IPB

Bienvenue invité ( Connexion | Inscription )

328 Pages V  « < 319 320 321 322 323 > »   
add postStart new topic
[Club] Revue de presse, Seulement les articles de la presse, aucun commentaire
Varino
posté 31/10/2014 07:24
Message #6401


Bend It Like Vairelles
******

Groupe : Rédacteurs
Messages : 37,584
Inscrit : 20/12/2008
Lieu : Copenhague, DK
Membre no 15
Tribune : Canapé



Citation
CAVANI
Son début de saison : « J’ai perdu mes repères »


Beaucoup de gens se sont inquiétés pour vous ces dernières semaines. Comment vous sentezvous ?
EDINSON CAVANI. Je vais bien. Il y a eu un moment difficile, mais pas seulement pour moi, pour l’équipe aussi. Les résultats n’étaient pas au rendez-vous et un sentiment d’amertume commençait à pointer. Le meilleur endroit pour prouver, c’est le terrain, et il est normal d’apparaître préoccupé et de ne pas être heureux quand les choses ne marchent pas comme on voudrait.

Comment jugez-vous votre propre début de saison ?
J’ai joué la grande majorité des matchs et cela prouve la confiance que le coach et le club placent en moi. C’est très important pour un footballeur. Mais encore une fois, les résultats n’ont pas été au rendez-vous.

Les critiques dont vous êtes la cible sont-elles justifiées ?
Un footballeur doit être préparé à être félicité quand tout va bien et à recevoir les critiques quand ça ne tourne pas rond. Bien sûr, ce n’est pas simple, ni agréable, d’entendre des choses négatives à ton sujet. J’assume ma responsabilité et je fais tout pour retourner la situation. Que ces reproches soient justes ou non, la seule solution passe par le travail.

Comment expliquez-vous vos mauvaises prestations face à Evian, Toulouse ou Monaco ?
Ce sont des matchs où je n’étais pas dans la meilleure des conditions. Mais encore une fois, on parle d’un groupe et pas d’un joueur. Je suis prêt à recevoir les critiques, mais il faut juger en général et pas seulement certains footballeurs.

C’est la raison pour laquelle vous n’avez pas souhaité aller en sélection lors de la dernière trêve internationale ?
C’est une décision que j’ai prise en accord avec le sélectionneur de l’Uruguay. On a pensé que c’était la meilleure solution. J’ai pu refaire une mini-préparation aussi bien physique que technique. Car quand le physique va, la technique suit.

Avez-vous perdu confiance lors de ces trois derniers mois ?
Mon objectif est de marquer des buts parce que c’est le boulot d’un attaquant. Mais cela s’ajoute au fait de donner le meilleur pour l’équipe, c’est-à-dire participer au jeu offensif et aider aux tâches défensives. Malheureusement, nous autres attaquants ne sommes jugés que sur notre capacité à marquer des buts. C’est normal et le coach me demande de terminer les actions, mais il reconnaît aussi quand ce n’est pas possible. Cela procure de la tranquillité et l’envie de continuer et de rester motivé.

Jean-Pierre Papin a dit dans notre journal : « A force de jouer sur un côté, Cavani a perdu ses repères. Son équipe ne l’aide pas beaucoup. Il faudrait qu’ils jouent plus pour lui. » Etes-vous d’accord ?
Je respecte Jean-Pierre Papin et je partage son point de vue quand il dit que j’ai perdu mes repères. Quand un footballeur ne joue pas à son poste pendant un moment, il perd le timing dans ses déplacements. Ce premier point est fondamental, et je pense qu’il me faut récupérer la confiance dans les mouvements. En revanche, je ne suis pas d’accord avec lui sur le fait que mes partenaires ne m’aideraient pas. Encore une fois, quand ça ne fonctionne pas, c’est la responsabilité de tout le monde.

La saison dernière, vous disiez que vous occupiez une fonction plus défensive à Paris et que pour vous ce n’était pas facile. Pensezvous toujours la même chose ?
Ma situation est un peu particulière. Je respecte les décisions du club et de l’entraîneur, mais j’ai la caractéristique de pouvoir jouer à différents postes et de pouvoir accomplir différentes missions. Je dois donc être fort dans ma tête et me dire qu’une fois je vais jouer à un poste et la fois d’après à un autre. C’est ce qui rend ma situation particulière, mais je travaille pour m’adapter.


A propos d’Ibrahimovic : « Avec Zlatan, il n’y a aucun problème »

Quel type de relation entretenez vous avec Zlatan Ibrahimovic sur et en dehors du terrain ?
Une relation normale de collègues de travail. Nous défendons les couleurs du même club et nous nous entendons bien. (Il hésite…) Mais je ne comprends pas… Pourquoi il y a tant de questions sur ma relation avec Zlatan ?

Parce que vous êtes les deux attaquants stars du PSG.
J’ai la même relation avec lui qu’avec mes autres partenaires. Pour moi, tous mes partenaires sont les mêmes. Nous donnons le meilleur pour l’équipe. Encore une fois, je ne comprends pas pourquoi cette question sur Ibra revient sans cesse. Il n’y a aucun problème.

Pensez-vous être meilleur quand il est sur le terrain avec vous ?
Oui, car nous sommes complémentaires. Il peut attirer des défenseurs de l’équipe adverse sur lui et créer des espaces. Il met ses partenaires en valeur. C’est un peu la même chose avec Luis Suarez en sélection. Après, il y a des tactiques différentes.

Avez-vous la conviction que vous pourriez jouer tous les deux dans un système à deux attaquants ?
Oui, je ne vois pas pourquoi ça ne pourrait pas se faire. Quand on voit les caractéristiques et le niveau des attaquants du PSG, ce serait réalisable. Bien sûr, cela nécessite du travail sur le terrain, mais pourquoi pas ?

Mais il y a très peu de passes décisives entre vous.
Si, il y en a eu la saison dernière.

Seulement trois de Zlatan pour vous en championnat…
Mais c’est normal car nous occupons une fonction similaire. Nous sommes là pour conclure les actions et les passes doivent venir des autres parties du terrain.

Quand Zlatan joue dans l’axe, vous préférez évoluer à droite ou à gauche de l’attaque ?
Peu importe. Je m’attache surtout à bouger en fonction des mouvements de l’autre attaquant.


Le PSG : « Avec le président, les choses sont claires »

Nasser Al-Khelaïfi nous a déclaré il y a peu que le PSG est votre maison. Est-ce aussi votre opinion ?
Oui. Car il me l’a fait sentir de la même manière qu’il vous l’a affirmé. Cet été, nous avons parlé, nous avons abordé plusieurs points et il m’a démontré tout son soutien. Avec le président, les choses sont claires. Il se passe souvent des choses dans un club qui ne dépendent pas de la direction mais du domaine sportif, c’est tout.

Etes-vous proche de votre président ?
Oui. On ne s’appelle pas tous les jours mais on peut s’envoyer un message de félicitations ou de soutien. Mais il a ce type de relations avec tous les joueurs. On le voit souvent dans les vestiaires ou à l’entraînement. Il se montre sous le jour d’un président mais il apparaît aussi comme un ami qui nous témoigne beaucoup d’affection.

Il n’y a donc plus de malaise entre Cavani et le PSG ?
Même quand je peux avoir des doutes dans ma tête, j’arrive toujours à la conclusion que je me sens très bien au PSG. Les supporteurs et tous les gens qui composent le club me font me sentir comme à la maison. Et dans le football, l’argent n’est pas la seule motivation. Bien sûr, chaque joueur cherche à obtenir une situation économique plus confortable, mais il y a aussi l’endroit, le club où tu joues qui est important.

Avez-vous songé à quitter le PSG pour rejoindre l’Angleterre cet été ?
Je ne pense pas avoir fait de déclaration dans ce sens ni même le président Al-Khelaïfi. Tout ça, ce sont des rumeurs qui existent dans le football, comme lorsque j’ai rejoint Naples ou le PSG. A chaque fois, il se dit beaucoup de choses.

Vous avez un contrat de cinq ans avec Paris. Irez-vous au terme de cet engagement ?
Je ne sais pas ce qui se va se passer, personne d’ailleurs ne peut le dire. Mais j’ai un contrat signé et le plus important, c’est que je sois là aujourd’hui et que nous gagnions des titres avec Paris.

Justement, le PSG peut-il gagner la Ligue des champions cette saison ?
Je crois que oui, comme nous aurions pu la gagner la saison dernière. Il nous a juste manqué un peu de… (Il cherche.) Un peu de chance, même si je n’aime pas beaucoup ce mot, et une forte envie pour arracher la qualification face à Chelsea en fin de match. Mais cette année, nous avons plus d’expérience, nous sommes mieux préparés, et ce sont deux conditions nécessaires en Ligue des champions.


Sa vie, sa famille, la religion : « Etre séparé de mes enfants, c’est dur »

Etes-vous heureux à Paris, avez-vous eu le temps de découvrir cette ville ?
Notre travail de footballeur ne nous prend qu’une partie de la journée et j’ai le temps de découvrir la ville. Je dois dire que je suis heureux à Paris et ma famille aussi quand ils viennent me rendre visite. Il n’y a aucune gêne à ce niveau-là.

Vos deux enfants vivent en Uruguay avec leur mère. Quelles sont les personnes sur lesquelles vous pouvez vous reposer lors des moments difficiles comme ceux que vous venez de traverser ?
Je ne suis pas d’accord avec les termes « moments difficiles ». Tu peux passer quatre ou cinq matchs sans marquer de but, mais il ne s’agit pas de « moments difficiles ». C’est une statistique et j’assume ma responsabilité d’attaquant. Mais j’ai connu des moments plus difficiles ces dernières années. Etre séparé de ma famille, de mes enfants et de ne pas pouvoir les suivre au quotidien, c’est dur.

On se souvient que votre divorce vous avait contraint à retourner à deux reprises en Uruguay la saison dernière. Avez-vous réglé la situation ?
Nous sommes à la fin du processus et ça me permet de me sentir un peu plus libre. Normalement, un sportif de haut niveau a besoin d’une concentration maximale, et en général ce type de problème te parasite. Je pense que j’ai réussi à faire la part des choses entre mes problèmes personnels et le club. Mais heureusement, aujourd’hui, ça touche à sa fin.

Que représente votre demi-frère Fernando qui est souvent à vos côtés et qui assiste à cette interview ?
Quand j’étais enfant, c’était mon modèle. A l’époque, il a quitté la maison pour devenir professionnel. Je le voyais à la télévision, j’étais curieux de son parcours, de tous les pays dans lesquels il a joué (NDLR : Walter Fernando Guglielmone a notamment évolué dans le Championnat de France, à Ajaccio, en 2002-2003). De ma plus petite enfance au moment où je suis devenu professionnel, il a toujours constitué une référence. Aujourd’hui, il a terminé sa carrière et la complicité qui nous unit nous permet d’agir ensemble. Qui mieux que quelqu’un de ma famille peut prendre soin de mes intérêts ?

Vous êtes très croyant, mais comment vivez-vous votre religion ? Vous allez souvent à l’église, vous priez souvent ?
La foi est quelque chose de très important pour moi, mais aussi de très personnel. La religion m’aide beaucoup quotidiennement à continuer à aller de l’avant et à surmonter les difficultés. Elle m’aide aussi à être meilleur avec mon entourage, mes partenaires… Dieu m’a donné la possibilité d’être footballeur et de fonder une famille. Aujourd’hui, je joue pour lui rendre gloire.

Plus anecdotique, même si cela semble très important pour vous : vous êtes très soigneux avec vos cheveux. Pour quelle raison ?
Pour ne pas commencer à les perdre (il rigole et montre son frère). C’est à cause de lui. Il a commencé à avoir les cheveux longs et ensuite quand tu adoptes un style, c’est difficile d’en changer. D’ailleurs, je les porte depuis si longtemps que je me verrais mal avec les cheveux courts. Après, il suffit d’une minute… Mais la décision sera dure à prendre.

Le Parisien


--------------------
Culture Bowl II champion
Monarch Bowl I, II champion
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Homer
posté 31/10/2014 09:25
Message #6402


Coeff 7 UEFA
******

Groupe : Rédacteurs
Messages : 77,456
Inscrit : 29/12/2008
Membre no 38
Tribune : Viré du stade



Citation
«Je vais bien», assure Edinson Cavani

L'attaquant uruguayen du Paris SG, Edinson Cavani, auteur d'un modeste début de saison, assure que désormais «tout va bien» et explique que «sa situation est particulière» au club dans un entretien au quotidien Le Parisien/Aujourd'hui en France vendredi.

«Je vais bien», assure Edinson Cavani dans un entretien au Parisien vendredi. «Il y a eu un moment difficile, mais pas seulement pour moi, pour l'équipe. Les résultats n'étaient pas au rendez-vous», ajoute-t-il.

Concernant les critiques entendues ces dernières semaines, Cavani prévient : «Je suis prêt à recevoir des critiques (...) J'assume ma responsabilité et je fais tout pour retourner la situation. Mais il faut juger en général et pas seulement certains footballeurs.» Cette saison, Cavani a marqué 4 buts (dont un penalty) en 10 matches de Ligue 1, et deux buts en trois matches de Ligue des Champions qui ont permis au PSG de ramener un match nul d’Amsterdam et une victoire de Nicosie.

L'éternelle question du poste

«Quand un footballeur ne joue pas à son poste pendant un moment il perd le timing dans les déplacements.»Et d'expliquer : «Ma situation est un peu particulière. Je respecte les décisions du club et de l'entraîneur, mais j'ai la caractéristique de pouvoir jouer à différents postes et de pouvoir accomplir différentes missions. Je dois donc être fort dans ma tête et me dire qu'une fois je vais jouer à un poste et la fois d'après à un autre. C'est ce qui rend ma situation particulière, mais je travaille pour m'adapter.» L'Uruguayen de 27 ans, qui joue sur le côté pour laisser la place d'attaquant de pointe à Zlatan Ibrahimovic, rappelle : «quand un footballeur ne joue pas à son poste pendant un moment il perd le timing dans les déplacements. Ce premier point est fondamental.»

Au sujet de sa relation avec l'attaquant suédois, Cavani se demande «pourquoi il y a tant de questions». «Il n'y a aucun problème, j'ai la même relation avec lui qu'avec mes autres partenaires.» Il avoue même «être meilleur» quand Ibrahimovic est avec lui sur le terrain. «Nous sommes complémentaires. Il peut attirer des défenseurs sur lui et créer des espaces. Il met ses partenaires en valeur.»

Des propos dans la lignée de ceux tenus lors d’une récente interview à AM1010, une radio uruguayenne, où il expliquait être «bien à Paris», une ville «magnifique» où le club le «soutient». En fin de saison dernière, il avait exprimé son malaise de ne pas jouer dans l’axe.

equipefr.png


--------------------
J'ai eu l'honneur d'être un Parisien © Hans Majestät Zlatan Ibrahimovic 21/05/2016
#JeSuisBaboudiniste © 26/05/2016
Fan Club Michel Leeb
Le vrai sujet de l'élection présidentielle, c'est l'indépendance de la France © Général Charles de Gaulle
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Varino
posté 01/11/2014 07:17
Message #6403


Bend It Like Vairelles
******

Groupe : Rédacteurs
Messages : 37,584
Inscrit : 20/12/2008
Lieu : Copenhague, DK
Membre no 15
Tribune : Canapé



Citation
« Heureux, soulagé et fier »

Adrien Rabiot, milieu de terrain du PSG qui a prolongé jusqu’en 2019


ALORS QU’IL VOULAIT absolument partir à l’AS Rome à la fin du mercato, Adrien Rabiot a prolongé de quatre ans son contrat avec le PSG (qui expirait en juin prochain). Il percevra désormais un salaire d’environ 250 000 € mensuels. Une issue quasi inenvisageable il y a quelques semaines tant les deux parties étaient en conflit. La direction parisienne refusait même depuis peu que l’international participe au match de l’équipe réserve. Cette prolongation n’est pas une opération commerciale. Rabiot ne sera pas vendu cet hiver. Mais il pourrait être prêté pour s’aguerrir. « C’est l’une des signatures les plus importantes pour l’avenir du club, se félicite pour sa part le président Nasser Al-Khelaïfi. Adrien fait partie des grands joueurs de demain. »

Cette prolongation est inattendue…
ADRIEN RABIOT. Je suis heureux, soulagé et fier de prolonger au PSG. C’est mon club de coeur. J’ai signé jusqu’en 2019, c’est une marque de confiance de la part des dirigeants. Je vais pouvoir reprendre les entraînements normalement et être à la disposition du coach. Je sais qu’il est content de ma décision. Et je serai heureux de rejouer devant mes supporteurs. Je suis satisfait.

Pourquoi avez-vous changé d’avis ?
J’ai beaucoup discuté avec le président et j’ai senti qu’il voulait vraiment que je fasse partie du projet. Il est très proche des joueurs, il l’a été avec moi. Ça lui tenait à coeur que je continue ici. Vous ne le ressentiez pas avant ? Je n’étais pas certain de faire partie du projet. Là, j’ai vu que le discours des dirigeants était vraiment sincère. Avant, je n’avais pas ressenti les choses de la même façon.

Il y a quelques semaines, la situation était tendue, vous aviez même refusé de vous entraîner…
C’est totalement faux…

Comment avez-vous vécu ces mois de tension avec votre club ?
Dans une carrière, il n’y a pas que des bons moments. Pendant toute cette période, je suis resté en bons termes avec mes coéquipiers et le staff.

Quelles sont vos ambitions pour cette saison désormais ?
Obtenir du temps de jeu et disputer le plus de rencontres possibles. Après, je souhaite aider mon équipe afin d’aller le plus loin dans les compétitions dans lesquelles elle est engagée. Et gagner des titres.

Pensez-vous à l’Euro 2016 qui aura lieu en France dans vingt mois ?
Oui, c’est dans un coin de ma tête, mais ça passe par du temps de jeu en club. Je dois réussir à m’imposer pour jouer et à montrer ce dont je suis capable au PSG.

Le Parisien


--------------------
Culture Bowl II champion
Monarch Bowl I, II champion
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Homer
posté 02/11/2014 10:02
Message #6404


Coeff 7 UEFA
******

Groupe : Rédacteurs
Messages : 77,456
Inscrit : 29/12/2008
Membre no 38
Tribune : Viré du stade



Citation
Lorient-PSG (1-2) : Paris bosse à mi-temps

Insignifiants en première période, les Parisiens se sont réveillés après le repos. Il leur faudra faire plus et mieux dans une semaine face à l'OM, l'actuel leader.

Jusqu'à 21 heures ce soir, le PSG, revenu à un point du leader, n'a jamais été aussi près de Marseille, qui reçoit Lens. La semaine prochaine, à cette heure-là, il sera même encore plus près, juste en face pour ainsi dire puisque c'est jour de clasico au Parc des Princes pour un sommet délicieux, une explication prometteuse.

Les Marseillais posséderont un, deux ou quatre points d'avance sur Paris, qui a donc deux chances sur trois de passer devant son rival en cas de victoire à cet instant précis.

Ce qui est sûr, c'est que les Parisiens devront changer de méthode au moment de recevoir le meilleur ennemi alors qu'hier, à Lorient, ils ont reproduit peu ou prou la même purge déjà observée à Reims (2-2), Evian (0-0) ou Toulouse (1-1). Mais cette fois-ci, ils ont gagné et accompli cet essentiel qui sauve les apparences et rattrape de l'ennui.

Blanc hausse le ton à la pause


Le gros de mélasse informe s'est forgé en première période, « la pire depuis que je suis entraîneur du PSG », résumera Laurent Blanc, qui avait des envies de portes qui claquent et de table à fendre en deux. Le champion du monde, énervé comme rarement, demandera qu'on fasse vite en conférence de presse, pressé de calmer ses nerfs dans le bus du PSG. A la pause, déjà, l'homme, réputé mesuré pour les uns, flegmatique pour les autres, haussera le ton alors que les siens étaient menés (1-0), une habitude cette saison. « Vous ne pouvez pas accepter un tel niveau de jeu », leur dira-t-il en substance et pour ceux qui s'inquiètent de son influence, on verra un PSG nettement en progrès en seconde et du coaching gagnant (l'entrée de Bahebeck). En même temps, pire, ça n'aurait pas été possible à moins de voir le club de la capitale chuter alors qu'il reste, si l'on s'en tient aux grands championnats, l'une des trois formations engagées en Ligue des champions invaincues (avec Chelsea et le Bayern Munich), toutes compétitions confondues.

S'il s'agit d'un problème de motivation, l'affaire sera au moins réglée cette semaine avec un match pour se qualifier en 8es de finale de Ligue des champions et un autre pour prendre le pouvoir en L 1 ou s'en rapprocher. « Les joueurs ne choisissent pas leur match mais inconsciemment, ils sont parfois moins motivés. C'est pardonnable. Ils seront plus déterminés », imagine ainsi Blanc en pensant à Nicosie et à l'OM. L'entraîneur semble se faire une raison : cette saison, Paris ne sortira les habits de gala que lors des soirées où les flashs crépitent. Pour l'instant, ils sont comme neufs car ils ont très peu servi. Il est temps de les remettre.


Citation
La fiche du match

Lorient 1-2 Paris SG
Mi-temps : 1-0.
Spectateurs : 15 500. Arbitre : M. Thual.
Avertissements. Lorient : Abdullah (29 e), Jouffre (73 e).
Buts. Lorient : Guerreiro (42 e) ; PSG : Cavani (60 e), Bahebeck (68 e).
Lorient : Lecomte - Gassama, Koné (cap.), Wachter, Le Goff - Jouffre (Sunu, 74 e), Mesloub, Abdullah, Guerreiro (Bouanga, 81 e) - Lavigne (Jeannot, 67 e), Ayew. Entr. : Ripoll.
PSG : Sirigu - Aurier, Marquinhos, Thiago Silva (cap.), Digne - Cabaye (Verratti, 62 e), Thiago Motta, Pastore - Lucas (Matuidi, 74 e), Cavani, Lavezzi (Bahebeck, 62 e). Entr. : Blanc.

Les BUTS
42e : Servi côté gauche après une contre-attaque, Ayew se joue d'Aurier en pleine surface et sert Guerreiro, lâché par Cabaye dans son marquage. La frappe croisée du gauche du Lorientais attrape le petit filet opposé. 1-0.
60e : Après une accélération, Thiago Motta sollicite le une-deux avec Pastore et sert Cavani, qui s'y reprend à deux fois pour tromper de près Lecomte. 1-1.
68e : Lancé en profondeur côté droit par Verratti, Bahebeck élimine Wachter puis Lecomte de la tête avant de doubler la mise d'une frappe croisée en angle fermé. 1-2.

Le FAIT DU MATCH
2 e : Cabaye, à 25 mètres de son but, rate son contrôle et laisse filer Ayew qui ne parvient pas à battre Sirigu. L'International remettra ça à la 25e devant Abdullah avant de lâcher le marquage sur le but lorientais (29 e).

Citation
Thiago Silva est de retour

Laurent Blanc avait laissé trois titulaires au repos au coup d'envoi (Matuidi, Maxwell, Verratti) pour ce déplacement, en prévision de la rencontre de mercredi en Ligue des champions face à Nicosie.

7 Sirigu Le seul Parisien à avoir évolué à son vrai niveau en première période.
Il a longtemps repoussé l'ouverture du score avant de céder. Mais il est abandonné par sa défense. Moins sollicité par la suite mais Paris lui doit beaucoup.

4,5 Aurier La doublure de Van der Wiel a souffert défensivement et a péché par manque de précision sur le plan offensif. Mieux après la pause, mais une ou deux relances approximatives qui auraient pu coûter plus cher.

6 Marquinhos Il n'a pas commis d'erreur manifeste et s'est souvent interposé avec justesse. Un match solide du nouvel international brésilien.

7 Thiago Silva Le capitaine parisien a montré des signes d'agacement en première période et on le comprend. Souvent obligé de dégager en catastrophe, il a colmaté les brèches tant bien que mal sous la pression. Son sens du placement a été un précieux atout.

4,5 Digne Une entame pleine d'allant avant de subir lui aussi la vitesse des milieux et des attaquants lorientais. Surtout cantonné à un rôle défensif en seconde période, il n'a pas brillé sur ses quelques montées.

2,5 Cabaye Encore un match catastrophique de l'international tricolore. Peut-être le pire, avec deux énormes bourdes en première période, juste devant sa surface, et l'oubli de Jouffre sur le but lorientais. Quasiment tout le temps à contretemps et un nombre de ballons perdus incalculable. Remplacé par Verratti (62e), qui adresse la passe décisive à Bahebeck.

6 Thiago Motta Heureusement que l'international italien a monté le son après la pause. Cela a permis à Paris de se remettre la tête à l'endroit. Une merveille de passe décisive pour Cavani sur l'égalisation de l'Uruguayen. Sa première période était beaucoup moins probante.

6 Pastore Lui aussi a participé au renouveau parisien après la pause grâce à plus de justesse technique et à une envie d'aller de l'avant qui a tranché avec l'indolence manifestée lors des 45 premières minutes. De ce Pastore aux deux visages, on préférera toujours celui de la deuxième mi-temps.

