Raconte-nous ton histoire avec PSG, J-7 avant la finale ! Options

[Dready14]

Incroyable ce topic

Les anecdotes de ceux qui ont perdus des proches, parents ou enfants, c'est très touchant aussi.
Ca fait 2h que je lis je suis passé par toutes les émotions comme lors d'un PSG - City

[Sarconzie]

Incroyable ce topic

Les anecdotes de ceux qui ont perdus des proches, parents ou enfants, c'est très touchant aussi.
Ca fait 2h que je lis je suis passé par toutes les émotions comme lors d'un PSG - City

Sans vouloir être indiscret, ton père a été invité à Munich ? Ce serait cool de la part du club c'etait le capitaine à Bruxelles

Pas obligé de répondre

[Rod Jr]

Génération 88 (l'année de naissance ) , j’ai grandi dans une famille où le football faisait partie du décor. Le papa, grand fan de football et du Paris-Saint-Germain, passait ces journées devant Canal + principalement pour insulter l'arbitre et je suivais.
La maman est Brésilienne, cuisinière dans un grand restaurant brésilien à Paris ce qui m'a permis de rencontrer des idoles comme Rai, Valdo, Ricardo ou plus tard Ronaldinho (et pas mal de danseuses brésiliennes avant mes 10 ans aussi mais là c'est plus moi qui parle, c'est Ronnie )

Mes premiers vrais souvenirs de football remontent à la Coupe du Monde 1994, remportée par le Brésil. En l’absence de la France, j’ai naturellement soutenu la Seleção et le final heureux a forgé mon affection pour cette équipe.
Une transition assez naturelle vers le Paris Saint-Germain, un club qui a toujours eu une histoire d’amour particulière avec les joueurs brésiliens, et je n'avais de toute façon pas le choix car mon père m'a dit qu'on supportait le club de sa ville

Mes premiers souvenirs du PSG remontent à la saison 1994-95, avec la campagne européenne en Ligue des Champions comme beaucoup. Parcours incroyable avec six victoires en six matchs en phase de poules, pas mal de souvenirs encore présents mais je pense que le premier souvenir qui me vient c'est ce but de Mister Georges à ... Munich.
Et puis il y a eu ce fameux quart de finale contre le Barça au Parc et la qualification ultra méritée au retour, avant cette demi-finale cruelle contre ... Milan.
Ce jour-là, j’ai versé mes premières larmes de supporter, tant la déception était immense.

Mon tout premier match au Parc des Princes, c’était en juillet 1995. J’avais 7 ans. Le PSG avait fait match nul (1-1) contre une Guingamp, avec un but de Julio Cesar Dely Valdes.
Quelques souvenirs marquants de mes matchs au Parc à cette période, la talonnade Rai contre Lens, le quadruplé de Loko contre Nice.
Je voulais son maillot avant le match, mais mon père avait insisté pour Leonardo , pas la même classe mais j'aimais beaucoup Patrice quand même.

Entre 1995 et 2000, j’ai connu toutes sortes de sensations : la victoire en Coupe des Coupes de 1996, avec une vraie ferveur à chaque match et de vrais souvenirs (les pénos de Rai contre Parme, Youri à La Corogne) , mais aussi les désillusions, comme ce championnat perdu avec 11 points d’avance, ou encore la finale de Coupe d’Europe perdue contre le Barça l’année suivante ou la Supercoupe face à la Juve. C'était déjà très particulier mais il y a quand même pas mal de souvenirs de cette période, le retour contre Bucarest ou absolument tout le monde y croyait, ou cette fin de saison 98/99 ou on prive l'OM du titre en les retournant au Parc avant de perdre les armes aux bras face à Bordeaux.

Habitant à Issy-les-Moulineaux et jouant au foot là bas, j'étais très vite estampillé PSG, et on n'était pas nombreux.
Je me faisais tailler par tout le monde à chaque défaite, même les profs.
Faut dire que j'arborais fièrement les maillots à chaque entrainement, chaque photo de classe, chaque anniversaire.
Ca me vaut encore cette semaine des compliments quand je croise des anciens camarades de classe dans ma ville
"J'ai pensé à toi, tu dois être tellement heureux".

Mondial 98, même si j'ai vécu le truc à fond, j'ai jamais accroché à l'équipe de France comme j'accroche au Paris-Saint- Germain.

Au début des années 2000, j’ai commencé à fréquenter le parc grâce à un contact de mon père, j’ai pu aller quasiment à tous les matchs de championnat au Parc, en tribune G rouge (places de la Mairie de Paris), puis en tribune H. J’ai vu passer la génération “banlieue” avec Anelka, celle de Ronaldinho qui m’a profondément marqué, même si son passage à Paris n’a pas été couronné de titres, et enfin le PSG de Vahid Halilhodžić en 2003-2004. Une de mes saisons préférées : rien n’était simple, mais Paris gagnait presque à chaque fois. Un collectif, une grinta, une ambiance que je n’ai jamais oubliée malgré les conflits en tribune.
C'est à cette époque que j'ai commencé à admirer ces tribunes et notamment le virage Auteuil.
Je rêvais d'en faire partie un jour...

Mais si y a bien une chose à retenir de cette décennie, c'est bien ce 29 avril 2006 et cette victoire face à l'OM en finale de Coupe de France, l'OM favori de Nasri, Ribery ou Niang, qui était venu chercher le 0/0 avec les minots quelques semaines auparavant au Parc. Battre cet OM rempli d'ex parisiens est jusqu'à aujourd'hui mon plus beau souvenir avec ce club.
Tellement représentatif de ce PSG des années 2000, qui a gagné des coupes dans tous les sens, mais qui a souvent déçu en championnat.
Ce match a été un tournant pour moi : malgré tous les matchs que j’avais faits au stade, je n’ai pas eu de billet pour cette finale. Je m'étais alors juré que si un jour on jouait ce type de finale, je ne pouvais pas ne pas y être.
Frustré, j’ai décidé de m’abonner la saison suivante à Boulogne dans un premier temps, avant de passer à Auteuil la saison suivante.
Mes deux premières saisons au stade en tant qu'abonné sont horribles, avec deux maintiens obtenus en fin de saison, un mort autour du Parc. Ce sera aussi mes premiers déplacements et la rencontre de Philo pour un déplacement à Strasbourg, puis d'une bonne centaine de personnes (voire plus) des forum Planète puis Culture PSG.

J'ai d'ailleurs versé, en parcage, mes secondes larmes pour du football quand Fofana a égalisé pour Toulouse un soir de printemps 2008. Je nous voyais vraiment y passer cette année là mais Fluctuat nec mergitur, battu par les flots mais il ne sombre pas.

En 2008-2009, j’ai eu un regain d’affection pour le côté football du club avec l'équipe de Le Guen qui n'ira malheureusement pas chercher de trophée ni de coupe d'Europe, mais comme tout va très vite dans le football, la saison suivante sera surement la plus triste que j'ai connu, marquées par un club à la déroute sportivement et par le contexte extra sportif autour du stade, dans lequel on baignait.

Je suis sorti du Parc des princes ce dimanche 16 mai 2010, le jour de mes 22 ans, en ne pensant jamais y remettre les pieds après ce baroud d'honneur face à Montpellier.

L’année 2010 marque un tournant majeur dans ma relation avec le Paris Saint-Germain. Une vraie rupture, le plan Leproux a laissé des traces. J’ai vu des amis très proches être interdits de stade, sans raison valable, sans explication, sans justice. Certains n’avaient rien fait, mais ont été écartés comme de simples nuisibles. Ça m’a blessé profondément. Moi qui vivais le club au quotidien, j’ai ressenti une sorte de trahison.

