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Varino
posté 11/05/2013 08:10
Message #5521


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Beckham vers le terminus

Il y a un mois, le milieu et le PSG envisageaient de poursuivre leur collaboration. Finalement, le joueur anglais ne devrait pas prolonger son contrat.


SE RAPPROCHE-T-ON du départ imminent d’un autre monstre du football britannique ? Dans le sillage de la retraite d’Alex Ferguson, une autre légende passée par Manchester United s’apprête-t-elle également à refermer le livre d’une carrière prestigieuse ? Il est trop tôt pour affirmer que David Beckham, trente-huit ans depuis le 2 mai, va annoncer prochainement la fin définitive de sa vie de footballeur sur les hauteurs d’un ultime titre, celui de champion de France. Mais ceux-là même qui en Angleterre annonçaient en janvier son rebond imminent au PSG murmurent désormais ce qui semblait encore improbable récemment : l’histoire entre Becks et Paris devrait s’achever le 30 juin au terme du contrat de cinq mois qu’avait signé la star anglaise lors du dernier jour du mercato de janvier.

Beckham éprouve une profonde estime à la fois pour Carlo Ancelotti, en contacts avancés avec le Real Madrid, et pour Nasser al-Khelaïfi. Le 1er avril dernier, à la veille du quart de finale aller de Ligue des champions face au FC Barcelone (2-2), le président du PSG avait révélé une volonté de Qatar Sports Investments d’étendre le lien du club avec le joueur, tout en laissant planer une pointe d’incertitude : « Quelle que soit sa décision, on soutiendra David. Il ne mérite que des bonnes choses. »

Pour QSI, le recrutement de Beckham restera un coup au retentissement monumental même si sa présence à Paris, submergée par l’actualité bouillante du club, a presque fini par passer inaperçue. Assis sur son image impeccable d’icône sympathique, humble et bien élevée, l’ancien capitaine de l’équipe d’Angleterre a ouvert de nouveaux horizons au PSG version Qatar. Un rayonnement perceptible lors de son périple en Chine, fin mars, au coeur de cette Asie où l’Anglais déchaîne encore une forme d’hystérie.

Dans le cas où son aventure française prendrait fin, comme c’est la tendance, le milieu de terrain devrait d’ailleurs endosser un costume d’ambassadeur de luxe du Qatar jusqu’à la Coupe du monde 2022, organisée dans l’émirat.

Quelles raisons le poussent aujourd’hui à envisager de raccrocher ses crampons parisiens ? Le poids des années, inévitablement. En s’engageant avec le PSG, Becks est redevenu un footballeur d’Europe... tout en devenant remplaçant, un statut inédit dans sa carrière. « Sa situation ne doit pas être si facile à vivre, estime Daniel Bravo, l’ancien milieu du PSG. Quand tu t’appelles David Beckham, il n’est pas forcément évident de t’asseoir sur le banc. Mais il a la classe de ne jamais se plaindre. Par son professionnalisme, il aura assurément apporté quelque chose aux joueurs moins expérimentés du PSG. »

Bravo : « Il n’y a pas eu de matches où il est passé à travers »

Sur un plan financier, étendre le bail de Beckham reviendrait également à envisager sous un autre angle la fiscalité applicable à ses revenus. Si l’Anglais travaille plus de six mois en France, il deviendra imposable sur l’ensemble de ses revenus sur l’année 2013, lesquels devraient à nouveau flirter avec les 30 M€ grâce à ses contrats publicitaires.

Beckham s’apprête à revenir de suspension, demain soir à Lyon, deux semaines après son expulsion face à l’Évian-TG (1-0). Même en l’absence de Marco Verratti, suspendu, il a peu de chances d’être titulaire, d’autant qu’il ne s’est pas entraîné hier (lire par ailleurs). Après douze matches avec le PSG, toutes compétitions confondues (459 minutes de jeu), son bilan sportif fait l’objet de lectures contrastées. « Dans les duels, il n’est pas très présent, ce qui est normal vu son âge, observe Vincent Guérin, autre ancien milieu de la maison parisienne. Mais son intelligence dans le placement lui permet de gérer ça. C’est pourquoi on le voit rarement en difficulté. Et techniquement, pour conserver le ballon ou jouer long, il s’est montré précieux. »

« Il n’y a pas eu de matches où il est passé à travers, il a même été bon contre l’OM en huitièmes de finale de la Coupe de France (2-0, le 27 février), enchaîne Daniel Bravo. Il a simplement été plus compliqué pour lui d’être décisif en Ligue des champions, comme on a pu le voir quand il s’est retrouvé titulaire contre Barcelone (2-2, le 2 avril). »

Décisif, Becks ne l’a été qu’une fois, statistiquement parlant, d’une passe dans le jeu pour Zlatan Ibrahimovic, à Rennes (2-0, le 6 avril). S’il n’a jamais été un buteur phénoménal, il n’affiche, en huit matches de L 1, que trois tirs non cadrés. Et deux cartons : un jaune et un rouge. Le visage parisien de Beckham aura aussi été celui de ce joueur parfois crispé par l’arbitrage français, comme à Saint- Étienne (2-2, le 17 mars).

Au Los Angeles Galaxy, il n’avait été expulsé qu’une fois en 115 rencontres de Major League Soccer entre 2007 et 2012. Mais le milieu l’aura sans doute saisi au fil de ses cent premiers jours au PSG : à Paris, c’est un peu tout un club qui voit la vie en rouge.

JÉRÔME TOUBOUL



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Ancelotti très détendu...

LES PARISIENS SONT APPARUS SEREINS, hier matin au Camp des Loges. En particulier Carlo Ancelotti. Alors que le flou persiste sur son avenir au PSG (voir L’Équipe d’hier), l’entraîneur italien s’est montré d’humeur légère durant l’entraînement. Fait rare, il a même participé à un toro entier dans l’équipe d’Ibrahimovic. Les joueurs ont ensuite travaillé la circulation du ballon et conclu cette séance par une opposition. Auparavant Douchez, qui sera titulaire à la place de Sirigu (suspendu), a effectué une séance spécifique avec le gardien numéro 1. Sakho a écourté l’entraînement en raison de petites douleurs musculaires mais sa titularisation en défense, à la place de Thiago Silva (suspendu), n’était pas remise en cause hier.

Beckham n’est pas apparu sur les terrains. Le milieu a bénéficié d’un programme à la carte et est resté aux soins. Face à l’OL, Ancelotti devrait privilégier à la récupération le duo Matuidi-Thiago Motta, l’Italien ayant purgé son dernier match de suspension contre Valenciennes (1-0, dimanche dernier). Ibra, ménagé ces jours-ci en raison de douleurs musculaires, s’est entraîné normalement et devrait être aligné devant Lavezzi, Pastore et Ménez. Lucas (douleurs aux côtes), qui doit décoller cet après-midi de Sao Paulo, son ancien club, où il a suivi des soins cette semaine, devrait arriver à Paris demain matin et rejoindre le groupe à Lyon dans la foulée. Le Brésilien irait mieux mais son retour comme titulaire semble improbable. – A. C., E. F.

L’équipe probable : Douchez – Jallet, Alex, M.Sakho, Maxwell – Pastore, Matuidi (cap.), Thiago Motta, Lavezzi – Ménez, Ibrahimovic.



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... Alex beaucoup moins

L’INCERTITUDE QUI PLANE SUR L’AVENIR de Carlo Ancelotti, son entraîneur, n’amuse pas forcément Alex. « Ancelotti ne nous a rien dit, a déclaré, hier avant l’entraînement, le défenseur brésilien du PSG, qui l’a aussi côtoyé à Chelsea. Il a dit à la presse qu’il prendrait sa décision après avoir remporté le titre. On n’en sait pas plus. Il ne nous dit pas grand-chose, pour être honnête. C’est un grand entraîneur et une grande personne. Mais c’est souvent par médias interposés qu’on apprend les nouvelles (...)

Si on remporte le titre (après le match à Lyon), il va falloir qu’il nous dise quelque chose. Je le connais bien mais je n’en sais pas plus que les autres. Moi aussi, je suis un peu perdu. On a hâte de savoir ce qui va se passer. » – A. C.



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SÉCURITÉ : BILLETS INVALIDÉS ET MATCH CLASSÉ À RISQUES.– La rencontre entre l’Olympique Lyonnais et le Paris-SG, demain, a été classée à risques par les autorités. Les forces de l’ordre craignent des débordements, voire des affrontements entre supporters parisiens et lyonnais, en particulier si le PSG remporte le titre de champion. Hier, les billets achetés pour ce match par les fans parisiens sur le site Internet de l’OL ont ainsi été invalidés par la police. Et la préfecture du Rhône a interdit par arrêté l’accès au stade de Gerland et à ses abords, de 13 heures à minuit demain, à tous les supporters parisiens sans billet ou « dépourvus d’un billet donnant accès à la tribune visiteurs » et qui se seraient déplacés à Lyon en dehors du convoi officiel organisé par le PSG, qui devrait acheminer environ deux cents supporters. – A. C.

L'Equipe


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Culture Bowl II champion
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Dagoberto
posté 11/05/2013 09:22
Message #5522


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L’avenir sous condition d’Ancelotti
DOMINIQUE SÉVÉRAC ET A.H. (AVEC R.F.)

Pendant qu’il négocie son arrivée au Real Madrid, Carlo Ancelotti écoute les arguments développés par le PSG afin d’essayer malgré tout de le retenir. Fin avril, il a signifié sa volonté à ses dirigeants de quitter la France. Pour une raison ou une autre, son transfert dans la capitale espagnole pourrait capoter. L’Italien connaît le monde du football par coeur, il reste donc prudent.


La direction du PSG lui a ainsi proposé une prolongation de contrat pour le lier à Paris jusqu’en 2016. Ce nouveau bail serait assorti d’une revalorisation salariale. Le Mister écoute mais propose aussi. Selon nos informations, Ancelotti a mis sur la table une condition : obtenir les pleins pouvoirs sportifs.

Avec Leonardo, le ressort s’est cassé

Concrètement, il mettrait donc la main sur le recrutement, le moment clé d’une saison, qui en détermine sa réussite ou son échec. Il rognerait ainsi sur les prérogatives de Leonardo. C’est que les relations entre les deux hommes sont passées du beau fixe à maussade. Sans souhaiter son départ, l’Italien aimerait limiter l’influence du directeur sportif parisien. Lui choisirait les recrues, le Brésilien négocierait les transferts, réduisant ainsi considérablement son rôle. Leonardo passerait ainsi de décideur à exécutant.

Une transaction, parmi d’autres, a jeté une ombre sur les rapports entre les deux hommes. A la recherche d’un latéral droit en début de saison, Ancelotti déclare publiquement qu’il espère engager un joueur français pour suppléer Christophe Jallet. En coulisses, il vise Mathieu Debuchy, qui sort d’un Euro 2012 convaincant. Ce dernier finira par quitter Lille au mercato d’hiver pour Newcastle en Angleterre. Finalement, Grégory Van der Wiel, un Néerlandais, débarque au PSG, choisi et négocié par Leonardo, avec l’un de ses agents fétiches, Mino Raiola, celui d’Ibra et de Maxwell. Pour à peu près la même somme, autour de 6 M€.