4 Lucas Un match décevant du jeune Brésilien, qui a multiplié les mauvais choix après un bon début et une frappe trop enlevée d'entrée de match. Finalement, Blanc a préféré le préserver pour mercredi et le remplacer par Matuidi (74e).

6 Cavani L'Uruguayen a égalisé et confirme sa capacité à marquer de nouveau. Le reste de son match n'a pas totalement convaincu mais l'essentiel est ailleurs.

3,5 Lavezzi A côté de la plaque, l'Argentin, blessé un mois, n'a pas retrouvé tout son potentiel physique. Remplacé par Bahebeck (62e), encore buteur, et qui ne déçoit pas ces dernières semaines.

L'arbitre, M. Thual (7), ne s'est jamais laissé abuser par les simulations de penalty des Lorientais. Bon match.
Le collectif lorientais, après une énorme première mi-temps, s'est effrité en deuxième.

Citation
Chut, Cabaye se noie...

« Je n'ai pas envie de commenter. » Une moue gênée, un léger raclement de la gorge, Lucas Digne a évacué en sept mots la prestation catastrophique de son ami Yohan Cabaye hier soir sur la pelouse du Moustoir. Le principal intéressé n'a pas plus souhaité s'épancher sur son non-match. D'ordinaire affable et pas bégueule face à un micro, Cabaye a esquivé la presse.

Bien sûr, ses partenaires sont venus à sa rescousse, tentant de masquer sa faillite personnelle sous le vernis d'un naufrage collectif. « Tout le monde a été en dessous en première mi-temps. Yohan est le premier à vouloir être meilleur aujourd'hui qu'hier. Ce n'est peut-être pas l'un de ses meilleurs matchs, mais il en reste beaucoup à venir », témoigne Serge Aurier.

Dans son sillage, Jean-Christophe Bahebeck use de la même rhétorique. « Il n'y avait pas que Yo qui était en dedans en première mi-temps et qu'il faut accabler. C'était tout le collectif, de Salvatore (Sirigu) jusqu'à Cava (Cavani) et de Pastore jusqu'à Lucas », tente d'expliquer le second buteur parisien.

Son inadaptation à ce PSG saute aux yeux

C'est gommer un peu vite les énormes bévues de Cabaye juste devant sa surface (2e et 21e), heureusement rattrapées par un excellent Sirigu, et au-delà le match à contre-sens de l'international français, qui traîne son spleen de terrain en terrain tous les week-ends. Car l'ancien Lillois, hors de forme face à Evian (0-0) où il avait été expulsé, puis hors sujet face à Toulouse (1-1), vit probablement le pire début de saison de sa carrière.

De joueur adulé et incontournable à Newcastle et à Lille, il est devenu en l'espace de dix mois un second couteau que l'entrée en jeu de Verratti, hier soir, a renforcé dans ce statut. Plus les semaines passent, plus son inadaptation à ce PSG starisé saute aux yeux et plus le mystère Cabaye s'épaissit. Même Laurent Blanc, qui avait fortement milité pour son arrivée en janvier dernier contre 25 M€ (bonus compris), semble désemparé. « Il y a des choses que tu essaies d'expliquer et que tu ne peux pas expliquer, soupire l'entraîneur du PSG. Techniquement, vous savez le joueur qu'il est. Mais quand je vois la faiblesse technique de mon équipe et quand je vois la justesse en seconde période, je me dis que ce ne sont pas les mêmes joueurs. » A la différence que ses partenaires, Pastore ou Thiago Motta pour ne citer qu'eux, ont redressé la tête après la pause. Pas Cabaye.


Citation
Adrien Rabiot a retrouvé les terrains de CFA hier face à Croix (1-1) au camp des Loges. Le milieu de 19 ans, qui a prolongé vendredi son contrat avec le PSG jusqu'en 2019, n'était plus apparu avec la réserve depuis presque un mois. A l'origine de l'ouverture du score par Jean-Kevin Augustin, il a joué tout le match. « J'ai fini fatigué et avec des crampes, mais les sensations étaient bonnes. Je suis à la disposition du coach, et mon objectif est de retrouver le groupe pro dès la semaine prochaine.

Citation
Ibra va vite décider

Sa douleur au talon a disparu. Zlatan Ibrahimovic ne souffre plus depuis la fin de la semaine dernière de sa talalgie. Mais la prudence reste totale au sein du staff parisien, de peur que la souffrance revienne, ce qui, paraît-il, arrive. C'est la star parisienne qui va décider s'il peut reprendre l'entraînement collectif demain en fonction de ses sensations. S'il ne ressent vraiment plus rien, le Suédois rejouera très vite, sa condition physique étant quasiment au top selon l'encadrement du club.

Si, en revanche, un contre temps survient cette semaine, l'attaquant ne rejouera alors qu'avec sa sélection puisqu'une dernière trêve internationale en 2014 vient après le clasico du 9 novembre. Comme la dernière fois, le staff médical du PSG devra se rendre en Suède pour travailler avec les médecins de la sélection. Le PSG aimerait éviter un nouvel épisode similaire et espère le voir disputer au moins la rencontre face à Marseille.

Citation
LE CHIFFRE

4 Le PSG a été mené quatre fois cette saison en Ligue 1 (un tiers de ses rencontres), pour deux nuls (Reims et Toulouse) et deux victoires (Lens au Stade de France, et hier).

le-parisien-icone.png

Citation
Le PSG s'en sort à Lorient

En difficulté face à Lorient, le PSG s'est finalement imposé (2-1) samedi et est revenu à un point de l'OM, qui reçoit Lens dimanche. Yohan Cabaye a pourtant vécu un sale après-midi...

Le match :

Le PSG est toujours invaincu cette saison. Et il peut s’estimer chanceux. A quatre jours du match de Ligue des champions contre l’APOEL Nicosie, Laurent Blanc avait décidé de faire tourner à Lorient samedi (2-1), alignant trois remplaçants habituels au coup d’envoi (Digne, Aurier et Cabaye). Et de changer son dispositif, plaçant ses hommes en 4-2-3-1 avec Javier Pastore en position de meneur de jeu. Une prise de risque qui n’a pas eu les effets escomptés. Les Lorientais, apathiques contre Saint-Etienne il y a quinze jours, ont imposé un énorme pressing à leurs adversaires et se sont procuré les occasions les plus dangereuses en première période (1e, 14e, 18e, 20e, 21e, 33e, 40e). Ils ont logiquement ouvert le score à la 42e par Raphaël Guerreiro.

Alors que Jean-Louis Gasset est resté au bord de la pelouse pendant la mi-temps, Laurent Blanc a trouvé les mots dans le vestiaire pour remobiliser ses joueurs. Après une frappe lointaine de Javier Pastore (48e), ils ont eu deux autres opportunités, mais Benjamin Lecomte a réalisé deux parades exceptionnelles à quelques secondes d’intervalle (50e). D’abord sur une tête de Serge Aurier, sortie de la main droite, puis sur une reprise de Thiago Motta, écartée de la gauche. Ils ont finalement égalisé dix minutes plus tard au terme d’une action confuse, Cavani poussant le ballon dans le but alors que Lecomte venait de s’emmêler les pinceaux. Sept minutes après son entrée en jeu (le tournant du match), Jean-Christophe Bahebeck a marqué le but de la victoire (69e), la troisième de suite en L1. Une série qui permet au PSG de revenir à un point de l’OM, qui reçoit Lens dimanche (21h00).

Un homme dans le match : Yohan Cabaye

Un homme a symbolisé les difficultés parisiennes en Bretagne : Yohan Cabaye. Pour sa sixième titularisation de la saison en Ligue 1, l’ancien Lillois a raté presque tout ce qu’il a tenté. Il n’a rien apporté dans la construction du jeu et a surtout été très fébrile en défense. Il a commis sa première bourde après 50 secondes de jeu. En position de dernier défenseur, il a tenté de crocheter Jordan Ayew. L’attaquant ghanéen ne s’est pas fait avoir et lui a pris le ballon dans les pieds pour se présenter face à Salvatore Sirigu, mais le gardien italien a sorti sa frappe. Même scénario à la 21e minute, cette fois face à Valentin Lavigne. La révélation lorientaise de la saison l’a joué collective, Abdullah a frappé trop mollement. Cabaye a également été fautif sur le but lorientais, oubliant de suivre Raphaël Guerreiro (42e). Avant sa sortie à la 62e, il s’est signalé par un tacle aussi dangereux qu’inutile sur Jordan Ayew (55e), totalement excentré. Ce n’est pas avec ce genre de prestation que l’international français va bousculer la hiérarchie au milieu…

Le tournant du match : L'entrée de Bahebeck

Deux minutes après l’égalisation de Cavani, Laurent Blanc a décidé de sortir Ezequiel Lavezzi afin de le remplacer par Jean-Christophe Bahebeck (62e). «Un joueur de rupture qui marque des buts», selon l’entraîneur du PSG. Sept minutes plus tard, l’international Espoirs a confirmé les dires de son coach. Lancé dans la profondeur par Marco Verratti, il a devancé Koné et Lecomte sur la droite de la surface. Malgré l'angle fermé, il a parfaitement redressé le ballon pour le propulser dans le but. Il a eu deux autres opportunités, mais il a été trop court sur un centre de Digne (81e) et a été contré par la défense lorientaise (86e). Bahebeck a marqué deux buts et délivré autant de passes décisives depuis son retour à Paris. Un beau début de saison pour un joueur qui a vécu un exercice 2013-2014 galère à Valenciennes.

Citation
Blanc : «Difficile à accepter»

Laurent Blanc était remonté après la victoire (2-1) contre Lorient samedi à cause de la première période de ses joueurs, «d'une faiblesse incroyable». «Individuellement, c'est l'une des mi-temps les plus faibles techniquement que j'aie vu depuis que je suis entraîneur», a ajouté l'entraîneur du PSG.

Laurent Blanc (entraîneur du Paris SG) : «C'est une victoire acquise plus que dans la difficulté. Je pense sincèrement que ce soir la première période a été d'une faiblesse incroyable. Ça peut arriver, certes, mais quand on s'appelle le Paris Saint-Germain c'est très difficile à accepter. Surtout que Lorient nous a posé énormément de problèmes, mais en grande partie grâce à nos erreurs techniques qui ont été, en première mi-temps, incroyables. Je pense que dans ce domaine-là, individuellement, c'est l'une des mi-temps les plus faibles techniquement que j'aie vu depuis que je suis entraîneur.

En deuxième mi-temps, ça a été beaucoup mieux. Je pense que l'équipe a joué à sa véritable valeur et en 45 minutes on a réussi à renverser la vapeur. Ce qui me fait plaisir en deuxième période surtout c'est qu'on a repris la maîtrise du jeu. Ça a été une mi-temps plus à la valeur des joueurs qui composent le PSG. (A la mi-temps) je leur ai dit simplement qu'on ne pouvait pas accepter un tel niveau, qu'il fallait avoir une réaction collective, bien sûr, et qu'il fallait être conscient de la réalité des choses. Si on n'arrivait pas à hausser notre niveau de jeu en deuxième période, on n'aurait pas gagné ce match là (...) On était venu pour prendre trois points, on les a pris. Ce soir on a 24 points en 12 matches, ça fait deux points par match, on recommence à retrouver notre véritable niveau par rapport à l'année dernière.»

Citation
Ripoll : «Un sentiment partagé»

Sylvain Ripoll, l'entraîneur de Lorient, était partagé entre «l'espoir» et «la déception» après la défaite (1-2) contre le PSG samedi.

Sylvain Ripoll (entraîneur de Lorient) : «J'ai un sentiment partagé entre l'espoir et la déception parce que je pense qu'on méritait clairement mieux ce soir au vu de la première heure de jeu. Il est juste dommage qu'on n'ait pas eu la capacité à tenir sur la longueur. On s'est mis à reculer en deuxième mi-temps, ce n’était pas une volonté, on savait qu'il ne fallait pas le faire. On n'a pas eu la capacité à le faire. Mais malgré tout ce soir, j'ai vu une vraie équipe, un vrai match de foot et ça me laisse quand même porteur d'espoir pour la suite et je pense que si on agit de la sorte on prendra des points rapidement.

J'ai juste le regret qu'on ne soit pas récompensés parce que pour les joueurs c'est important d'avoir quelque chose qui tombe quand on fait un match comme celui-ci et ce n’est pas le cas ce soir. La supériorité adverse, quand vous jouez Paris, vous la connaissez. Maintenant, on a été capables pendant 50 minutes de faire ce qu'il faut pour ne pas sentir cette supériorité dans le jeu. Après, ces grosses écuries, dès que vous leur laissez un petit peu plus de place, elles ont la faculté à trouver des choses que d'autres ne peuvent pas trouver dans des petits espaces. Et ça a été le cas notamment sur le premier but qui est un chef d'œuvre.»

Citation
Matuidi : «La force d'une grande équipe c'est de savoir réagir»

Malmené par Lorient, le PSG a réussi à remporter samedi une victoire importante grâce à «un sursaut d'orgueil», a souligné Blaise Matuidi. «La force d'une grande équipe, c'est de savoir réagir et c'est ce qu'on a fait au tout début de la deuxième période.»

«Le PSG a fait une première période catastrophique, qu'est-ce qui vous a manqué pendant les 45 première minutes ?

Tout, il faut être honnête. On n'était pas dedans, on n'est pas rentrés dans ce match. L'équipe de Lorient, contrairement à nous, est bien rentrée et a joué sans complexe. C'est vrai qu'on aurait pu rentrer avec de meilleures intentions, mais après, on a eu un sursaut d'orgueil qui a fait qu'en deuxième période, on a pu jouer vers l'avant, on a fait moins d'erreurs techniques. La force d'une grande équipe, c'est de savoir réagir et c'est ce qu'on a fait au tout début de la deuxième période. C'est à souligner et c'est ça qu'il faudra retenir, ces 45 dernières minutes.

A la mi-temps, que vous a dit Laurent Blanc dans le vestiaire ?

De faire autre chose, de montrer un autre visage, voilà ses mots en résumé. On a tous pris conscience qu'il fallait réagir. Quand on est menés, on peut toujours douter, mais on a une très bonne équipe, avec des joueurs qui ont assez d'expérience et les joueurs ont pris conscience qu'on était en train de passer à côté et que si on passait à côté, on allait avoir une grosse désillusion.

Cette victoire vous permet de revenir à un point de Marseille et de mettre la pression, avant le clasico du weekend prochain...

Oui, c'est sûr. Après, on a le temps d'y penser, avant il y a Nicosie. On s'occupe de nous, on ne pense pas à ce que Marseille fait. Continuons à faire ce que l'on fait au niveau des résultats, aujourd'hui on reste invaincus et si on le reste jusqu'à la fin, on finira en haut.»

equipefr.png


--------------------
J'ai eu l'honneur d'être un Parisien © Hans Majestät Zlatan Ibrahimovic 21/05/2016
#JeSuisBaboudiniste © 26/05/2016
Fan Club Michel Leeb
Le vrai sujet de l'élection présidentielle, c'est l'indépendance de la France © Général Charles de Gaulle
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Mike
posté 03/11/2014 11:03
Message #6405


Débutant
*

Groupe : Members
Messages : 874
Inscrit : 09/01/2009
Membre no 153
Tribune : Canapé



Citation
PSG : l'heure des choix avant Nicosie et Marseille


L'Infirmerie se vide, Zlatan Ibrahimovic semble de retour et avec deux matchs à domicile (Nicosie mercredi et Marseille dimanche) qui vont donner un nouveau sens à la saison du PSG, c'est l'heure des choix pour Laurent Blanc, contraint d'abord d'aligner les joueurs valides ces derniers temps et de bricoler parfois (charnière Camara - Thiago Motta face à Lens, réception de Bordeaux sans avant-centre type).

Le noyau dur du onze du PSG est connu : Sirigu, David Luiz, Thiago Silva, Maxwell, Matuidi, Verratti, Cavani disputeront et Nicosie et Marseille. Van der Wiel et Thiago Motta, suspendus contre l'OM, seront également titulaires après-demain pour leur dernière rencontre avant la trêve internationale. Le come-back probable de la star suédoise cumulé aux suspensions et aux déceptions individuelles liées à la sortie lorientaise (succès 2-1) ouvre plusieurs duels.

Devant, un match Lucas - Lavezzi

Il manque deux éléments pour le rendez-vous le plus immédiat, Nicosie en Ligue des champions mercredi. Lucas et Lavezzi compléteront peut-être l'ensemble aux dépens de Pastore, pas très à l'aise il y a deux semaines à Chypre face à cette équipe regroupée. Mais le retour d'Ibrahimovic dimanche, s'il se confirme, obligera Blanc à trancher : Lucas ou Lavezzi pour accompagner Ibra et Cavani ? Le Brésilien, non retenu au Mondial, alterne le bon et le moins bon. Ses statistiques sont meilleures avec déjà autant de buts en 12 journées que sur l'ensemble de la saison passée (5 réalisations), mais le contenu de ses matchs ne convainc pas pleinement. Lucas continue d'être formidable ou quelconque et on ne voit aucune progression chez lui alors qu'elle saute aux yeux pour Marquinhos, bien plus fort que l'année dernière. Lavezzi, lui, entame sa saison maintenant après un retard dû au Mondial (il est le Parisien qui est allé le plus loin en disputant quarante-cinq minutes de la finale) puis à une blessure (un mois d'arrêt). Il se remet à peine si l'on observe ses jambes samedi à Lorient, sans aucun pouvoir d'accélération. Comme Lucas n'a pas profité des absences des uns et des autres pour se rendre indispensable, Lavezzi possède toutes les chances de débuter le clasico dimanche en attaque pour reconstituer la ligne offensive de la saison dernière (Lavezzi-Ibrahimovic-Cavani).

Notre pronostic pour dimanche : Lavezzi a 65 % de chances d'être titulaire, Lucas 35 %.

Au milieu, le duel Pastore - Cabaye

En titularisant Cabaye samedi à Lorient, Blanc avait sans doute dans l'idée de faire souffler Verratti mais aussi de donner du temps de jeu à l'international français pour éviter qu'il arrive devant les Marseillais sans match débuté depuis le Lens - PSG du 17 octobre. La suspension de Thiago Motta lui offrait une occasion en or. Mais son match à Lorient est passé par là. Alors qu'il s'est complètement raté et qu'il a agacé beaucoup de ses coéquipiers par sa fébrilité, Cabaye laisse le champ libre à Pastore pour s'intégrer dans un milieu où Verratti serait positionné en sentinelle et Matuidi à gauche. Pastore s'intercalerait alors en électron libre derrière les trois attaquants, Lavezzi-Ibra-Cavani. Dans un match à domicile qu'il faudra gagner devant le rival marseillais, les Parisiens ne seront pas trop avec quatre éléments à vocation offensive. Voir Cabaye au coup d'envoi dimanche constituerait une énorme surprise.

Notre pronostic pour dimanche : Pastore a 95 % de chances d'être titulaire, Cabaye 5 %.

Derrière, le combat Marquinhos - Aurier

Pour l'instant, Serge Aurier offre le visage d'un joueur intéressant quand il entre mais un peu perdu quand il est titulaire. C'est donc qu'il « gamberge » trop quand il sait qu'il va jouer, sa spontanéité (l'un de ses points forts) le fuyant. En l'absence de Van der Wiel contre l'OM, il peut se dire qu'il a toutes les chances de le remplacer. Surtout que son entraîneur n'aime pas les solutions non naturelles, comme l'emploi de Marquinhos comme latéral alors qu'il est défenseur central. Laurent Blanc l'avait néanmoins testé à cette place à Lille lors de la 37 e journée en mai dernier et le Brésilien avait été très à l'aise et même buteur (victoire 3-1). Puisque Marquinhos est le meilleur Parisien depuis le début de saison, puisque Paris pourrait s'avancer avec quatre joueurs offensifs et puisque l'OM attaque bien et en nombre, pourquoi pas envisager l'hypothèse Marquinhos à droite, aux côtés de la charnière David Luiz - Thiago Silva pour une défense qui serait alors 100 % brésilienne avec Maxwell à gauche ? C'est réaliste.

Notre pronostic pour dimanche : Aurier a 55 % de chances d'être titulaire, Marquinhos 45 %


le-parisien-icone.png
Go to the top of the page
 
+Quote Post
orel
posté 04/11/2014 15:17
Message #6406


Débutant
*

Groupe : Members
Messages : 264
Inscrit : 24/01/2009
Lieu : 78
Membre no 693
Tribune : G bleu



Citation
PARIS, gonflé par l’enjeu

Même brouillon ou apathique, le PSG ne perd jamais en L1. Et quand arrive la Ligue des champions, il redevient ce nouveau monstre qui effraie l’Europe.

DEVANT L’EVIDENCE, il faut s’incliner. Cette saison, le Paris Saint-Germain ne perd pas. Jamais. Alors, sur chacune de ses sorties, on trouvera bien quelque chose à redire : défaut d’engagement, déchet technique, nervosité ou fébrilité. Au final, il s’en sort toujours avec au moins un point. En Championnat, il a aligné les victoires (6) et les nuls (6) avec une insolente régularité. Sur le front européen, le bilan est encore meilleur, avec deux succès sur Barcelone (3-2) et à Nicosie (0-1), après un nul inaugural face à la jeune garde de l’Ajax (1-1). « A ce stade de la saison, je suis quand même surpris qu’ils soient encore invaincus, reconnaît Frédéric Hantz, ex-entraîneur de Bastia devenu consultant pour Canal +. Ils sont passés près de la défaite sur pas mal de matchs, mais sans trébucher. Cela démontre simplement que ce Paris reste un épouvantail. »
Guy Lacombe, entraîneur parisien de 2005 à 2007, observe aussi une perte d’emprise sur les pelouses hexagonales : « Ils sont un peu plus en difficulté sur le plan du foot mais, malgré ce manque de maîtrise, ils ne perdent pas. C’est fort quand même ! Et puis c’est souvent lors des saisons difficiles que l’on atteint le nirvana… » Qui du point de vue parisien n’est autre que la C1, objectif ultime d’un groupe et surtout d’un actionnaire qui rêve de faire rayonner le club à l’international.

HANTZ : « CES JOUEURS SONT OBNUBILES PAR LA LIGUE DES CHAMPIONS »

A force de marteler ce message, et déjà comblés par deux titres de champions de France à la suite (2013, 2014), les joueurs parisiens affichent un appétit supérieur pour la grande Coupe d’Europe. « En L1, ils sont souvent limites cette saison, parce qu’il est toujours difficile de remettre son titre en jeu, plaide Lacombe. Et puis, la philosophie de jeu de Blanc et Gasset, aujourd’hui, tout le monde la connaît. En revanche, je pense qu’ils seront plus dangereux encore en Ligue des champions. »
Samedi, même Laurent Blanc devait reconnaître, au soir d’un succès à deux visages sur Lorient (2-1) assorti d’une mi-temps houleuse, que ses joueurs n’affichaient plus la même détermination en Championnat. « Il y a des matchs où l’on est plus motivés que d’autres. Mais toutes les équipes ont ce problème-là », lâchait-il, fataliste.
Le succès face au Barça (3-2) illustre à merveille l’océan qui sépare le potentiel de ce PSG, déjà privé d’Ibrahimovic, et son inertie face aux formations modestes de L1. « De toute façon, ces joueurs sont obnubilés par la Ligue des champions, affirme Hantz. Parce qu’ils sont capables de gagner tous leurs matchs en Championnat. C’est sans doute une gestion de leur part. Et sur les gros matchs, ils sont là ! »
D’autant qu’avec Zlatan Ibrahimovic, qui devrait bien finir par rentrer, Paris retrouvera vraisemblablement l’assise et la dimension qui étaient les siennes l’année dernière, comme le professe Guy Lacombe : « Son corps peut encore lui faire réussir des choses magnifiques. Il va revenir encore plus fort et le PSG sera encore meilleur que la saison dernière. La Coupe du monde avec la Suède, c’était difficile d’en rêver. Or la Ligue des champions peut être le point d’orgue de sa carrière. »

RENAUD BOUREL

Citation
Zlatan se fait toujours désirer

La star du PSG ne s’est toujours pas entraînée. Son retour contre Nicosie est compromis, mais il reste espéré pour le Classique.

HIER, ZLATAN IBRAHIMOVIC ne s’est pas entraîné avec ses partenaires, entrant ainsi dans sa septième semaine d’affilée de travail en marge du groupe. Pourtant, samedi soir, Laurent Blanc, en quittant Lorient (2-1), envoyait des signaux d’optimisme. Quelques jours plus tôt, il avait déjà assuré que le joueur ne ressentait plus aucune douleur. Un progrès significatif. Du côté du staff médical, on se refuse désormais à tout commentaire ou pronostic tant la nature de sa blessure, la désormais célèbre talalgie, est complexe et difficile à guérir.
Cette absence entérine quasiment son forfait contre Nicosie, demain, à Paris. Pour autant, il reste un mince espoir de le voir faire son éventuel retour face à Marseille, dimanche, toujours au Parc des Princes, même si Thiago Silva ne s’est pas montré très optimiste, hier, sur RMC : « Pour dimanche, je pense que Zlatan, ce n’est pas possible. »
Depuis le nul concédé face à Lyon (1-1), le 21 septembre, la star n’est plus réapparue sur une pelouse un ballon entre les pieds, sinon pour une petite demi-heure avec sa sélection, le 11 octobre, la veille du match face au Liechtenstein. Il a d’ailleurs été de nouveau convoqué pour les deux prochaines rencontres contre le Monténégro (le 15 novembre) puis la France (le 18) au Vélodrome. Après une si longue période sans jouer, et malgré ses qualités athlétiques hors du commun, il apparaît cependant peu probable de le voir titulaire pour le Classique.