J’ai décidé de ne pas me réabonner. Pire encore, j’ai développé une rancune contre ce PSG.
J’en suis même arrivé, en 2012, à ressentir entre mille émotions une sorte de satisfaction en nous voyant perdre le titre face à Montpellier, une manière de dire "Sans âme vous n'aurez rien", ce qui m'a pas empêché d'espérer le titre à la dernière journée. Tu m'as rendu schyzophrène Paris SG.

Et pourtant, comme beaucoup, je me suis doucement réconcilié. D’abord à distance, en observant. Puis, il y a eu Thiago Silva, Ibra, Maxwell, Motta, Verratti Ces joueurs-là ont ramené quelque chose de fort. Une ambition. Une allure. J’ai recommencé à vibrer, mais différemment. Moins dans l’ivresse du stade, plus dans le regard d’un amoureux qui a été blessé, mais toujours attaché.

J’ai vécu les années suivantes de manière plus intime. J’ai vu Paris redevenir champion en 2013, un titre symbolique, car c’était le premier que je voyais de mes yeux. J’ai aussi connu les nombreuses désillusions européennes, qui nous ont tant fait espérer… pour mieux nous décevoir. Mais je ne vais pas m’attarder sur ces saisons là : on les a tous vécues, chacun à sa manière, dans la joie, dans la frustration, parfois dans l’incompréhension.

Ce que je retiens, c’est l'attente.

Pendant des années, on rêvait tous de voir notre Paris Saint-Germain disputer une finale de Ligue des Champions. Le Final 8, en 2020, nous a donné un avant-goût… mais en plein COVID, sans public, sans ferveur populaire, l’émotion était toute autre. Elle existe et fait partie de notre histoire, bien sûr, mais elle n’avait pas la même intensité.

Et aujourd’hui… j’ai encore du mal à réaliser. À quelques jours de cette finale, je vais vivre ce moment que j’attends depuis des décennies. Une finale de Ligue des Champions. Avec mon Paris Saint-Germain. À Munich. J’ai grandi avec ce club, j’ai pleuré, j’ai hurlé, j’ai boycotté, j’ai pardonné et j'espère cette fois-ci verser mes premières larmes de joie pour toi PARIS-SG.

Je vis des moments assez particuliers dans ma vie personnelle et je sais que les mois qui viennent ne seront pas forcément les plus faciles pour moi, mais quelque soit l'issue de cette finale, le PSG 2024/2025 m'aura fait vivre des émotions encore jamais vécues jusqu'ici et aura été le rayon de soleil de ces derniers moi.
Une fierté infinie envers cet entraineur et ce groupe. Ils ont mis Paris tout en haut.

Merci Paris et à Samedi car :

Oui c'est toi l'amour de ma vie
Tu es mon amour infini
Partout ou tu iras
Je serai toujours là
Car mon coeur ne bat que pour toi Paris.

Fais le pour Jean Djorkaeff, Dogliani, M'Pelé, Bianchi, Baratelli, Bats, Pilorget, Bathenay, Luis Fenrandez, Susic, Dahleb, Rocheteau, Lama, Kombouaré, Fournier, Bravo, Fournier, Roche, Ricardo, N'Gotty, Llacer, Colleter, Guerin, Le Guen, Ginola, Weah, Loko, Djorkaeff, Leonardo, Okocha, Benarbia, Ducroq, Domi, Laurent et Jerome Leroy, Marco Simone, Laurent Robert, Christian, Juan Pablo Sorin, Mendy, Ronaldinho, Pauleta, Rothen, Sakho, Diané, Hoarau, Sessegnon, Jéremy Clément, Ceara Nenê, Pastore, Maxwell, Matuidi, Motta, Verratti, Silva, Ibra, Di Maria, Neymar, Cavani, fais le pour Borelli, pour Momo, pour tous ceux que j'ai oublié dans cette liste et surtout et fais le pour nous Paris.

[Zorglub]

[Vasco]

Mon premier match, c'est un peu un hasard. Un samedi soir chez mes grands-parents, j'ai 8 ans et j'ai le droit de regarder la télé. Y a pas beaucoup de chaine à cette époque et je tombe donc, par hasard, sur un de mes premiers matchs de foot à la télé tout court même si j'ai de très vagues souvenirs d'un France/Pays-Bas pour le dernier match de qualif du Mondial en Espagne. J'ai 8 ans et je vais regarder sans le savoir le premier titre de Paris contre les Verts de Platini au Parc pour la finale de la Coupe de France. Et malgré mon jeune âge, mes grands-parents vont le laisser aller jusqu'au "bout de la nuit" et une séance de tirs au but mémorable (pour moi). Ce soir-là, un joueur me marquera, Dominique Baratelli (toujours adoré jouer gardien de but) mais qui sera laissé de côté par Hidalgo (décidement, ce nom...) pour aller en Espagne.
Sans le savoir évidemment, ce sera un lien très fort qui va se créer entre ces trios lettres et ma petite personne.

L'année suivante, comme si j'étais abonné à cela, c'est chez mon cousin que je vais tomber par hasard, encore une fois, sur la finale contre Nantes où le sort ne sera pas joué à pile ou face mais par un but de Toko qui avait déjà marqué en finale l'année précédente.

En l'espace d'une année, je vais avoir vu la Coupe du Monde et deux finales de CdF où Paris et l'EDF brilleront avec plus ou moins de succès mais cela expliquera ma grande passion pour ces deux équipes même si l'une restera à jamais dans mon Panthéon, quel que soit la suite de son histoire.

Et puis, il y a eu ce titre de 86 que j'ai plus vécu par procuration en suivant les résultats à la radio et sur TéléFoot.

Mon premier match sera en 88 contre le Matra de Fernandez. Un vrai gamin quand je vais entrer dans ce lieu mythique. On va gagner 2-0 et gueuler des "Paris, Champion, le reste c'est du bidon" accompagné par 2 gros molosses rasés... On pensait pas trop à cela à cette époque.
Le suivant sera en septembre 2003 où je vais enfin prendre un abonnement et vivre une saison de rêve (à défaut de voir un samedi sur des matchs qui nous transportent). Il y aura mon premier PSG-OM avec une ambiance de feu et un but esseptionnel de Pauleta.

Fini Paris et le Parc des Princes, je quitte la Région parisienne en cette fin de saison 2004 pour m'installer en Rhône-Alpes. Juste avant, mon père va avoir un accident de ski qui va le laisser trois semaines dans le coma et lors de sa rémission, on matera la demie contre Nantes où notre aigle des Açores mettra un nouveau but somptueux.
L'éloignement ne m'empêchera pas de monter voir Paris quelques fois dont un PSG-Lens d'une fameuse banderole. Tout le monde se marre, même les lensois autour de nous qui se foutent du gars qui a mis une lettre à l'envers. Les lensois s'en foutront de cette banderole, ils ont perdu.

Mon dernier match au Parc ?? M'en souviens plus, c'était y a trop longtemps, j'en ai presque honte. Mais, quand même, ma fille (que j'ai réussi à convertir) a réussi à voir son premier match cette année avec un petit festival de son Warren préféré. Ca rattrape un peu mais le passage de témoin est important (à mes petits yeux). Elle m'avait pas 24 heures qu'elle regardait avec moi son premier match...

Samedi soir, si mon boulot va m'empêcher sûrement d'aller à Munich pour un dernier rêve éveillé, je serai avec ma grande devant l'écran.

On va stresser et espérer. Dans tous les cas, on se tombera dans les bras pour essuyer nos larmes.