Carletto regrettera cette décision. Comme il a été marqué par le manque de soutien de Leo quand il a été pris dans la tempête en décembre au plus fort de la crise de résultats, ponctuée par la défaite à Nice (2-1) et une menace de limogeage. Un ressort s’est alors cassé.



Le Parisien
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Varino
posté 12/05/2013 09:40
Message #5523


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UNE GRANDE AFFAIRE À RÉGLER

Paris doit gagner à Lyon pour remporter dès ce soir le troisième titre de champion de France de son histoire. L’OL lutte pour un billet en Ligue des champions. Attention, étincelles.


ILS JOUENT APRÈS les autres et il faut qu’ils en profitent, c’est la dernière fois, l’ultime décalage avant les deux multiplexes de mai et la distribution des prix. Mais alors que l’OL devra continuer à s’intéresser au résultat des autres jusqu’au bout, sûrement, le PSG a la possibilité de remporter le troisième titre de champion de France de son histoire dès ce soir, à Gerland. Puisque l’OM a maté Toulouse (2-1), hier, en fin d’après-midi, les Parisiens doivent s’imposer à Lyon pour être couronnés à deux journées de la fin. Autant le dire, c’est l’attente majeure qui accompagne cette grande affiche du dimanche. Cela fait longtemps que la date du sacre est entourée de plus de suspense que le nom du champion.

Dans leur hôtel des bords du Rhône, hier soir, les Parisiens n’ont rien eu à fêter, mais il est possible que certains d’entre eux aient préféré cette nuit calme. Puisque le titre leur tend les bras, autant que la grande affaire se règle sur le pré, cela leur fera de plus jolis souvenirs que dans un salon d’hôtel un soir de mise au vert. C’est ce que les Lyonnais qui s’en souviennent auraient pu leur raconter, ce soir, s’ils avaient eu le coeur d’évoquer une époque révolue.

Ainsi, la qualité de la réception lyonnaise ne se jugera-t-elle ni à la haie d’honneur, ni au bouquet de fleurs, et cela évitera d’avoir à compter les épines. Si le PSG n’a probablement pas besoin de gagner à Lyon pour être champion de France plus tard, en dépit d’une avance réduite à quatre points, ce matin, l’OL n’a pas ce confort. Il n’aura l’impression d’une marge et d’un peu d’air que dans l’hypothèse où Nice (5e) et Saint-Étienne (6e) ne s’imposent pas, un peu plus tôt, dans l’après-midi, à Annecy contre l’Évian-TG et à Lorient. Et la victoire de l’OM, bien sûr, lui a rappelé que la deuxième place (*) serait difficilement accessible.

Du côté de Lyon, une pression considérable

Par les temps qui courent, l’OL joue sur un fil et sous une pression considérable. Il se prépare à huis clos, aussi, pour cacher le feu parfois entretenu par ceux qui ne jouent pas et qui expriment leur solidarité envers les titulaires par quelques tacles à la gorge. Ainsi est-il difficile de s’endormir en cette fin de saison que Lyon traverse d’un sommeil agité, en rêvant de ne plus avoir de nuits sans Ligue des champions.

Personne n’est au complet, personne n’est au mieux et chacun aligne son gardien no 2. Par-delà la nervosité paradoxale qui touche tous les étages du club, le PSG jouera sans Thiago Silva, Sirigu ni Verratti, suspendus. Mais Thiago Motta sera de retour et, franchement, il reste du beau linge.

Paris, surtout, a exactement en magasin le personnel qui peut donner mal à la tête à l’OL. C’est avec une défense inédite que Lyon a cessé de perdre et a commencé de se remettre à l’endroit, mais c’est cette défense-là qui semble susceptible d’éprouver tous les tourments face au jeu de contre-attaque du PSG et à la qualité individuelle de ses joueurs offensifs.

Lyon s’en sort, ces derniers temps, par le courage, l’attitude, du talent aussi, bien sûr, mais il n’a jamais retrouvé son jeu de la première partie de saison et il est sans doute trop tard pour cela. « On est à la recherche d’un jeu qu’on souhaiterait plus pressant pour l’adversaire, convient Rémi Garde, mais depuis quelques semaines, le plus important était d’abord de gagner des matches. On est dans un sprint final, ce sont les points qui comptent. »

À trois journées de la fin, surtout, on peut compter sur ses doigts. En obtenant ce soir le même résultat que Nice et Saint-Étienne dans l’après-midi, l’OL s’offrirait un joker et une vraie marge avant les deux dernières journées à Nice et face à Rennes. Paris est dispensé de ces calculs élémentaires, voire de cours élémentaire. S’il gagne, il sera champion ce soir. Sinon, il aura beaucoup de mal à ne pas l’être la semaine prochaine, au Parc, face à Brest. Pour l’OL et le PSG, l’horizon est devenu dissemblable : quand l’un joue une partie de son avenir sportif et économique, l’autre organise son agenda.

VINCENT DULUC

(*) La deuxième place qualifie directement pour la phase de groupes de la Ligue des champions alors que la troisième place oblige à passer par le 3e tour préliminaire puis le barrage.



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84
En faisant match nul contre Valenciennes dimanche dernier (1-1), le Paris-SG a perdu la possibilité d’égaler le record de points pris sur une saison, détenu par Lyon, champion en 2005-2006 avec 84 points.

1
Le Paris-SG n’est revenu victorieux que d’un seul de ses 18 derniers déplacements à Lyon en Ligue 1, pour 7 nuls et 10 défaites. Son dernier succès sur la pelouse rhodanienne remonte au 16 avril 2005 (1-0 grâce à un but de Danijel Ljuboja).

4
Les six dernières confrontations en Championnat entre Lyon et le Paris-SG au stade de Gerland ont produit 25 buts, soit plus de 4 buts par match en moyenne.



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Une politesse àrendre

LE PARIS-SG a la possibilité ce soir de devenir champion de France à Gerland. Ce serait un clin d’oeil de l’histoire, puisque Lyon a fêté deux de ses sept titres au Parc des Princes, en 2004 et 2006. Le 15 mai 2004, malgré sa défaite à Paris (0-1), l’OL comptait trois points d’avance sur le PSG, son second, à une journée du terme du Championnat, et une différence de buts trop favorable (+ 14) pour remettre sa couronne en cause.

Le 15 avril 2006, sortant en courant du hall de l’hôtel Radisson de Boulogne-Billancourt après un Lille-Bordeaux (3-2) qui les assurait du titre à trois journées de la fin, les Lyonnais avaient bloqué la circulation sur la route qui mène porte de Saint-Cloud, lancé un haka, fait la chenille. Le lendemain soir, après s’être peint le crâne ou les cheveux de rouge et bleu, ils s’étaient imposés au Parc (1-0) grâce à un but de Fred. – V. D.



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Ancelotti « hésite », Leonardo dans le flou

L’entraîneur du PSG l’a confirmé hier : il n’a toujours pas rencontré l’actionnaire qatarien. Ce dernier est, lui, contrarié par l’attitude du directeur sportif dimanche dernier.


SI LES JOUEURS PARISIENS sont vraiment pressés de connaître l’avenir de leur entraîneur, il leur faut se remettre à gagner ce soir, à Lyon. Tant que le PSG ne sera pas officiellement sacré champion de France, le rendez-vous entre Carlo Ancelotti et sa hiérarchie qatarienne, au premier rang de laquelle le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, ne se tiendra pas.

À l’aube du choc de Gerland, les données sont figées : le Real Madrid pousse pour faire de l’Italien le successeur de José Mourinho, pressenti à Chelsea ; Qatar Sports Investments rappelle à « Carletto » qu’il est encore lié par une année de contrat et sonde en parallèle plusieurs entraîneurs, dont les Italiens Roberto Mancini, Fabio Capello et Luciano Spalletti. Le tout en attendant de rencontrer autour du 20 mai le manager dont rêve Doha depuis deux ans, Arsène Wenger, qui pourrait être ciblé dans l’optique de rejoindre le PSG en 2014, à l’expiration de son contrat à Arsenal.

Il y a quinze jours, la veille du déplacement à Annecy (1-0 contre Évian-TG), Ancelotti répondait : « Je ne peux pas dire que je reste. » Hier, l’idée était formulée différemment : « J’hésite encore, je ne suis pas sûr de mon choix. Il y a beaucoup de rumeurs mais rien n’est fait. » Discours contenu pour garder son équipe focalisée sur l’objectif du titre ? Ceux qui discutent de son arrivée au Real restent convaincus que l’opération va aboutir.

Du côté de la direction du PSG, le climat est décrit comme celui d’une forme d’ « attentisme » . L’atmosphère, cependant, semble empreinte d’une certaine défiance. D’un côté, un entraîneur qui goûte peu d’être mis sur la sellette par l’actionnaire du club à chaque résultat contrariant. De l’autre, une hiérarchie un peu froissée de constater qu’Ancelotti se montre sensible à l’intérêt du Real alors que Paris lui a mis un projet en or entre les mains.

« Leo » dans la tribune officielle ce soir

En marge de ce feuilleton à l’issue incertaine, il reste le cas Leonardo. Le directeur sportif – lié par un contrat à durée indéterminée – a exaspéré au Qatar après son coup d’épaule visant Alexandre Castro, l’arbitre de PSG-Valenciennes (1-1), dimanche dernier. Très sensible à l’image du club, qui véhicule indirectement celle de l’émirat, l’actionnaire a de moins en moins de raisons de s’opposer à l’éventuel départ du Brésilien mais ne semble pas enclin à entamer une refonte de l’organigramme tant qu’il n’aura pas réglé le dossier prioritaire de l’entraîneur.

Pour sa défense, le Brésilien assure toujours que ce geste était involontaire et entend le démontrer, images à l’appui. Ancelotti, hier, s’est montré assez indulgent : « Tout le monde était énervé contre l’arbitre, notamment à cause de l’expulsion de Thiago Silva. Je ne pense pas que ce geste était volontaire. J’espère que rien n’arrivera à Leonardo. » Suspendu de banc de touche et de vestiaire à titre conservatoire par la commission de discipline de la Ligue de football professionnel, le Brésilien devrait connaître à la fin du mois le poids de la sanction qui le menace aujourd’hui.

En attendant, au côté de Nasser al-Khelaïfi, Leonardo doit rejoindre dans la journée la délégation du PSG dans son hôtel lyonnais (voir par ailleurs), où il fera notamment le point avec son adjoint, Olivier Létang, qui accompagne le groupe à chaque mise au vert. Ce soir, le Brésilien s’installera ensuite dans la tribune officielle de Gerland, non loin de Jean-Michel Aulas, qu’il avait publiquement fustigé à l’issue du match aller (1-0, le 16 décembre 2012) et de la polémique née du pied de Zlatan Ibrahimovic sur le visage de Dejan Lovren.