SANS LUI, UN EXCELLENT BILAN COMPTABLE

Toutefois, depuis qu’Ibrahimovic est aux soins, le champion de France a engrangé 14 points sur les 18 possibles en Championnat et les six à sa portée en C1. Hormis le nul concédé contre Monaco (1-1), le PSG n’a pas connu de désillusion majeure sinon quant à la qualité de son jeu. Blanc n’a cherché à faire évoluer son système qu’à deux reprises en L1 (en 4-2-3-1 le 24 septembre 2014 à Caen (2-0), 7e journée de L1 et en 4-4-2 le 27 septembre 2014 à Toulouse (1-1), 8e journée de L1), pour finalement revenir à son 4-3-3 classique, notamment contre Barcelone (3-2), unique match référence des Parisiens cette saison, obtenu sans son vice-capitaine.
Malgré cette efficacité avérée, le PSG se languit du retour de celui qui a inscrit 41 buts et délivré 20 passes décisives la saison dernière. A la même époque, l’an passé, Ibra n’avait marqué qu’à 5 reprises en L1, et Edinson Cavani (9 buts) reprenait la tête du classement des buteurs devant Falcao au soir de la 12e journée, après un doublé face à Lorient (4-0).
Preuve que l’Uruguayen fonctionne mieux quand son encombrant partenaire est sur le terrain avec lui. Sur le front européen, l’affaire était carrément spectaculaire avec six buts à l’issue des matchs aller de la phase de groupes.

R.B.

L’Equipe du 04/11
Go to the top of the page
 
+Quote Post
orel
posté 04/11/2014 15:57
Message #6407


Débutant
*

Groupe : Members
Messages : 264
Inscrit : 24/01/2009
Lieu : 78
Membre no 693
Tribune : G bleu



Citation
Ibra forfait pour le clasico ?

FOOTBALL. Ligue 1. Zlatan Ibrahimovic ne s’est pas entraîné hier. Il ne pourra pas jouer demain contre Nicosie et semble déjà très incertain pour le clasico dimanche.

QUOI QU’IL ADVIENNE, la talalgie de Zlatan Ibrahimovic marque déjà un tournant dans sa carrière entamée en 1999 à Malmö. L’attaquant suédois, 33 ans, vient en effet de rentrer dans septième semaine d’indisponibilité, une première sur son CV long comme le bras. Il faut remonter à la saison 2007-2008 à l’Inter Milan pour retrouver trace d’une absence de six semaines à la suite d’une blessure à un genou. La saison dernière, Ibra avait aussi fréquenté l’infirmerie parisienne pendant cinq semaines après sa lésion à la cuisse contractée lors du quart de finale aller face à Chelsea.
Mais sept semaines, ça ne lui était jamais arrivé. Cela jure avec les « quarante-huit heures de soins minimum » annoncés par le PSG, le 23 septembre, deux jours après le match face à Lyon (1-1), date du début de ses ennuis. Et rien ne dit que le double meilleur buteur de la Ligue 1 en ait complètement fini avec sa blessure au talon.
Hier matin, le Suédois, qui semblait sorti d’affaire, n’a pas montré le bout de son nez sur les pelouses du camp des Loges. L’avant-centre suédois a continué son travail de réathlétisation en salle aux côtés de Lucas, Verratti et Marquinhos. Il n’a pas participé à l’entraînement collectif en dépit de l’espoir suscité auprès des nombreux supporteurs parisiens, samedi dernier, quand il avait tweeté se sentir de « mieux en mieux ».

Même son capitaine s’est résigné à jouer sans lui dimanche contre Marseille

Ce nouveau renoncement entérine son forfait pour le match de demain soir en Ligue des champions face à Nicosie. Après quarante-trois jours sans compétition, l’ancien Milanais ne peut pas prendre le risque de se relancer dans un match d’une si haute intensité. Surtout, cette absence rend sa présence dimanche, face à l’OM, de plus en plus hypothétique. Hier, le scepticisme régnait au sein du staff parisien qui marche sur des œufs dans ce dossier ultra-sensible. Même Thiago Silva s’est résigné à jouer sans son ami contre Marseille. « Il ressent encore une petite douleur et, pour dimanche, je crois que ce ne sera pas possible », a glissé le Brésilien dans « Luis Attaque », sur RMC.
Mais si les chances de voir l’attaquant du PSG débuter lors du clasico s’amenuisent de jour en jour, cela n’a pas empêché Erik Hamren, le sélectionneur de la Suède, d’appeler son capitaine pour jouer les deux prochains matchs face au Monténégro et la France les 15 et 18 novembre. Reste que cette convocation ne signifie pas un retour automatique d’Ibrahimovic sur les terrains. Lors de la dernière trêve internationale, l’avant-centre n’avait pas disputé la moindre minute avec la Suède, déjà à cause de sa talalgie.

FREDERIC GOUAILLARD

Citation
Thiago Motta, victime ou coupable ?

L’AFFAIRE Brandao est sur le point de prendre une nouvelle ampleur. Victime d’une fracture du nez « sans déplacement », le 16 août dernier à l’issue de PSG-Bastia (2-0), Thiago Motta se retrouve en effet mêlé, de manière assez inattendue, à la procédure lancée par la commission supérieure d’appel de la Fédération (FFF). L’instance fédérale examine ce matin l’appel formé par Brandao, sanctionné mi-septembre d’une peine de douze mois de suspension, donc six ferme. Elle pourrait à cette occasion confirmer, alléger ou alourdir cette peine. Dans ce cadre, la commission d’appel a convoqué Thiago Motta comme témoin.

Convoqué pour comportement antisportif et propos grossiers

Le Parisien, à vingt-quatre heures du match de Ligue des champions contre Nicosie, ne devrait pas effectuer le déplacement au siège de la FFF mais sera représenté par les services juridiques du PSG. Plus étonnant, l’international italien est également convoqué pour comportement antisportif et propos grossiers à l’encontre de l’attaquant bastiais pendant le match. Motta lui-même a reconnu, lors de l’instruction, avoir lancé quelques noms d’oiseaux plus ou moins vulgaires à Brandao.
Considéré comme une victime en première instance, le joueur du PSG peut-il faire l’objet d’une sanction en seconde instance ? « Absolument pas, nous indique Jean Lapeyre, le directeur juridique de la FFF. La commission supérieure d’appel n’a pas ce pouvoir. » En revanche, elle peut décider de renvoyer le dossier Thiago Motta devant la commission de discipline de la LFP. « C’est la tendance forte », souligne un proche du dossier. La commission de discipline devrait alors décider si elle se saisit de cette affaire dans l’affaire. Victime d’un coup de tête, Motta verrait alors le dossier Brandao lui revenir comme un boomerang.

RONAN FOLGOAS

Citation
Sirigu en chef de commando

Salvatore Sirigu, David Luiz, Marquinhos et Javier Pastore participaient hier soir à la soirée de lancement de la nouvelle version de Call of Duty. Un jeu vidéo de guerre que les joueurs parisiens affectionnent tout particulièrement. « On a l’habitude de jouer en réseau ensemble et de constituer une équipe PSG avec Ibra, Salvatore (Sirigu), Thiago Motta, Maxwell, Marquinhos et maintenant David (Luiz) », explique Pastore, l’un des plus brillants selon ses coéquipiers. « Motta, c’est notre n°10 et Javier, notre avant-centre », compare Sirigu. Lorsqu’il se retrouve aux manettes, le gardien du PSG se transforme en chef de commando. « C’est lui qui nous donne les ordres : à droite ! à gauche ! », rigole Marquinhos. « C’est le genre de jeu dans lequel il faut anticiper les choses, être intelligent et rapide, confirme David Luiz. Un peu comme sur le terrain, finalement. »

Citation
MEMO PSG

Hier. Travail physique et oppositions sur terrain réduit.
Aujourd’hui. Entraînement à huis clos au camp des Loges.
Infirmerie. Ibrahimovic (talon)
Suspendus. Thiago Motta et Van der Wiel contre l’OM (13e journée)
Rendez-vous. PSG – APOEL Nicosie, 4e journée de la phase de groupes de la Ligue des champions, demain à 20h45 au Parc des Princes (Canal +).

Citation
IL A DIT…

« Quand Leonardo est parti, j’ai pensé moi aussi à partir. Mais Leonardo m’a dit de rester. Nasser [Al-Khelaïfi] aussi »
Thiago Silva, hier, sur RMA dans « Luis Attaque »

Le Parisien du 04/11
Go to the top of the page
 
+Quote Post
orel
posté 04/11/2014 17:01
Message #6408


Débutant
*

Groupe : Members
Messages : 264
Inscrit : 24/01/2009
Lieu : 78
Membre no 693
Tribune : G bleu



Citation
SIRIGU VS MANDANDA
Le boss a été catégorique : « Dans tes face-à-face, évite que deux joueurs soient à égalité ! ». Dommage, tant ces deux-là sont durs à départager.
Embarrassant et embarrassé la saison passée, le gardien marseillais est transfiguré. Il s’est retrouvé en même temps qu’il retrouvait la forme internationale, comme la prouvé son brillant intérim dans le but des Bleus le mois dernier. Son homologue italien, lui ne l’a jamais quittée. Vigilant et décisif, Sirigu montre une constance qui mérite d’être soulignée. Et récompensée. De justesse.
AVANTAGE : Sirigu

VAN DER WIEL VS DJA DJEDJE
Avec l’arrivée du bolide Serge Aurier, vrombissant au Téfécé, le couloir droit parisien semblait aussi embouteillé que le périph un lundi matin. Finalement, l’arrivant ayant échoué au crash test, la route s’est dégagée pour Van der Wiel, qui, lui, tient la route. Dja Djédjé aussi, et c’est surprenant tant son arrivée avait déclenché les sarcasmes. S’il n’est pas parvenu à faire taire tous les moqueurs (Julien Cazarre sur Canal+) et si sa dispute avec Gignac a animé les derniers jours l’ancien Parisien (il a été formé au PSG) s’est installé, profitant de la disgrâce de Fanni. De là à supplanter le Néerlandais…
AVANTAGE : Van der Wiel

DAVID LUIZ VS NKOULOU
Finalement, le Brésilien s’est bien remis de son séjour au pays, achevé sur deux déculottées minables et mémorables en mondovision. C’est déjà un exploit. Il s’est adapté sans trop de délai. C’en est un autre, d’autant que « o Monstro » n’était pas là. Mais, en réalité, le monstre a traversé le pays et habite désormais le camp d’en face, ragaillardi après être resté si longtemps racorni. A un an de la fin de son contrat (coïncidence ?), revoilà le vrai Nkoulou. Le garde-barrière mou distrait est redevenu le cerbère féroce de ses débuts. Transfiguré, le Camerounais est dans la forme de sa vie.
AVANTAGE : Nkoulou

THIAGO SILVA VS MOREL
La comparaison est rosse, c’est vrai. Mais elle correspond à une réalité géographique : le dépanneur marseillais (suspendu pour le match au Parc des Princes) est dans la même zone (axe gauche) que « le meilleur défenseur du monde », si tant est que celui-ci mérite encore cette appellation pas franchement contrôlée. Reconverti par Bielsa, Morel, ailier de formation, est loin d’être ridicule. Le Brésilien, lui, l’a été l’été dernier, et se remet de blessures qui n’ont rien fait pour (le) rassurer. Reste à savoir si c’est le corps ou la tête, docteur. Dans le doute, sur sa réputation et son passé, le Brésilien garde son avance.
AVANTAGE : Thiago Silva

MAXWELL VS MENDY
Là aussi, il existe un gouffre en termes de vécu et de réputation. Il est comblé par le début de saison des deux gauchers. A Paris, le vétéran (33 ans) se montre solide et régulier, comme la saison passée. A Marseille, le Benjamin (20 ans), lui, a changé de braquet. Transfiguré, le Havrais a compris l’importance du travail défensif en même temps qu’il continue d’apporter son écot offensif. Maxwell s’escrime à garder cet équilibre précaire, sans peser autant dans le jeu que son concurrent. Allez, prime à l’offensive et à la jeunesse !
AVANTAGE : Mendy

THIAGO MOTTA VS IMBULA
Peut-être les apparences sont-elles trompeuses ? Peut-être est-ce injuste de récompenser la progression d’un môme parti de plus bas plutôt que la constance d’une valeur sûre restée en haut ? Surtout quand il s’agit de travailleurs de l’ombre. Masi c’est justement là où s’est décidé le verdict, sur la capacité à se mettre en lumière au-delà d’un rôle obscur. En plus de la récupération ces deux-là dépassent leur fonction : le Parisien (suspendu face à l’OM) est un cerveau, le Marseillais une dynamo. Dans cette L1 en mal de spectacle, prime à celui qui s’aventure le plus loin.
AVANTAGE : Imbula

MATUIDI VS PAYET
Sur les cinq dernières années, ce serait insulter le Parisien que de le comparer au Marseillais. Mais depuis cet été, il y a match, tant le premier a mis du temps à chauffer les turbines quand le second a vrombi d’entrée. Bien entendu, leur rôle n’est pas comparable, mais la mainmise qu’ils ont sur le jeu l’est. Ils ont en commun d’avoir une influence sur une large part de terrain, d’user au mieux de la liberté dont ils disposent. Pour le moment, c’est bien le Marseillais, ultra décisif, qui semble en faire de plus grands bénéfices.
AVANTAGE : Payet

VERRATTI VS ROMAO
Déséquilibré ? Assurément. D’autant que le Togolais, suspendu face à Paris, est victime de sa polyvalence, dépannant au besoin en défense là où l’Italien ne bouge pas de son triangle préféré. C’est une image tant il explore les terres du milieu et règne sur un royaume qui va de la surface parisienne à celle d’en face, pas tout à fait « box to box » (d’une surface à l’autre), totalement boss to boss, indéniable patron technique du milieu parisien. Romao fait bien ce qu’on lui dit de faire, et c’est déjà grand. Mais pas assez pour dépasser le géant parisien (1,65 m de talent pur).
AVANTAGE : Verratti

CAVANI VS THAUVIN
Ce n’est pas que Thauvin soit le mieux portant des Marseillais, c’est que Cavani continue de souffrir en dépit de ses cinq buts marqués en L1. Le Matador est empêtré dans sa cape, alors que l’absence d’Ibra aurait dû lui laisser le temps de se sentir à l’aise dans son costume préféré d’avant-centre. Exilé sur un côté, il n’a ni le jeu ni les acquis pour rivaliser avec un Thauvin rompu à ce rôle depuis sa jeunesse. Façon de parler pour un môme de vingt et un ans. Ce qui explique son inconstance, mais ne l’excuse pas. Victoire par défaut du gamin.
AVANTAGE : Thauvin

PASTORE VS AYEW
Un début de saison à 42 millions. A la louche (un de ses gestes préférés). Dans l’axe ou sur un côté, en relais ou en piston, l’Argentin éblouit enfin la L1 autrement que par intermittence, par son aisance et son influence. Face à lui, le Ghanéen (suspendu face au PSG) n’est pas déshonoré. Tout aussi essentiel, souvent décisif, il subjugue moins, mais reste tout autant indispensable à son équipe. La différence se fait sur l’impression, le style, en faveur du Parisien. D’un rien.
AVANTAGE : Pastore

IBRAHIMOVIC VS GIGNAC
Les réseaux sociaux pourront se déchaîner, hurler, cracher, railler, rien n’y fait : oui, Dédé domine Ibra, cette fois. Sur la seule foi du début de saison, sur les performances et les résultats, ça a tout d’une évidence. Elle s’explique par les tracas du Suédois et le toupet du Français, assis sur une telle confiance qu’il ose en permanence. Cela ne durera peut-être pas, Ibra se servira peut-être du clasico pour remettre ces pendules-ci à l’heure d’hiver, mais en attendant, il n’y a pas eu photo jusqu’à présent, faut de combattant.
AVANTAGE : Gignac

BANC DU PSG VS BANC DE L’OM
Même si le football est la plus inexacte de toutes les sciences, même si elle autorise toutes les audaces et les folies, à un moment, la réalité et l’argent frappent à la porte. L’une et l’autre obligent à reconnaître qu’avec le budget du PSG, il est plus aisé de garnir un effectif – donc un banc – qu’avec celui de l’OM. Qui en France dispose de remplaçant du calibre de Marquinhos, Lucas, Lavezzi et même Digne et Cabaye, deux internationaux ? Personne, pas même l’OM, qui n’a qu’Alessandrini à offrir dans cette catégorie-là
AVANTAGE : PSG

BLANC VS BIELSA
Champion en titre, Laurent Blanc a réduit au mutisme tous ceux – et ils étaient nombreux – qui, à son arrivée au PSG, l’avaient présenté comme un choix par défaut (ce qu’il était) et un technicien de second plan (ce qu’il n’a jamais été). N’empêche, il ne peut lutter avec la folie qui s’est saisie de toute la L1. Elle se résume en quatre lettres : loco. L’OM, Marseille et le reste de la France sont dingues du technicien argentin, qui a réussi en quatre mois à transfigurer un effectif qui venait de terminer sixième et de perdre son lutin préféré (un certain Matthieu V.). Un exploit qui mérite ces lauriers.
AVANTAGE : Bielsa

TOTAL : PSG 6 | OM 7

France Football du 04/11
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Varino
posté 05/11/2014 07:53
Message #6409


Bend It Like Vairelles
******

Groupe : Rédacteurs
Messages : 37,584
Inscrit : 20/12/2008
Lieu : Copenhague, DK
Membre no 15
Tribune : Canapé



Citation
Le « Mister » aux pieds fragiles

Respecté mais pas admiré par ses joueurs, entendu mais pas toujours écouté par son président, Laurent Blanc sait son avenir à Paris conditionné au parcours en C 1.


À DEUX MOIS DE LA FIN de l’année, une certitude et une interrogation escortent l’avenir de Laurent Blanc à Paris. La certitude ? Il sera l’entraîneur du PSG jusqu’à la fin de la saison, ce qui n’était pas acquis avant la victoire sur Barcelone (3-2, le 30 septembre) en Ligue des champions. Un sérieux doute plane, en revanche, sur son maintien en poste au-delà du mois de juin 2015, alors qu’il lui restera encore un an de contrat. En dépit de résultats globalement positifs depuis plusieurs semaines, les dirigeants parisiens ne sont pas séduits par la qualité du jeu de son équipe et pas davantage convaincus par la capacité du technicien à la faire progresser, lui faire franchir un cap en C 1. Malgré tout, Blanc a les cartes en main et devrait, bientôt, avec le retour espéré de Zlatan Ibrahimovic, disposer de l’intégralité de son effectif. Jusqu’ici, cela n’a jamais été le cas.

QUELS SONT SES RAPPORTS AVEC LES CADRES DU VESTIAIRE ?

Laurent Blanc n’est pas un grand loquace et ses relais, dans le vestiaire, ne sont pas légion. S’il est respecté par ses joueurs, la majorité ne le regarde pas avec la même admiration portée à Carlo Ancelotti, par le passé. L’ancien sélectionneur des Bleus souffre de la comparaison avec son prédécesseur même si, en interne, on reconnaît que son « coup de gueule », samedi, à la mi-temps de Lorient-PSG (1-2), a atténué l’idée d’un entraîneur au caractère trop effacé. Pas un joueur n’a bronché, pas même Thiago Silva.

C’est comme s’il avait fallu que Blanc monte dans les watts pour se poser en vrai patron. En tout cas, Thiago Silva, son capitaine, a apprécié. Pour la première fois, hier après-midi, le défenseur central brésilien a appelé son coach « le Mister », un terme souvent utilisé en Italie dans une manière de respect lorsqu’il s’agit de faire référence aux entraîneurs. Aucun Parisien ne l’avait encore employé en public depuis le départ d’Ancelotti. Avant, Blanc était le coach. Ou l’entraîneur. Depuis hier, il est le nouveau Mister à Paris. Et il n’est pas anodin que ce soit Thiago Silva le premier à utiliser cette expression. Deux fois même…

Avec Zlatan Ibrahimovic et Thiago Motta, le Brésilien est l’un des trois cadres avec lesquels Blanc s’entretient régulièrement. Soit ils viennent de leur propre initiative dans son bureau du Camp des Loges où sa porte est toujours ouverte, soit c’est l’entraîneur parisien qui va vers eux, dans la salle de soins, pour discuter, prendre la température. Leur influence n’est pas marginale mêmesi Thiago Silva assure : « Je parle beaucoup avec le coach, je donne mes impressions, je cherche à lui donner mon expérience sur le terrain mais à la fin c’est lui qui décide. » Certains verront dans la capacité d’écoute du technicien une façon de gérer les stars. « Dans les grands clubs, avant d’être un bon entraîneur, il faut être un bon communicant en interne et il fait bien vivre les grosses personnalités de son vestiaire », estime Jean-Pierre Bernès, son agent.

QUELLE EST SA RELATION AVEC LES DIRIGEANTS ?

Avec Nasser al-Khelaïfi, Blanc entretient « des rapports normaux d’entraîneur à président » , selon un proche de la direction parisienne. Le patron duclub de la capitale ne cherche plus forcément à contacter son technicien par téléphone, il sait que les chances de réponse sont minces… En revanche, si Al-Khelaïfi ne se mêle jamais des compositions d’équipe, il discute souvent avec Blanc de l’état d’esprit du groupe, ou de son état tout court. Ils évoquent, aussi, les besoins en renfort. Cela concerne les joueurs ou l’équipe dirigeante. Mais ses remarques ne sont pas forcément suivies d’effet. À la fin de la saison dernière, le technicien parisien avait souhaité l’arrivée d’un directeur sportif pour pallier le départ de Leonardo. Il n’avait pas été entendu…

Olivier Létang, qui possède le titre de directeur sportif adjoint, assure donc, depuis un an, une mission qui dépasse celle d’adjoint. Mais l’échec dans la prolongation de contrat de Kingsley Coman, l’été dernier, puis les tensions qui ont longtemps accompagné celle d’Adrien Rabiot, ont grippé la relation entre Blanc et Létang, le premier reprochant indirectement – mais publiquement – au second « une erreur » dans la gestion du dossier Rabiot. La récente signature de la prolongation, j usqu’en 2019, du milieu parisien de dix-neuf ans aurait pu valoir à Létang quelques compliments publics qu’il attend toujours.

SE SENT-IL BIEN DANS LE BAIN PARISIEN ?

Même si le PSG est toujours invaincu, son début de saison fut loin d’être convaincant et une défaite contre Barcelone aurait sans doute résilié le bail de Blanc dans la capitale. La victoire et la manière dont elle a été obtenue lui ont permis de respirer et de poursuivre son travail jusqu’à l’été prochain. Depuis, le climat autour des champions de France s’est calmé et Blanc ne se sent pas menacé. « Laurent sait où il veut aller, il connaît la feuille de route » , assure Bernès. Blanc acquiesce, lucide sur son métier et l’endroit où il l’exerce : « Avoir gagné des matches a permis de pacifier tout ça mais je sais que l’entraîneur est toujours en porte à faux. À Paris, même un nul est une contre-performance. On fait face aux aléas de la saison. »

Un an plus tôt, à la même époque, il était question d’une prolongation de contrat. Aujourd’hui, Blanc émarge à 500 000 euros brut mensuels et il est attendu au tournant de la Ligue des champions. Le PSG doit faire mieux que quart-finaliste dans un contexte qui a changé, avec une pression plus intense, mais un effectif qui ne s’est pas nécessairement renforcé cet été à cause du fair-play financier. La présence de plus en plus récurrente de Nasser alKhelaïfi dans le vestiaire des joueurs, à la mi-temps des matches, illustre d’ailleurs assez bien la volonté présidentielle de maintenir un regard sur le travail de son coach. « Mais le président vient tout le temps dans le vestiaire, à la mi-temps. Il est tout le temps là, présent avec Olivier (Létang), les entraîneurs... Il y a d’ailleurs beaucoup de monde dans le vestiaire à la mi-temps… » , glissait Blanc, samedi, à Lorient, dans un sourire de dépit. À Paris, on a beau être le Mister, on n’est pas pour autant le patron. Surtout lorsque l’ombre de Leonardo, resté en bons termes avec Al-Khelaïfi, plane toujours autour du Parc.



Citation
« On doit plus jouer avec la tête »

Thiago Silva, le capitaine du PSG, exhorte ses partenaires à ne pas « insister dans l’axe » ce soir, alors que le forfait de Marco Verratti permet à Adrien Rabiot d’être enfin retenu dans un groupe élargi.