[11G]

Putain Vasco en te lisant j’oubliais un autre détail important lorsque je commence à supporter Paris a apprendre son histoire ses trophées je vois un autre signe qui me marque et qui me dit « c’est ton destin » , je suis né ce fameux 15 Mai 1982 date de notre premier trophée, à ce moment j’idolâtre Rai qui me fait vibrer né lui aussi un 15 Mai , tout comme Ousmane Dembelé il y’a un truc là
Et un jour avant Rod


Samedi vivons pour la gloire, entrons dans l’histoire!

[Iaropolk14]

Ma feue compagne me disait s'en battre du foot, elle a pourtant sauté de joie lors de la qualif en finale lors du final 8, on ne me la fait pas, si tu es un vrai parisien ou parisienne ce club viendra toujours à toi si tu ne viens pas à lui. On a passé du Brel lors de ses obsèques, quand j'ai vu la bande-annonce de la finale j'ai compris qu'elle serait avec moi le 31. Niveau transmission, deux filles pas intéressées par le foot mais qui ont toujours été là pour soutenir leur papa (comme aujourd'hui). Faut pas se leurrer les mecs, on joue aux hools mais les meufs sont plus fortes que nous.

Bref merci pour vos histoires les reufs, vous êtes énormes. J'espère que le club saura nous rendre samedi tout l'amour qu'on a su lui porter.

Respect mon gars. J'ai pas d'autres mots.

Qu'ils gagnent pour toi et pour tous les autres samedi soir.

Ce topic a dépassé toutes mes espérances, vos histoires sont exceptionnelles mais j'arrive pas à suivre le rythme.

[Iaropolk14]

Puis je suis parti vivre en province, et en 2001 j'ai découvert Planète

D'ailleurs tu m'as banni une fois enculé, je dirais que c'était vers 2003.
Mon oncle va bien, il t'embrasse.

willofweed, ton post m'a serré le coeur tellement fort. On sera ensemble samedi soir, même à distance.

11G, trop bon les images

[Iaropolk14]

Rod aussi, putain. En fait, tous. Vous êtes des Kings

[FullBoxon]

Pour moi, le PSG, ça a commencé sans même que je m’en rende vraiment compte. J’ai grandi en Bretagne, près de Brest. À la base, c’est mon frère aîné qui m’a mis le pied dans le foot, lui qui allait voir les matchs du Stade Brestois avec notre père. Mon père, pas spécialement passionné de ballon à la base, suivait surtout pour passer du temps avec son fils.

Puis mon frère part de la région, mais à la surprise générale, mon père continue à aller voir les matchs, tout seul comme un grand, abonné à la tribune Foucault à l’Armoricaine (devenu Francis-Le Blé). De temps en temps, il m’embarque avec lui. À l’époque, j’étais content quand Brest gagnait, mais j’étais surtout supporter de toutes les équipes bretonnes : Rennes (qui faisait l’ascenseur), Quimper, Guingamp… Un vrai régionaliste.

Je suivais aussi les équipes françaises en Coupe d’Europe, juste par chauvinisme. Et puis il y a eu cette fameuse histoire avec Roberto Cabañas, qui jouait à l’époque pour Brest. Avant un match contre l’OM, Cabañas est approché pour simuler une blessure dès la première mi-temps : on lui propose de l’argent, il refuse tout net, fidèle à ses principes. Résultat, il claque deux buts, et Brest bat l’OM 2-1. Autant dire que ce jour-là, j’ai commencé à ne plus pouvoir voir l’OM, et que ça ne m’a plus jamais vraiment quitté.

Sur le terrain à Brest, j’ai vu passer de bons joueurs : Drago Vabek, Slavo Muslin, et puis surtout Bernard Lama, Patrick Colléter, Paul Le Guen, Vincent Guérin, David Ginola. Quand Brest s’est fait rétrograder administrativement, ça a piqué. Moi, quasiment au même moment, je pars à Paris pour bosser. Canal+ débarque au PSG, je deviens Canalix presque sans m’en rendre compte. Et là, magie du destin (en deux ans à peine !), je retrouve à Paris quasiment toute l’équipe que j’admirais à Brest : Bernard Lama, Patrick Colléter, Paul Le Guen, Vincent Guérin, David Ginola. Comme si tout le monde avait pris le même train direction la capitale.

Avec Canal, Paris commence à faire des trucs en Coupe d’Europe, et je deviens supporter devant la télé.

Le vrai déclic, c’est PSG-Parma en 1996. Avec un pote, on se chauffe pour aller prendre nos places ensemble… et il me plante la veille de l’achat des billets. Je me retrouve donc à faire la queue tout seul au tabac de la place de Clichy à 6h du mat’, comme certains ici s’en rappelleront sûrement : valait mieux arriver tôt pour espérer avoir un ticket ! Je repars avec ma place pour la future tribune G. Le match, l’ambiance, l’intensité… révélation. Même si ça démarre mal sur le terrain, tout le monde se relève, et dans les tribunes c’est juste fou. Je comprends que le PSG, c’est pas qu’un club. Je chope le virus, celui qui nous lie tous ici.

Après, avec le boulot, c’était pas simple d’aller souvent au Parc. J’y allais à l’arrache, à la dernière minute.

Et puis, mon dernier "vrai" match au Parc, c’est PSG-Metz en 2002, entre les deux tours de la présidentielle. Je fais la queue pour acheter ma place, Le Pen au second tour, tension de dingue. Des gars du Kop de Boulogne tournent autour du stade en chantant la Marseillaise, provoquent tout le monde. Dans la file, ça part en insultes, puis pluie de canettes de verre. Devant moi, des gamins terrifiés. Les stadiers ouvrent les grilles pour mettre les enfants à l’abri, et là, franchement pas rassuré, je me faufile aussi. Pas pour gruger, juste parce que l’ambiance était vraiment chaude.

Du coup, je me retrouve à l’intérieur… sans billet. Je me dis : "Bon, au moins je suis au calme, j’ai pas payé, tant mieux". Sauf qu’en tribune, les stadiers me demandent mon billet : je fais genre "je ressors pour aller en prendre un", mais au final je reste là, à regarder le match dans les coursives, entre le haut et le bas de la tribune Paris, planqué derrière des grilles. Franchement, c’était pas si mal, j’avais une vue correcte et je me sentais à l’abri… Comme quoi, y’a pas que des mauvaises places au Parc.

Après ça, j’ai quitté la région parisienne, donc encore moins de Parc. J’ai continué à suivre Paris un peu partout, mais pas forcément en mode "déplacement" : plus souvent parce qu’ils venaient jouer dans ma région. J’ai fait la finale PSG-Monaco (2010 ou 2011, je ne sais même plus) au Stade de France. J’ai vu des matchs à Lille, à Lens (j’ai vécu dans le Nord), et même l’Athletic Bilbao… à Bilbao, en touriste avec un pote. C’était vraiment pour le plaisir, mais je me rappelle que ça a été chaud pour certains Parisiens ce soir-là.

Depuis, c’est beaucoup télévision, beaucoup beaucoup CulturePSG.com, même si j’y suis très discret. Je suis un lurker, comme beaucoup ici. J’ai l’impression de connaître certains d’entre vous parce que je lis tout, je sais même le taf de certains, combien ils ont d’enfants, alors qu’on ne s’est jamais vus.

Mais là, en cette semaine de communion, je souhaite le meilleur à tous pour ce week-end et pour l’avenir, tout simplement.

Allez Paris !

[Kritchett]

Tellement de belles et touchantes histoires, félicitations. Mes souvenirs avec le PSG ne remontent pas aussi loin que la plupart d'entre vous, mais étant un nouveau venu ici ca me fait plaisir de partager un peu de la mienne.