JEROME TOUBOUL



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Les Parisiens ont décollé quand Ayew a marqué

APRÈS UN DERNIER entraînement à 14 heures à huis clos au Camp des Loges, le PSG a rejoint Lyon hier par avion. Les Parisiens ont atterri vers 18 h 30 à l’aéroport de Bron après avoir décollé du Bourget vers 17 h 45. Au moment où le Marseillais André Ayew ouvrait le score au Stade-Vélodrome contre Toulouse (2-1). « Je me sentirai plus relaxé en étant dans l’avion plutôt que d’être obligé de regarder le match de Marseille » , avait auparavant déclaré Carlo Ancelotti en conférence de presse. Les Parisiens ont donc appris qu’ils n’étaient pas champions à bord du bus qui les a acheminés jusqu’à leur hôtel, le Sofitel Bellecour, un cinq-étoiles dans le centre-ville de Lyon. Ils sont arrivés à 19 h 15, sous escorte policière. La cinquantaine de curieux présents à l’extérieur a pu prendre des photos et obtenir quelques sourires, mais l’entrée des joueurs dans l’hôtel, sécurisée par des barrières et une dizaine d’agents de police, a été rapide. Le dîner avec Ancelotti et son staff s’est déroulé dans un salon privé, à l’abri des regards. L’ambiance lors du repas a été « bonne mais tranquille » , a dit en souriant un membre du personnel, avant d’ajouter : « Mais j’ai la consigne de ne pas vous parler. »

Après le dîner, les joueurs ont rejoint par petits groupes leur chambre. Ibra, Ménez et Sakho, victimes de problèmes musculaires cette semaine, sont apparus décontractés. Ils sont aptes à jouer. Lucas (côtes), qui a profité à Sao Paulo des installations de son ancien club au Brésil pour se soigner, doit rejoindre le groupe dans la journée. Le milieu offensif reste en phase de reprise et ne sera pas aligné. – A. C. (avec J. T.)



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Une pression, s’il vous plaît

Le choc à Lyon est typiquement l’affiche qui mobilise des Parisiens dont la motivation aura été aléatoire cette saison.


UN NUL à Marseille (2-2) quatre jours après la première défaite de la saison, à Porto en C 1 (0-1, le 3 octobre). Une victoire contre ce même FC Porto (2-1) trois jours après la crise aiguë née d’une noyade à Nice (1-2, le 1er décembre). Un succès contre l’OM (2-0, le 24 février) une semaine après une gifle à Sochaux (2-3). Une revanche contre Nice (3-0) quatre jours après avoir sombré en quarts de finale de la Coupe de France face à l’ETG (1-1, 1-4 aux t. a. b.). Une semaine après son nul sans relief contre Valenciennes (1-1), le PSG s’avance vers le choc de Gerland avec la perspective, une fois de plus, de chasser les ombres de sa dernière contre-performance.

Voilà une soirée aux contours appétissants et au parfum de Ligue des champions comme Paris les aime. Un sommet pour s’échapper, aussi, du contexte brûlant consécutif à l’arbitrage des deux derniers matches du PSG en L 1 – à Annecy contre l’ETG (1-0, le 28 avril) et face à VA – qui priveront aujourd’hui le leader de Thiago Silva, Salvatore Sirigu et Marco Verratti, suspendus. « Peut-être a-t-on été parfois trop énervés face aux arbitres et peut-être parfois était-ce l’inverse, a glissé Carlo Ancelotti, hier, visiblement attaché à ne pas souffler sur les braises. Demain, il y a aura un arbitre de niveau international (Stéphane Lannoy). On va rester calmes et tranquilles pour le laisser bien travailler. » « On a l’expérience et le mental pour se concentrer et rebondir quand il le faut dans des moments difficiles », estime le défenseur Alex. Paris devra donc y parvenir sans Thiago Silva, ce capitaine dont la force de caractère déteint parfois sur toute l’équipe, comme lors du quart de finale aller de C 1 face au FC Barcelone (2-2, le 2 avril). Même sans le « Monstre », Ancelotti semble assez sûr du pouvoir de réaction de son équipe. « Cette saison, tous nos matches contre les équipes de haut niveau ont été très bons, surtout dans l’attitude, souligne l’entraîneur italien. Ce sera encore le cas à Lyon. »

« À chaque rendez-vous important, les Parisiens ont sorti un grand match, observe Daniel Bravo, l’ancien milieu du PSG (1989-1996). Dans cette équipe, il y a beaucoup de nouveaux joueurs qui ne sont pas trop impressionnés par notre Championnat mais qui, avec le temps, vont mieux appréhender les rencontres face aux adversaires de faible standing. Peut-être que les joueurs d’Ancelotti aimeraient être motivés à chaque fois, mais il n’y arrivent pas parce que c’est plus fort qu’eux. À mon époque, on avait aussi un peu le même problème… » Ibra pourra en prendre bonne note : avant, ici, il y avait le même PSG. – J. T.



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Pour Douchez, la victoire serait vraiment belle

La doublure de Salvatore Sirigu participera, ce soir, à son quatrième match de Championnat de la saison. Avec l’occasion d’effacer la déception de la Coupe de France.


POUR NICOLAS Douchez, cela sonnerait comme une douce revanche sur le sort. Il était loin de s’imaginer, au soir de l’élimination en quarts de finale de la Coupe de France, contre l’Évian-TG, à Annecy (1-1, 1-4 aux t.a.b., le 17 avril), que sa saison trouverait un ultime prolongement en Championnat et qu’il serait, peut-être, le gardien du PSG le jour du sacre. Depuis qu’il sait que Salvatore Sirigu est suspendu pour deux matches après son coup de sang à Annecy (1-0, le 28 avril), lors de la 34e journée de L 1, Douchez est habité par l’envie de soigner son intérim et de refermer la parenthèse, le titre de champion assuré.

L’ancien gardien rennais, transféré à Paris à l’été 2011 avec la promesse d’être titulaire avant d’être relégué définitivement sur le banc à cause d’une blessure à une cheville, s’imagine exulter sur la pelouse du stade de Gerland, aux alentours de 22 h 45, après un succès contre l’OL, au milieu de tous les Parisiens fraîchement couronnés. Avec quatre matches de L 1 au compteur – dont celui du titre –, il se sentirait alors un peu plus champion – une première ligne à son palmarès – que si son écot s’était borné aux trois précédents, sans aucune victoire de surcroît. À chaque fois que Carlo Ancelotti a fait appel à lui, que ce soit contre Lorient (2-2, le 11 août), Nice (1-2, le 1er décembre) ou Valenciennes (1-1, le 5 mai), le PSG n’a pas brillé. Et pourtant, à part peut-être son dégagement approximatif des deux poings la semaine dernière à l’origine de l’ouverture du score de VA, il est difficile de blâmer la doublure de Sirigu pour ses performances, souvent correctes.

Des relations distendues avec Sirigu ?

Mais c’est comme si son histoire avec Paris s’était nourrie de malentendus, comme si les deux n’étaient pas faits pour s’entendre. Ancelotti lui a promis les deux Coupes nationales ? Le PSG sera éliminé en quarts de finale et aux tirs au but à chaque fois (*). Douchez a plutôt mal vécu la dernière élimination, en Coupe de France, une compétition qu’il rêvait secrètement de remporter. « Au soir d’Évian, il était abattu parce qu’il était convaincu que ce serait son dernier match de la saison, raconte l’un de ses proches. Malgré tout, il s’est ressaisi très vite et s’est tout de suite remis derrière Sirigu. » Au club, certains estiment au contraire que la relation entre les deux gardiens s’est peu à peu distendue au fil de la saison, l’Italien ne sentant plus Douchez aussi investi à ses côtés, le second confiant parfois que la concurrence au poste n’est pas toujours très juste. Mais à trente-trois ans, le Français ne veut pas entrer dans une logique de conflit. Sous contrat jusqu’en 2014, il se plaît dans la capitale, où il perçoit un salaire sans aucun rapport avec ce qu’il a pu toucher jusqu’à présent, au Havre (1999-2004), à Toulouse (2004-2008) ou à Rennes (2008-2011). Il espère juste être ce soir sur la photo.

DAMIEN DEGORRE

(*) En Coupe de la Ligue à Saint-Étienne (0-0, 3-5 aux t.a.b., le 27 novembre).



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JMA-LEO, acte II

«ON A EU UN DIFFÉREND mais je l’aime bien, j’ai de l’estime pour lui » , confie Jean-Michel Aulas. Les retrouvailles entre le président de Lyon et Leonardo, le directeur sportif du Paris-SG, ne s’annoncent pas forcément aussi froides que prévues. Il ya cinq mois, après un duel rugueux entre Zlatan Ibrahimovic et Dejan Lovren lors du match aller, au Parc des Princes (1-0, le 16 décembre 2012), une vive polémique avait éclaté entre les deux hommes. Le géant suédois avait été suspecté par JMA d’avoir volontairement marché sur le front du Croate, au sol. « À mes yeux, c’est un geste volontaire, avait estimé Aulas. Et j’espère que la commission de discipline le visionnera. » Cette mise en cause avait déclenché les foudres de Leonardo. « Mais il (Aulas) est qui, lui, pour juger ? (…) Vous savez ce que ses propos traduisent à mes yeux ? Un complexe d’infériorité. (…) Qu’il laisse Zlatan tranquille ! », avait lancé le Brésilien. Le 10 janvier, la commission de discipline, qui s’était saisie de l’affaire, avait disculpé la star suédoise. – A. C.



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Ibra et Lovren, cause commune

CINQ MOIS après, Zlatan Ibrahimovic, l’attaquant suédois du PSG, et Dejan Lovren, le défenseur croate de l’OL semblent très loin de l’incident qui les avait opposés (voir par ailleurs). C’estmême un drame qui les a indirectement réunis : la disparition d’Ivan Turina, à trente-deux ans. Le 2 mai dernier, le gardien croate de l’AIK Solna a été retrouvé mort à son domicile. Dans une vidéo postée notamment sur le site du quotidien suédois Expressen, Ibra et Lovren rendent hommage au joueur, dont la mémoire sera célébrée lors d’un match amical entre l’AIK et le Dinamo Zagreb, demain, à Stockholm, à la Friends Arena. « Bonjour, je suis Zlatan Ibrahimovic, je parle au nom de l’équipe nationale de Suède. S’il vous plaît, venez au match qui aura lieu ce 13 mai à la Friends Arena. Venez avec votre famille et vos amis pour honorer le grand Ivan Turina. » Lovren lance un appel similaire. Le lien pour voir cette vidéo : http://lequipe/ZQeEH – J. T.

L'Equipe


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Varino
posté 12/05/2013 10:13
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Trophée, croisière et fiesta ?

Si le Paris-SG est déclaré champion de France ce soir, la Ligue de football professionnel (LFP) a prévu de remettre le trophée Hexagoal au club parisien à Paris demain. Cela aurait lieu à partir de 18h30, sur la place du Trocadéro, dans le XVIe arrondissement, face à la tour Eiffel.