PEU À PEU, Laurent Blanc récupère ses blessés et se trouve confronté à des problèmes de riches qui devraient être son quotidien. Qui éliminer en charnière centrale, par exemple : Marquinhos ou David Luiz A priori, le second, ménagé le week-end dernier en raison d’une cuisse douloureuse, devrait retrouver sa place dans l’axe de la défense, au côté de Thiago Silva. À Nicosie (1-0, le 21 octobre), David Luiz avait été précieux à plusieurs reprises et, dans un soir où Paris peut assurer sa qualification et se ménager une fin de parcours plus tranquille, Blanc ne devrait pas s’en dispenser.

En revanche, l’entraîneur parisien devra se priver de Marco Verratti, touché aux adducteurs. Une absence dont profite Adrien Rabiot, qui figure pour la première fois de la saison dans le groupe de vingt joueurs retenus par Blanc. Placé sur la liste B du club en C1, le milieu (19 ans) a finalement prolongé son contrat la semaine dernière jusqu’en 2019, après un long bras de fer avec ses dirigeants.

Face à un adversaire qui risque d’évoluer très replié pour piquer sur contre-attaque, Blanc pense à un milieu voué à tenir le ballon, évoluant dans une position assez haute. Dans ce schéma, Thiago Motta, suspendu face à Marseille, dimanche, conserverait son rôle de sentinelle, entouré de Blaise Matuidi et Javier Pastore.

Mais, ce soir, c’est par les côtés que le PSG entend faire des différences. « On doit plus jouer avec notre tête, moins avec notre coeur » , a annoncé, hier, Thiago Silva. « Quand je dis ça, reprend-il, ça veut dire que, face à des équipes comme l’APOEL, ça ne sert à rien d’insister dans l’axe parce que ça leur permet de nous contrer plus vite. Il faut passer par les côtés. »

Ce sera donc à Lucas, à droite, et Ezequiel Lavezzi, à gauche, qu’incombera la tâche de déséquilibrer la défense chypriote, mais aussi aux deux latéraux qui les soutiendront : Maxwell derrière l’Argentin et Gregory Van der Wiel derrière le Brésilien. Avec Edinson Cavani dans l’axe, et Pastore jamais très loin, en soutien. L’Argentin devrait jouir de sa liberté de mouvements habituelle, ce qui fait vite passer le système parisien d’un 4-3-3 à un 4-2-3-1.


SIRIGU- VAN DER WIEL THIAGO SILVA (CAP.) DAVID LUIZ MAXWELL- PASTORE MOTTA MATUIDI- LUCAS CAVANI LAVEZZI


Citation
65,5
LE POURCENTAGE DE VICTOIRES DE LAURENT BLANC EN LIGUE DES CHAMPIONS. Parmi les dix-neuf entraîneurs en lice cette saison ayant dirigé plus de dix matches en C 1, seul Diego Simeone (Atlético Madrid, 68,8 %) fait mieux.

4
LE PSG A GAGNÉ SES QUATRE DERNIERS MATCHES À DOMICILE EN LIGUE DES CHAMPIONS, sa meilleure série dans la compétition depuis octobre 2000

33 %
LA POSSESSION MOYENNE DE L’APOEL NICOSIE, le plus faible pourcentage cette saison en C 1.
Opta

LE PSG QUALIFIÉ À L’ISSUE DE CETTE JOURNÉE SI.... – Il bat l’APOEL Nicosie et l’Ajax Amsterdam ne gagne pas contrele FC Barcelone.


L'Equipe


--------------------
Culture Bowl II champion
Monarch Bowl I, II champion
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Varino
posté 05/11/2014 09:09
Message #6410


Bend It Like Vairelles
******

Groupe : Rédacteurs
Messages : 37,584
Inscrit : 20/12/2008
Lieu : Copenhague, DK
Membre no 15
Tribune : Canapé



Citation
Sortez le grand jeu !

PSG - APOEL Nicosie. L’équipe de Laurent Blanc pourrait valider dès ce soir son billet pour les 8es de finale. Mais son niveau de jeu est toujours en sommeil. Explications.


TOUT LE MONDE le reconnaît, Laurent Blanc en tête : « Dans le jeu, on n’est pas satisfaits, moi le premier » , a- t- il glissé hier en conférence de presse à la veille de ce PSG - Nicosie qui peut valider la qualification parisienne pour les 8es de finale de la Ligue des champions. Depuis le début de saison, hormis face au FC Barcelone au Parc des Princes ( victoire 3- 2), aucun match en entier n’a donné satisfaction et, le plus souvent, Paris ennuie. Le PSG, pour l’instant, déçoit autant qu’il a régalé la saison passée, avec des prestations époustouflantes. C’est le même entraîneur, quasiment la même équipe ( David Luiz à la place d’Alex), qu’a- t- il pu se passer ? Eléments de réponse avec des techniciens qui scrutent de près les rencontres parisiennes.

Une possession vaine

« Ce n’est pas d’aujourd’hui que Paris ronronne, constate Frédéric Antonetti, ancien entraîneur de Rennes, Saint- Etienne ou Nice. Ils gagnaient aussi petitement certains matchs la saison dernière. Et contre Barcelone, c’est le résultat qui est formidable, pas le jeu. Cette saison, il manque des accélérations. Le PSG exagère dans la possession. Quand la différence est faite, il faut faire mal à l’adversaire. Il manque 8 à 12 accélérations par match au PSG. Matuidi, Lavezzi et Cavani étaient essentiels dans ce domaine- là la saison passée. Or ils sont moins bien ou absents depuis le début de saison à cause d’une préparation perturbée par le retour tardif de la Coupe du monde. On en parle depuis la reprise du championnat mais c’est une explication majeure. En revanche, fin octobre, début novembre, cette explication ne tient plus. »

Sans ses points forts

« Le PSG possède deux qualités audessus de la moyenne, soutient Luis Fernandez, vainqueur de la Coupe des Coupes avec le PSG comme entraîneur. Premièrement, Ibra. Sans lui, le jeu patine. Deuxièmement, le milieu de terrain. Il n’étouffe plus l’adversaire, la circulation est moins fluide, il se fait bouger dans les duels comme à Lorient. » « Le PSG n’est pas aussi impérial avec ou sans Ibra, complète Rémi Garde, commentateur des trois premiers matchs du PSG en Ligue des champions sur Canal +. D’un point de vue technique et par ce qu’il dégage. Quand il est sur le terrain, ses coéquipiers se sentent plus forts. Et inversement, les adversaires y croient davantage quand Ibra n’est pas là. Quand j’entraînais Lyon, on se disait qu’on avait plus de chances si Zlatan était absent. » A l’absence d’Ibra ( et celle de Thiago Silva pendant deux mois également) s’ajoute le pâle rendement des autres cadres. Le début de saison médiocre de Thiago Motta, l’architecte du jeu et son baromètre, n’aide pas. Verratti, l’un des joueurs les plus fins et subtils de l’effectif, capable de donner de la verticalité mais absent ce soir, ne brille pas non plus à chaque sortie.

Est-ce grave?

Après tout, même en jouant mal, le PSG reste dans les clous de ses objectifs. Nos interlocuteurs demeurent partagés sur les conséquences des difficultés parisiennes. « Le match contre Marseille va montrer que le PSG est encore là, même si la saison dernière, il n’a pas survolé les débats dans les rencontres face à ses adversaires directs comme Lille ou Monaco, développe Antonetti. Leur jeu actuel suffit pour gagner le championnat et aller en quart de finale de la Ligue des champions. Ils sont dans le top 8 européen mais plus près du 8e que des trois premiers. » Luis Fernandez est beaucoup moins optimiste : « Si Paris ne se remet pas à son niveau, il va lui arriver ce qui est arrivé au PSG d’Ancelotti : un autre club sera champion, Marseille ou Lyon. » Rémi Garde rejoint le camp des optimistes : « De l’extérieur, Paris a encore du temps pour élever son niveau de jeu et être au rendezvous au moment le plus important, celui où se joue la Ligue des champions. En championnat, Paris est toujours là, moins flamboyant, mais il est loin d’avoir perdu le titre. Je ne dis pas que ce n’est pas grave de mal jouer, d’autant que j’ai toujours pensé qu’il était plus facile de gagner quand on jouait bien. Je constate la difficulté, mais je ne suis pas inquiet pour le PSG. »



Citation
Pastore auposte de Verratti

MARCO VERRATTI est resté aux soins hier après- midi au camp des Loges. Le milieu de terrain italien ressent une petite douleur à l’adducteur gauche. Une alerte qui n’inquiète pas outre mesure le staff parisien car cette petite fatigue musculaire ne devrait pas l’empêcher de disputer le clasico dimanche au Parc. Pour la première fois de la saison en Ligue des champions, Laurent Blanc n’alignera donc pas son milieu magique Thiago Motta- Matuidi- Verratti. Pastore ( photo) le remplacera dans l’entrejeu au soutien du trident LucasCavani- Lavezzi. Malgré cette petite contrariété, Verratti fêtera néanmoins ses 22 ans ce soir après la rencontre. L’ancien joueur de Pescara a convié l’ensemble de l’effectif à une petite sauterie dans un restaurant du VIIIe arrondissement.


L’APOEL diminué

L’APOEL NICOSIE se présente amoindri. Cinq de ses éléments sont forfait : les défenseurs Riise et Kaka et les milieux de terrain Charalambides, Konstantinou et Papafotis. Quatre autres joueurs, qui ont fait le déplacement à Paris, ne sont pas à 100 %. Manduca, buteur contre l’Ajax, se remet d’une blessure aux ischio- jambiers, le milieu Tiago Gomes souffre du mollet tandis que le latéral Antoniades ( épaule) et le milieu Aloneftis ( dos) ont connu des soucis physiques ce week- end. L’entraîneur Giorgos Donis souhaitait attendre le dernier moment pour composer son équipe.


Pilorget « Ne pas avoir la tête au clasico »

« D’HABITUDE, on dit que le PSG a trop la tête à la Ligue des champions et pas assez au championnat. Cette semaine, la problématique s’est inversée. Les supporteurs ne leur parlent que du match contre Marseille et pas du tout de Nicosie ! Or, il ne faut surtout pas avoir la tête au clasico. Evidemment, Nicosie n’est pas le Barça, mais c’est un match à Recordman des matchs joués avec le PSG ( 435) prendre très au sérieux. Les Chypriotes risquent encore de jouer très regroupés en défense et certains pourraient penser qu’il va falloir se montrer patient. Mais je n’imagine pas Paris ne pas entamer le match à fond. Leur première période à Lorient samedi dernier était si calamiteuse qu’ils doivent une revanche. Et il ne faut pas attendre Marseille pour ça. »



Citation
« On a une chance »

Cillian Sheridan, attaquant de l’APOEL Nicosie




IL Y A QUINZE JOURS, lors de leur première confrontation en Ligue des champions, il n’avait fallu que trois minutes à Salvatore Sirigu pour faire connaissance avec son pied gauche et David Luiz avait dû se coltiner son 1,96 m pendant les soixante- sept minutes qu’il avait passé sur la pelouse du GSP Stadium de Nicosie. Ce soir, Cillian Sheridan, l’attaquant international irlandais de l’APOEL (25 ans, 3 sélections), va retrouver les Parisiens et découvrir le Parc des Princes pour la première fois.

Vous repensez encore au match aller ?
CILLIAN SHERIDAN. Oui, forcément. On avait eu beaucoup de regrets. On avait très bien joué et on aurait vraiment pu gagner. Au final, on prend ce but de Cavani à la fin et la défaite a été dure à avaler. C’était une bonne performance mais sans le résultat au bout.

Aviez- vous été surpris de poser autant de problème au PSG ?
Oui, un peu petit peu. Paris, c’est une grande équipe avec de très grands joueurs et on les a dominés quasiment tout le match. On a toujours eu confiance en nos qualités et en notre manière de jouer. On peut causer des problèmes à beaucoup de bonnes équipes.

Le match aller vous donne- t- il des espoirs pour ce soir ?
Oui, bien sûr. On a une chance de faire quelque chose au Parc des Princes si on joue comme au match aller. Mais il faudra être plus efficace cette fois. Et il faudra encore très bien défendre, rester compact et se projeter vite vers l’avant quand on a le ballon. Je ne vois pas pourquoi on ne prendrait pas au moins un point ici.

Ibrahimovic est encore forfait. Est- ce une bonne nouvelle pour vous ?
C’est une bonne nouvelle parce que c’est l’un des meilleurs attaquants au monde et que le PSG est forcément moins fort sans lui. Mais c’est aussi une mauvaise nouvelle parce que je veux jouer contre les meilleurs et j’aurais voulu jouer contre lui !

Ça a l’air sympa d’évoluer dans cette équipe de l’APOEL Nicosie ?
( Il rigole.) Oui, c’est vrai ! Chacun joue l’un pour l’autre. On est un vrai collectif et on manie bien le ballon. Il y a du mouvement, des espaces, ça va vite vers l’avant. On s’amuse bien.

Pourquoi avoir choisi de signer là- bas en 2013 ?
Le choix a été assez facile. J’avais la possibilité de disputer la Ligue des champions dans une très bonne équipe, de connaître une belle expérience à l’étranger dans un pays où il fait bon vivre et dans un championnat d’un bon niveau. J’avais 24 ans, c’était le bon moment. Et je ne le regrette pas du tout !


Le Parisien


--------------------
Culture Bowl II champion
Monarch Bowl I, II champion
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Varino
posté 06/11/2014 07:34
Message #6411


Bend It Like Vairelles
******

Groupe : Rédacteurs
Messages : 37,584
Inscrit : 20/12/2008
Lieu : Copenhague, DK
Membre no 15
Tribune : Canapé



Citation
Il faudra être plus adroit, dimanche

Sa victoire sur Nicosie assure au PSG sa qualification pour les 8es de la C 1. Mais s’il veut revenir sur l’OM, dimanche, il devra se montrer plus efficace qu’hier.


EN MARQUANT le but le plus rapide de son histoire en Ligue des champions, après cinquantequatre secondes de jeu, le PSG s’est propulsé en huitièmes de finale de la compétition, en février, puisque l’Ajax Amsterdam s’est incliné, au même moment, contre le FC Barcelone (0-2). Ce n’est pas une ligne de plus au palmarès du club de la capitale mais c’est une satisfaction puisque tout, dans la réalisation de l’ouverture du score, correspondait aux desseins de Laurent Blanc, avant le coup d’envoi de ce match contre l’APOEL Nicosie : passer par les côtés et marquer vite pour ne pas s’exposer aux contres chypriotes. En revanche, ce qui était moins prévu, c’est le manque d’efficacité des Parisiens ensuite. Ils ont eu, lors de l’heure et demie suivante, dix occasions de creuser l’écart, tuer tout suspense et se mettre à l’abri d’un ballon perdu. Ils n’en ont pas saisi une seule.

À part sur un corner, en début de première période (12e), Nicosie n’a pas non plus donné l’impression de pouvoir s’approcher du but de Sirigu et encore moins d’égaliser. Il n’empêche, si l’adversaire du soir avait été un peu plus consistant et un peu plus talentueux, toutes les situations de but vendangées par Paris auraient nourri des regrets plus amers et Edinson Cavani, l’unique buteur de la soirée, aurait peut-être connu un peu plus de difficultés à s’endormir. Dans la plupart des cas, l’avant-centre uruguayen fut le dénominateur commun des échecs de son équipe. Parfois, il n’était pas heureux, comme sur cette tête divine qui allait s’échouer sur le poteau de Pardo (18e) ; souvent, il fut maladroit, voire très maladroit, comme sur cette reprise dévissée (47e), cette frappe pas suffisamment enveloppée (49e), ce tir trop enlevé (55e) ou cette autre reprise trop croisée (80e).

UNE CINQUIÈME VICTOIRE D’AFFILÉE TOUTES COMPÉTITIONS CONFONDUES

Devant son banc, Laurent Blanc pestait. Les gages défensifs apportés par Thiago Silva et David Luiz, notamment, atténuaient à peine la contrariété que le manque de réalisme offensif faisait naître en lui. Au coup de sifflet final, cependant, l’entraîneur parisien pouvait serrer le poing et se réjouir d’un bilan plutôt positif, jusqu’ici. Son équipe a obtenu sa qualification pour les huitièmes de finale après quatre journées seulement, ce qui ne lui était pas arrivé lors des deux saisons précédentes, quand Paris avait dû patienter jusqu’à la cinquième journée pour être certain d’être de retour à la fin de l’hiver. Blanc pouvait aussi se targuer d’une cinquième victoire de rang, toutes compétitions confondues, et son équipe conserve son invincibilité cette saison. Il y a pire, comme résultats... Mais il y a mieux, aussi, comme fonds de jeu.

Il s’agit maintenant d’étirer cette série jusqu’à la réception de Marseille, dimanche soir, et de revenir à un point du leader avant la trêve internationale. Seulement, l’OM devrait offrir une opposition plus percutante que celle des Chypriotes. Et si Paris se procure la moitié des occasions d’hier, il serait bien inspiré d’en convertir un peu plus. Mandanda ne sera pas Pardo, qui a bien aidé Cavani à ouvrir le score, et Gignac, Payet ou Thauvin devraient être capables de cadrer la frappe que Nuno Morais, aux six mètres, a propulsé au-dessus (12e). Mais si Lucas signe autant de différences et met au supplice les défenseurs provençaux comme il a maltraité ceux de Nicosie, si Pastore se montre aussi inspiré dans son jeu à une ou deux touches de balle et si les Parisiens parviennent à récupérer le ballon aussi vite et aussi haut qu’ils l’ont fait en C 1, la soirée dominicale pourrait ne pas être très agréable pour les actuels leaders du Championnat de France.

La qualification assurée en Ligue des champions ne laisse cependant pas aux Parisiens le droit de négliger les deux prochains rendez-vous, contre l’Ajax (le 25 novembre) et le Barça (le 10 décembre), pour se concentrer sur la Ligue 1 jusqu’à la fin de l’année. La première place du groupe F doit être un objectif pour minimiser le risque de tomber sur un loup, en huitièmes de finale. Ce Paris a les moyens de l’arracher. Parce qu’en se créant autant d’occasions, il finira bien par trouver un buteur qui les mettra au fond. Zlatan Ibrahimovic, par exemple.



Citation
CAMARA EN TRIBUNES. – Laurent Blanc avait convoqué un groupe de dix-neuf joueurs, hier. C’est Zoumana Camara, pourtant de toutes les dernières convocations, qui a été exclu de la feuille de match. Le défenseur central, souvent bon lorsque son entraîneur a fait appel à lui, paie les retours de blessure des trois Brésiliens : Thiago Silva, David Luiz et Marquinhos.

YOUTH LEAGUE : LES – 19 ANS DU PSG S’IMPOSENT FACILEMENT. – L’équipe des moins de 19 ans du PSG s’est imposée 6-0, hier après-midi, au Camp des Loges contre son homologue de l’APOEL Nicosie, en Youth League. Une victoire qui la relance pour la qualification.

DJEBBOUR INVITE EN GROUPE. – L’attaquant de l’Apoel Nicosie a été plutôt généreux pour son passage au Parc des Princes. Rafik Djebbour a acheté soixante places afin d’inviter un maximum de monde, famille et amis. Il a aussi offert plusieurs places à des dirigeants de l’AJ Auxerre, son club formateur, où il a évolué de 1998 à 2004. Il y a un peu plus d’une semaine, le joueur d’origine algérienne avait déclaré, dans un entretien à l’AFP, qu’il avait ressenti du racisme lors de ses années auxerroises. Avant de s’excuser auprès du club sur Twitter, ne souhaitant pas que ses propos soient « mal interprétés ».



Citation
Et Lucas s’embrasa

L’attaquant brésilien a allumé de nombreuses mèches grâce à son seul talent. Dommage que ses partenaires et lui n’aient pas inscrit un but supplémentaire pour récompenser ses efforts.


LUCAS (7) : sans doute que le coeur de Ioannou, son adverse direct, a continué de pomper longtemps dans la nuit, tant l’attaquant brésilien l’a fait tourner en bourrique. Lucas était intenable, hier soir, et a régalé le Parc des Princes par ses dribbles, sa vitesse et sa classe. Mais comme souvent, à chaque fois qu’il est à ce point en jambes, il lui aura manqué un but ou une petite passe décisive pour que ses prises d’initiative et les différences qu’il a créées soient récompensées. Sorti au profit de CABAYE (86e).

SIRIGU (5) : ce ne sera sans doute pas le match où le gardien italien aura eu le plus à s’employer. Vigilant sur une passe en retrait dangereuse de son capitaine (48e), il renvoya mal la tête de Vinicius et offrit une occasion en or à Nuno Morais qui ne cadra pas (12e).

VAN DER WIEL (6) : il a réussi sa dixième passe décisive avec le Paris-SG, toutes compétitions confondues depuis le début de la saison dernière, et aurait mérité d’être crédité d’au moins une supplémentaire pour Cavani, qui rata le cadre (80e). Un joli bilan pour le Néerlandais, également auteur de plusieurs interventions précieuses en défense.

THIAGO SILVA (6) : le capitaine retrouve petit à petit son meilleur niveau. Il n’a sans doute pas perdu un duel de la tête, hier soir, et s’est illustré par quelques tacles autoritaires. À son débit une passe en retrait hasardeuse à son gardien (48e).

DAVID LUIZ (6) : un match sobre, propre, sans les fioritures qu’on peut lui reprocher parfois. Il a toujours été bien placé et jamais pris en défaut sur les contres chypriotes, où il imposa sa vitesse et sa puissance au duel.

MAXWELL (6) : le latéral gauche brésilien a livré une prestation satisfaisante, trouvant le juste équilibre entre unapport offensif souvent juste et précis et l’accomplissement de ses tâches défensives.

PASTORE (7) : une prestation de grande classe au cours de laquelle l’Argentin a orienté le jeu et fait des différences grâce à sa qualité technique et sa vision du jeu. Avant-dernier passeur sur le but de Cavani (1-0, 1re), il aurait mérité de marquer après avoir éliminé trois défenseurs mais il a buté sur Pardo en un contre un (60e).

THIAGO MOTTA (6) : on a retrouvé le Thiago Motta du milieu de saison dernière, souverain dans l’entrejeu, constamment en mouvement, placé entres les lignes pour offrir des solutions à ses partenaires ou gêner les transmissions de l’adversaire.

MATUIDI (5) : une sortie moins éclatante que les précédentes. Son niveau d’investissement est resté le même mai sil a été plus brouillon et moins opportuniste qu’à l’accoutumée avec quelques pertes de balles surprenantes mais bien compensées.

LUCAS (7) : voir ci-dessus.

CAVANI (6) : un but superbe avec un peu de réussite (1re), une tête décroisée qui a trouvé le poteau (18e) et puis une litanie d’occasions ratées (29e, 49e, 80e), dont un duel un peu gourmand face à Pardo (37e).

LAVEZZI (4) : Pour sa deuxième titularisation d’affilée, l’attaquant argentin a encore été un peu court physiquement. Il a manqué de punch dans ses accélérations et de lucidité dans le dernier geste. Remplacé par BAHEBECK ( 78e) qui obtint un corner après une belle frappe déviée par Ioannou (90e).



Citation
Cavani decrescendo

Buteur d’entrée, l’attaquant a perdu petit à petit le fil de son match.


Il n'a pas fallu longtemps pour qu’il sorte son fusil. Même pas une minute. Cinquante-quatre secondes chrono. Edinson Cavani a récupéré un centre subtil de Van der Wiel dans la surface, il s’est retourné puis a frappé dans l a foulée. L’énorme erreur de main de Pardo a fait le reste et lui a offert son troisième but de la saison en Ligue des champions, son quatrième d’affilée – et toujours décisif – lors de ses quatre dernières rencontres avec le PSG. Dans l’excitation, l’Uruguayen n’a pas pensé à tirer vers le sol comme à Nicosie (1-0) et à Lorient (2-1), ce geste qu’il effectue depuis son carton jaune et son expulsion contre Lens (3-1) au Stade de France. La joie, trop intense peut-être, avait visiblement dissipé la crainte d’un avertissement…

Les statistiques modifient souvent les analyses quand elles concernent les attaquants. Et Cavani n’échappe pas à cette règle, surtout dans cette position axiale qui l’empêche de compenser ses ratés par des courses défensives de buffle. Que dire de lui au bout d’une soirée où il aura été un héros par défaut ? Cavani sait, au fond, qu’il doit en faire plus, être plus décisif. On attend un peu plus d’un garçon considéré, en Italie, comme une machine de guerre. Quand de légers sifflets sont descendus d’une tribune après une frappe à côté (80e), on pouvait percevoir une légère forme de désenchantement.

Cavani aurait déjà dû inscrire un deuxième but de la tête mais sa reprise parfaitement croisée, celle-là, a percuté le poteau gauche du gardien chypriote (18e). Le doublé lui tendait les bras et lui aurait définitivement assuré une soirée de gala. Ce ne fut pas le cas.