Je pourrais résumer ma passion pour le PSG en 3 catégories.

Tout d'abord, comme pour beaucoup ici, c'est une histoire de famille. Mon père n'était pas un fervent supporter du PSG, surtout un fan de sport et de foot. Au tout début, malheureusement j'ai plutôt grandi quand l'OM était sous le feu des projecteurs, j'avais une certaine appréciation pour Papin et Waddle. Et ensuite j'étais plus un suiveur de l'équipe nationale. Le mondial 94, jusqu'à 98. Je me souviens tout juste d'un camarade de classe au collège qui portait toujours un survêtement et cartable du PSG et je le charriais pour ca. Si tu me lis, sache que je te fais mes plates excuses Mais c'est quand même mon père qui a initié la flamme PSG qui brule en moi: d'abord pas très éloigné du PSG et il avait notamment refusé le poste de médecin de l'équipe car ca lui aurait pris trop de temps et éloigné de la famille (je lui en ai beaucoup voulu pour ca par la suite ). Ensuite car c'est avec lui (et mon frère qui m'a ensuite souvent accompagné au Parc, bien qu'il n'ait jamais eu la même flamme que moi) que je suis allé voir mon premier match au Parc en 1999, pour un moment que je n'oublierai jamais. Et enfin car le dernier cadeau qu'il m'a offert, 3 mois avant son décès, était un ballon du PSG. Que je garde encore précieusement dans mon placard bien qu'il soit percé du fait de l'avoir trop utilisé.


Ensuite, c'est pour moi ce qui me rattache a la France. Expatrié depuis 2004, Paris est devenu ce qui représente mon pays de naissance, la ville ou j'ai grandi (enfin en banlieue, mais bon...). Au fil des années, plus Paris me manquait, plus je supportais le PSG.
Les matchs étant en journée, je peux bousiller mes samedis ou dimanche après midi pour regarder un PSG-Reims, c'est pas grave c'est mon moment Français de la semaine (heureusement maintenant il y a les enregistreurs pour pouvoir mater tranquillement le soir)
Quand je rentre en France, la première chose que je fais c'est regarder le calendrier voir s'il y a un match au Parc pendant que je serai a Paris. Ensuite il faut trouver des potes ou famille qui sont intéressés a y aller. J'ai souvent l'impression de passer pour un beauf quand je propose de se faire une soirée au Parc. Genre le mec obsédé par le foot. Ca ne les intéresse pas plus que ca. Ce qu'ils ne comprennent pas c'est que pour moi c'est bien plus que juste du foot, c'est l'endroit qui est magique, c'est les souvenirs d'enfance, c'est un moment de partage... C'est bien plus mémorable que d'aller se faire un simple restau.


Enfin, ce sont des souvenirs. Étonnamment plus souvent mauvais que bons, mais j'imagine que c'est dans la douleur que se forge la passion. Si je ferme les yeux et que je me donne quelques secondes pour faire remonter mes souvenirs les plus marquants, j'ai:

La défaite 2-3 a Haïfa en octobre 1999. Regarde sur la vieille télé cathodique dans la chambre de mes grand parents, en crypté et avec la Radio en fond... Je ne sais pas pourquoi mais ce match a marque le début de mon réel intérêt pour le PSG (bon, si je regardais un match entier en crypté c'est que j'avais deja un certain intérêt mais je ne me souviens de pas grand chose d'avant, a part le but du nouvel arrivant Okocha 2 mois plus tôt et Giresse étonné)

Bien sur mon premier match au Parc. Dans le virage Boulogne, section du milieu. Quelle ambiance je découvrais, j'en ai encore des frissons 25 ans après, surtout avec ce but esseptionnel d'Okocha !

Les achats de maillots de presque toutes les saisons des fin 90 - mi 2000. Et comme je n'avais pas d'argent, j'achetais toujours les maillots de la saison précédente en solde au début de la saison suivante, mais il ne restait que des XL, je réalise maintenant qu'ils sont importables (j'ai toujours fait du M et encore maintenant, je ne sais même pas comment je faisais pour les porter a l'époque)

La finale PSG-Gueugnon en 2000. Vécue au Stade de France avec mon père et mon frère. Elle m'avait fait très mal, déjà a l'époque. Et mon père qui avait acheté l'Équipe le lendemain il avait vite fini dans le barbecue (le journal)

Le 1-5 a Sedan en 2000. Je ne sais pas pourquoi, il m'a marqué ce match, le nom de Pius NDiefi est gravé dans ma mémoire a jamais et remonte de temps en temps. Première fois que j'ai compris la signification de "les joueurs ont lâché l'entraineur", c'était une véritable honte leur comportement, en plus j’aimais bien Bergeroo.

Le 3-4 a La Corogne et le 7-2 face a Rosenborg. 2 émotions complètement opposées

Le Sochaux - PSG en 2008 et le but de Diané. J'étais rentré en France pour 8 mois a cette époque donc j'avais suivi cette magnifique saison de près. Et cette dernière journée, a regarder le Multiplex sur MoreTV (pour ceux qui connaissent) sur le vieil écran cathodique du PC de mes parents... quel soulagement

Le 2-2 a Chelsea en 2015. J'avais pris mon après midi, je regardais le match avec a meuf. Elle ne connaissait pas encore la profondeur de ma passion pour le PSG, elle a bien compris ce jour la et a du se dire que j'étais fou, j'étais littéralement en transe devant la télé sur l'égalisation de Thiago Silva. Maintenant elle me laisse regarder tranquillement les matchs le samedi ou dimanche après midi, elle sait que c'est important.

Le fameux soir du 8 mars 2017 J'avais pris aussi mon après-midi pour voir le match aller tranquillement, et je n'avais pas regretté, moment d'extase. Alors pour le retour je me disais que je pouvais aller bosser et regarder le résultat d'un œil. Rapidement, les 2 yeux se sont concentres sur le téléphone et le live de l'équipe et je n'ai pas été très productif. Et j'ai encore grave dans ma mémoire, alors que je switchais entre le live de l'équipe et du Figaro (qui se rafraichissait plus vite), le "6-1, but de Sergi Roberto" qui s'affiche sur le figaro…Le choc. Le soir j'avais un match de foot, je me souviens y être allé complément sonné, comme si je m'étais pris un coup de marteau sur la tète

Le match retour face a Manchester en 2019. La encore, je me croyais tranquille, je devais prendre l'avion pour la France le soir même, départ de l'appart a 16h30 au plus tard pour ne pas rater l'avion, je regardais le match d'un œil en finissant la valise. Pareil, j'ai vite du changer mon attention. A la fin debout dans le salon, la valise fermée et prêt a partir avec deja 15min de retard, et le Péno ... Je me souviens du "c'est bon y en a marre, j'arrête" en claquant direct la porte après que le péno soit marqué

Le PSG - Strasbourg en Septembre 2019. J'étais a Paris ce mois-ci, du coup j'étais allé voir le match avec mon frère. C'était après que Neymar se soit bien foutu de notre gueule tout l'été avec ses envies de départ au Barca. Copieusement siffle tout le match. En plus le match bien merdique. Et puis tout a coup, 92e, le but acrobatique. Et la, après une petite seconde d'hésitation, le Parc qui se retourne complètement, tout le monde qui se lève (surtout les tribunes latérales en fait) et qui applaudit Neymar, comme pour dire "c'est bon, tout est oublié, t'es trop un génie". Un moment magique comme seul le foot et surtout le Parc des Princes peut nous en offrir, inoubliable.