Au repos demain, les joueurs, Carlo Ancelotti et son staff ainsi que tout l'état-major du PSG se retrouveraient auparavant au siège du club pour prendre place à bord d'un bus à impériale qui les conduirait jusqu'au Trocadéro, où des dizaines de milliers de supporters sont attendus. Puis ils devraient effectuer une croisière sur la Seine, organisée par Nike, l'équipementier du club, où ils devraient diner, avant d'aller faire la fête dans un établissement de nuit huppé de la capitale. La célébration de leur titre à la Mairie de Paris serait prévue mercredi, à l'occasion d'un diner de gala que donne la Fondation PSG, organisé dans les salons de l'Hotel de Ville. – A. C. et J. T.



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20 000 FANS SUR LISTE D'ATTENTE POUR S'ABONNER. – Alors qu'à peine 200 supporters du Paris-SG sont attendus à Lyon dans le cadre du déplacement organisé par le club, la campagne d'abonnements pour la prochaine saison au Parc des Princes bat son plein. Plus de 15 000 fidèles se sont réabonnés avant le 30 avril, qui était leur échéance pour faire valoir une priorité. Depuis le 2 mai, la campagne à destination des nouveaux abonnés fonctionne selon un système de liste d'attente : pas moins de 20 000 fans y figurent déjà. Le nombre d'abonnés recensés cette saison – 25 000 – pourrait ainsi être largement dépassé. – J. T.

LES SUPPORTERS DE LA JUVENTUS NE VEULENT PAS D'UN RETOUR D'IBRAHIMOVIC. – L'hypothèse d'un retour de l'attaquant du Paris-SG Zlatan Ibrahimovic (sous contrat jusqu'en juin 2015) à la Juventus n'est pas du gout de certains supporters de la Vieille Dame. Hier, à l'occasion de la réception de Cagliari (1-1), le virage sud du Juventus Stadium a entonné plusieurs chants pour protester contre cette éventualité. – B. Gh.

STEPHAN A GERLAND. – A quatre jours de l'annonce de la liste des joueurs retenus par Didier Deschamps pour la tournée des Bleus en Amérique du Sud (face à l'Uruguay le 5 juin puis le Brésil le 9), Guy Stephan, son adjoint, assistera au match ce soir à Gerland. Titulaires et remplacants confondus, ils seront neuf (Gourcuff, Gonalons, Bafétimbi Gomis à Lyon; Sakho, Jallet, Matuidi, Chantome, Ménez, Gameiro à Paris) à avoir déjà porté le maillot de l'équipe de France. – J.-B. R.



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Lannoy, juge et... partie

Après la bousculade survenue dans les couloirs du Parc des Princes entre Leonardo, le directeur sportif parisien, suspendu à titre conservatoire par la comission de discipline de la LFP, et Alexandre Castro, l'arbitre de Paris-SG - Valenciennes (1-1), dimanche dernier, le SAFE, syndicat des arbitres, avait publié un communiqué condamnant le comportement du directeur sportif parisien: « Ce type d'attitude nuit gravement à l'image du football et porte atteinte à l'intégrité physique et morale de l'arbitre dans l'exercice de sa mission de service public. Ce sont des déviances majeures et récurrentes de comportements de joueurs et de dirigeants en cette fin de saison. » Ce soir, pour arbitrer l'affiche OL-PSG, la direction nationale de l'arbitrage a désigné Stéphane Lannoy, élu meilleur arbitre de la saison passée mais qui est aussi... président du SAFE. Cela n'a du échapper à aucun dirigeant des deux clubs. – D. D.



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« Nico » met l'ambiance

10h30, Vendredi. Epaulé par un traducteur, Alex, le défenseur brésilien du Paris-SG, répond aux questions des journalistes quand son coéquipier Nicolas Douchez s'incruste en salle de presse. Un fait déjà plutot exceptionnel, dans un club où les rapports des joueurs aux médias sont généralement sous controle, rares et très codifiés. « Ca va? Tout va bien? Il (Alex) ne dit pas trop de conneries? », lance alors le gardien. Avant d'ajouter à Alex: « Mais tu leur as bien dit que je joue, pour une fois? » De quoi provoquer l'hilarité de l'auditoire. Puis l'ancien Rennais a quitté la salle de presse comme il y était entré, sans demander la permission à personne. – A. C.



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LA PHRASE

" C'est la dernière fois que j'y participais. Ce matin, mon genou était dans un état désastreux... "

De Carlo Ancelotti, l'entraineur parisien, hier, en réaction au toro auquel il a pris part au milieu de ses joueurs, vendredi, à l'entrainement.

L'Equipe


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Mammouth
posté 12/05/2013 10:48
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Mugu
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OL – PSG : de l’enjeu et du stress



La victoire de l’OM hier après-midi face au TFC, une aubaine pour le match de ce soir. Les parisiens voient revenir à quatre longueurs les marseillais pendant que les lyonnais eux se laissent distancer par sept points dans la lutte pour la seconde place, de quoi laisser de l’enjeu pour les deux équipes avant de s’affronter. Pour le PSG le constat est simple, une victoire à Gerland ce soir et ce sera le sacre pour le club de la capitale. Un match nul ou une défaite le repousserait probablement avant de recevoir Brest au Parc le week en prochain. En attente du résultat de Nice cet après midi, les Lyonnais voudront eux laisser leurs concurrents à l’écart pour cette troisième place qualificative pour la Ligue des Champions et pourquoi pas mettre la pression sur l’OM jusqu’au bout. En résumé, c’est bien l’OL qui a gros à perdre ce soir en cas de contre performance.

Des absents des deux cotés

Rémi Garde sera privé pour la rencontre de quelques cadres. Vercoutre out pour la fin de saison, Lacazette bléssé aux ischios et Lovren en phase de reprise ne sont donc pas dans le groupe lyonnais. De son coté Ancelotti devra lui aussi composer avec quelques absences et pas des moindres. Sirigu et Verratti toujours suspendus après l’épisode Evian, Thiago Silva non gracié par la Ligue pour son accrochage avec M.Castro et Lucas en phase de reprise.

Les compositions probables :

Lyon : Lopes – Fofana, Umtiti, Koné (ou Bisevac), Dabo – Gonalons, Malbranque – Benzia (ou Lisandro), Grenier, Gourcuff – Lisandro (ou Gomis).
Paris : Douchez – Jallet, Sakho, Alex, Maxwell – Lavezzi (ou Chantôme), Motta, Matuidi, Pastore – Ibrahimovic, Ménez (ou Lavezzi).


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Varino
posté 12/05/2013 11:05
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Paris reste sous pression

La victoire de l’OM, hier, oblige les Parisiens à s’imposer ce soir à Lyon pour être enfin sacrés champions


Depuis des semaines, c’est la rengaine de Carlo Ancelotti: « Plus vite le titre arrive, mieux c’est. » Sauf que la date de l’officialisation ne cesse d’être repoussée. L’OM maintient la pression, à une distance raisonnable, au prix d’un sans-faute dans le money time. Tandis que le PSG s’est infligé un rab de suspense en oubliant de jouer contre Valenciennes (1-1), dimanche dernier.

Les Parisiens ont une nouvelle balle de match, ce soir à Gerland. Un sacre attendu depuis 19 ans aurait plus de cachet et de panache sur la pelouse du meilleur club français des années 2000 que si les Parisiens avaient été champions dans l’avion qui les amenait à l’aéroport de Bron (Rhône), hier, à l’heure de Marseille-Toulouse. Le symbole d’une passation de pouvoir qui a déjà eu lieu dans les bilans comptables.

Ancelotti « hésite encore »

Battre Lyon, qui joue sa place en Ligue des champions, n’est pas la mission la plus facile de cette fin de saison pour ce PSG sur les nerfs, qui dispute la lanterne rouge du classement du fair-play aux deux clubs corses. Soulagé qu’un « arbitre international (Stéphane Lannoy) » soit chargé des débats, Ancelotti positive : « On a toujours fait de bons matches contre les équipes de haut niveau, surtout au niveau de l’attitude. Plus le titre est proche, plus il y a un peu d’inquiétude, c’est normal. Il manque un dernier effort. Mais je n’ai pas vu une équipe tendue. » Il n’y a aucune raison de l’être. Le PSG a de la marge. Même s’il ne gagnait pas à Lyon, il aurait une séance de rattrapage au Parc des Princes contre Brest, avant même le dernier match à Lorient.

Le contexte invite néanmoins à une conclusion rapide. Ancelotti a encore été invité à évoquer son avenir en conférence de presse. Il « hésite encore » , n’est « pas sûr » . Un vrai numéro d’équilibriste. La tendance lourde plaide pour un départ au Real Madrid, qui en fait sa priorité pour remplacer Jose Mourinho. Sous contrat jusqu’en 2014, il doit déjà discuter avec ses dirigeants, et plus particulièrement avec le Prince Tamim Al Thani dont le coeur n’a, dit- on, jamais battu la chamade pour le jeu et la méthode de l’Italien. Si QSI cherche à retenir Ancelotti en augmentant son salaire et ses prérogatives, c’est parce que ce scénario n’avait pas été anticipé, plus que par profonde conviction.

Un profil moderne

Sauf improbable rebondissement, Jose Mourinho et Arsène Wenger ne viendront pas cette année. Le Qatar veut un profil moderne et ambitieux. Les candidats avec ce pedigree ne sont pas nombreux. Les propriétaires du PSG se heurtent à un autre écueil : leur réputation de patrons irascibles commence à se répandre dans le milieu. De Roberto Mancini à Laurent Blanc en passant par Antonio Conte, aucune piste ne s’impose alors qu’une valse des entraîneurs se dessine sur les bancs européens. Eric Gerets a dit hier, par voie de presse, qu’il ne viendrait jamais même en cas de proposition. L’hypothèse Leonardo a pris du plomb dimanche dernier, quand il a bousculé l’arbitre. Le grand flou pèse sur les joueurs, comme l’a reconnu le Brésilien Alex. C’est aussi la magie d’un club qui cultive le psychodrame dans l’ombre comme dans la lumière. S. C.



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Leonardo, la part d’ombre

Par son attitude des dernières semaines, le directeur sportif a écorné son image. Tout en laissant flotter un vrai doute sur son avenir


Si le PSG connaît une fin de saison déroutante, il le doit en partie à la conduite de Leonardo. En bousculant l’arbitre Alexandre Castro, dans les travées du Parc des Princes à l’issue du nul contre Valenciennes (1-1), le directeur sportif brésilien a peaufiné la minutieuse entreprise de démolition de son image. En deux ans, sa cote de popularité s’est effondrée. Les six premiers mois, il est passé de l’élégant polyglotte à l’intrigant sans états d’âme. Il s’est depuis construit un personnage suffisant, rarement classe dans la défaite. Maladresse ? Calcul ? Conviction ? Il y a un peu de tout ça dans les saillies de Leonardo contre l’arbitrage ou le niveau de la L1, dont la forme nuit au fond. Cette communication illisible rejaillit sur l’image du club, taxé de mesquinerie alors qu’il se rêve en grand. « Même s’il est malin, Leo ne parle pas très bien. Ça, les Qatariens l’ont intégré » , résume un agent influent.