Aulieu de ça, Cavani a enchaîné les approximations. Il a tenté d’ouvrir des brèches, a parfois servi d’appui sur certaines situations, a offert un caviar à Lavezzi après un contrôle de rêve sur une balle en cloche (25e) mais a manqué de spontanéité dans ses enchaînements, d’efficacité dans ses frappes. Comme s’il n’arrivait pas encore à endosser son habit de canonnier à la place du canonnier... Une preuve ? Alors qu’il se trouvait seul devant Pardo, il tergiversa, tenta de dribbler le gardien avant de voir ce dernier lui chiper la balle dans les pieds (37e). Il lui a manqué, pendant la rencontre, cette touche de vitesse, cette rapidité d’exécution propre aux « serial buteurs» qu’il représente.

On ne peut pas lui reprocher son investissement mais il ne semble pas encore avoir retrouvé totalement la lumière. Le PSG et Laurent Blanc s’en contenteront, évidemment. Si l’Uruguayen continue à leur donner des points aussi régulièrement, il n’y a pas de raison d’être déçu. Le retour d’Ibrahimovic devrait, toutefois, bientôt le replacer sur un côté et lui enlever la pression de la comparaison. Son intérim n’est pas un échec statistique mais il n’est pas non plus un franc succès sportif…


L'Equipe


--------------------
Culture Bowl II champion
Monarch Bowl I, II champion
Go to the top of the page
 
+Quote Post
stoner_man
posté 07/11/2014 18:55
Message #6412


Journey Into Space
******

Groupe : Members
Messages : 42,145
Inscrit : 30/12/2008
Lieu : Saint-Etienne
Membre no 45
Tribune : Canapé



Citation
PSG : «Les Qatariens soignent le caractère immatériel du club»

Dans son ouvrage Ici c'est Paris, le journaliste Thibaud Leplat dresse l'inventaire des mythes fondateurs du Paris SG. Une culture de quatre décennies dont les nouveaux actionnaires sont aujourd'hui les héritiers et les garants.

La culture du Paris SG depuis 2011 et le rachat du club par un fonds du Qatar est-elle compatible avec celle des quatre premières décennies du club parisien? Dans un ouvrage qui trouvera sa place parmi les références sur le club de la capitale, Thibaud Leplat répond à cette question en revisitant l'histoire du PSG. Toute l'histoire du club. Sans détours ni fard. Celle qui débute avec Daniel Hechter en passant par les ères Borelli, Canal+ ou encore Colony Capital et qui se prolonge avec les exploits d'Ibrahimovic et sa bande. Qu'on se le dise, l'épopée entamée il y a 44 ans continue bien sur les mêmes rails.

«On a beaucoup parlé de la problématique identitaire récemment pour savoir si les Qatariens s'inscrivaient ou pas dans la ligne historique du club. Je me suis donc posé une question: “Qu'est-ce que c'est qu'être parisien aujourd'hui?“ Beaucoup de travaux ont déjà été faits sur le club mais la question des mythes fondateurs n'avait jamais été traitée», explique l'auteur qui s'est volontairement tenu à l'écart de la direction actuelle pour dresser l'inventaire des mythes fondateurs de ce monument du sport français.

«Je n'ai eu quasiment aucun contact avec l'actuelle direction. Cette situation m'arrangeait quelque part car je considérais que c'était un gage de crédibilité que de me tenir à l'écart. Après l'écriture, le club a tout relu et ne m'a rien imposé. Ils ont été assez satisfaits je pense», explique ce journaliste de chez So Foot, agréablement surpris par le retour de Nasser Al Kelhaïfi. Le président a même tenu à préfacer son livre, offrant la possibilité à l'auteur d'interviewer Zlatan Ibrahimovic. Rare privilège.

Origine du maillot parisien, naissance difficile du club, appropriation du Parc des Princes, antagonisme Paris-Province, heures de gloire mais aussi déboires… l'ère QSI n'occupe encore qu'une petite place dans cet ouvrage magistralement illustré. Sans doute parce que les nouveaux propriétaires, contrairement à une certaine idée reçue, n'ont pas voulu faire table rase de l'histoire en posant leurs valises Porte d'Auteuil. «Pour diffuser la marque PSG, ils se sont vite rendu compte qu'ils devaient soigner le patrimoine immatériel du club, la mémoire mais aussi les anciens. Tous les précédents dirigeants et anciens joueurs que j'ai rencontrés comme Daniel Hechter ou Alain Cayzac tiennent un discours unanimes sur ce point, même s'il y a pu avoir quelques maladresses dues à une méconnaissance du club», poursuit Leplat.

Symbole de ce souci de s'inscrire dans une certaine continuité: l'élaboration d'un nouveau logo. Dans la dernière version, Paris est écrit en plus gros et le traditionnel couffin sous la Tour Eiffel a été retiré au profit de la fleur de lys. «Tous les logos des grands clubs évoluent au fil du temps. Celui du PSG n'a pas échappé à la règle. La direction a parfaitement le droit de changer le logo si elle en a envie. A ceux qui critiquent le nouvel emblème, qu'ils se souviennent de celui dessiné par la chaîne cryptée, alors actionnaire, qui avait carrément fait diparaître la Tour Eiffel et il n'y avait que les trois lettres en évidence...»

Aujourd'hui «exilé» à Nice, bien loin du Parc des Princes, Leplat n'en oublie pas pour autant d'évoquer certaines blessures encore douloureuses de ces dernières années, conséquences des débordements de supporters. Certaines voix qui s'élèvent sont légitimes. «Il y a eu une cassure dans l'histoire des tribunes avec la direction précédente, c'est indéniable. Je comprends aussi qu'il y ait un débat sur la question de l'appartenance à des associations de supporters dissoutes», explique-t-il. D'autres querelles de clocher, au contraire, l'agacent: «Je n'aime pas entendre ce discours rétrograde qui consiste à dire: “le Parc c'était mieux avant, il y avait plus d'ambiance.” C'est facile, cela fait chic dans les rédactions et dans les dîners mais c'est sans fondement. De quelle époque parle-t-on? De celle où le stade était vide dans les années 70? Dans les années 80 avec les incidents de Boulogne? Ces sont des discours confiscatoires et obscurantistes, presque fondamentalistes», regrette le journaliste.

Et aux ayatollahs du «c'était mieux avant», Leplat rétorque que l'histoire d'un club ne peut pas être confisquée par une poignée de dirigeants. Quels qu'ils soient. «Si on donne trop de responsabilités aux joueurs et aux dirigeants, là il y a un risque pour l'identité du club. Tous les gens qui regardent les matches, c'est-à-dire quatre millions de personnes environ par rencontre -, sont autant dépositaires de l'identité du Paris SG que ceux qui le dirigent. Il y a quelque chose de l'ordre de la mémoire collective, du domaine de l'affectif qui échappera toujours au contrôle des décideurs» conclut celui qui s'est défini lui-même comme un fan du Paris SG en écrivant Ici c'est Paris.

«Je n'ai pas voulu être objectif. Si j'avais voulu l'être, j'aurais écrit autre chose! Je veux qu'on sente dans mon livre ce souffle qui vous tombe dessus quand vous entrez dans le Parc pour la première fois ou alors clamer que le Parc des Princes est le plus beau des stades. Car c'est le plus beau (rires)! Certains vous diront que le Vélodrome est magnifique. C'est leur avis. Moi je le trouve abjecte.» Parole de supporter.

«Ici, c'est Paris - Paris Saint-Germain, L'épopée continue», éditions Solar, 248 pages, 39 euros.



--------------------
http://www.last.fm/user/stoner_man
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Varino
posté 08/11/2014 09:12
Message #6413


Bend It Like Vairelles
******

Groupe : Rédacteurs
Messages : 37,584
Inscrit : 20/12/2008
Lieu : Copenhague, DK
Membre no 15
Tribune : Canapé



Citation
Quand David Luiz se lache

Les coups francs
« J’AVAIS LES PIEDS EN CANARD »

AU COURS de sa carrière, Ibra a souvent frappé les coups francs et en a marqué pas mal. Ce mec a une frappe si puissante. C’est naturel pour lui. Mais on parle toujours avant un coup franc. S’il le sent mieux que moi, alors il le tire, parce que c’est dans l’intérêt de l’équipe. Moi aussi, j’aime cet exercice et je le travaille tous les jours pour que cela devienne un geste quasi automatique. Ma façon de tirer ? Je dois demander à Dieu (rires). À ma naissance, j’avais les pieds en canard, à 10 h 10, comme on dit ! Plus sérieusement, je bosse vraiment dur, mais je ne réclame pas de les tirer à chaque fois. À Benfica, Cardozo et Aimar les tiraient très bien aussi. À Chelsea, il y avait Lampard et Drogba. C’est toujours mieux d’avoir plusieurs joueurs qui savent tirer les coups de pied arrêtés.


Ses parents
« JE LAVAIS MES HABITS MOI-MÊME »

MA MÈRE est ma première supportrice ; mon père, ma soeur, ma famille… Ils sont tout pour moi ! Ç’a été très dur pour moi de les laisser parce que mes parents sont tous les deux enseignants, ont toujours travaillé dur pour nous donner tout ce qu’ils pouvaient. Ils se levaient à 7 heures du matin, se couchaient à 23 heures tous les jours. Ma soeur et moi faisions le travail domestique. À sept ans, je lavais mes habits moi-même. Alors, j’ai vraiment été heureux quand, à vingt ans, j’ai pu dire : ‘’Maman, maintenant tu peux avoir une maison et tu peux choisir l’endroit que tu veux.’’ Pour autant, ma famille a toujours gardé les pieds sur terre. Ma mère ne voulait pas vivre dans un grand palace dans un quartier chic. Mes parents habitent un quartier normal.


Lui et Zlatan
« IL EST TRÈS COSTAUD, NON ? »

NOUS AVONS une très bonne relation. J’ai joué contre lui par le passé, la saison dernière, par exemple, avec Chelsea. Quand je suis arrivé, il m’a très bien accueilli. Généralement, les mecs avec de forts tempéraments aiment ceux qui leur ressemblent. Quand je donne mon point de vue, j’aime avoir du répondant en face, de la personnalité, pas quelqu’un qui ressemble à une feuille qui vole dans le vent. Sur un terrain, on est tous les deux à cent pour cent. Et c’est la même chose si l’on se retrouve l’un contre l’autre à l’entraînement. On est là pour jouer au foot, pas pour se battre. D’ailleurs, si je me battais avec lui, je perdrais, il est très costaud, non ? (Rires).


Son portrait devant Stamford Bridge
« JE SUIS CHANCEUX »

ON M’AVAIT PLONGÉ dans une piscine et je devais en émerger comme un monstre… C’était une idée sympa de campagne pour Chelsea. Quelque chose de différent. Ils avaient installé la photo en face du stade. Ma vie à Londres a été extraordinaire. L’esprit de la ville est relativement similaire à celui de Paris. Les deux villes ont tout pour plaire : des endroits sympas où traîner, de bons restaurants… Je suis quelqu’un de simple. Je n’ai pas besoin de grand-chose pour être heureux. Mais franchement, je suis extrêmement chanceux d’avoir vécu à Lisbonne, à Londres et maintenant à Paris. Qu’est-ce que je peux dire, à part merci et que j’essaye de “profiter” (en français) !


La finale de la Ligue des Champions 2012
« UNE NUIT FABULEUSE »

C’ÉTAIT UNE NUIT fabuleuse, pour moi en particulier. J’étais blessé, j’avais une lésion de sept centimètres à une cuisse. J’ai décidé de jouer. Roberto Di Matteo (l’entraîneur) et tout le staff médical ont été très bons avec moi ! Ils ont accepté ma décision et ont pris ce risque. Imaginez que je n’aie pu jouer que cinq minutes et que j’aie demandé à sortir ensuite ! On était en finale de la C 1 quand même ! À l’arrivée, j’ai joué 120 minutes. C’est un des plus beaux souvenirs de ma carrière, mais pas seulement à cause de la victoire. Par la manière dont on y est arrivé. Ce titre, c’est la victoire de la foi en nos moyens, de la confiance, de l’espoir. On avait des liens très forts entre nous. Avec Kalou, par exemple. Salomon est mon grand ami, je parle avec lui toutes les semaines. C’est un gars incroyable. Je lui dis souvent qu’il est trop bon, même.


Son premier but avec Paris
« J’AI COURU UN PEU PARTOUT »

C’ÉTAIT UNE NUIT géniale pour tout le monde et pour moi, forcément. Mon premier but, contre un gros club. Vous savez, j’étais attaquant jusqu’à seize ans, alors me retrouver dans cette position, je sais ce que c’est (il rit). Bon, depuis, c’est moins habituel, même si on a l’occasion de travailler ce genre d’actions à l’entraînement, même comme défenseur. Là, il me fallait d’abord remporter le duel, ensuite contrôler le ballon et, enfin, marquer. Pour un défenseur, marquer procure une sensation différente, plus forte que pour un attaquant. C’était incroyable ! Je me souviens avoir couru un peu partout après le but. Ce match est arrivé au bon moment pour nous. On a commencé à montrer ce que valait vraiment ce PSG.


La Coupe du Monde au Bresil
« LE RÊVE S’EST ARRÊTÉ »

LE RÊVE s’est arrêté à ce moment-là. Mais ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort pour le futur. Enfin, j’espère... J’aime observer mes partenaires avant les matches. Nous étions dans de bonnes dispositions, heureux. Et puis, en dix minutes (en demi-finales), les Allemands ont marqué quatre buts et tué le match (avant de l’emporter 7-1). Mais c’est du passé, maintenant. On va garder les bonnes choses et on va essayer de progresser… C’est la vie ! De la Coupe du monde, je retiens les hymnes, avec la foule qui continue de chanter après que la musique s’est arrêtée : la première fois que c’est arrivé pour moi, c’était à Fortaleza, contre le Mexique, en Coupe des Confédérations. C’est parti de là. C’est une sensation incroyable, j’ai eu la chair de poule à chaque fois. Vous fermez les yeux et vous êtes ailleurs.


Jose Mourinho
« IL POUSSE SES JOUEURS À SE DÉPASSER »

LES GENS cherchent souvent à créer des querelles entre les coaches et les joueurs, ou entre les joueurs entre eux. Mais Mourinho, ce n’est pas ça ! C’est un entraîneur qui fait un très bon travail, avec une grosse crédibilité. Il veut pousser ses joueurs à se dépasser. Et moi, j’aime ces coaches qui cherchent à vous enseigner quelque chose de nouveau tous les jours.


Laurent Blanc
« JE SUIS HEUREUX AVEC LUI »
Laurent Blanc, (Jorge) Jesus, Di Matteo, Benitez : chacun a son caractère, sa philosophie. Personnellement, je suis heureux avec Laurent Blanc. Il est partisan de la transparence. Il est calme et préfère avoir une discussion en privé avec le joueur plutôt que de le prendre devant tout le monde.


Lui et Thiago Silva
« UN AMI FANTASTIQUE »

NOUS SOMMES très différents. Je suis plus “fou” que lui. Je suis d’un naturel heureux parce que je suis en bonne santé, parce que je peux marcher, courir, etc. Certains préfèrent être plus calmes, d’autres comme moi. Mais Thiago est un joueur, un homme et un ami fantastique. C’est bon d’être ici avec lui. Si je suis du genre à faire des blagues ? J’aime m’amuser mais je veux respecter les autres, et je sais que chacun a une limite. Là, il s’agit de la Coupe des Confédérations avec cette finale superbe contre l’Espagne (3-0). C’était la première fois que j’offrais quelque chose à mon pays. Beaucoup d’espoir est né de ce match. Le Brésil est un pays qui aime se battre pour la victoire. Cela fait partie de notre culture.

L'Equipe


--------------------
Culture Bowl II champion
Monarch Bowl I, II champion
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Homer
posté 08/11/2014 13:00
Message #6414


Coeff 7 UEFA
******

Groupe : Rédacteurs
Messages : 77,456
Inscrit : 29/12/2008
Membre no 38
Tribune : Viré du stade



Citation
PSG-OM, J-1 : ça sent bon pour Ibra, moins pour Verratti

Zlatan Ibrahimovic touche au but. A moins d'un fâcheux contretemps qui prendrait la forme d'une résurgence de la douleur de son pied gauche, la star suédoise sera bien présente dans le groupe parisien demain soir pour le clasico. Hier matin, Ibra a participé à la séance collective avec ses partenaires lors de l'opposition sur mini-terrain.

Une première depuis sept semaines et un pas de plus vers le retour à la compétition. Bien sûr, le double meilleur buteur de la Ligue 1 n'a pas forcé, évitant les chocs avec ses partenaires et les démarrages trop secs. Mais il n'a jamais paru en souffrance.

Marcelo Bielsa, le coach de l'OM qui a déjà son plan anti-Ibra, n'est guère étonné. « Je pense qu'Ibrahimovic sera en condition de jouer, explique le coach argentin. Le défi sera dans sa zone de jeu. On fera tout pour le bloquer. Il va falloir le gêner au centre du terrain, l'accompagner dans ses courses et ne pas le lâcher. » Mais si Zlatan revient, Verratti, lui, n'est pas sûr de rester. Hier matin, le jeune international italien, handicapé par son adducteur gauche depuis lundi, a passé des examens. Verdict : une microlésion. Celle-ci n'a rien d'insurmontable mais elle pose problème à quarante-huit heures du sommet de la Ligue 1.

Déjà privé au coeur du jeu de Thiago Motta, suspendu, le staff du PSG veut tout mettre en oeuvre pour remettre sur pied Marcolino. Mais le délai est court, et surtout, Verratti ne s'est pas entraîné cette semaine. Un forfait n'est donc pas à exclure. Il porterait alors à trois le nombre d'absents puisque Motta et Van der Wiel sont suspendus pour ce clasico.

Si le jeune Italien venait à manquer (on devrait en savoir plus aujourd'hui puisqu'il est annoncé en conférence de presse), Blanc pourrait décider de titulariser Cabaye devant la défense, avec Matuidi et Pastore à ses côtés pour compléter le milieu de terrain. Les autres joueurs sont d'attaque même si Lucas et Thiago Silva ont été ménagés hier matin.

Citation
Pourquoi Bielsa fait référence

El Loco a encore frappé. Hier, en conférence de presse, Marcelo Bielsa a une nouvelle fois dévoilé le onze de départ qu'il compte aligner demain contre le PSG. Anecdotique ? Dans un univers du foot où l'on aime envelopper de mystère les secrets de fabrication d'une équipe, cela passerait presque pour une transgression. Dans l'esprit de l'Argentin, cette manière de casser les codes obéit surtout à une méthode de management particulière.

« Tout ce que fait Marcelo, même les choses les plus bizarres, est guidé par le souci de mettre son groupe dans les meilleures dispositions, décode Luis Fernandez, ex-entraîneur du PSG et animateur sur RMC. C'est un génie dans le relationnel avec ses joueurs. Il est capable de transformer un âne en pur-sang. »

Sa méthode n'a pourtant rien de révolutionnaire. L'ex-sélectionneur de l'Albiceleste, 59 ans, passe simplement des heures et des heures, avec ses adjoints, à disséquer les performances individuelles de ses protégés. Avant de se livrer à des analyses critiques face aux principaux intéressés. « Les joueurs ne sont pas habitués à ce qu'on leur rentre dedans, poursuit Fernandez, à l'origine des premiers contacts entre Bielsa et le président de l'OM, Vincent Labrune. En général, les entraîneurs prennent des pincettes. Pas lui. »

En contrepartie, Bielsa le taiseux, ex-défenseur anonyme de première division argentine, gère les ego en douceur. « Il est attentif à chacun, surtout celui qui n'est pas content de son sort », glisse un observateur du vestiaire marseillais. Ensuite, le travail spécifique commence et ses troupes se mettent au garde à vous. Pour l'instant, les résultats sont au rendez-vous. Au bout de douze journées, l'Olympique de Marcelo se promène en tête de la Ligue 1 avec quatre points d'avance sur le PSG.

« Les Marseillais sont devenus très forts sur le plan physique cette saison, observe le Parisien Maxwell. Bielsa demande beaucoup de travail à ses joueurs. Sa tactique est particulière et ses équipes sont compliquées à jouer. »

Référence absolue des bancs de touche, Pep Guardiola, élève de Bielsa au cours de sa formation d'entraîneur, précise les contours du tableau. « Sa réussite actuelle à Marseille me rappelle celle qu'il avait connue à l'Athletic Bilbao (NDLR : entre 2011 et 2013), estime le coach du Bayern Munich. L'OM est une équipe solide, sans grande star mais avec une pression importante à gérer au quotidien. La grande qualité de Marcelo, c'est de pouvoir s'adapter rapidement à son nouvel environnement et de faire d'une équipe moyenne, une formation ultra-compétitive et redoutable. »

Escorté d'une réputation internationale sans tache, l'entraîneur olympien n'a toutefois jamais entraîné un club de très haut niveau. « Sa méthode ne fonctionne qu'avec un certain type de joueurs, estime Luis Fernandez. Il est très bon avec des jeunes de 20 à 25 ans qui ont envie de progresser ou avec des revanchards. Auprès de joueurs plus confirmés, son style et ses exigences passent plus difficilement. » Pour l'instant, à Marseille, personne ne bronche.

Citation
« Zlatan ne m'empêche pas de dormir »

Steve Mandanda, le capitaine marseillais, est rompu aux clasicos. Il aborde celui de demain sans pression particulière mais pas sans ambition...

« J'ai quand même une bonne mémoire ! » sourit-il, en se rappelant un but de Ludovic Giuly au Parc qui n'avait pas suffi (1-3), un soir de mars 2009. Steve Mandanda, 29 ans, disputera demain soir son 18 e clasico.

Le gardien, capitaine et vétéran du vestiaire marseillais, a affronté le PSG de Pauleta comme celui d'Ibrahimovic. Il se livre.

Votre tension monte-t-elle à l'approche d'un clasico ?


STEVE MANDANDA. Je ne suis pas spécialement plus excité, même si j'ai conscience que c'est un bon match à jouer, très attendu. J'ai hâte d'y être.

Le stress de l'événement semble impossible à déceler chez vous...

Je suis très zen, je le gère plus facilement qu'avant, ça ne m'empêche pas de dormir la nuit. Le stress, je l'ai connu pour mon premier clasico, le 2 septembre 2007. On fait 1-1 au Parc. Celui-là a été compliqué à gérer. C'est mon 3 e match de L 1 avec Marseille, je me suis mis un peu de pression. Chez moi, le coéquipier ne le sent pas forcément, ne le voit pas, car j'intériorise. Avant la rencontre, je n'en pouvais plus d'attendre, de penser, je me suis fait le match plusieurs fois dans la tête. C'est dur et fort en même temps : ce genre de sensation n'accompagne que ce type de match.

C'est votre souvenir le plus intense ?

Ce clasico m'a aidé à lancer ma carrière à Marseille, à garder ce poste, il a fait basculer positivement le cours des choses. J'avais fait des débuts à Caen très intéressants, mais ça pouvait être encore mis sur le facteur chance. Puis on perd à domicile face à Toulouse, je fais un match correct, sans être décisif. Mais le fait de pouvoir montrer que je suis performant sur un clasico, ça me donne de la confiance, ça rassure mon entraîneur, mes dirigeants, les supporteurs.

Quelles autres rencontres vous ont marqué ?

Le 3-1 avec Gerets, au Parc (le 15 mars 2009). Mon fils Sacha est né la veille, le coach me laisse sur Marseille le samedi, pour en profiter. Je les rejoins le dimanche midi à Paris, on gagne le soir. Le 3-0 avec Deschamps (le 27 novembre 2011), aussi. Il y a Pastore en face, la vedette arrivée avec un gros transfert, on marque très rapidement, on est très solides.

Beaucoup de gardiens olympiens ont été martyrisés par Pauleta. Pas vous...

En 2007-2008, il est rentré au match retour (le 17 février 2008, 2-1 pour l'OM). On a un duel, le ballon est entre nous deux, il se jette, mais je suis le plus prompt. C'était vraiment un très grand attaquant. Lors des PSG - OM ou des OM - PSG, il répondait toujours présent, il marquait des buts, de très beaux buts.

Avez-vous un ennemi intime, un serial buteur parisien comme Ibrahimovic ?


Sur les derniers clasicos, Ibrahimovic a marqué à chaque fois (NDLR : ou presque, 6 buts depuis octobre 2012). Je ne me focalise pas sur un joueur ou sur un attaquant en particulier. Il n'y en a pas un qui me perturbe ou me martyrise. Au-delà du fait qu'il marque, Zlatan ne m'empêche pas de dormir.

Son possible retour est-il déstabilisant ?

Ça ne joue pas sur ma préparation mentale, directe. Mais le PSG avec ou sans Zlatan, ce n'est pas la même chose. C'est le meilleur joueur de L 1, l'un des meilleurs du monde. Qu'on aime ou qu'on n'aime pas, il est respecté, reconnu. Il a repris, on ne sait pas s'il va jouer, s'il sera sur la feuille. On attend de voir. Si Zlatan est là, tant mieux, ça donnera encore plus de valeur au match. Après, il ne s'agit pas de dénigrer les autres, Cavani est un très grand attaquant, Lavezzi, Lucas aussi. Paris est bien armé.

Les clasicos sont-ils devenus plus ou moins passionnants ?