Le final 8 en 2020. Une vraie bouffée d'air frais en cette période de COVID ou j'avais passé la majeure partie de l'été enfermé seul dans mon appartement a New York. Je retiens surtout de ces 3 semaines une aventure, l'impression de suivre une mini coupe du monde avec mon club favori. Le retournement de situation face a l'Atalanta, Neymar qui anime les débuts de match avec son haut parleur sur l'épaule...

Et cette semaine, j'espère le souvenir le plus mémorable de ma vie de supporter. Après toutes ces années a supporter le club a distance, a subir les matchs horribles des années 2000 en après midi sur des streams tellement pixelisés que tu distinguais même pas les joueurs, plutôt que d'aller profiter du soleil, les échecs humiliants des années 2010 (mais aussi les nombreux succès), a vivre des moments inoubliables au Parc en famille ou entre amis, j'ai cassé la tirelire et je vais traverser la planète pour aller voir mon club en finale de la plus belle compétition. Comme une façon de fermer un livre qui s'est ouvert au Parc un soir de septembre 1999 en compagnie de mon père et mon frère. Cette fois je serai seul au stade, mais ils seront avec moi d'une certaine façon et la victoire sera pour eux.

[mest]

Mon père n'aime pas le foot, je n'ai pas de grand frère ni de grand cousin.

J'ai regardé mes premiers matchs de foot à 8/10 ans chez mon meilleur pote de l'époque, au tout début des années 90. Son père était supporter de l'AJA, donc je pense que les 1ers matchs que j'ai vu étaient des matchs d'Auxerre.

C'était aussi l'époque de l'OM de Tapie, et beaucoup de mes potes étaient supporters de l'OM parce que leurs pères l'étaient.

J'aurais pu devenir supporter de l'AJA ou de l'OM. Ca aurait même été logique.

Mais je me souviens très bien m'être dit, donc vers 10 ans, que j'étais né à Paris, que j'habitais à Paris, et qu'il fallait donc que je supporte le club de Paris.
Avec le recul, je trouve ça assez marrant et fort pour un gosse de 10 ans d'avoir décidé tout seul de supporter un club qu'il n'avait probablement pas beaucoup vu jouer.

J'ai globalement une mauvaise mémoire pour ce genre de trucs, donc j'ai peu de vrais souvenirs de matchs ou de moments de 1994 même si c'est sans doute l'époque où j'ai vraiment commencé à regarder quelques matchs du PSG (chez des potes, mais mes parents avaient aussi pris C+ pour le cinéma donc j'ai dû aussi en profiter).

La première vraie émotion dont je me rappelle vraiment (je sais exactement où j'étais, etc., c'est pas juste basé sur le fait d'avoir revu des images depuis) c'est la finale de 1996 en C2.


EDIT : J'ai évidemment transmis ma passion du PSG à mes 3 frères, puis à mon fils.
Anecdote marrante, on va à la maternité en début d'après-midi le 17 novembre 2012, avec le PSG qui reçoit Rennes au Parc à 17h. On est en salle d'accouchement, mais rien ne se passe. J'essaie de sortir de temps en temps pour trouver du réseau et suivre le match, mais bon difficile de laisser ma femme seule trop longtemps. Le PSG perd 1-2, en jouant à 9 contre 11.
Mon fils est finalement né le 18 novembre, à 00h40. Je crois qu'il a attendu aussi longtemps pour ne pas naître le jour d'un match ridicule du PSG...

[Rhumfirst]

Hello à tous!

Je ne pensais pas reposter un jour sur Culture après tant d'années et puis ce post de Iaro…
Je suis assez ému de repenser à tous les moments passés avec beaucoup d'entre vous devant l'Eglise, au petit Parc, en tribune, en déplacement, à la CFA, lors des foot Planète ou encore pour les BBQ chez Philo…
Que de souvenirs avec bien sûr Philo mais aussi Maf, MP, Oyé, LPE, Zale, Lask, Oko, yo yo et Niko, ZeUp, Reid, Valdo, Rod, Bilbo et tous ceux que j'aurai pu croiser ou avec qui j'ai pu échanger sur Planète/Culture.
J'ai forcément une pensée particulière pour Sebkob, pour qui cette finale aurait représenté tant de choses mais qui nous a quitté il y a maintenant 5 ans…

Le PSG est rentré dans ma vie à l'âge de 8ans quand le mari de mon ancienne nourrice dédide de m'offrir mon premier match au Parc pour mon anniversaire. Issu d'une famille pas du tout footeuse, je plonge directement dans le grand bain. Je me retrouve avec un groupe de vieux abonnés de la première heure au 3 obus. A la table d'à côté, on m'indique qu'il y a Moutier (que je ne connaissais clairement pas).
Je suis donc en tribune Paris, une écharpe et une casquette fraichement achetée et je découvre un nouveau monde incroyable!
Les années suivantes, je bassine mon père qui déteste le foot de m'amener et on fera quelques matchs avec notamment le dernier match de la saison 96/97 face à Strasbourg et ou le premier but d'Anelka du haut de ses 16ans (face à Lens il me semble).

Je me souviens aussi très bien de cette finale de Coupe des Coupes contre le Rapid de Vienne, où la télé du salon nous lâche et je me retrouve à installer un tout petit écran sur une chaise pour finir le match.

En 1998, je prends mon premier abonnement pour Auteuil avec quelques potes! Je découvre l'ambiance qui m'a fait rêver pendant mes quelques matchs en tribune Paris!
Okocha et Arteta me font vibrer !
Premier déplacement européen face aux Rangers et surtout le triplé de Ronnie au Vélodrome!
6 années passent avec des matchs incroyables : le but de L. Leroy face au Bayern, le but de Coridon, l'ambiance contre Montpellier ou le vol de bâche des Bordelais avec le jet d'œufs…
Plusieurs de mes potes n'ont pas renouvelés leur abo et entre temps, Planète m'a fait découvrir une petite bande sympathique et je décide de passer de l'autre côté du terrain à Boulogne.
5 années de partage incroyables avec Philo et la team. Des déplacements mythiques, notamment à Lille avec Philo qui finit par dormir sur un paillasson.

Et puis comme beaucoup 2010, interdiction de stade, dégoût du PSG… et la petite flamme qui revient progressivement car Paris c'est pour la vie et mine de rien, voir une équipe comme celle du PSG post-2010, ça fait plaisir.
Depuis, j'ai été invité 2-3 fois en tribune Paris et j'ai vécu toutes les joies et les désillusions depuis mon canapé ou dans les bars parisiens.

Samedi, je serai avec des potes dont certains avec leurs fils, j'aurai à cœur de partager ces moments avec des gamins qui ont l'âge que j'avais quand j'ai découvert le PSG.

J'ai oublié 1000 anecdotes et c'est super décousu mais j'espère avoir partagé l'émotion qui m'anime à l'approche de cette finale!

Bonne finale à tous !!! Seb, elle est pour toi!

PS : anecdote assez marrante, j'étais aux Açores il y a 2ans et je tombe sur un panneau indiquant un centre sportif "Pauleta". Je prends une photo et dis à mes potes que je suis sur les traces de Pedro! 3h plus tard, je le croise dans la rue et discute 2min avec lui

[LPE]

Merci Iaro pour ce topic
Que de belles anecdotes et d'émotion, j'ai lu une bonne partie du topic dans un avion et j'ai pas pu contrôler les larmes, trop d'émotion émotive


Pareil que bcp, je viens d'une famille pas du tout foot et fils unique en plus. Petit j'ai aimé le foot sur le tard, pour l'anecdote j'ai commencé par kiffer le Barça de Cruyff et de ses jeunes formés au club. Mon premier maillot aura été un maillot du Barça floqué 21 Luis Enrique. Depuis, je déteste le Barça mais trop de love pour Luis Enrique.