En décembre, le Conseil National de l’Éthique (CNE) lui avait infligé deux matches avec sursis. Il ne se saisira pas de l’affaire cette fois- ci : la commission de discipline va s’en charger. Elle a suspendu le directeur sportif du PSG à titre conservatoire ce qui laisse augurer une lourde peine (jusqu’à un an). À moins que les caméras du Parc ne parviennent à démontrer qu’il est victime d’un malentendu. C’est son axe de défense et il ne convainc pas grand monde. « Il a été pris en flagrant délit de mensonge, analyse Patrick Dray, expert en communication politique. Or, l’opinion accepte une erreur si elle est assumée, jamais le mensonge. » La violence de la scène a convoqué le souvenir de son expulsion en huitième de finale du Mondial 1994 pour un coup de coude sur l’Américain Tab Ramos, qui lui a valu une suspension record (quatre matches). Une telle souffrance personnelle qu’il s’était « juré de ne plus (se) retrouver dans cet état-là ». Ce coup de sang interpelle, jusqu’en Italie où il conserve l’image d’un dirigeant habile. « Il a un côté renard. Il ne dit pas toujours la vérité, comme tous les grands dirigeants, sourit Umberto Zapelloni, directeur adjoint de La Gazzetta Dello Sport. Mais là, il donne l’impression d’être sous pression. Bizarre, car le titre est acquis. L’incertitude autour du futur d’Ancelotti doit peser. Leo a sans doute donné des garanties aux stars qu’il a recrutées. » Notamment Zlatan Ibrahimovic et Thiago Silva, deux énormes coups à mettre à son crédit.

Son avenir personnel est tout aussi nébuleux. La menace de suspension hypothèque le scénario selon lequel il prendrait le relais sur le banc parisien. En Italie, on l’imagine surtout en conseiller présidentiel de Massimo Moratti à l’Inter Milan. « Ses objectifs ne sont peut-être pas les mêmes que ceux du club, donc la pression est double, suppose Benoît Cauet, qui a côtoyé le Brésilien à Paris (1996-1997) puis à l’Inter où il s’occupe des équipes de jeunes (2010-2011). Avec le PSG, il doit démontrer qu’il est fiable en remportant un titre qui tarde à se concrétiser. Et puis il y a sa situation familiale. Son amie travaille à Milan. La tournure des événements doit le faire encore plus cogiter. » Il y a quinze jours, il assurait qu’il serait « à 100 % parisien » la saison prochaine. C’était une promesse forte. Il est permis de croire que c’était aussi un moyen de faire retomber la pression.

« Leo sait contourner les problèmes, s’amuse Marco Aurélio Cunha, ancien directeur sportif de São Paulo et actuel conseiller municipal de la ville. C’est un vrai homme politique qui la joue en finesse avec un sourire et une tape dans le dos. Il ne fait pas du Mourinho qui peut parfois être grossier. » Mais il peut faire du Raymond Domenech : le jour de tirage au sort des quarts de finale de la Ligue des champions, il a demandé sa compagne Anna Billo, journaliste de Sky Italia, en mariage en direct à la télé. Un personnage insaisissable, capable de justifier avec aplomb le soir de la victoire contre Evian TG (1-0) que Salvatore Sirigu n’avait pu sortir du vestiaire pour recevoir son carton rouge car il était « tout nu sous la douche » alors que les images disaient le contraire. Déjà.



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CAPELLO : « Aucun contact avec Paris »

Parmi les multiples pistes évoquées pour succéder à Carlo Ancelotti, celle menant à Fabio Capello est séduisante sur le papier. Mais le technicien italien est en passe de qualifier la Russie pour le Mondial 2014 et son entourage balaie cette hypothèse. « Je n’ai été contacté par personne au sujet du PSG. J’ai parlé avec Fabio ce matin (hier) et il ne m’a rien dit du tout à ce sujet » , confie au JDD son fils Pierfilippo Capello, qui est également son conseiller.



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BECKHAM RÉFLÉCHIT

David Beckham a entre les mains une prolongation de contrat d’un an de la part du PSG, aux mêmes conditions que celles signées en janvier. Selon la BBC et Sky Sport, l’Anglais réfléchit à la suite à donner à cette proposition. « Je pense qu’il va continuer » , avance Carlo Ancelotti. L’Équipe suggérait hier que le Spice Boy était tenté de mettre un terme à sa carrière, à 38 ans.



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« Je rêve du retour de Ronaldinho »

TEDDY RINER Le judoka raconte son club de coeur


Le PSG me rend heureux. C’est mon club de coeur, celui où j’ai débuté le judo. Cette année, j’ai vu une dizaine de matches au Parc des Princes : Barça, les deux contre Marseille, Valence, Lyon, Lille, le bref les plus pourris… Je n’oublierai pas les débuts de Beckham contre l’OM. Vu son âge, il joue bien. Il a toujours son pied d’une précision fascinante. Mais le gros souvenir, ça restera le quart de finale de Ligue des champions contre Barcelone. Un match comme je n’en avais pas vu depuis longtemps. L’équipe a bien joué, que lui reprocher ? Le soir de l’élimination, j’ai regretté la règle des buts à l’extérieur. Sortir de la compétition après deux nuls aussi réussis, c’est dommage. Au Parc, j’étais assis à côté de l’actrice Leïla Bekhti. Elle est restée discrète pendant tout le match alors que moi, je ne tenais pas en place. À chaque action, on se faisait des clins d’oeil avec Louis Bertignac, juste derrière moi.

En début de saison, j’ai beaucoup aimé le jeu de Verratti. Aujourd’hui, j’ai un faible pour Lavezzi. Il cavale partout, il est dopé ! C’est drôle, parce que je l’ai croisé un jour à la boutique du PSG, et personne ne le reconnaissait. Ibrahimovic, je suis fan aussi, mais il ne m’impressionne pas. Je l’ai vu torse nu dans le vestiaire, il n’est pas très épais. Sur un tapis, je le ferais tomber easy. Et puis il n’arrivera jamais au niveau de mon joueur préféré, celui que j’aimerai toujours : Ronaldinho. Personne ne l’égale, toutes époques du PSG confondues : super technique, trop rapide, il dépassait ses adversaires comme des piquets. Ici, je le trouvais largement meilleur que ne l’est Messi aujourd’hui ! Sa longévité est incroyable. Je me rappelle l’avoir croisé il y a quelques années au Milliardaire, la boîte proche des Champs- Élysées. C’était un vendredi soir et il jouait le lendemain en Italie, avec l’AC Milan. Il avait fait un match nickel. Pour le PSG de l’an prochain, je ne rêve que du retour de Ronaldinho. Ce n’est pas très réaliste, alors je dirais Cristiano Ronaldo.

Je descends au vestiaire après chaque match si je veux grâce à mon pote Mamadou Sakho. D’ailleurs, je pense qu’il sera toujours au PSG l’an prochain. En tout cas, je lui ai conseillé de rester parce qu’il a la certitude de jouer la Ligue des champions ici, pas ailleurs.

Comme j’aime voir du beau football, je soutiens aussi Lille, où joue mon autre pote Rio Mavuba. Et ça va peut- être surprendre les supporters parisiens, mais j’aimerais bien aller une fois au Stade Vélodrome. On m’a dit qu’il y avait une grosse ambiance dans les deux virages et que le public était à fond derrière son équipe, encore plus que nous au Parc. En plus, cette année, c’est une équipe qui va au bout de ses possibilités. Je ne suis pas fan de Marseille, mais je suis curieux de voir comment ils y parviennent.

PROPOS RECUEILLIS PAR MICKAËL CARON


le JDD


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Varino
posté 13/05/2013 07:19
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Ancelotti : « Pas un Championnat facile »

Carlo ANCELOTTI (entraîneur du Paris-SG) : « Je suis très heureux du titre et aussi d’avoir gagné à Lyon car ce n’était pas facile. On a été costauds. On a montré qu’on méritait d’être champion. C’est vrai qu’en début de match ç’a été difficile car l’OL a beaucoup poussé. Mais, après vingt minutes, on a eu le contrôle de la rencontre. Il fallait juste être plus efficace dans les trente derniers mètres, c’est ce que j’ai demandé aux joueurs à la mi-temps. Le travail a été bien fait. Cela a été une saison difficile mais, après le mois de décembre, on a trouvé une équipe solide, compacte et on a été très bons. On a eu très vite beaucoup de points d’avance et, après, il fallait juste gérer. Ce n’est pas un Championnat facile. Il y a beaucoup de vitesse, d’intensité. Je suis vraiment très content d’avoir gagné en France. Mon avenir ? On a encore le temps pour en parler. Il reste deux matches. On doit respecter toutes les équipes et finir notre travail. Maintenant, les joueurs doivent aussi faire la fête. Moi, je n’ai pas encore bu beaucoup de champagne, c’est pour ça que j’ai la voix claire. J’en profite pour remercier tous les joueurs, Ibra, qui a marqué plus de trente buts cette saison toutes compétitions confondues, à ceux qui n’ont pas beaucoup joué, comme Tiéné, mais qui ont toujours été respectueux des choix. » – D. D.

Rémi GARDE (entraîneur de Lyon) : « Félicitations au Paris-SG, même s’il faut bien admettre que c’est un peu difficile de les voir fêter le titre ici. C’est une équipe très solide. On a réussi à la bouger en début de match mais, une fois qu’elle a marqué, ça nous a rendu la situation plus difficile. C’est déjà une équipe de contre mais alors, lorsqu’elle prend l’avantage, c’est encore plus compliqué. Au final, il y a beaucoup plus de qualités du côté du PSG. Même si je pense qu’on est loin d’avoir fait notre plus mauvais match dela saison. Peut-être que, si on avait fait plus de rencontres comme celle-là, on serait à l’abri ce soir (hier). Les six derniers points seront déterminants pour tout le monde. Je veux juste souligner que je suis très mécontent de la décision de l’arbitre de ne pas donner un second carton jaune à Thiago Motta. Est-ce que la campagne de la semaine dernière et des matches précédents a très bien fonctionné pour qu’on ne sorte pas de Parisiens sur le match du titre ? Et je me pose aussi des questions sur la main (de Pastore dans la surface du PSG) qui aurait été involontaire. » – D. D.