Avant, sur le papier, c'était du 50-50, et tout pouvait se jouer. Aujourd'hui, quand on prend les compos des deux équipes, Paris nous est largement supérieur. Ça paraît compliqué, mais sur un match...

L'OM de Bielsa impressionne...

On a fait un très bon début de saison. Les Parisiens ont eu plus de mal à démarrer, mais ils ont réussi à retrouver un équilibre et ils avancent à vitesse grand V. Il est difficile de les arrêter. J'espère qu'on battra Paris. Ça reste notre but absolu.

Quel est le vrai visage de l'OM ? Ces huit victoires consécutives ou les matchs récents et les bisbilles Gignac - Dja Djédjé ?

La famille marseillaise est unie. On perd à Lyon, mais on ne le mérite pas. A Rennes, on prend deux coups de pied arrêtés. Les tensions ont toujours existé. Parfois, il faut qu'il y ait ce truc pour que le groupe vive mieux, pour crever l'abcès. Aujourd'hui, Brice et André-Pierre rigolent ensemble, ils se disent bonjour, on n'en parle même plus. J'ai tout vu à l'OM, et ce n'est certainement pas ça qui me choque.

Vous avez toujours un compliment pour Sirigu...

On ne se connaît pas forcément mais on a toujours un petit mot à chaque fois qu'on se croise. J'apprécie la personne, que m'a aussi décrite Nicolas Dehon. C'est le gardien de l'équipe championne en titre, qui est régulier, souvent décisif et ne coûte pas de points à son équipe.

Des points, vous en avez fait gagner à l'OM, face à Lens, dimanche dernier, avec cette ultime parade...


Ce qui m'importait le plus, c'est de remporter ce match compliqué, où on n'a pas bien joué. On finit à 10, dans la souffrance. Je compte les points que je coûte à l'équipe, plus que ceux que je lui rapporte. L'arrêt face à Lens, c'est normal, c'est mon boulot. Je suis dur avec moi, je m'envoie rarement des fleurs.

Citation
Entre leurs deux anciens clubs, leur coeur balance

Ils sont quarante et un à avoir porté les maillots parisiens et marseillais au cours de leur carrière. De Jean-Pierre Destrumelle et Jean-Pierre Dogliani en 1970 à Peguy Luyindula en 2012. Certains, comme l'ex-défenseur William Ayache (un an au PSG et un à Marseille), avouent une totale neutralité. « Mon coeur bat seulement pour Nantes, explique celui qui est aujourd'hui recruteur pour son club formateur.
Je me réjouis juste de voir deux grosses équipes disputer ce choc du championnat. Ce n'est pas un sommet en bois. Un OM en progression face à une armada de stars, cela se regarde. Mais je n'ai pas assez de vécu dans un des deux clubs pour y avoir laissé un peu d'affect. »

Bruno Germain (quatre ans à l'OM, deux au PSG) a choisi son camp. « Je soutiens Marseille, mais sans être antiparisien pour autant, observe-t-il. J'ai eu la chance de jouer à Marseille dans l'une de ses plus belles périodes et j'y ai remporté beaucoup de titres. Je garde néanmoins un bon souvenir de mes deux saisons parisiennes. Après, si je préfère Marseille, je suis aussi lucide : Paris est le très grand favori de ce match. Au niveau budget et talent pur, il n'y a pas photo. Si Marseille ramenait un nul du Parc, ce serait une très, très bonne chose. »

Patrick Colleter (cinq ans au PSG, deux à l'OM), réputé pour son engagement, avait comme Germain un profil idéal pour disputer ce sommet de la saison. « Je choisis évidemment Paris, confie Colleter. Et cela n'a rien à voir avec la rivalité entre les deux clubs. J'ai joué cinq ans au PSG, et c'est là que j'y ai gagné tous les titres de ma carrière. A Marseille, je n'ai passé que deux saisons. Les deux clubs sont assez différents, mais ils ont un point commun : le besoin d'être au sommet pour exister. C'est vraiment un match à part. Ce clasico est fantastique à jouer. »

L'ex-gardien Jérôme Alonzo (deux ans à l'OM et sept au PSG) plonge aussi du côté parisien. « Je n'oublie pourtant pas ce que je dois à Marseille, admet-il. Quand je jouais encore à l'OM, on m'appelait Alonzo le Parisien, et maintenant c'est Alonzo l'ancien Marseillais. » On va dire que mon histoire d'amour avec Paris a été plus longue que celle avec Marseille. Le mariage a duré plus longtemps et on a eu plus d'enfants (sourire). »

Sentiment inverse pour Lorik Cana, qui avait passé deux ans dans la capitale avant de filer dans le Sud pour quatre saisons. « Dans mon cas, c'est l'OM. Je ne m'en suis jamais caché. C'était le club dont j'étais supporteur petit, et j'ai eu la fierté d'en être le capitaine. En signant là-bas, j'ai trouvé la passion et l'amour que j'attendais. Mais j'ai toujours de l'affection pour Paris. Je n'hésitais pas à la dire même une fois à Marseille. J'y ai débuté ma carrière et j'y ai gagné mon premier titre. A mon époque, j'étais l'un des rares formés au club à percer chez les pros. Je suis très fier d'avoir joué dans ces deux clubs. »

Citation
Sur les réseaux sociaux, il n'y a pas match...

C'est une grande victoire. On peut même parler d'un triomphe. Sur les réseaux sociaux, le PSG ne fait qu'une seule bouchée de l'Olympique de Marseille. Sur Facebook d'abord, le club de la capitale possède quatre fois plus de fans que son meilleur ennemi (14,44 millions contre 3,7 millions).

Les comptes Twitter des deux clubs affichent un écart moins flagrant (1,69 million d'abonnés pour le PSG contre 1,16 million pour l'OM), mais les Parisiens ont connu une meilleure progression ces dix-huit derniers mois.

Les deux équipes sont arrivées en même temps sur le réseau de microblogging (mai 2009). Au 1er janvier 2013, Marseille faisait encore la course en tête (451 000 abonnés contre 333 000) mais, l'an dernier, Paris a vu le nombre de ses followers grimper de 179 % (contre 78 % pour l'OM). La tendance est identique cette année : + 82 % d'abonnés pour le PSG, + 44 % pour Marseille. La formation olympienne se montre pourtant plus active avec 35 600 tweets adressés contre 21 800 pour son adversaire de demain. Mais le parcours du PSG en Ligue des champions ces deux dernières années (quarts de finale), et surtout la présence de nombreuses stars dans son effectif, suffisent à attirer de nouveaux fans.

Les joueurs parisiens sont aussi bien plus présents sur ce réseau social. Ils sont 20 à posséder un compte Twitter. A Marseille, 50 % de l'effectif (14) seulement en compte un. Et la popularité des uns et des autres n'est guère comparable. Côté PSG, le plus suivi est David Luiz avec 5,4 millions d'abonnés. A noter d'ailleurs que Zlatan Ibrahimovic n'est que sur la troisième marche du podium parisien (2,08 millions) derrière Ezequiel Lavezzi, la star suédoise se montrant peu active sur son compte (147 tweets). Le premier Français est Blaise Matuidi, à la 7 e position, avec 671 000 followers. Côté Marseille, c'est André-Pierre Gignac qui en a engrangé le plus, 254 394 précisément, suivi d'André Ayew (173 065) et de Dimitri Payet (123 034).

le-parisien-icone.png


--------------------
J'ai eu l'honneur d'être un Parisien © Hans Majestät Zlatan Ibrahimovic 21/05/2016
#JeSuisBaboudiniste © 26/05/2016
Fan Club Michel Leeb
Le vrai sujet de l'élection présidentielle, c'est l'indépendance de la France © Général Charles de Gaulle
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Biz Markie
posté 08/11/2014 23:39
Message #6415


"I'm the one who knocks!!!"
****

Groupe : Members
Messages : 12,577
Inscrit : 29/12/2008
Lieu : Nantes
Membre no 35
Tribune : Canapé



Citation
Ibrahimovic : "Agréable de revenir"

Absent depuis le 21 septembre, Zlatan Ibrahimovic a été convoqué dans le groupe parisien qui affrontera l'OM dimanche à 21h00. Un retour qui réjouit le Suédois. «C'est agréable de revenir sur les terrains et pouvoir refaire ce que j'aime, a indiqué le joueur sur son application pour mobiles. La blessure se situe dans le tendon d'Achille et j'ai dû beaucoup travailler là-dessus ces dernières semaines. Tout ce qui s'écrit ou a été écrit d'autre, c'est de l'imagination pure. Mais bien sûr, ça peut être amusant à lire.» (Avec AFP)


Lequipe.fr


--------------------
Peut-être que ce sont les Français qui sont tristes avec leur triple A comme Amorphe, Apathique et Atonique.

Être parisien ce n'est pas naitre à Paris, c'est y renaitre, ce n'est pas y être, c'est en être
(Sacha Guitry)
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Varino
posté 09/11/2014 11:07
Message #6416


Bend It Like Vairelles
******

Groupe : Rédacteurs
Messages : 37,584
Inscrit : 20/12/2008
Lieu : Copenhague, DK
Membre no 15
Tribune : Canapé



Citation
Un sommet, un vrai

L’invincible PSG reçoit l’OM, leader. Un classique parfait : Zlatan fait son retour


Cette fois, le grand classique de la Ligue 1 n’est pas une affiche qu’il faut gonfler aux souvenirs jaunis ou aux déclarations aux hormones. Lorsque Paris, c’est maintenant une habitude, et Marseille, c’est plus aléatoire, se hissent dans les hauteurs du classement, comme c’est le cas cette saison, leur affrontement prend sa vraie dimension. Ce soir au Parc, l’OM ambitieux ( 1er) s’en vient défier l’invincible PSG ( 2e) : sur fond de rivalité historique et géographique, ce match redevient pareil à nul autre.

Le piment de la rencontre est partout. D’abord dans l’opposition entre les deux équipes les plus spectaculaires depuis le début de saison, quand bien même Paris peut mieux faire et l’OM semble actuellement sur une pente descendante. Ensuite, dans le jeu d’échec entre deux entraîneurs, Laurent Blanc et Marcelo Bielsa : le jeune et l’ancien, le Français et l’étranger, le mal- aimé et l’adulé… C’est en tout cas le sentiment de Blanc, invaincu cette saison mais submergé par une Bielsamania parfois irrationnelle. Il préfère relativiser : « C’est un très bon entraîneur. En plus, il est un peu atypique, ça vous plaît. Après, c’est vous qui aimez ou dézinguez… »

32 victoires chacun

L’Argentin a choisi de dévoiler son onze titulaire dès vendredi. Une rareté dans ce métier. Laurent Blanc, lui, attendait le dernier entraînement, hier, pour savoir s’il pourrait retenir Zlatan Ibrahimovic, après sept semaines d’absence pour blessure. La réponse est positive. Mais dans quel état sera la star ? « S’il fallait qu’il soit à 100 %, il ne jouerait pas. Mais il peut faire des choses même sans cela. »

« Avec Zlatan, comme avec les joueurs hors norme, le raisonnable n’existe pas » , a répété Blanc, laissant la porte ouverte à une titularisation. La dernière fois que les deux équipes occupaient la tête à l’heure de s’affronter, à l’automne 2012, Ibra avait inscrit deux buts venus d’ailleurs pour répondre à un doublé de Gignac ( 2- 2).

À Marseille, Marcelo Bielsa a redonné une identité de jeu à son équipe en même temps que le goût de l’effort à ses joueurs. Il a pris la mesure de cette rencontre particulière, insistant sur la nécessité de « gagner les duels » avant de penser à une opposition stratégique. Malgré l’absence de guerriers ( Ayew, Romao, Morel), son équipe a les moyens de faire déjouer le PSG, privé de Thiago Motta. « On sait que l’OM va s’adapter à nous. La question est de savoir qui imposera sa loi, estime Blanc. Ce match n’est pas capital. Mais c’est vrai qu’il est plus important pour nous puisque Marseille compte quatre points d’avance. »

Dans l’histoire de leur rivalité, toutes compétitions confondues, les deux équipes sont ce matin à égalité parfaite : 32 victoires chacune, 20 matches nuls, 106 buts marqués de part et d’autre. Ce match pourrait permettre de faire pencher le rapport de force. Si Paris gagne, il redeviendra le seul favori à sa succession. Si c’est l’OM, le trou sera fait et le titre sera plus qu’un rêve. Même en cas de nul, il y aura un vainqueur : Canal +, qui va clôturer la semaine de son 30e anniversaire devant la foule des grands soirs.



Citation
Le PSG tient déjà sa coupe

Le beau- père de Lucas est le coiffeur particulier d’une bonne partie du vestiaire parisien


En Privé. À deux pas de l’Arc de Triomphe, le salon de coiffure design porte bien son nom. C’est dans l’un des six fauteuils en cuir taupe mis à disposition par Yves Sariano, le patron de cette enseigne chic du 17e arrondissement, que Lucas, Thiago Silva, Maxwell ou Marquinhos ont leurs petites habitudes capillaires. Aux ciseaux, Fabio Silva Caetano officie. Ce Brésilien de 31 ans aux imposants biceps tatoués a la particularité d’être le beau- père de Lucas. Chez les Moura, la coiffure est « une histoire de famille » .

« Ma mère Fatima a été coiffeuse pendant trente ans, confie l’attaquant arrivé au PSG lors de l’hiver 2013. Elle avait un salon à son nom à São Paulo, dans le quartier huppé de Moema. Fabio y a travaillé pendant dix ans. C’est là- bas qu’ils se sont rencontrés… Moi- même, si je n’avais pas été footballeur, j’aurais été coiffeur, qui sait ! » L’idée fait sourire Fabio, qui a déjà vu son beau- fils à l’oeuvre sur le cuir chevelu de Neymar, avant que celui- ci n’arbore sa crête de poney. « Quand on était en Seleção, je lui passais la tondeuse » , rappelle Lucas. Et Neymar lui rendait la pareille.

Boule à zéro pour Maxwell

Au sein du vestiaire du PSG, la réputation de Fabio n’est plus à faire. Outre les Brésiliens, les Italiens Thiago Motta et Salvatore Sirigu sont passés entre ses mains. « Seul Alex n’avait pas besoin de moi » , se marre l’intéressé à propos du crâne lisse du défenseur parti au Milan AC. Une à deux fois par mois, les joueurs s’offrent un petit rafraîchissement capillaire. Avant de prendre ses quartiers à En Privé, Fabio exerçait à domicile ou au Trianon Palace, le luxueux établissement où le PSG effectuait jusqu’à il y a peu ses mises au vert, avant de déménager dans un quatre- étoiles de Rueil- Malmaison. « C’est moins pratique désormais, mais je sais m’adapter. Quand c’est à l’hôtel, on fait ça la veille du match. Jamais le jour même. »

La session, entre vingt et trente minutes, est propice aux confidences. « On parle de football bien sûr, du Brésil, de la famille, mais jamais de la tactique du PSG » , soupèse le figaro brésilien. « Fabio, c’est comme ma famille, je lui fais totalement confiance, glisse le capitaine Thiago Silva. Les cheveux, c’est important pour moi et pour ma femme. Quand on est joueur de foot, on est observé, on passe à la télé. Il faut être présentable, donc propre. »

Fabio connaît parfaitement ses clients et leurs demandes capillaires, raisonnables dans l’ensemble : « Pour Lucas et Marquinhos, j’utilise la tondeuse. Pour Maxwell et Thiago Silva, aux cheveux plus fins, c’est aux ciseaux. Je coupe toujours le cheveu à sec, car on voit mieux les défauts. Ensuite, je termine par un bon shampoing. C’est vrai, tous ont des coupes classiques. La seule excentricité, c’est Maxwell qui me demande parfois du gel ! »

L’extravagance n’est peut- être pas loin. Après la victoire face au Barça ( 3- 2), Maxwell s’est lâché. Le latéral à la mèche si soignée a lancé un pari osé : « Si on gagne la Ligue des champions cette année, je me fais la boule à zéro. Je rase tout ! » Ce qui pourrait trancher avec la masse touffue de son compatriote David Luiz, qui manque encore au tableau de chasse de Fabio. L’invitation lui est lancée : « David, tu viens quand tu veux. Tu as vraiment besoin d’une bonne coupe ! »

La fidélisation d’un nouveau client VIP ne déplairait pas à Yves Sariano qui, pour l’heure, accepte ces prestigieux « extras » en attendant de pouvoir recruter officiellement Fabio. « Il plaît à notre clientèle mixte, je vais tout faire pour l’engager. Il a du talent » , souligne- t- il. Comme son beau-fils Lucas, Fabio est un titulaire en puissance.


le JDD


--------------------
Culture Bowl II champion
Monarch Bowl I, II champion
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Varino
posté 09/11/2014 11:27
Message #6417


Bend It Like Vairelles
******

Groupe : Rédacteurs
Messages : 37,584
Inscrit : 20/12/2008
Lieu : Copenhague, DK
Membre no 15
Tribune : Canapé



Citation
TELLEMENT EXCITANT

L’affrontement entre Paris et Marseille n’avait pas fait autant saliver depuis longtemps. Les enjeux sont comptables, psychologiques et, un peu, philosophiques.


DEPUIS L’ARRIVÉE des Qatariens, tous les PSG- OM n’avaient pas la même saveur que celui qui s’annonce, soit parce que le PSG était vraiment trop fort à l’époque, soit parce que l’OM était vraiment trop largué. Mais ce soir, cette opposition diffuse une sensation de vertige qui donne moins envie de revoir ses classiques que de plonger, tête baissée, sur le choc du jour.

Les Marseillais se sont trop rarement préparés vers un rendezvous au Parc des Princes dans l’habit du leader pour ne pas être tentés de saisir cette occasion de conserver, voire de conforter cette position. Demain matin, l’OM pourrait compter 7 points d’avance sur le PSG, en cas de succès.

Mais les Parisiens peuvent aussi recoller à 1 point et, à ce moment-là, ce ne sera plus la même musique ni la même dynamique. Celle de l’OM a déjà vacillé, en Championnat, à Lyon (0-1) il y a quinze jours, et il n’est pas évident de conclure, après la victoire arrachée contre Lens (2-1) dimanche dernier, que l’équipe de Marcelo Bielsa s’est complètement remise à l’endroit. Les signaux ne sont d’ailleurs pas tous au vert, alors qu’André Ayew, Alaixys Romao et Jérémy Morel, trois joueurs clés dans le système de l’Argentin, sont suspendus aujourd’hui. La dynamique parisienne, elle, est difficilement perceptible. Un jour, comme celui contre Barcelone (3-2, 30 septembre), elle semble irrésistible ; un autre, comme la majorité du temps, elle tourne au ralenti, et ne doit son salut qu’à l’expression de la supériorité de ses talents individuels.

Mais l’automne 2014 coïncide avec la période où l’infirmerie se vide et, ce soir, c’est Zlatan Ibrahimovic qui devrait signer son retour sur la pelouse, après sept semaines d’absence. La crainte qu’inspire Ibra à ses adversaires n’a d’égale que la confiance qu’il répand en ses rangs. Avec ou sans lui, ce n’est plus le même Paris, même si le Suédois ne peut encore tenir quatre-vingtdix minutes.

Avec ou sans Ibra, les Parisiens ont tout de mêmede grandes chances de dominer Marseille au milieu de terrain et les Provençaux n’ont pas encore vécu, cette saison, les tourments d’une soirée avec des joueurs du niveau de Lucas ou Javier Pastore sur le dos. De son côté, le PSG, apôtre de la possession de balle, n’a encore jamais eu affaire à une formation qui pratique un marquage aussi strict et un pressing aussi intense dès la perte du ballon. Mais ce sera peut-être une aubaine pour Paris. Si les Parisiens remportent leurs duels, comme leurs qualités intrinsèques le laissent supposer, ils auront des espaces à exploiter et des flèches pour faire mal au leader du moment. « Bielsa est un entraîneur qui s’adapte souvent à l’adversaire et son système, il le maîtrise très bien, expliquait Laurent Blanc hier. Il avait fait la même chose avec l’Athletic Bilbao. Mais ce système, on le connaît très bien, depuis très longtemps. »

Ce qui attend l’OM finalement, ce soir, est un impitoyable examen de maîtrise… de l’événement. À Lyon, leur premier vrai test de la saison, les Marseillais n’étaient pas passés loin d’un bulletin concluant. Au Parc, ils devront faire mieux, dans une soirée où il leur faudra raisonner sans calculer. Parce que leur marge, après douze journées, est une illusion d’optique qui ne dit pas tout des problèmes physiques qui ont affecté le PSG depuis le début de saison. Privés d’Ibra pendant sept semaines, de Thiago Silva pendant huit, de Lavezzi et Marquinhos pendant un mois, les champions en titre restent tout proches de la plus haute marche.

À l’aube de cette formidable occasion pour Marseille de s’imposer là où il reste sur quatre défaites d’affilée en L 1, tout ne dépend pas de lui. Si les Parisiens parviennent, enfin, à hisser collectivement leur niveau, comme leur entraîneur le pressent, le suspense risque de ne pas s’étirer trop longtemps. Il faudra donc aux leaders du moment beaucoup de courage, de solidarité, de courses utiles et inutiles, et un soupçon de réussite pour accrocher une équipe de la capitale qui, à l’image de Marco Verratti, présente ce rendez- vous comme le deuxième plus excitant depuis la réception de Barcelone.



Citation
Ibra, le risque raisonnable

SI LARÉFLEXION de Laurent Blanc au sujet de la titularisation de Zlatan Ibrahimovic se poursuit aujourd’hui, jusqu’à quelques heures du coup d’envoi, elle semble tout de même bien avancée… Hier, l’attaquant suédois figurait dans l’équipe des titulaires supposés, commeL’Équipele révélait sur son site Internet. À la pointe d’un 4-3-3, Ibra était entouré de Cavani, décalé côté gauche, et de Lucas, à droite. La petite douleur au tendon d’Achille que ce dernier ressentait cette semaine se dissipe doucement et l’entraîneur parisien était très confiant quant à la participation du Brésilien. Au sujet d’Ibra, Blanc avait conscience que celui-ci « ne sera pas à cent pour cent » contre l’OM, «parce qu’il n’a pasfait un sprint à cent pour cent » . Mais ça, c’était avant la dernière séance, qui a rassuré tout le monde. « De toute façon, quand tu parles d’Ibra, le raisonnable n’existe pas » , assure le technicien parisien. Mais le risque est limité, même si Ibra n’a effectué que deux entraînements collectifs. Au milieu, Blanc devrait remplacer Thiago Motta, suspendu, par Verratti, ménagé mercredi à cause d’un pubis douloureux, et maintenir Pastore et Matuidi comme relayeurs. Du coup, Cabaye restera sur le banc. Enfin, en défense, Serge Aurier devrait pallier la suspension de Van der Wiel côté droit.



Citation
Bien plus qu’un joueur

L’attaquant suédois Zlatan Ibrahimovic est, certes, le buteur du PSG. Mais il est aussi le patron du vestiaire, le confident du président, celui qui s’intéresse aux autres catégories de personnel et bien plus encore…


COLLÉ contre un mur, les bras croisés, Zlatan Ibrahimovic attend la sortie des vestiaires des joueurs de l’APOEL Nicosie. Un à un, les Chypriotes s’apprêtent à s’aligner dans le couloir du Parc des Princes, mercredi, avant le coup d’envoi de la quatrième journée de Ligue des champions et, un à un, Ibra, en jean et baskets, les défie de son regard noir et glacial. Comme s’il leur signifiait: «Eh! Les gars! Je ne suis pas là mais je suis là quand même!» Aucun joueur de l’APOEL n’osera s’en approcher pour lui serrer la main… Sept semaines après sa dernière apparition sous le maillot du PSG, contre Lyon (1-1, le 21 septembre), Ibra est de retour mais il n’a jamais été vraiment éloigné non plus.

Pas toujours très heureux lors de sa première année à Paris, le géant suédois a pris ses marques depuis, dans la capitale, et trouvé un bonheur qu’il n’imaginait sans doute pas, juste après avoir quitté l’AC Milan, en 2012. Il a déménagé, acheté un appartement du côté de la très chic avenue Montaigne, et assis son autorité sur un vestiaire parisien, voire sur le club, où tout le monde lui voue une admiration sans limite. En retour, Zlatan Ibrahimovic affiche un investissement décuplé. Pendant son indisponibilité, à cause d’un talon gauche douloureux, il a souvent rassuré ses coéquipiers par sa présence dans le vestiaire du Parc, avant et à la mi-temps des rendez-vous importants, contre Barcelone, Monaco ou l’APOEL, par exemple. Ibra ne s’exprimait jamais devant le groupe à la place de l’entraîneur mais il parlait calmement aux joueurs en tête à tête, les conseillait, les encourageait. « Il a été très important pour nous, reconnaît Marco Verratti. C’était difficile de jouer sans lui.»

Lorsqu’il abandonne sa tenue de civil et retrouve sa panoplie de buteur du PSG, Ibra sait aussi changer de ton selon les circonstances. En début de saison, après une nouvelle contre-performance des champions de France, il s’était énervé contre Lucas, à la fin d’un match. « Tu veux devenir le meilleur joueur du monde ?, lui avait-il lancé. Commence par devenir le meilleur du PSG.»