J'ai commencé à suivre le PSG parce que c'était le club de ma ville et parce que je me suis identifié a la génération banlieue, ça ressemblait à ma bande de potes d'alors. Et puis impossible de pas supporter le PSG, j'écoutais les clameurd du Parc depuis ma fenêtre et je passais mes vacances en centre aéré entre mon école du boulevard Murat et l'école du Parc des Princes.

Premier match au Parc pour un sacré baptême: psg rosenborg 7-2 en 2000 je me rappelle à peine du match, par contre ce moment où je monte les marches, vois la pelouse et la tribune, woaw... Indescriptible. Merci Papa.
J'ai passé tout le match à matter les tribunes et à me dire, j'irais la bas...

Ensuite je ferai qq match à Boulogne puis abo a Auteuil pdt 5 ou 6 saisons, jusqu'à mon départ de Paris en 2007. Des souvenirs magnifiques même si j'ai terminé désabusé par les résultats sur le terrain. Pour moi les simboles de cette époque c'est le psg chelsea de drogba: una ambiance de malade en tribunes et on se fait baisé 3-0, ou alors les 15 piges des SA où on perd 2-0 face à Bordeaux, obligés de pogoter sans but pour faire la fète. PSG metz pour Larrue, gros souvenir aussi.

J'ai passé toutes ces annés au VA avec un pote que certains ici ont connu, même s'il parlait pas des masses c'était un frère pour moi, il est décédé il y a quelques années d'un problème cardiaque. Samedi, il verra le match de là haut, casquette sur la tête et joint au bec.

Mais le plus important dans tout ça, c'est les années Planète puis Culture et la rencontre de Philo, Rhumfirst, Zale, Valdo, Oyé, Nas, POA, MP, Maf,
Dario, Lask et tellement de monde. J'ai quitté Paris il y a 18 ans déjà et j'ai jamais arrêté de vous lire, le PSG est une partie de moi et plein de monde ici en fait partie.

J'ai essayé de m'accrocher à l'Atletico mais rien n'y fait, le PSG sera toujours impossible à égaler.
J'ai quitté Paris désabusé du foot, ayant vu 3 matchs de ldc en 5/6 saisons. 2010 m'a encore plus éloigné, l'achat par QSI encore plus car ils représentent tout ce que je déteste dans le foot mais après peu á peu je suis revenu... Et les desillusions avec, la Remontada en point d'orgue. A chaque fois je me disais, le PSG c'est fini pour moi mais à chaque fois je reviens. C'est le PSG, c'est la vie, c'est les rires, c'est les larmes.

Et maintenant j'ai découvert le psg club Madrid et j'ai repris le plaisir de chanter comme un porc pendant 90min.

Jamais j'aurais pensé qu'on arriverait jusqu'ici. Même si on perd je serai fier. Mais si on gagne je saurai que rien n'est impossible. On a vécu des années de merde, on a failli descendre en ligue 2, l'ambiance a disparu du stade après avoir viré une génération. Maintenant on est en ldc avec une nouvelle génération de supporters qui fout une grosse ambiance à domicile comme à l'exterieur. Fluctuat nec mergitur.

Samedi, tout devient possible.

[Iaropolk14]

Ensuite je ferai qq match à Boulogne puis abo a Auteuil pdt 5 ou 6 saisons, jusqu'à mon départ de Paris en 2007. Des souvenirs magnifiques même si j'ai terminé désabusé par les résultats sur le terrain. Pour moi les simboles de cette époque c'est le psg chelsea de drogba: una ambiance de malade en tribunes et on se fait baisé 3-0, ou alors les 15 piges des SA où on perd 2-0 face à Bordeaux, obligés de pogoter sans but pour faire la fète. PSG metz pour Larrue, gros souvenir aussi.

Ton message me fait penser à un autre moment du genre : le PSG/Ajaccio post-finale de Coupe de France de 2006 face à l'OM. On reçoit Ajaccio (qui finira la saison 18ème et relégué) pour un match pour du beurre pour nous vu qu'on terminera 9èmes avec la qualification européenne via la Coupe en poche, mais qui servait quand même à fêter ce titre au Parc.

Avant-match au Parc top mais alors le match

Défaite 2/4, ouverture du score de Chafni dès la 19ème, grosse douche froide

Sur l'échelle de Luis Enrique ne fête pas le titre de champions de France 2023/24 parce qu'on a perdu contre Toulouse le match de la célébration, je pense que Guy Moustache Lacombe a frisé le 10/10 ce soir-là

[Rod Jr]

Ton message me fait penser à un autre moment du genre : le PSG/Ajaccio post-finale de Coupe de France de 2006 face à l'OM. On reçoit Ajaccio (qui finira la saison 18ème et relégué) pour un match pour du beurre pour nous vu qu'on terminera 9èmes avec la qualification européenne via la Coupe en poche, mais qui servait quand même à fêter ce titre au Parc.

Avant-match au Parc top mais alors le match

Défaite 2/4, ouverture du score de Chafni dès la 19ème, grosse douche froide

Sur l'échelle de Luis Enrique ne fête pas le titre de champions de France 2023/24 parce qu'on a perdu contre Toulouse le match de la célébration, je pense que Guy Moustache Lacombe a frisé le 10/10 ce soir-là

« Regardez cette pluie, ce sont les larmes des marseillais »
Montana

[Iaropolk14]

Exact

Michel

[Olisadebe]

Superbe topic ! Anecdotes, humour, émotions, nostalgie, tout y est, merci à tous de partager tout cela !

J'y vais de mon pavé ! Pas de transmission familiale de mon côté puisque ni mon père ni aucun autre membre de la famille ne s’intéressait au foot. Bizarrement je me souviens avoir commencé le foot à la télé par le Marseille-Milan de 93 suite à une superbe présentation dans le Telestar de ma grand-mère ^^, puis France-Israël et France-Bulgarie, ça partait très fort

Premier souvenir du PSG c’est le PSG-Arsenal de 1994 vu par hasard dans une chambre d’hôtel qui avait Canal. Et puis le début de l’histoire d’amour avec la fabuleuse campagne 1994-1995 sur TF1, Roger Zabel, Mister George, et ce qui est resté pendant longtemps mon plus beau match, le PSG-Barcelone de 1994 (que j’ai réussi à revoir après beaucoup d’efforts aux débuts d’Internet, après qu’une âme charitable trouvée via le forum d’Europe1 m’ait envoyé une copie cassette par la poste - oui les replays ça se méritait à l'époque !).

S’ensuit la finale de 96 vue avec toute ma classe de CM2 pendant une semaine de classe découverte et ce putain de poteau de Loko l’année suivante.

C’était aussi l’époque des vacances estivales en Pologne, et à l’époque l’information n’arrivait pas très vite... J’avais les résultats des matchs dans le magazine hebdomadaire qui sortait la semaine suivante, fallait pas être pressé ! Aussi, quelques jours après avoir appris la défaite sur tapis vert contre le Steaua, je me retrouve par hasard devant une télé avec le satellite à suivre le tirage au sort de la LDC, je m’attends de voir le nom du club roumain, et là je vois « Paris St Germain » et je comprends qu’un miracle a eu lieu ! J’ai souvenir aussi que l’été après la CDM 98 un pote me dit « t’as vu le Nigérian qui a signé à Paris là, Amokachi ? » j’étais trop content… avant de l’être encore plus quand j’apprends une semaine plus tard que c’est en fait Jay-Jay ! Ce même pote avait le grand luxe d’avoir le teletexte sur la tv de ses grands-parents, ce qui m’a permis d’avoir quelques résultats un peu plus rapidement.