Zlatan IBRAHIMOVIC (Paris- SG) : « Je suis très heureux et les supporters attendaient ce titre depuis longtemps. C’est pour gagner ce genre de titre que je suis venu à Paris. Pour le PSG, ce titre est un bon début. Le futur nous appartient. Personnellement, ma saison a été plus que parfaite. Il me reste encore deux ans de contrat et je respecte mes contrats. J’espère que Carlo Ancelotti va rester. C’est un très bon entraîneur. Il m’a donné la tranquillité dont j’avais besoin au cours d’une saison qui n’aura été facile pour personne. Il ne faut pas oublier non plus la mort de Nick Broad (le nutritionniste du PSG, décédé en janvier dans un accident de la route). Ce titre est également le sien. Je lui dédie ce titre. » – J.-B. R.

Bafétimbi GOMIS (Lyon) : « Depuis le début de saison, rien n’est facile, mais il faudra faire preuve de patience et de maturité pour garder cette troisième place. Si l’on rentre avec le même état d’esprit sur les deux derniers matches, on pourra espérer des jours meilleurs. On ne peut que s’incliner et féliciter Paris. C’est l’équipe qui a montré le plus de régularité cette saison. » – J. B. R.

Anthony LOPES (Lyon) : « Il nous a juste manqué un but. Après celui de Paris, on a poussé, poussé, mais on n’a pas été récompensé. On pouvait rivaliser, c’est sûr. On ne les a pas vraiment senti supérieurs. Vu les défaites de Nice et Saint-Étienne, ce n’est pas dramatique, mais on voulait essayer de conforter notre troisième place. » – J. B. R.

Nasser AL- KHELAIFI (président du Paris-SG) : « Je suis très heureux de voir le Paris-SG champion deux ans après notre arrivée à la tête du club. C’est très difficile d’y parvenir. Je suis très fier du comportement de cette équipe. J’ai toujours dit que



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Ménez au « Hall of Fame »

En inscrivant le but qui offre le titre au PSG, Jérémy Ménez est entré dans l’histoire du club de la capitale.


IL FAUT LE SAVOIR, le buteur du titre est un homme fâché avec le but. Jérémy Ménez est cet attaquant international qui n’a inscrit que cinq buts cette saison en L 1. Mais le cinquième est à part : à jamais, il y aura dans le grand livre du club une ligne qui dira que c’est Jérémy Ménez qui a entériné le troisième sacre du PSG, d’un tir croisé du gauche.

Grâce aux images, il se souviendra à vie de la genèse de cette frappe historique, à la 53e minute d’un choc à Lyon. Au départ, une récupération de Thiago Motta, qui décale Zlatan Ibrahimovic vers la droite. L’attaquant suédois retrouve l’international italien, venu se glisser dans une position axiale, pas très loin de la surface. Passe vers la gauche, frappe rasante, course folle vers le carré des 250 fans parisiens : Ménez le sait, ce but-là est bien parti pour peser lourd, connaissant le talent du PSG pour garder son but inviolé.

Cette action capitale s’inscrit plus dans le sens de sa fin de saison – trois buts lors des six dernières journées – que de sa saison prise globalement. Ménez, le titulaire intouchable, avait été le grand perdant de l’intégration de Lucas à partir de janvier. Et il était devenu ce remplaçant boudeur, qui refusait de s’échauffer un soir de Ligue des champions à Valence (2-1, le 12 février) avant d’entrer en jeu en marchant, une attitude qui lui vaudra l’engueulade de Carlo Ancelotti doublée de celle de Leonardo.

Oui, étrange saison que celle de l’ancien Romain. À ses yeux, ces derniers mois ont répandu tant de nuages qu’il en est arrivé à s’imaginer partir, à un an de la fin de son contrat, pourquoi pas pour retourner à Monaco, son club de 2006 à 2008. Sa chevauchée à Rennes (2-0, le 6 avril) avait attesté, cependant, d’un sursaut. Une envie de redevenir un Parisien qui compte.

Hier soir, d’un bout à l’autre du match, de sa volonté initiale de combiner avec Ibra jusqu’à cet ultime tir détourné par Lopes (90e + 2), en passant par ce centre pour Pastore (65e) et des efforts défensifs appliqués, Ménez aura été un joueur particulièrement investi. Dans le temps additionnel, il laissera sa place à David Beckham. Jeudi, il a rendez-vous devant le commission de discipline de la LFP pour avoir insulté l’arbitre de PSG-Nice (3-0, le 21 avril). Aucune suspension n’a jamais paru ébranler son habituel détachement. Encore moins maintenant qu’il est un héros parisien pour toujours.

JEROME TOUBOUL



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LEONARDO ET AULAS, L’AMOUR DE RETOUR... – Entre eux, le temps des tensions semble révolu, ou du moins en veilleuse. À la suite du match aller (1-0 pour le PSG, le 16 décembre), Leonardo avait publiquement critiqué Jean-Michel Aulas, qui avait suggéré à la commission de visionnage de se saisir du cas Zlatan Ibrahimovic et de son pied sur le visage de Dejan Lovren. Hier soir, à son arrivéeen tribune officielle, le président de Lyon a donné une accolade très chaleureuse au directeur sportif du club parisien. Une image qui rappelle que les deux hommes ne se sont pas toujours envoyé des piques. En2010, « JMA » avait même contacté « Leo » pour envisager d’en faire l’entraîneur de l’OL.

L'Equipe


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Schultzy
posté 13/05/2013 14:51
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«J'ai dit au Real : respectez-nous»

Dans un entretien à paraître mardi dans L'Equipe, Nasser al-Khelaïfi révèle qu'il a repoussé les avances du Real Madrid pour recruter Carlo Ancelotti. « Si Carlo partait de Paris, ce serait un problème », avoue même le président du PSG.

Alors que le PSG entame ce lundi les célébrations de son troisième titre de champion de France, son président sait qu’il va devoir désormais régler quelques dossiers prioritaires, au premier rang desquels l’avenir ou non de Carlo Ancelotti dans la capitale. Assez discret sur le sujet ces dernières semaines, Nasser al-Khelaïfi reprend la main en affirmant une volonté appuyée de conserver son entraîneur, au point qu’il s’est mis en travers des démarches du Real Madrid pour attirer l’Italien.

«Nous n'avons pas la dimension du Real Madrid, mais ce n'est pas pour cela qu'on ne mérite pas le respect.»

« Il y a quelques jours, le directeur général du Real Madrid (Jose Angel Sanchez) m’a contacté pour me parler de lui. Très vite, je leur ai dit : "Si vous essayez d’avoir Carlo, sachez qu’il lui reste un an de contrat. Alors, s’il vous plait, respectez-nous, respectez ce contrat. Nous respectons tous les clubs et nous attendons la même chose en retour. Aujourd’hui, nous n’avons pas la dimension du Real Madrid, mais ce n’est pas pour cela qu’on ne mérite pas le respect." Il s’est excusé, il m’a dit qu’il pensait que le contrat de Carlo expirait à la fin de la saison en cours. Je lui ait dit que c’était inexact, que Carlo avait bien encore un an de contrat chez nous. Il m’a dit que, du coup, ils en tiendrait compte. »
Au cours de cet entretien, le président du PSG insiste : « On veut garder Carlo. Tout le monde l’aime ici, les joueurs, les supporters. Moi-même, je l’aime. Je le soutiens depuis le jour de son arrivée et je le soutiendrai jusqu’à son dernier jour ici. Je suis très optimiste sur l’issue de ce dossier. » Et de conclure : « S’il partait, ce serait un problème... » - A.C. et J.T.


Leonardo hospitalisé

Leonardo est hospitalisé depuis la nuit dernière à l’hôpital américain de Neuilly-sur-Seine. Le directeur sportif du PSG qui a fêté le titre de champion une partie de la nuit avec le reste du groupe a été pris d’un malaise au moment de l'arrivée de l'avion du PSG à l'aéroport du Bourget aux alentours de 3h30. Selon le club, le Brésilien devrait pouvoir quitter l'hôpital avant la fin de la journée. «Leo donne tout pour ce club. Il s’est engagé à fond. Il donne son cœur, sa santé et avec toutes les émotions par lesquelles il est passé et le titre, il a ressenti un choc», explique Nasser al-Khelaïfi, le président du PSG, dans un entretien à paraître demain dans L'Equipe.

L'Equipe.fr


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Varino
posté 14/05/2013 06:55
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Leonardo, le malaise

Victime d’une chute de tension, le directeur sportif du PSG a passé la journée à l’hôpital hier au lendemain d’une soirée à Lyon marquée par sa troublante altercation avec Zlatan Ibrahimovic.


AU MOMENT où les incidents au Trocadéro éclataient en fin d’après-midi, Leonardo était sorti de l’hôpital américain de Neuilly-sur-Seine, où il était hospitalisé depuis l’aube. À l’arrivée du vol qui ramenait les Parisiens de Lyon, le directeur sportif du PSG a ressenti un malaise, à l’aéroport du Bourget, vers 3 h 30. Une chute de tension probablement liée au stress aigu qui touche le Brésilien, sous une pression extrêmement forte tant que le titre n’était pas acquis et criblé de critiques depuis son coup d’épaule – qu’il prétend involontaire – sur Alexandre Castro, l’arbitre de PSG-Valenciennes (1-1, le 5 mai). Ce geste pourrait lui valoir à la fin du mois une suspension de toutes fonctions officielles pouvant aller jusqu’à un an, ce qui ne l’empêcherait pas, au quotidien, de poursuivre un travail au niveau du recrutement, notamment.

À l’heure où l’avenir de « Leo » reste enveloppé d’un certain brouillard, Nasser al-Khelaïfi a plutôt pris sa défense hier. « Qu’il fasse les choses en bien ou en mal, il est toujours animé par l’idée de protéger le club, estime le président du PSG, qui a ressenti plus d’exaspération, en privé, après l’affaire du coup d’épaule. Leonardo donne son coeur et sa santé pour le club. C’est aussi grâce à lui si on est champion. Il a recruté la plupart des joueurs qui composent aujourd’hui l’effectif. Il occupe une part essentielle de notre projet. Son départ n’est pas à l’ordre du jour. »

Ibra : « Tu gâches toujours tout ! »

Ibrahimovic, également, incarne une figure majeure de ce projet. Et l’une des images fortes de la soirée de Gerland restera le vif échange verbal entre le Suédois et son directeur sportif, au milieu d’un vestiaire ivre de joie. À l’origine de cette altercation un peu surréaliste, un contrôle antidopage de l’attaquant, qui l’a partiellement empêché de profiter d’un bonheur encore tout chaud avec ses coéquipiers. « Je suis resté vingt minutes tout seul ! a éructé Ibra, en fusillant Leonardo du regard. Je ne pouvais pas sortir. Il faut toujours que tu gâches tout ! »

Cette dernière phrase suggère l’idée d’un lourd passif dans la relation entre les deux hommes. « Leo » s’est déjà heurté au caractère rugueux du joueur, qui lui a lancé d’un ton sec, un jour d’automne, au Camp des Loges : « Ici, je fais ce que je veux. » Plus récemment, le dirigeant aurait fini par s’agacer des rumeurs qui envoyaient Ibra à la Juventus.