IL DONNE SON AVIS SUR LES CHOIX TACTIQUES, DISCUTE AVEC LE JARDINIER, EST APPRÉCIÉ DU CUISINIER...

Le Brésilien lui avait répondu qu’il avait compris, que ce n’était pas la peine d’en rajouter. Erreur ! «Non, ça ne va pas !, a enchaîné Ibra. Va falloir que tu penses davantage à jouer sur un terrain que sur les réseaux sociaux. » Face à l’énervement du Suédois, le staff du PSG s’était délicatement éclipsé du vestiaire, laissant le Brésilien se débrouiller avec la colère scandinave. Et cette fois, contrairement au déplacement à Ajaccio la saison passée, Thiago Silva n’était pas là pour défendre son compatriote…

Véritable relais de Laurent Blanc, avec lequel il discute souvent, Zlatan donne régulièrement son avis sur les choix tactiques. En général, il est écouté. Comme à la mi-temps du match à Amsterdam( 1-1, le 17 septembre), lorsqu’il demanda à Salvatore Sirigu de jouer long sur lui, alors que le technicien parisien avait préconisé de repartir à la main, sur les côtés. S’il ne s’oppose pas aux décisions de Blanc, une fois, seulement en un peu plus d’un an, Ibra a interrompu son entraîneur. Après une défaite à Annecy, contre Évian-TG (0-2, le 4 décembre 2013), l’entraîneur s’agaçait des entrées et des sorties du vestiaire d’un intendant. « Tu entres ou tu sors ? », lui lança-t-il. «Ce n’est pas de sa faute si on a perdu» , intervint le Suédois. Silence dans la pièce.

Des intendants au cuisinier, en passant par le jardinier ou le personnel administratif du Camp des Loges, tout le monde aime Ibra à Paris. Parce qu’il est celui qui s’intéresse aux autres, à leur métier, sans faux-semblant. Il gère la cagnotte glanée dans le vestiaire pour les intendants en fin de saison, veille à ce que tout le monde soit récompensé, discute avec le jardinier de l’entretien des pelouses, comme s’il voulait que rien ne lui échappe. Ibra est aussi très proche d’Olivier Létang, le directeur sportif adjoint, avec lequel les discussions sur le football peuvent s’éterniser autour d’un déjeuner et, évidemment, de Nasser alKhelaïfi, le président, qui le consulte sur tout: les primes, le recrutement, les besoins du club. Une façon de se préparer à endosser, à la fin de son contrat, en juin 2016, le costume de directeur sportif du PSG ?



Citation
1
L’OM N’A GAGNÉ QU’UN SEUL MATCH CONTRE LE PARIS-SG,
toutes compétitions confondues, depuis le rachat du club de la capitale par QSI en 2011. C’était lors du premier affrontement au Vélodrome en Championnat le 27 novembre 2011 (3-0). Depuis, Marseille compte six défaites et un résultat nul pour 4 buts marqués et 14 encaissés.



Citation
« J’ai perdu le sommeil pendant une semaine »

LUCAS, l’attaquant du PSG, revient sur son incroyable rush du dernier Classique, qui n’avait pas abouti à un but. Et rejette les critiques sur son prétendu manque d’efficacité.


Co-meilleur buteur du PSG en L1 avec 5 buts (avec Ibra et Cavani), Lucas ne s’est jamais senti aussi bien depuis son arrivée au PSG en janvier 2013 (pour 40 M€ hors bonus). Et même si cela ne suffit pas pour faire l’unanimité, l’ancien crack du FC São Paulo (22 ans) se console avec le public du Parc, qu’il s’est mis dans la poche…

« TRAVERSEZ-VOUS votre meilleure période au PSG ?
– Oui, je le pense. Je suis en confiance, je prends du plaisir, je sors d’une belle série de matches et c’est génial de se sentir utile pour l’équipe.

Quand le déclic s’est-il produit ?
– C’est un ensemble de choses. Mon adaptation est terminée. Je suis bien dans ma tête, plus relax sur le terrain, je peux tenter des choses sans avoir peur de rater ou d’être jugé. Je sens que mes coéquipiers croient en moi. Et puis, je connais bien le club, notre style de jeu, le foot français dans son ensemble, tout ça me facilite les choses.

À Paris, vous êtes l’un des chouchous des supporters, comme avant à São Paulo. Comment faites-vous pour être autant apprécié par les supporters ?
– Sur le terrain, je donne mon sang pour l’équipe mais je veux aussi faire plaisir aux supporters. Je veux qu’ils voient du spectacle, j’aime sentir quand ils se lèvent, qu’ils vibrent. Ce sont eux qui m’inspirent et qui m’incitent à tenter des dribbles ou des percées. J’ai l’impression qu’on est sur la même longueur d’onde avec les supporters du PSG.

Ce n’est pas forcément le cas avec certains techniciens, y compris Laurent Blanc, qui continuent de penser que vous devez être plus décisif…
– C’est clair que j’aimerais marquer davantage. Je bosse sur ce point-là. Mais je fais le maximum sur le terrain. Mon rôle, c’est d’accélérer, de créer, provoquer, délivrer des passes décisives, d’aider aussi l’équipe sur les phases défensives. Alors quand j ’ ai réussi tout ça et même si je ne marque pas, eh bien moi, je suis satisfait. C’est un ensemble de choses qu’il faut juger, pas seulement le nombre de buts inscrits. C’est facile de critiquer. Moi, je suis satisfait de mes prestations.

Dans le groupe, avec qui évoquez-vous vos performances ?
– Avec Thiago Silva. Il est toujours là pour me conseiller, m’orienter. On discute de ma position, de mes appels, de mon placement. Parfois, il me montre des phases de jeu d’autres équipes en me disant que je peux faire la même chose.

Comment avez-vous remonté la pente après une saison compliquée, ponctuée par une non-convocation pour la Coupe du monde ?
– J’ai eu les boules, j’étais même en colère. Mais quand ce genre de choses arrive, on n’a pas le droit de baisser la tête . Et comme on dit: ce qui ne tue pas rend plus fort, c’est devenu mon leitmotiv. Pendant ces moments difficiles, j’ai constaté qui était de mon côté : ma famille, mes amis, et Dieu aussi. Le sentir près de moi me permet de me sentir protégé. Avec lui, je suis intouchable. Dieu, c’est mon principal coéquipier.

Quand vous affrontez l’OM, vous devez repensez à votre incroyable action de la saison passée...
– Oui, c’est impossible d’oublier cette action (*). Elle est restée gravée dans ma tête . Malheureusement, le ballon n’est pas rentré. J’ai perdu le sommeil pendant une semaine et j’y pense encore souvent à cette action. Un jour, ça va rentrer. Pourquoi pas dès ce soir ?»



Citation
Turpin a presque tout prévu

Depuis jeudi, l’arbitre bourguignon a peaufiné la préparation de son Classique avec ses deux assistants à Clairefontaine. Suffisant pour le réussir ?


DE TOUS LES ACTEURS rassemblés au Parc, il est à coup sûr celui qui maîtrise le mieux les lois du jeu. Clément Turpin connaît aussi la règle si la rencontre venait à déraper à cause d’un coup de sifflet intempestif, d’une mauvaise appréciation. « Soyons clairs, c’est un match important pour lui mais Clément ne joue par sa carrière sur cette rencontre. Avec lui, comme avec certains de ses jeunes collègues, nous voyons plus loin qu’un match, aussi exposé soit-il. Mais il n’est pas question de les cacher. Nous avons toute confiance en lui. En le désignant sur ce match, nous sommes cohérents avec nos choix » , explique le directeur technique de l’arbitrage, Pascal Garibian.

En septembre, la Fédération a placé Turpin, trente-deux ans, en première position sur sa liste d’arbitres internationaux. L’UEFA semble également vouloir miser sur le Bourguignon. Avant de l’intégrer, sans doute en janvier, à sa top liste, qui rassemble les vingt-quatre meilleurs sifflets du continent, l’instance européenne lui a adjoint les conseils d’une ex-star du sifflet, l’Italien Roberto Rosetti.

Arrivé en Ligue 1 en 2008 avec l’étiquette de plus jeune arbitre de l’histoire, Turpin goûte depuis cet automne à la Ligue des champions. Il a dirigé Arsenal-Anderlecht (3-3) mercredi. Le lendemain, il n’est pas retourné à Montchanin, où il officie, pour le compte de la Ligue de Bourgogne, comme conseiller régional technique en arbitrage, pour la plus grande satisfaction du président Daniel Fonteniaud, qui le décrit comme « un vrai passionné, qui n’hésite pas à faire cinq cents kilomètres aller-retour pour se rendre dans les petits clubs, susciter des vocations ou former ses collègues de la base ».

VEISSIÈRE : « N’ENTRER EN SCÈNE QUE PAR OBLIGATION »

Comme tous les arbitres désignés sur les terrains de L 1 cette semaine, Turpin s’est rendu à Clairefontaine jeudi. Il a d’abord participé à un débriefing collectif avec ses collègues. Puis il a profité des installations toutes neuves, dans le château des Bleus, pour s’adonner à une séance de récupération. Ce n’est que le lendemain matin qu’il s’est vraiment focalisé sur le Classique, avec ses deux assistants, Frédéric Cano et Nicolas Danos. La DTA met à la disposition de ses arbitres toute une batterie de statistiques et de vidéos qui doivent leur permettre de mieux cerner le profil des joueurs qu’ils croiseront.

Malgré cette minutieuse préparation, Turpin n’est pourtant pas à l’abri d’une polémique. Entre l’expulsion de Thiago Motta, deux buts accordés bien que hors jeu, son premier classique, la saison passée au Vélodrome (*), avait fait couler beaucoup d’encre. Ça n’a pas empêché le Bourguignon de poursuivre tranquillement sa route vers le sommet de l’arbitrage français.

« Je ne l’ai pas senti plus affecté que ça, se souvient Fonteniaud, le président de la Ligue de Bourgogne. Clément est solide mentalement. » Après une dernière nuit à Clairefontaine vendredi, il s’est rapproché du Parc des Princes hier. Serein, paraît-il. Et conscient, sans doute, que la recette miracle, pour réussir un PSG-OM n’existait pas. « C’est un bon arbitre, au point physiquement, juge l’ancien international Gilles Veissière. Après, il s’agit de bien accompagner le match et le jeu dès les premières minutes, qui sont toujours capitales. Si les deux équipes ont l’ambition de créer du jeu, de marquer, il doit s’effacer et gagner du temps. Car tout le monde est content, notamment le public, qui est venu assister à un spectacle. Pour moi, l ’ arbitre d’ un PSG-OM ne doit entrer en scène que par obligation. Si le match est musclé d’entrée, sa mission devient hyper compliquée. Dans cette affaire, tout ne dépend donc pas de lui. »



Citation
Quand Armand a arrangé l’arbitre

LEADER des arbitres français entre 1998 et 2005, le Niçois Gilles Veissière a dû attendre une évolution réglementaire pour diriger un Classique. Avant, un arbitre ne pouvait pas arbitrer un club issu de sa Ligue régionale. Le 7 novembre 2004, celui qui a pris part à une Coupe du monde (2002) et deux Euros (2000 et 2004) débarque au Parc des Princes sans se douter de ce qui l’attend : « J’avais arbitré dans les plus grands stades d’Europe, je ne m’attendais pas à un match si particulier. Je suis arrivé au stade tard pour éviter la pression. Mais j’ai vite senti que ce serait compliqué et qu’il me faudrait mettre le bleu de chauffe. » Quelques mois plus tôt, Fabrice Fiorèse avait quitté le PSG pour l’OM. Conspué par le Parc, le Marseillais est sévèrement taclé par Sylvain Armand. On ne joue que la 20e minute mais le rouge s’impose. « Je n’étais pas forcément fier d’avoir été exclu si tôt, se souvient l’actuel Rennais. Et les jours qui ont suivi – c’est malheureux – mais, dans la rue, je recevais des félicitations d’avoir mis un ‘’brin’’ à l’ennemi et à un ancien Parisien. Ce n’était pas spécialement une fierté pour moi : je n’ai jamais voulu faire de mal à qui que ce soit et encore moins à “Fio” que je ne connaissais pas plus que ça mais qui ne m’avait jamais rien fait. C’est là que je me suis aperçu que c’était un match à part. Malgré tout, on avait réussi à gagner ce match sur un but d’Édouard Cissé (2-1). » « Son tacle était tellement maladroit que la décision d’exclure Armand s’est imposé à tout le monde, poursuit Veissière. Je l’ai exclu sans difficulté et, d’un coup, le match est alors devenu facile pour moi. »



Citation
À l’assaut du monde

Le Paris-SG, à la stratégie de développement internationale, a déjà réussi à conquérir les coeurs en province. Mais des barrières subsistent encore avant qu’il ne s’approche, en popularité, des grands clubs européens.


INTERROGEZ un touriste chinois, russe ou brésilien sur ce que lui évoque Paris et il vous parlera de romantisme, d’élégance, de gastronomie, d’art de vivre...

En revanche, selon de récentes études, et en dépit de la nouvelle aura du PSG, la capitale française n’apparaît même pas dans le top 10 des villes « sportives » européennes. « On ne peut pas encore dire que Paris respire le ballon rond, évalue Gilles Portelle, directeur général de Havas Sports & Entertainment. La vie ne s’arrête pas les jours de match, comme à Manchester ou à Liverpool. Cela tient à la nature de la ville, où les sources de divertissement sont nombreuses et parce que beaucoup de provinciaux s’y sont établis. Il n’y a pas, non plus, le même enracinement politique du club qu’à Barcelone, par exemple. Néanmoins, le PSG respire Paris ! Tout y fait référence dans sa communication. »

Pour développer sa marque à l’international, le club s’est emparé de l’image de Paris dans le monde. Une stratégie dont bénéficie aussi la Ville, comme le confirme Jean-François Martins, adjoint de la maire Anne Hidalgo, en charge des sports et du tourisme : « C’est un facteur de rayonnement supplémentaire indéniable. N’oublions pas que le club existait avant l’arrivée de QSI. Aujourd’hui, nous sommes dans une dimension encore plus grande et nos intérêts sont convergents. Ils ont envie de s’inscrire au coeur de la ville et, pour nous, c’est une locomotive incroyable auprès des enfants, des jeunes filles, via sa politique de foot féminin ou le travail de sa fondation, mais aussi pour attirer les touristes étrangers. »

IL MANQUE UN DERBY À LA CAPITALE

Grâce aux stars recrutées depuis l’arrivée des Qatariens en 2011 et sa présence assidue en Ligue des champions, le PSG a grandi aux yeux du monde : quarante-deux chaînes à travers cent soixante pays diffuseront le Classique de dimanche soir, illustrant un peu mieux une notoriété mondiale galopante, bien qu’encore loin des mastodontes que sont Manchester United ou le Real Madrid.

Cependant, en trois saisons, le club de la porte d’Auteuil a réussi à s’imposer même en province. « C’est empirique. On le constate simplement au nombre de maillots que l’on voit partout en France, observe Virgile Caillet, spécialiste en marketing sportif. Le PSG est devenu le vaisseau amiral du foot français. Depuis 2011, Nike a doublé ses ventes. Leurs chiffres les situent au niveau des clubs italiens. » Sur l’exercice 2013-2014, 475 000 tuniques parisiennes ont été vendues, soit une augmentation de 29 % par rapport à la saison précédente. À titre de comparaison, les chiffres de l’OM avoisinent les 350000.

Sur les réseaux sociaux, indicateur de la popularité des marques, le champion de France recense 14,5 millions de fans sur Facebook contre 3,8 millions à l’OM et 1,7 million d’abonnés sur Twitter pour 1,2 million côté marseillais. Le centre de gravité du foot français s’est donc déplacé. « L’augmentation du capital sympathie est très net, reprend le patron d’Havas. Aller au Parc est devenu attractif et valorisant. » Notamment grâce au travail de pacification entrepris par le club. « La fin du hooliganisme a rendu le club plus consensuel, estime Martins. Et je trouve son président Nasser al-Khelaïfi toujours très humble envers les autres. Les dirigeants parisiens affichent beaucoup de sobriété. Ils ne sont jamais agressifs ni arrogants. »

Pour combler son retard sur les autres capitales européennes, les confrontations annuelles entre les meilleurs ennemis Paris et Marseille ne suffisent pas. Il manque à la capitale son derby, selon Gilles Portelle : « Il n’y a pas le même effet rivalité. Prenez Tottenham-Arsenal à Londres ou le choc milanais. C’est énorme ! Cela crée un ancrage dans des villes qui respirent le foot. »

Il manque donc un poumon à Paris que le PFC ou le Red Star, actuellement en National, sont loin d’incarner.



Citation
En loges, un luxe new-look

UN CLASSIQUE, ça se prépare aussi en coulisses. Et les Parisiens ont décidé de bien faire les choses en redessinant totalement leur intérieur. Inaugurés il yaquinze jours contre Bordeaux, les salons Emirates offrent, on s’en doutait, un confort luxueux. Les designers ont voulu recréer un espace qui ressemblerait à la cabine d’un A 380. Même si les Parisiens venaient à créer des fortes turbulences dans la défense marseillaise sur le terrain, il n’est pas certain que les invités, lovés dans leur fauteuil moderne, s’en aperçoivent vraiment…


L'Equipe


--------------------
Culture Bowl II champion
Monarch Bowl I, II champion
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Varino
posté 09/11/2014 11:42
Message #6418


Bend It Like Vairelles
******

Groupe : Rédacteurs
Messages : 37,584
Inscrit : 20/12/2008
Lieu : Copenhague, DK
Membre no 15
Tribune : Canapé



Citation
Un clasico hors norme

Ligue 1. PSG - OM. De tous les chocs Paris-marseille, c’est peut-être le plus alléchant et le plus indécis. Le champion rêve de l’emporter pour se rapprocher du leader.


ATTENTION, la France va s’arrêter ce soir sur les coups de 21 heures ! Rassurez-vous, ce n’est pas lié à la crise qui frappe notre pays, mais c’est juste l’effet conjugué du duel le plus épidermique du football tricolore et d’un sommet de la Ligue 1. PSG - OM, c’est l’affrontement de deux villes dévorées par la passion du football de façon diamétralement opposée, la zone de fracture du jacobinisme et d’un régionalisme assumé qui tend parfois au joyeux folklore. Un choc où le plus rétif aux affaires du ballon rond peut s’inventer un favori.

Marseille, qui a passé son été à vouloir vendre ses éléments les plus « bankables » pour équilibrer ses comptes, nargue cette fois du haut de ses 4 points d’avance le rival honni et ses centaines de millions d’euros de budget. « C’est le match de la capitale contre la province, résume Laurent Blanc, qui a porté le maillot de l’OM durant deux saisons (1997-1999) avant de s’asseoir sur le banc parisien. Il y a un engouement exceptionnel pour le foot à Marseille. A Paris, il y a de l’engouement aussi, mais il y a beaucoup d’autres choses… L’OM a dominé le foot français pendant longtemps, et on espère que Paris va le faire aussi. Il y a de l’excitation, le premier contre le deuxième, tout pour mettre beaucoup de passion dans ce match… »

Les regards tournés vers Zlatan

C’est seulement la cinquième fois de l’histoire des clasicos que les meilleurs ennemis s’affrontent alors qu’ils occupent les deux premières places du classement. La dernière fois, c’était en octobre 2012, et la soirée au Vélodrome avait été délicieuse d’intensité et de rebondissements avec un doublé de Gignac et un autre d’Ibrahimovic qui avait encore réinventé la façon dont on pouvait inscrire des buts. Deux ans plus tard, les buteurs seront de nouveau présents, mais les regards seront davantage tournés vers le Suédois, de retour après deux mois gâchés par une douleur au tendon d’Achille qui aura frustré Paris et les amoureux du foot.

Comment aurait-on pu assister à ce choc sans le meilleur ambassadeur du Championnat de France ? Mais ne comptez pas sur lui pour jouer les diplomates au moment de disputer son 100e match sous le maillot parisien. Le « patron » est de retour pour remettre de l’ordre et calmer la fronde menée par Bielsa. Loin de sa caricature de fou, l’Argentin a modelé une équipe joueuse, solide et terriblement efficace dans le sillage d’un Gignac de feu, comeilleur buteur de L 1 avec le Lyonnais Lacazette.

Marco Verratti a beau clamer que « Paris est plus fort » et qu’il est « surpris que l’OM soit en tête », la réalité mathématique est cruelle pour le double champion de France en titre. Même s’il étire sa série à quatre victoires consécutives, le PSG restera derrière Marseille. Mais, pour gagner, il faudra déjouer les pièges tendus par le maître tacticien Bielsa qui affiche ses ambitions de succès et compte bien défier Paris sur son point fort, la possession de balle.

Un débat de spécialistes que les autres ignoreront certainement, aveuglés par les étincelles qui ne manqueront pas de jaillir au milieu d’un Parc en folie. C’est peu dire qu’on a hâte d’y être.



Citation
250 000 € de frais de sécurité

Un clasico n’est pas seulement un match exceptionnel sur le terrain. En dehors aussi. La sécurité n’y échappe pas. 1 000 policiers seront mobilisés ce soir : 700 CRS et gendarmes mobiles et 300 hommes issus de différents services de la préfecture de police de Paris. Tout ce dispositif de forces publiques est payé par le PSG, même les fonctionnaires encadrant les bus des fans marseillais depuis le péage de Fleury sur l’A6 jusqu’au Parc. Demain, la note va s’élever à 150 000 €. Chaque policier est désormais facturé 20 € de l’heure (contre 12,33 € avant) depuis une note du 8 novembre 2010 réajustant les frais de police lors des manifestations sportives prévus dans la loi Pasqua de janvier 1995. Aux forces de police, il convient d’ajouter la sécurité privée, à savoir 866 individus ce soir répartis ainsi : stadiers, agents dans les loges, ceux chargés de la palpation, de filtrer les accès au périmètre de sécurité ou encore ceux sur la pelouse. Pour eux, l’addition se chiffre à 100 000 €, soit un total de 250 000 €. A l’année, le club consacre entre 5 et 6 M€ à la sécurité dont environ 2,5 M€ pour la police. Pour ce choc de la 13e journée, le Parc fera bien évidemment le plein. Dans la corbeille VIP, on trouvera des hommes politiques (Nicolas Sarkozy ou Anne Hidalgo entre autres), des patrons de sociétés (Antoine Arnault) mais aussi quelques people. Côté animation, le PSG fournira 32 000 drapeaux aux spectateurs. Des grands étendards seront aussi déployés depuis le toit du stade. Dans les coursives, diverses opérations seront proposées au public et notamment la possibilité de repartir avec une photo souvenir.



Citation
« Tu ne veux pas me faire plaisir et dire : Allez Paris?»

PRENEZ deux légendes françaises. L’une du rap : Didier Morville, alias Joey Starr, 47 ans, fondateur du groupe NTM, supporteur inconditionnel du PSG. L’autre du football : Eric Cantona, alias Eric the King, 48 ans, passé notamment par Marseille et Manchester United, comédien désormais. Réunissez-les il y a trois jours à Paris dans un restaurant jouxtant la porte Maillot pour débattre du clasico et vous obtenez une heure et demie de dialogues passionnants, drôles et enflammés. Ces deux bêtes de scène, potes dans la vie, ont joué le jeu de la confrontation avec délice et déjà quelques répliques cultes.

Allez-vous regarder le clasico ?
JOEY STARR. Moi, oui. Eric, il est occupé. Le gars est saturé, ça se voit à la forme de sa tête.
ÉRIC CANTONA. Je ne regarderai pas le match parce qu’il y a la diffusion de mon documentaire « Football et immigration » au Palais de Tokyo à 18 h 30. Et, après, je ne vais pas me presser.

Joey, comment êtes-vous devenu supporteur du PSG ?
JS. Je suis parisien. Cela fait déjà 70 % de la réponse. Là d’où je viens, je n’ai pas vraiment eu le choix. Je suis tombé dans le foot par le biais de Kool Shen (NDLR : l’autre fondateur de NTM). Joseph, son père, et lui étaient des malades de foot. J’ai voulu comprendre pourquoi ils avaient une telle ferveur. J’ai fini par glisser dedans. C’est culturel, ça ne se raconte pas, ça se palpe. Chez moi, dans le salon, il y a une écharpe du PSG clouée au mur, ça fait rire tout le monde.

Eric, quand vous étiez enfant, vous étiez supporteur de l’OM ?
É.C. J’ai toujours été supporteur de l’OM. Parfois, pour des raisons X ou Y, je ne supportais pas d’avoir des sentiments pour ce club. Mais quand tu es attaché à une ville, même s’il y a des trucs qui te dérangent, ce sont tes racines. Marseille, c’est l’amour de ma vie. Et j’aime l’OM parce que c’est Marseille.