Ensuite ce fut les soirées multiplexe parfaitement décrites par Trapp, ou les matchs regardés chez les rares potes qui avaient Canal. Une année j’ai eu Canal et à l’inverse, les potes venaient chez moi, j’étais le roi du monde. Et toujours cette manière qu’avaient les résultats de faire fluctuer le moral : une victoire le dimanche soir et tous les problèmes étaient oubliés, on entrait dans le bus avec un grand sourire le lundi matin ; une défaite et d’un coup on repensait à tout ce qui n'allait pas dans nos petites vies d'ado.

C'était aussi l'époque où on pouvait aller voir les joueurs à la fin de l'entraînement, prendre des photos avec eux et avoir des autographes. J'ai ressorti des photos récemment, mon fils était un peu jaloux, je lui ai répondu qu'il valait mieux voir Hakimi de loin qu'Algerino de près

Ensuite plusieurs années à l’étranger, le match du dimanche soir regardé le dimanche aprem au Québec, ce satané PSG-OM de 2008 suivi dans un cybercafé d’Amérique du Sud avec une coupure de courant en plein match... Entre temps, un retour sur Paris pile pour aller au Parc pour le PSG-Sainté de la survie, le dernier match au Parc de Pauleta, l’égalisation de Clément… Ce Parc où je serai assez peu allé finalement, le fait d’habiter à l’autre bout de la région parisienne, de ne pas avoir de pote proche y allant… Ca reste un petit regret. J’y aurai quand même assisté à mon premier concert, sur la pelouse au milieu du stade c'était fabuleux.

L'arrivée de QSI remonte le moral après toutes ces années galère, même si le niveau d'attente monte en parallèle et entraîne pas mal de déceptions, on les connait tous.

Pendant toutes ces années ce forum aura été une lecture quotidienne. Je ne participe quasiment jamais mais je vous lis avec attention, pour les analyses, les réactions parfois extrêmes, l'humour, les délires. Quand je ne peux pas suivre un match en direct j'aime bien lire le topic du live du match depuis le début et découvrir les évènements au fur et à mesure. Un grand merci à tous ceux qui rendent ce forum si indispensable !

Depuis 2 ans mon fils suit les choses se près. À 8 ans il a des connaissances assez incroyables. Il m'a massacré sur les pronostics de la LDC cette année . Il est persuadé que Bernard Lama est un des meilleurs gardiens de l'histoire Ma fille de 4 ans commence aussi à s'y intéresser, fan de Barcola si reconnaissable avec ses cheveux, le retour à Liverpool elle voulait pas se coucher avant la fin, depuis elle a regardé tous les matchs de LDC.

Ce samedi le hasard fait qu'on sera en séjour à Londres, et on ira en famille au pub où se réunit le PSG club London, avec 200 supporters parisiens, on a tous très hâte ! Toute la semaine les enfants ont entonné Tous ensemble on chantera (même si le passage galère et combat me fait bien rire dans leurs bouches de privilégiés qui n'ont connu que des demi-finales de LDC minimum ).

Et je suis persuadé qu'on va gagner, il ne peut en être autrement. Cette équipe le mérite, cet entraîneur le mérite. Pendant des années on a supporté des mecs qui pouvaient être certes très forts mais aussi de sacrés connards, aujourd'hui on a la chance d'avoir des mecs qui sont exemplaires. Et on le mérite en tant que supporters. Tant de fois on s'est dit qu'on n'avait pas le droit au bonheur: un coup de billard foireux, une dinguerie d'un de nos joueurs, une arnaque arbitrale... Cette année rien que le retour à Liverpool on a la cuisse de Nuno, Salah qui dévisse à 15m, le poteau, le sauvetage de Kvara... Nan y'a pas moyen, c'est pour nous c'est tout !!

[Valdo]

Bon je m'y colle, ça va être décousu, je m'en excuse par avance

Mon rapport avec le foot commence avec le darron fan de Porto (ça ressemble à quelqu'un) qui m'emmenait au bois de vincennes le dimanche matin pour taper le foot avec des potes, j'y retrouvais mes cousins ou on tapait le ballon à coté mais il faut avouer qu'à cette époque c'est plus les dessins animés qui m'intéressent
Le darron m'a emmené au stade en 94 au parc pour un match dont je n'ai qu'un vague souvenir (c'était possiblement pour l"edf) mais je me souviens des tribunes qui m'ont plus marqués que le match en lui même
J'ai souvenir de voir le darron mater la finale de cdm 94 et de suivre le Brésil ou certains matchs de C1 à la maison mais pas plus que ça
Puis le darron est parti et j'ai commencé à suivre le foot en solo, les teams nationales au début, l'euro 96 a été la première competition que j'ai suivi du début à la fin, supporter du Portugal évidemment, mes premières joies mais aussi mes premières peines (Poborsky tu as fini dans un club de pute, à ton image, mode rageux inside)

Peu après, je me suis intéressé au foot de clubs, j'ai maté avec attention la finale 97 perdu contre barcelone, j'ai compris au vu de ma déception que c’était ce club qui semblait me faire vibrer, j'en ai eu la confirmation avec le PSG Steaua ou j'ai kiffé comme jamais, mais n'ayant pas c+, je ne suivais pas trop la saison, jusqu'à l'année 2000 (et l'arrivé du haut débit chez moi )
En 2000 2001 je suis la campagne de C1 avec attention, les buts de Robert, puis 2001 2002 l'arrivé de Ronnie, le premier match à Auteuil, en rouge, PSG Nancy en coupe avec un but de Domi ou l'on gagne aux tabs, ou le gardien d'en face fait le match de sa vie littéralement (il décedera qq jours plus tard)
C'est également l'époque ou je commence à trainer sur Psg4ever (juste lecteur) puis rapidement sur Planète ou avec certains on faisait des expeditions au camp des loges, puis les rdv "gay" devant l'église ou au petit parc avec Philo, Douarfy, Rhumfirst, POA, LPE, Zale, MP, Oko, Reid, Sebkob et tant d'autres (jvous aime les frères)
C'est décidé avec Nas on s'abonne à Auteuil bleu la saison suivante, cardetti Aloisio en pointe mené par Ronnie, on ne pouvait que rouler sur le championnat (j'étais naif)

Les moments ou je suis au Portugal, pour suivre, le teletexte bien sur pour apprendre qu'on a fait 2 2 au parc contre Ajaccio
Quelques déplacements, mon premier à Auxerre avec un but de Cana (alala la première saison Vahid) et d'autres légendaires, dont Lorient en dernier match de la saison avec Pauleta qui fini meilleur buteur avec 15 buts, ça a fini en camping au bord de plage, la philomobile à frôlée la mort, ou le déplacement à Lisbonne pour benfica PSG (le stade de la louche), à l'aéroport, les douaniers supps du sporting qui nous disent qu'on méritait de les sortir (et encore merci aux hotesses du vol)
La saison 2007 2008 a été difficile pour tout le monde sportivement parlant, je nous voyait descendre après le PSG Nice

Pour finir, j'atterrit ici en 2008 avec toute la troupe, pendant un certain moment on a attendu le site ("pour 2010 tkt")
Puis en 2010, le plan leproux, la fin des abonnements, je ne me suis pas réabonné depuis, je ne suis même jamais retourné au parc jusqu'à cette saison, ou l'on m'a invité pour PSG Toulouse à Auteuil, jour de huis clos partiel mais un événement particulier malgré tout
J'ai malgré tout fait le dep à Dortmund en 2010 avec certains d'ici, puis une finale de coupe contre Lille au Sdf
La finale 2020, avait une saveur particulière du au covid, c'était limite irréaliste ce qui nous arrivait, d'arriver en finale, mais dans un stade vide et la suite on la connait (perrin fdp)

Je ne poste quasiment plus, mais je vous lis toujours très régulièrement, je regarde toujours les matchs et comme beaucoup, j'y crois fort pour samedi, car potentiellement, plus rien ne sera comme avant mais je suis fier de cette équipe, de ce club et ce peu importe l'issue du match
Le genre de match ou l'on prend 10 ans en 90/120 minutes puis peut être, la paix intérieure

Faites nous rêver

Aller Paris !