De son côté, le Suédois – qui s’était dit « honoré » par l’éventuel intérêt de la Juve – apprécierait très peu la situation incertaine de Carlo Ancelotti. Un coach qu’il couvrit d’éloges dimanche soir dans cette zone mixte de Gerland que Leonardo, malgré le titre tant attendu, avait traversée sans un mot. En arrière-plan de l’avenir de l’entraîneur, c’est aussi la situation de piliers comme Ibra et Thiago Silva qui se joue en ce moment dans les coulisses du PSG.

JEROME TOUBOUL

L'Equipe


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posté 14/05/2013 07:09
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Jérémy M.

Dimanche, en fin d’après-midi, sir Alex Ferguson a vécu son dernier match d’entraîneur de Manchester United sur le banc d’Old Trafford, le coeur aux bords des larmes, dans une cérémonie où la dignité le disputait à l’émotion. Dimanche soir, on a vu de nouveaux champions de France, mais pas tous, sortir du vestiaire de Gerland pour entrer dans la nuit avec le mépris et la suffisance qui leur font une carapace ou une nature profonde. C’est selon et on s’en fiche.

L’esthétique de la victoire est peu séparable de l’esthétique du champion. Un soir de titre, un beau champion vient raconter son histoire, remercier ses partenaires sans lequels il n’est rien, a une pensée pour les supporters, parce qu’il sait que cette posture, ces mots et ce sourire feront beaucoup pour l’image d’un club qui a continué de le payer pendant tous ces mois où il ne mettait pas un pied devant l’autre.

Dimanche soir, Jérémy M. est passé tout droit. On pourrait avancer que c’est pour toutes les fois où il est passé à côté, mais ce n’est qu’un mot, et ce n’est pas le problème. C’est juste que l’on a songé, en le voyant marcher d’un air indifférent en attachant une boucle d’oreille, sûrement parce qu’il ne savait plus où il avait mis son téléphone pour avoir l’air occupé, à la belle histoire de Yoann Lachor, l’arrière gauche du RC Lens, devenu célèbre pour avoir inscrit le but du titre du club nordiste, le 9 mai 1998, à Auxerre (1-1).

Jérémy M. pense-t-il que son histoire est différente des autres ? Croit-il s’être arraché dimanche soir à la multitude ? Qu’il soit sans illusions. Il vient seulement de rejoindre Yoann Lachor. Comme ce fut le cas pour le Lensois, et à moins que l’on n’ait manqué quelque chose, ce but du titre est le plus haut fait de la carrière de Jérémy M. Mais il est le premier à l’accueillir par un silence hautain et à briser la continuité d’une histoire qui le dépasse largement.

Par bonheur, il y a eu beaucoup d’autres belles images, dimanche soir, à Lyon. On a vu de nombreux joueurs, heureux et drôles, qui avaient envie de partager et qui savaient le prix de ce titre dans l’histoire d’un club. Il n’y en a pas eu assez. Les clubs et la Ligue sont largement coupables de ces fractures entre les mondes sportif, médiatique et populaire. La NBA ne laisserait pas faire. Concurrencée par les autres grands sports professionnels américains, elle sait que son empire repose sur son image. Elle ne laisserait pas sortir une bande de champions dépenaillés d’un vestiaire, un soir de titre, avec en tête de gondole, pour symbole du football français et de son arrogance monopolistique, un milieu de terrain ordinaire jouant les barbeaux, en criant « on n’a pas le temps », alors qu’il ne fera jamais mieux, surtout sans l’aide des autres. Et ce n’était pas Jérémy M.

Un an après le titre de Montpellier et la crête multicolore de Louis Nicollin à la une de ce journal, un an après l’incroyable sacre de ce club familial qui avait dompté les grandes puissances du pays, nous sommes entrés, dimanche soir, dans une nouvelle ère. Plus inéluctable, plus sérieuse, elle est d’abord sportive, et dessine l’émergence rêvée d’une grande puissance française en Europe. Sous cet angle-là et sous bien d’autres, le PSG ne mérite pas de devenir un sujet de bashing à la mode. Mais il mérite que les hommes qui le font gagner se souviennent que les contrats d’image ne sont pas qu’un artifice fiscal, et qu’ils doivent à leur club un peu plus qu’une victoire, mêmeaussi belle que celle-là.

Vincent Duluc

L'Equipe


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posté 14/05/2013 11:50
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Nasser al-Khelaifi : « Rien n’a été facile cette saison »

Avant de recevoir le trophée avec ses joueurs, Nasser al-Khelaifi nous a reçus hier après-midi au Parc des Princes, avant les incidents qui ont dénaturé la fête, pour dresser un premier bilan de la saison. Concernant l’avenir d’Ancelotti dans la capitale, le président du PSG se montre ferme et rappelle que l’Italien est encore sous contrat pendant un an.


A votre arrivée il y a deux ans, pensiez-vous que le titre arriverait si vite ?

Nasser al-Khelaifi. D’abord, je dois dire que rien n’a été facile. Mais l’amour des Parisiens est notre plus grande motivation. Cela nous a donné la force de nous battre contre tout le monde. Dès le premier jour, j’ai ressenti cet amour, j’aime Paris, j’aime les Parisiens. Ils méritent d’avoir un grand club et c’est juste le début d’une nouvelle grande histoire pour le PSG. Juste le début…

Vous avez pleuré après le match à Lyon…

C’était un sentiment fantastique, après deux ans de travail acharné. Ce n’était pas facile et c’est un tel bonheur, je ne l’oublierai jamais. Paris le mérite. Le meilleur moment de la saison, c’est quand l’arbitre a sifflé la fin du match dimanche. Là, on avait gagné le titre. Honnêtement, c’est un rêve qui devient réalité. Mais ce n’est que le début du rêve. On atteint notre objectif. Samedi, Carlo m’avait dit : « Je veux que Marseille gagne. » Je lui ai demandé pourquoi, je ne comprenais pas. Il m’a répondu : « Parce que je ne veux pas qu’ils nous donnent le titre, le titre, on veut le gagner. Des pâtes sans sauce, ce ne sont pas des pâtes. » Il avait raison. On a gagné le titre face à un grand club. Cela a beaucoup plus de saveur.

Quel est le pire souvenir de cette saison ?

En novembre, c’était délicat… Mais c’est ce qui nous a rendus plus forts et c’est pour cela qu’on est champions. Vous, les médias, vous avez appelé cela une crise (NDLR : le premier à parler de crise a été Carlo Ancelotti), mais cela nous a donné plus de motivation. On s’est resserrés pour régler les détails et trouver des solutions. On a transformé du négatif en positif. Cela correspond à ma philosophie.

Vous faites toujours référence au « projet ». Ce projet changera-t-il de tournure si Carlo Ancelotti quitte Paris ?

Non. Le projet est plus grand qu’une personne, un entraîneur ou un président. On est au début d’une grande histoire, ce n’est pas une personne qui va le changer. Le club est plus important que nous. D’autres peuvent arriver et poursuivre le projet.

Mais si Ancelotti ou Leonardo quittent le club, vous allez perdre du temps…

Ils sont importants, bien sûr. Mais le projet ne s’arrêtera pas si quelqu’un s’en va.

Pouvez-vous nous dire clairement où en est le dossier Ancelotti ?

Je lis les journaux, il part, il vient, il va, il reste… Pour le moment, rien ne s’est passé. Le Real Madrid est venu le rencontrer. Je les ai contactés et je leur ai dit que ce n’était pas correct de faire cela. Ils m’ont dit qu’ils croyaient qu’il était en fin de contrat à la fin de cette saison. Ils ont dit : « OK, désolés ». Carlo a encore une année de contrat. Nous, on respecte nos contrats.

Mais il est difficile de retenir quelqu’un contre son gré…

Si tout le monde veut partir, à quoi servent les contrats ? Les contrats ne veulent rien dire selon vous ?

Ancelotti sera donc à Paris la saison prochaine ?

Carlo est sous contrat avec nous, nous voulons le garder, c’est ma réponse.

Vous n’avez pris contact avec aucun autre entraîneur ?

Non.

Leonardo sera-t-il encore là la saison prochaine ?

Leo fait partie du projet, il fait de l’excellent travail. Il a laissé sa famille juste pour le PSG. Il ne mérite pas un tel traitement médiatique. C’est un bon gars, Il donne son cœur au club. Il vit tout cela avec trop de stress et d’émotion. Résultat, il est à l’hôpital. Il ne mérite pas toutes ces critiques.

A propos de la bousculade avec l’arbitre de PSG - Valenciennes, avez-vous vu les images censées le disculper ?

Leo est un bon mec, il est intelligent, il n’a rien fait pour pousser l’arbitre. J’en suis sûr, je le garantis.

Parlons du futur. Comment pouvez-vous faire rêver davantage les supporteurs ?

On vient de gravir la première marche. Notre grand objectif est de remporter la Ligue des champions dans cinq ans. Ce ne sera pas facile mais je suis très confiant, on va le faire. Il faut y croire, mais on aura le temps d’en reparler ; aujourd’hui, savourons le titre. Je voudrais en profiter pour remercier tous les présidents de Ligue 1 et plus particulièrement Loulou (Nicollin, président de Montpellier). Il m’avait dit en début de saison : « J’espère du fond du cœur que vous allez nous prendre le trophée. » Je lui avais répondu : « Je vous promets de tout faire pour vous le prendre. » J’ai tenu promesse.

David Beckham va-t-il continuer ?

Il est heureux ici, à lui de décider s’il reste et à quelle place. Je lis beaucoup que les joueurs veulent partir, Thiago Silva, Ibra, Verratti… Si vous les aviez vus dans le vestiaire, c’est comme s’ils avaient gagné la Coupe du monde ! Ils sont heureux et fiers. Ibra m’a dit qu’il voulait poursuivre l’aventure, qu’il voulait marquer la nouvelle histoire du PSG. Je vous le garantis, tous ces joueurs sont très liés au club et ils seront là la saison prochaine.


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Leonardo brièvement hospitalisé

Leonardo était finalement bien là. A la mi-journée, la présence du directeur sportif n’était pas acquise. En effet, il a été hospitalisé à l’Hôpital américain, à Neuilly-sur-Seine, hier matin, pour un coup de fatigue. Leonardo a fait un malaise dans la nuit de dimanche à lundi en revenant de Lyon et n’a pas pu participer à la première fête organisée à Matignon, dans le VIIe arrondissement de Paris, dans la foulée du retour à Paris.

« Il n’a rien de grave », nous a-t-on assuré au club hier. L’ancien coach de l’Inter Milan et de l’AC Milan est ressorti dans le courant de l’après-midi après des examens et a pu participer à la fête au Trocadéro.


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Dans les coulisses de la célébration du titre

Les premières bouteilles de champagne ont déjà été débouchées. Mais, dans le vestiaire parisien du stade de Gerland à Lyon (Rhône), on s’impatiente car certains manquent à l’appel. Salvatore Sirigu répond à une interview sur la pelouse de l’OL. Ibrahimovic, choisi pour le contrôle antidopage comme Christophe Jallet, essaye de s’exécuter tant bien que mal.
Finalement un membre du staff parisien vient le chercher et il rejoint, non sans cacher son mécontentement - auprès de Leonardo notamment - d’avoir manqué les premières minutes de joie. Ses partenaires ont déjà entamé les premiers pas de danse sous les caméras de Canal+.