Vos enfants ont-ils eux aussi la fibre ?
JS. Oui, je les ai élevés au grain. J’ai fait de mes fils deux hooligans. J’en ai un qui se prend pour Sirigu. Il a été élu meilleur gardien du PUC (Paris Université Club) récemment. Mais si l’un veut devenir footballeur, je ne suis pas d’accord. Je tiens à ce qu’ils restent humbles, qu’ils gardent une distance sur la vie et qu’ils aient conscience du monde qui les entoure.
É.C. J’ai un fils de 25 ans qui s’y connaît plus que moi. Il penche pour Marseille et Manchester United. Il aurait pu jouer mais, très jeune, il a compris qu’il valait mieux éviter les comparaisons.

PSG - OM, ça vous évoque quoi ?
É.C. Deux grands clubs qui depuis plus de vingt ans sont au sommet du football français. Paris, c’est un jeune club mais avec un beau palmarès. Et puis j’aime bien Laurent Blanc. On a joué ensemble, en équipe de France, à Montpellier, on a gagné la Coupe de France, on partait en vacances ensemble. C’est un ami et c’est un mec qui défend un beau football. On n’est plus vraiment en contact mais il sait que je l’estime.

Lui aussi parle toujours de vous avec estime.
É.C. C’est vrai ? Je me rappelle après un match à Montpellier, j’avais eu un problème. Nicollin, le président, avait décidé de me mettre de côté et il avait demandé à tous les joueurs de signer une feuille pour m’écarter. Il y en a juste trois qui ont refusé : Julio Cesar, Valderrama et Laurent. Ça ne s’oublie pas. Comme par hasard, c’était les trois plus grands. Laurent connaît bien le football, il en a une très belle vision et c’était un joueur magnifique. Il fait du super boulot. Ce n’est pas tout d’être à la tête d’une équipe dans un club qui investit beaucoup d’argent. Il faut arriver à trouver les complémentarités et gérer toutes les stars. Il s’en sort super bien. Il n’y en a pas beaucoup qui pourraient faire ça.

Et Bielsa ?
É.C. Je n’ai pas Canal + et je ne vais pas au stade. En revanche, je dois vous avouer que, depuis l’arrivée de Bielsa, je veux savoir le résultat de l’OM. Aujourd’hui, c’est lui qui me permet de porter une attention un peu plus particulière sur l’OM. J’aime bien ce genre de personnalité, comme Mourinho ; il n’est pas dans un moule et formaté comme les autres. Et, puis, il gagne et fait bien jouer son équipe. Bielsa est atypique et c’est ce que j’aime. Ce qu’il a fait en deux mois est exceptionnel. Le fait qu’il soit argentin est très proche de ce qu’on ressent à Marseille. Les gens se retrouvent en lui.

Ibrahimovic est-il un artiste ?
É.C. Le football est un art et Ibrahimovic est un grand artiste.

Mais, dites-moi, Ibra, il est vraiment blessé ou il a peur de jouer le clasico (rires) ?
JS. T’as vu comme il est, lui ! ? En même temps, il y a trois suspendus à Marseille. C’est l’équipe féminine qui vient au Parc.
É.C. Vous, les féminines, c’est votre équipe type !
JS. Vas-y, t’inquiète, j’en ai sous le capot !

Y a-t-il du Cantona chez Ibra ?
JS. Oui. Une espèce de force similaire. Il ne manque plus que le col. Ibra a le menton vers les étoiles comme dirait ma mère. Il a une posture de Don comme on dit chez nous. A la fin, il laisse une impression de facilité, du genre : C’est où je veux, quand je veux.
É.C. J’ai lu que c’est la première fois qu’il est absent sept semaines en quinze ans de carrière. Ça, ça veut dire que c’est un mec qui a eu une hygiène de vie incroyable, qu’il s’entraîne comme un malade. La sensation de facilité dont parle Joey naît de son talent mais aussi d’un travail et d’une préparation de folie.

Eric, êtes-vous touché qu’on vous compare à Ibra ?
É.C. Je préfère toujours qu’on compare les autres avec moi plutôt que moi avec les autres (rires).

Quel joueur vous séduit à Marseille ?
É.C. J’aime bien Gignac.
JS. Tu dis ça parce qu’il a un gros cul comme toi !
E.C. Je l’aime bien parce que c’est un gars de Marseille et qu’il réussit à Marseille.

Et au PSG ?
JS. Sirigu pour faire plaisir à mes fils. J’aime bien Thiago Silva. C’est un mur : personne ne passe. J’ai été arrière droit, mais à l’antillaise : on ne passait pas parce que je cassais ! Ibra, bien sûr. Cabaye aurait sa place pour moi. Je trouve dommage de ne pas le voir plus.
É.C. C’est une Cabaye contre lui ?
JS. Ça, c’est encore l’esprit marseillais. Je ne veux plus répondre devant ce Monsieur !

On termine par votre pronostic.
JS. Allez Paris, d’abord ! 2-1 pour Paris. Voire un 2-2. Il y aura du but.
É.C. Un petit match nul, 1-1. Je ne vois pas l’OM prendre plus d’un but.
JS. Tu ne veux pas me faire plaisir et dire « Allez Paris» ?
É.C. (Il hésite.) Allez parions !



Citation
Ibra, 100 matchs et déjà le plus grand !

CE CLASICO, déjà si attendu, aura un piquant supplémentaire. Il coïncide avec le retour de Zlatan Ibrahimovic après sept longues semaines d’absence. Et ce PSG - OM sera son centième match sous le maillot parisien ! Un chiffre, certes, dérisoire au regard des 435 rencontres jouées à Paris par Jean-Marc Pilorget, le recordman, ou même par Safet Susic (345), Dominique Rocheteau (253), Raï (213) ou encore Pedro Miguel Pauleta (211). Mais justement ! L’attaquant parisien, arrivé à l’été 2012, aura mis moins de temps pour briller autant, voire plus que ses illustres prédécesseurs. « Ibra est certainement la plus grande star que le PSG ait jamais connue », affirme l’ancien président parisien, Alain Cayzac.

En quoi ? « Il a un charisme fou, une autorité naturelle sur ses proches, dans le club, auprès des médias, du public. Il en impose sur et en dehors du terrain. C’est une icône, un leader et un acteur. Il joue l’arrogance, ce qui le rend sympathique, énumère l’ex-dirigeant parisien. Les autres grands joueurs du PSG n’avaient pas, ou moins, ce côté-là. A l’époque de Susic, la starification n’était pas à l’ordre du jour. Pauleta n’était pas un grand communicant. » « Tout le monde le connaît, même ceux qui n’aiment pas le ballon rond, ajoute l’ancien milieu gauche du PSG Jérôme Rothen. Les autres grands joueurs du club, comme Raï ou Susic, étaient connus, admirés, mais essentiellement par ceux qui suivaient le football. Ibra a, en plus, ce côté star, la médiatisation de son personnage. »

Par son aura, Ibrahimovic a tout d’une star. Pour son talent, aussi. « Si, aujourd’hui, j’étais un jeune attaquant qui débutait dans le football, il serait mon modèle, poursuit Rothen. Il invente de telles choses sur le terrain, il est capable de faire de tels gestes techniques. Il a aussi plus l’instinct du but que ne l’avaient Raï ou Susic. » Et ses statistiques en disent long sur son génie. Il inscrit 0,83 but par match depuis son arrivée. Soit le deuxième meilleur ratio derrière Carlos Bianchi (0,88). Le meilleur buteur de l’histoire du PSG, Pedro Miguel Pauleta, marquait environ un but tous les deux matchs (109 réalisations en 211 prestations).

Ibrahimovic est-il aussi le meilleur joueur de l’histoire du PSG ? « Il est impossible de comparer des joueurs comme Susic, Raï, Pauleta et Ibra, indique Cayzac. C’était un autre football, des époques différentes. Mais il fait partie des très très grands. »

« Il a flambé dans tous les clubs où il est passé. Il met son coup de tampon partout où il a joué, précise l’exentraîneur parisien Luis Fernandez. Mais je suis tellement admiratif de tous que je ne peux pas en détacher un parmi Raï, Susic, Weah, Ronnie, Pauleta, Dahleb, Ibra. J’ai entraîné Weah et Ronnie, ils sont devenus Ballons d’or, pas Zlatan. Il est en train de marquer l’histoire et son empreinte est réelle. Comme pour les autres. » « Il fait incontestablement partie du top 5. Mais contrairement à ce qu’il a dit (NDLR : le 9 mars 2013, après PSG - Nancy, 2-1), avant lui, il n’y avait pas rien à Paris . Il y a eu des joueurs tellement fantastiques, rappelle Rothen. Enfant, j’ai vu jouer Susic. C’était merveilleux ce qu’il faisait. Il était certainement le meilleur joueur du PSG des années 1980. Comme Raï l’était dans les années 1990 et comme Ibra l’est depuis le début du siècle. »


Le Parisien


--------------------
Culture Bowl II champion
Monarch Bowl I, II champion
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Sarconzie
posté 09/11/2014 13:05
Message #6419


Dieu tout-puissant
******

Groupe : Members
Messages : 26,710
Inscrit : 20/03/2009
Membre no 861
Tribune : Non précisée



Citation
« Au Vélodrome, j'ai été bombardé avec des boulons »

PIERRE LESCURE, ancien président de Canal+, aujourd'hui patron du Festival de Cannes, se souvient du climat nauséabond qui entourait les matches PSG-OM.

Pour quelles raisons avez-vous repris le PSG en 1991 ?
Bernard Brochand (dirigeant historique du PSG), en accord avec Jacques Chirac (alors maire de Paris) et Francis Borelli (le président du PSG), m'appelle pour me dire : « On va vers le dépôt de bilan ». A cette époque, Canal pète le feu. La proposition football est absolument essentielle pour nous. Mais à part Marseille, il n'y a plus grand-chose. Le PSG est au plus mal, Bordeaux n'est plus ce qu'il a été, Auxerre est une PME sympathique, Lyon n'est pas encore ce qu'il sera, Lille n'est rien et il y a Monaco qui ne sera jamais habité par un souffle épique. Bref, on a un putain de problème. Car non seulement c'est Marseille, Marseille et encore Marseille, mais c'est 38 journées et c'est Tapie avec le côté : «  Je tiens l'affaire et je n'ai pas l'intention de la lâcher ». Pendant 8 jours, on a eu des débats contradictoires entre ceux qui pensaient qu'il fallait y a ller et ceux qui se disaient que la somme des emmerdes l'emporterait sur la somme des avantages. Car 75% des abonnés ne sont pas parisiens et ne peuvent pas les blairer. Ils allaient se dire : « C'est avec mon blé que vous allez sauver le PSG... »
Si vous avez repris le PSG, c'est donc à cause de l'OM...
Oui. Ce n'était pas la faute de l'OM s'ils étaient bons. Mais un film dont tu connais la fin, c'est pas très rigolo. Il ne s'agissait pas de créer artificiellement une compétition, mais il fallait une incertitude. L'OM était armé sportivement, financièrement et psychologiquement avec la force de Tapie, pour se balader. Donc, on s'est investi dans le PSG.
Tapie a souvent dit que c'était lui qui vous avait convaincu Canal+ de reprendre le PSG...
Pas du tout. Qu'il ait trouvé cela bien avec le sens du spectacle qui est le sien, sans doute. Mais on n'avait pas besoin de lui pour se décider.
Avant l'arrivée de Canal+ au PSG, le principe du clasico n'existait pas...
Non. Le clasico n'existait pas. La seule notion française de duel en Championnat, c'était les derbys. Le clasico n'est venu qu'avec la renaissance de Paris alors que Marseille restait en excellente santé.
C'était une création marketing ?
C'est venu après. Comme Denisot a très bien travaillé dès les premières années et constitué une équipe qui avait de la gueule, d'un seul coup, les matches Paris-Marseille ont pris une grande dimension. Et ils ont eu un effet sur les abonnements.
Ces clasicos sont vite devenus des matchs irrespirables.
Il y avait une violence et une tension excessives. On était loin des Reims-Racing dont je rêvais qand j'étais petit. J'ai une maison dans le Midi et quand j'y allais, on me traitait de tous les noms. Puis quand je me suis fais virer Canal, on me disait : « Maintenant, vous êtes avec nous ». Une année au Vélodrome, j'ai été bombardé avec des boulons... Tapie et les mecs de la sécurité nous ont conseillé de rentrer.
Comment cela se passait-il avec Tapie à cette époque ?
Je me souviendrai toujours d'un match au Vélodrome, avec ce cocktail chez lui où tu es épaté et où en même temps tu lui mettrais bien un coup de boule. On est juste avant la rencontre, sous haute tension. Tapie m'a fait descendre sur la pelouseoù est massée toute une armée de journalistes. Il m'entraîne à l'écart, me parle, me prend par l'épaule, se retourne et lance tout fort : « Putain, réfléchis, il faut faire comme Agnelli a fait avec Berlusconi. Une année tu gagnes, une année je gagne. Comme ça tout le monde est content, on fait du spectacle. » Là, je me dis qu'il est trop fort. Ils ont tous entendu. C'était comme si on avait parlé de ça alors qu'on n'en avait pas parlé du tout.
Tapie, c'était le plus malin ?
Quand il avait besoin d'acheter un joueur, il venait me voir et me disait : « Vous aidez Paris, mais vous devez aussi aider Marseille ». Il nous pré-vendait ses droits de futur-qualifié en Coupe d'Europe...
Après l'affaire VA-OM, pourquoi avez-vous refusé le titre de champion en 1993 ?
Si c'était à refaire, je pousserais à la même décision. Au-delà de cette histoire, cette année-là, Marseille n'a pas volé le titre. Mais surtout, on s'est dit : « si on accepte d'être champion, vis-à-vis des supporters de Marseille, c'est intenable. C'était une décision d'industriel de la télé.
Avez-vous le sentiment que les pratiques de l'OM de cette époque ont privé le PSG de certains trophées ?
Je ne sais pas. Je suis tellement fier de nos titres et de nos parcours en Coupe d'Europe... Les pratiques de l'OM donnent d'autant plus de mérite à Michel (Denisot) d'avoir réussi tout ça. Il faut se rappeler le niveau de cette équipe. Il n'y avait que Biétry qui pensait qu'on jouait mal.
Dans une interview à L'Equipe Magazine, Thiago Motta disait récemment ne pas savoir que le PSG avait gagné une Coupe d'Europe en 1996...
Il faut que la mémoire existe. Les racines et l'histoire sont essentielles pour la pérennité et l'esprit de corps dans un club.


L'Equipe
Go to the top of the page
 
+Quote Post
Mike
posté 10/11/2014 13:26
Message #6420


Débutant
*

Groupe : Members
Messages : 874
Inscrit : 09/01/2009
Membre no 153
Tribune : Canapé



Citation
Le PSG dompte l'OM
Plus réaliste et expérimenté que l'OM, le PSG a remporté le Classique (2-0), dimanche, en épilogue de la 13e journée de Championnat, et revient à un point des Marseillais au classement. Lucas et Cavani ont marqué, Zlatan Ibrahimovic a rejoué.

Le match : 2-0

Le Classique a été brillamment revisité, dimanche, au Parc des Princes. Entre la fougue et l’intensité des Marseillais et la maîtrise des Parisiens, l’opposition a été totale, le tempo élevé. Si la balance a penché en faveur du PSG (2-0), c’est grâce à l’efficacité du champion de France en titre et à son expérience. Car l’OM a prouvé qu’il pouvait faire au moins jeu égal avec son historique rival, même en changeant de système (4-2-3-1), même sans Ayew, Romao ni Morel. Les tentatives des canonniers olympiens ont simplement manqué de justesse, ou de réussite. De la tête de Gignac sur le poteau (5e) à son lob raté (52e) en passant par les frappes d’Alessandrini (7e, 30e) et de Payet (27e), les joueurs de Marcelo Bielsa se sont créé une demi-dizaine d’occasions. A cet allant offensif, qui s’est tari après l’expulsion sévère d’Imbula (79e), les Phocéens ont ajouté leur traditionnel pressing, dont les Parisiens ont mis plus de trente minutes à prendre la mesure.

Les qualités techniques de Verratti, Lucas ou Pastore ont offert de l’air au PSG. Le milieu argentin, d’un tir dans la surface repoussé par Mandanda (22e), a montré la voie à ses partenaires. Plus prompt que Mendy, Lucas (38e) a donné l’avantage aux siens. La fatigue des Marseillais et leur besoin de revenir au score aidant, les Parisiens ont eu progressivement plus d’espaces pour s’exprimer. Alors que Mandanda s’était étiré sur une frappe de Cabaye (67e), c’est Cavani, jusque-là maladroit, qui a inscrit le but du break (85e). La fin de match, durant laquelle le revenant Zlatan Ibrahimovic a disposé de plusieurs occasions de marquer, aurait pu être cruelle pour les Marseillais. Comme face à l’OL il y a deux semaines (0-1), ils s’inclinent, et voient revenir à un point leurs adversaires du soir.
Le tournant du match : Les dix premières minutes

En dix minutes, les premières de la partie, l’OM aurait pu ouvrir le score, et même le creuser. Gignac a d’abord trouvé le poteau d’une tête sur corner (5e), puis Alessandrini (7e) et ce même Gignac, d’une frappe enroulée (9e), ont fait passer un frisson au public du Parc des Princes.

Le fait du match : Le retour d'Ibrahimovic

Sept semaines qu’il n’était plus apparu sur une pelouse de Ligue 1 à cause d’une blessure au talon gauche. Zlatan Ibrahimovic a effectué son grand retour à la compétition contre l’OM. Si Laurent Blanc avait décidé de le laisser sur le banc au coup d’envoi, le Suédois est rentré à la 65e. Sa première accélération a écarté les doutes quant à sa condition physique. Dans une fin de partie où les Parisiens ont eu l’espace pour contrer, l’attaquant a toutefois manqué de lucidité, privilégiant à plusieurs reprises une frappe plutôt qu’un décalage. Mais l’essentiel est là : le Parc des Princes a retrouvé son roi.
Le joueur du match : Lucas

La saison dernière, il était passé à un sauvetage près de Fanni de marquer un but d’anthologie lors du Classique au Parc des Princes. Ce dimanche, Lucas est parvenu à faire trembler les filets, même si sa réalisation n’avait pas le charme d’un slalom entre défenseurs. En devançant Mendy sur un centre de Lavezzi à la 38e, le Brésilien a lancé le PSG. Si son jeu n’a pas été dénué de déchet, l’attaquant a eu le mérite de toujours aller de l’avant, contournant le pressing olympien grâce à technique subtile. Ses percées à la 25e et à la 57e auraient pu tuer le match plus tôt.


Citation
Blanc : «On a frappé un grand coup»

Le coach du PSG a bien évidemment apprécié la performance de ses hommes lors du Classique. S'il a reconnu la supériorité de l'OM en début de match, le technicien a aimé la façon dont son équipe a «haussé son niveau de jeu» par la suite.

Laurent Blanc (entraîneur du Paris SG, vainqueur de l'OM 2-0) : «C'est une grande satisfaction. C'était un très beau match parce qu'il y avait deux très bonnes équipes, de très beaux joueurs qui avaient envie de produire du jeu. Marseille a été meilleur pendant les 25 premières minutes, physiquement notamment, dans les courses et les duels ils ont été plus frais que nous. Ca nous a fait prendre conscience qu'il fallait hausser notre niveau de jeu et prendre plus de risques. C'est ce qu'a fait Thiago (Silva), il prend le risque et ça débouche sur le premier but.
On a alors pris conscience que si on maintenait ce niveau de jeu, on pouvait gagner le match. Marseille s'est créé quelques occasions dangereuses, nous aussi. L'ouverture du score a été déterminante: ça nous a regonflé le moral et eux ça les a certainement touchés. En deuxième mi-temps, on a été supérieurs. On joue à 11 contre 10, c'est quand même plus facile. Mais dans l'ensemble, la victoire est méritée.
On a frappé un grand coup ce soir, mais il y aura une trêve internationale, et d'autres journées. C'était un match certes très beau à suivre et à jouer, mais il ne coûte que trois points, et à Metz on aura aussi trois points à prendre. On a beaucoup écrit sur ce PSG-OM, à juste titre parce que ce sont deux belles équipes, mais dans dix jours, on recommence. Donc, l'ascendant psychologique qu'on a pu prendre sur le match ce soir sera remis à zéro.».


Citation
Des audiences records

Honneur à l’événement le plus médiatisé du week-end, le choc PSG-OM, qui réalise chaque saison le record d’audience de Canal+. Le dernier en date remonte à février 2013, avec un classico mesuré à 2,83 millions de téléspectateurs (41,6 % des abonnés).

Ce record a presque été égalé hier soir avec 2,64 millions de téléspectateurs. mais avec un score de 44,2 % de part abonnés, PSG-OM réalise sa meilleure part d’audience abonnés pour un classico depuis 2000 (OM-PSG – 45,2% le 15/02/2000)

Samedi 8 novembre :
France 2 : Rugby France – Fidji : 3 461 000 téléspectateurs, 21,2% pda

Dimanche 9 novembre

Les magazines
Le choc PSG-OM et l’actualité sportive en général, pour Stade 2, ont permis aux magazines de sport de réaliser de très bonnes audiences hier.
Téléfoot réalise sa meilleure performance de la saison.
Stade 2, qui avait pourtant volontairement proposé un 0% Classico, atteint encore un score proche de son record de saison, ce qui tendrait à démontrer que la nouvelle formule du magazine commence à fidéliser et trouver son rythme de croisière.
Et le CFC franchit, presque logiquement, la barre des deux millions de téléspectateurs, comme cela lui arrive de plus en plus régulièrement depuis quelques saisons. C'est sa 2e meilleure audience depuis sa réation.

Téléfoot : 1,5 million, 17,6% pda (record de saison)
Stade 2 : 1,65 million, 10%
Canal Football Club : 2,21 millions, 8,2% pda


equipefr.png

Citation
Ligue 1. PSG-OM (2-0) : le patron, c’est Paris !
PSG - Marseille 2-0. Après un clasico qui a tenu presque toutes ses promesses, les Parisiens, plus réalistes, conservent leur invincibilité. Les voilà à seulement un point de leur victime du jour.

Le choc annoncé a été à la hauteur des promesses. Pour une fois. Dans un Parc des Princes qui avait retrouvé une partie de son acoustique d'antan, Paris s'est sorti du piège tendu par Marseille. Avec désormais un seul point de retard sur son meilleur ennemi, le PSG n'a pas encore fait basculer le championnat — tant la dernière ligne droite reste encore loin — mais il a sacrément rebattu les cartes de la L1.
«On a dominé le match», a glissé le président parisien Al-Khelaifi. «C’est important de gagner, car on était à 4 points de l’OM et, là, nous revenons à 1 point», a ajouté Maxwell.

Dans ce choc des étoiles indécis et palpitant, Paris a quitté la pelouse dans la peau d'un vainqueur qui a trop longtemps cherché le coup capable de mettre KO son adversaire. Ce succès pourrait alors être mis sur le compte de l'expérience, de ce petit supplément d'âme des joueurs habitués des rendez-vous au sommet. L'espace pour conclure était étroit. Paris s'y est précipité. Mais Marseille pourra aussi regretter d'avoir manqué une belle occasion de faire chanceler son dauphin.

Car trop longtemps sans Ibra — finalement entré en jeu à la 65e minute — Paris n'avait pas hier soir les habits du patron intraitable qu'il prétend être. L'agressivité et le jeu en mouvement des Marseillais a cueilli à froid des Parisiens obligés de jouer étrangement bas. Conjugué à un manque étonnant de justesse technique, le PSG a semblé longtemps ballotté par l'enthousiasme de la bande de Bielsa.

Un peu de fébrilité

Sûrs de leur qualité, ils ont pourtant déroulé le même scénario qu'à l'accoutumée, à savoir de la relance rapide et dans les pieds. Mais quand on joue à la limite de sa surface, la prise de risque est aussi considérable qu'inconsidérée. Avec, au choix, de la fébrilité ou un excès de confiance en eux, Verratti, David Luiz, Lavezzi, Thiago Silva et même Sirigu ont joué avec le feu. Marseille n'en a jamais profité, Gignac trouvant de la tête le poteau sur corner dès la 5e minute et Alessandrini les gants de Sirigu (30e).

Mais Paris peut néanmoins voir l'avenir avec sérénité. Le retour d'Ibrahimovic pour son 100e match sous le maillot parisien a donné des gages sur les lendemains qui chantent. Alors que Paris devait en partie son avance à un temps de réaction coupable de Mendy sur le but de Lucas (1-0, 38e), le Suédois s'est chargé de transformer le visage du PSG pour lui offrir un succès plus conforme à son statut.

Avec son tendon d'Achille enfin guéri, il a aimanté le jeu parisien et initié le second but d'un décalage subtil pour Aurier, auteur enfin d'un centre parfait pour la tête de Cavani (2-0, 85e). Ses accélérations et sa tentative de retourné ont confirmé que le spectre de la douleur était bien derrière lui. Avec Ibra, ça change tout et ça se voit. Personne ne s'en plaindra.


le-parisien-icone.png
Go to the top of the page
 
+Quote Post

328 Pages V  « < 319 320 321 322 323 > » 
add postStart new topic
1 utilisateur(s) sur ce sujet (1 invité(s) et 0 utilisateur(s) anonyme(s))
0 membre(s) :

 



Version bas débit Nous sommes le : 18/06/2025 08:00