PS : j'ai des photos de Philo avec des cheveux
PS2 : PHILO PAYE TA PUTE

[BenBecker]

Quelle excellente idée de topic.

Je n’ai pas vos talents de compteur d’histoire donc je m’excuse d’avance pour le niveau.

Pour commencer, il faut comprendre que pour moi le foot est une histoire de transmission de l’amour de ce sport. Tout d’abord cela commence par mon grand-père, né en Ecosse, fan de Glasgow et qui a transmis à mon père son amour du foot. Mon père est devenu un fan absolu de football. Il a parcouru l’Europe pour soutenir ses deux équipes de cœur l’AS Saint-Etienne pour la France et Liverpool pour soutenir un membre de notre famille que les plus anciens connaitront peut-être Ray Kennedy. Ses deux plus grands souvenirs resteront sans aucun doute la finale de Saint-Etienne en 1976 où il abandonna ma mère enceinte pour aller à Glasgow (le monde est petit) pour supporter les verts. Il rentrera à Paris et pu assister à ma naissance le 16 mai puis l’année suivante la finale à Rome et la victoire de Liverpool, encore aujourd’hui les larmes lui montent en se souvenant la fête avec Ray et les joueurs de Liverpool.

Mon père décida pour mes 8 ans qu’il était important que je grandisse dans l’atmosphère des stades. Il décida donc en 1984 de m’emmener voir un match au Parc des Princes. Je ne me souviens plus du match hormis que le PSG avait gagné et mes yeux d’enfants embués d’émotions de voir les joueurs tels que Sušić, Fernandez, Rocheteau (joueur préféré de mon père au passage) Toko…

Pour mes dix ans, il décida de nous prendre un abonnement pour la saison 1985-1986. Que de souvenirs, que d’amour pour cette équipe, ces joueurs. Cette année-là j’ai compris ce que c’était de tombé amoureux. Mon sang serait définitivement rouge et bleu. Malgré des relations très compliqués avec mon père, le Parc des Princes était le moment de communion avec lui. A partir de 1990, il est parti travailler en Allemagne, à Munich et le Parc s’est arrêté brutalement pour moi car trop jeune pour continuer à y aller seul. J’écoutais les multiplex avec Eugène Saccomano et je ne regardais donc plus que des résumés de match le dimanche matin sur Téléfoot.

La saison 1993-1994 marqua mon retour au Parc des Princes avec ma bande de potes, quelques matchs par ci par là mais surtout l’intégralité des matchs de Coupe de l’UEFA en tribune Boulogne avec comme apothéose la victoire 4-1 contre le Real. Ce but de Ginola, ce but de Kambouaré. Une ambiance indescriptible. La naissance d’un volcan pour moi. Le vol contre la Juve et ce penalty si évident pour Weah non sifflé.

Dès la saison suivante, avec mes amis, nous avons repris un abonnement. C’était la sortie du Week-end. L’envie d’être toujours ensemble au Parc et à l’extérieur. Mes premiers déplacements. Je pourrais continuer comme ça pendant des heures à parler des matchs de fou, des ambiances, des moments particuliers mais ça me prendrait des heures à écrire.
Mais quelques moments me reviennent comme si c’était hier, ce match contre Barcelone où mon cœur a failli s’arrêter plusieurs fois à force de frapper les poteaux et les transversales. La frappe de Guerrin face à nous à Boulogne qui m’a paru se dérouler au ralenti avec une explosion immense lorsque la balle a franchi la ligne (merci Busquets). La joie en sortant du Parc des princes. Petite anecdote, le soir après le match, je vois une caméra et je fais le con avec l’écharpe que j’avais acheté quelques heures avant (Indépendants). Le lendemain matin, je passais au journal de France 3 avec un gros plan sur mes amis et surtout moi avec la voix off qui indiquait que même les supporters les plus violents et racistes étaient heureux. Je ne vous raconte pas en arrivant à la Fac la réception que j’ai eu…

Les deux matchs à la Corogne pour les demi-finales avec une ambiance de folie, le retour en métro où tout le monde chantait devant le regard médusé de certains voyageurs, la soirée sur les Champs Élysées . Quelques jours plus tard, à Bruxelles, nous lèverons notre première coupe d’Europe. On pensait être les rois du monde et que cela allait forcément s’enchainer, surtout vu que la saison suivante nous étions de nouveaux en finale.

Que du bonheur, puis vient la « fin de Canal + » des résultats en berne, une lente descente mais quelques joies comme les victoires contre Porto au Parc en 2004 avec le but de Corridon. Des espoirs mais surtout des désillusions, ma première remontada en 2000 sur la pelouse de La Corogne..

Puis le désespoir en 2006, les années noires du club. Colony Capital a réussi à quasiment tout détruire en quelques années. L’envie de soutenir toujours et encore le PSG mais les résultats ne suivaient plus. Heureusement restait les supporters, les banderoles qui te donnent le sourire malgré l’hiver et des résultats pitoyables (« En argentine, Lanus va être champion, en France nos trous du cul sont 18ème ». L’année 2009-2010 sera la dernière pour moi en tant qu’abonné du PSG. Mon rêve s’est détruit avec la mise en place du plan Leproux.

Puis QSI est arrivé, et la fierté de supporté le PSG avec. Retour au Parc très régulièrement avec mon pote de toujours, journaliste pour BeIn avec malgré tout un goût amère de voir la Tribune Boulogne morte. Des bons moments (le 4-0 contre le Barça) mais aussi de grosses tristesses (le match retour 1-6 et ce vol...)….

Je parlais de transmission, le fils de ma compagne vivait à Maurice et je lui ai transmis l’amour de ce maillot. Les grands joueurs le faisaient rêver malgré le fait qu’il vivait un enfer auprès de son père. Le PSG était son rayon de soleil et ne vivait que pour venir au Parc des Princes et découvrir ses héros. Les larmes coulent de mes yeux en écrivant ça. Il devait nous rejoindre définitivement en 2020. Le COVID en a décidé autrement. Mais ce n’était que partie remise. En 2021, le 9 mars, pour fêter ses 14 ans, son père n’a trouvé rien de mieux que de lui ôter sa vie à force de coups. Il devait arriver en France 10 jours plus tard. Chaque match du PSG me fait penser à lui et j’espère que de là haut il profite de tout ce qui nous arrive.

Enfin, ces deux dernières saisons avec Luis Enrique, c’est le bonheur retrouvé. Ce qu’a vécu Luis m’a touché vous vous en doutez et je l’ai aimé dès le premier jour de son arrivé. Depuis, chaque match est un régal et nous attendons le prochain avec impatiente (je ne vous remercie pas les Pochettino, les Galtiers de nous avoir privé de notre club et d’amour…) . Le 31 mai sera la concrétisation de 49 ans d’amour du PSG, de moments difficiles que nous avons traversés tous ensemble en tant que supporter et nous méritons tous de par nos histoires de vivre cet éventuel bonheur. Comme un symbole, je le verrai avec mes amis mais aussi avec mon père. Il est temps de vivre heureux et fier en Rouge et Bleu