Le clan des Frenchies se rassemble
. Puis le clan Douchez, Jallet, Armand, Chantôme, repart sur le terrain célébrer avec les supporters parisiens encore dans le stade ce troisième titre. Ils s’assoient dans le rond central et savourent ce succès historique dans la même posture que les Bleus, champions d’Europe aux Pays-Bas en 2000. Une image des frenchies rassemblés qui restera comme une des images fortes de la soirée. L'ancien propiétaire Sébastien bazin accompagné de son avocat Guillaume Kuperfils présents au match ont passé une tête dans le vestiaire pour féliciter leurs successeurs et les joueurs.
Altercation verbale avec les médecins préleveurs. Pendant ce temps, la musique sud-américaine crache ses décibels dans le vestiaire parisien. Les caisses de champagne sont vidées unes à unes et quand le PSG quitte enfin Gerland, le vestiaire visiteurs ressemble à un bar constellé de cadavres de bouteille un soir de concert.

Avant ce départ bruyant, une altercation oppose le médecin préleveur qui a géré le contrôle anti-dopage et les deux docteurs parisiens Roland et Saillant. Ils lui reprochent son «excès de zèle» quelques minutes plus tôt en empêchant Ibra de rejoindre ses partenaires pour la fête du vestiaire.

200 supporteurs au Bourget. Vers 2 heures du matin, l’avion du PSG se pose au Bourget. Quelques 200 supporteurs sont là pour honorer les héros à grand renfort de chants et de fumigènes. Les Parisiens, qui ont continué à chanter et boire pendant le vol, sont aux anges et épris de boisson. Ils s’approchent d’eux pour sauter et partager cette joie immense qui les a envahie. Joueurs et fans sont seulement séparés par un cordon de CRS.

La fête au Matignon. En repartant vers la poursuite de leur nuit folle, derrière les vitres de leur bus, on voit les Parisiens filmer leurs fans. Thiago Silva et Alex, aux visages si peu expressifs en général, arborent de large sourire. Tout ce petit monde file dans le VIII e arrondissement de Paris.

Une fête a été organisée à la hâte au Matignon par les dirigeants, un établissement branché de l’Avenue éponyme, et privatisé pour l’occasion. Un peu après 3 heures du matin, les premiers convives arrivent enfin. Les joueurs français sont là , Beckham et Sirigu aussi. Au contraire d’Ibrahimovic et Thiago Motta. Plusieurs membres de la direction dont Nasser al-Khelaïfi, du staff technique et médical sont aussi de la fête. Pas Carlo Ancelotti. Ni Leonardo. Le directeur sportif s’est senti mal dans la nuit et est rentré se reposer. Dans la journée de lundi, il sera même hospitalisé à Neuilly-sur-Seine.

La «queue leu leu» de Bézu revue et corrigée. L’ambiance est particulièrement détendue. La bière et le champagne y contribuent bien évidemment. S’improvise alors une «queue leu leu», au son de la mythique chanson de Bézu. Sous l’impulsion des Douchez et autres Armand, une paquito chère aux rugbymen et aux fêtes basques où des gens assis agitent les bras d’avant en arrière avant que l’un d’eux leur plonge dessus et soit porté sur quelques mètres, est imrpovisée dans le restaurant.
A 6h30, cette première nuit de fête n’était pas encore achevée. Rendez-vous est pris ce lundi à 17h45 au Parc des Princes.


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Vers un bras de fer avec Ancelotti

Le dossier Ancelotti a pris hier une nouvelle tournure. En déclarant pour la première fois qu’il entendait voir l’entraîneur italien respecter sa dernière année de contrat , le président du PSG monte d’un cran. Il y a deux mois, juste après la qualification du club pour les quarts de finale de la Ligue des champions, Nasser al-Khelaifi confiait à notre journal : « S’il le souhaite, il sera encore là (nos éditions du 9 mars).
»

Cette fois-ci, il s’agace des approches directes du Real Madrid pour engager le Mister, arrivé à Paris en janvier 2012, et rappelle son entraîneur à ses engagements passés, en l’occurrence ce contrat qui court encore sur un an (l’option se levait automatiquement si le club finissait cette saison 1er ou 2e).

On se dirige donc vers une sorte de bras de fer entre le PSG et Carlo Ancelotti mais à la sauce qatarienne : ferme, polie, sans éclat de voix. Sans insulter non plus l’avenir puisque le dirigeant, qui commet un quasi-sans-faute en termes de communication depuis ses débuts à la tête du club de la capitale, stipule aussi que le projet parisien ne se résume pas à un seul homme. Sous-entendu : un départ d’Ancelotti, de Leonardo ou d’Ibrahimovic ne réduirait pas à néant les ambitions du nouvel ogre européen qu’il construit.

En officialisant pour la première fois les contacts avec le Real Madrid, Al-Khelaifi confirme également la volonté de départ de Carlo Ancelotti, un désir exprimé très clairement par l’Italien à son président (« le Parisien » du 26 avril). Mais subtilement, le dirigeant qatarien en déplace le curseur. La question n’est plus de savoir si Ancelotti veut partir mais tout simplement s’il peut partir. En foot, il semble toujours très difficile de garder contre sa volonté un joueur ou un entraîneur, mais l’issue de ce bras de fer est désormais incertaine quand bien même la volonté d’Ancelotti n’a pas bougé : rejoindre Madrid. « En amour, il faut être deux », rappelait hier un adjoint d’Ancelotti, soulignant ainsi une cassure. Quant au Qatar, il cherche à montrer qu’il se battra jusqu’au bout parce qu’on ne le quitte pas comme ça.

Dans l’hypothèse où il finirait par rester au PSG, c’est cette fois-ci Carletto qui aurait à poser ses conditions. Celles de prolonger jusqu’en 2016 et d’être augmenté ne lui suffisent pas. Comme nous le révélions samedi, l’Italien lie son maintien au PSG à l’obtention des pleins pouvoirs. Il souhaite poser la main sur le recrutement, rognant sur les prérogatives de Leonardo dont il ne réclame pas le départ mais une influence réduite, voire marginale, les deux hommes s’évitant désormais le plus possible. Ancelotti reste en position de force : soit il rejoint le mythique Real, soit il continue à Paris en devenant l’homme fort du club.


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Les joueurs ne se sont rendu compte de rien

Une pizza pour fêter le titre… Voilà le régime imposé aux joueurs à cause des événements survenus au Trocadéro. La soirée a viré au fiasco pour Ibrahimovic et ses amis, réfugiés au Parc des Princes, mais peu importe finalement. La fête devait même se conclure très tard dans la nuit dans un hôtel particulier du XVIe arrondissement.

La première journée consacrée totalement à la célébration du titre de champion de France a obligé les joueurs à un rythme d’enfer. Ces moments resteront à vie dans leur tête et celle de supporteurs enfin comblés de bonheur.

L’image est rare mais il n’y a que le titre pour produire cet effet. Depuis deux jours, Jérémy Ménez arbore une banane incroyable, symbole d’une libération totale. Depuis le coup de sifflet final à Gerland dimanche soir, certains Parisiens affichent un sens de la fête qui n’a rien à envier à leurs qualités techniques. En deux jours, Salvatore Sirigu, Mamadou Sakho ou Clément Chantôme sont restés perchés sur leur nuage où la vie semble plus douce.

Sur le bus à impériale où ils ont pris tous les détours qui mènent à la joie, tous ont dégainé leurs smartphones pour immortaliser ces scènes de liesse. C’est Pastore qui s’amuse d’un scooter qui suit le car, avec trois supporteurs conduisant tant bien que mal. C’est Sakho et Jallet qui s’improvisent capo, ces supporteurs qui entraînent les autres à chanter. C’est Ibrahimovic, enfin détendu et souriant. A 31 ans, il en a vu d’autres, mais la star suédoise paraît illuminée par les ondes positives dégagées par les fans sur les trottoirs de Paris.

Les compagnes attendaient au restaurant


Fiers du titre, certains arborent leur « double nationalité » : Sirigu se drape dans les couleurs de la Sardaigne, Lucas s’enroule dans le drapeau brésilien tandis qu’il couvre sa tête d’un foulard 100% PSG. Au fond du bus, la fête et l’ambiance portent les noms de Maxwell, Pastore, Beckham et Tiéné, les plus entraînants. La troupe dirigée par Carlo Ancelotti ne se lasse pas de regarder les deux-roues qui les suivent et les interpellent avec bienveillance et un large sourire. Effet miroirs garanti.

Sur l’immense podium du Trocadéro, Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo guettent avec inquiétude leur arrivée, par peur des débordements qui ne manqueront pas d’arriver (lire page précédente). Ils ne remarqueront pas l’absence de David Beckham. Il se murmure alors que l’Anglais s’est échappé un court instant au gala de charité organisée par Eva Longoria au George-V, un palace près des Champs-Elysées. A 38 ans, l’Anglais garde le don d’ubiquité.

Avant de se fondre dans leur première nuit complète d’après-titre, les Parisiens regagnent le Parc des Princes avec Frédéric Thiriez, le président de la Ligue, venu en famille. Les compagnes, pendant ce temps, attendent dans un restaurant de l’avenue Matignon. Avec trois jours de repos accordés par le club, la fête promet de s’étirer au moins jusqu’à mercredi. Jour de présentation du trophée hexagonal sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris


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Le PSG ne pourra plus fêter ses titres

Première conséquence des incidents d’hier soir et non des moindres : « Il n’y aura plus aucune manifestation festive dans Paris pour le PSG. » Le préfet de police a tapé fort face aux débordements et aux dégradations commises dans les rues de la capitale. Réfutant la thèse de l’impréparation, Bernard Boucault a fait front considérant que ses hommes, au nombre de 800, avaient du faire face à « des milliers de casseurs et d’individus violents qui ont gâché la soirée de 15 000 personnes ».

Qualifiant le dispositif policier de « significatif », le préfet de police a admis ne pas disposer, il y a deux semaines, d’« éléments pour dire aux organisateurs d’interdire la cérémonie ».


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PSG : ils ont confisqué la fête

La célébration du titre de champion a débouché sur de violents incidents qui ont fait 30 blessés. Le programme des festivités a dû être écourté.

Le PSG est champion de France de football et, fidèle à sa nouvelle devise, il avait rêvé en grand pour savourer le troisième titre de son histoire.

La remise de l’Hexagoal, le trophée de la Ligue 1, devait constituer l’acmé de la célébration du titre entre le club et ses supporteurs, hier soir, sur la place du Trocadéro.

Elle a surtout ressemblé à une fête gâchée et, par moments, à un véritable fiasco. On a même frôlé le drame quand, vers 19 heures, un supporteur parisien s’est hissé sur une corniche du musée de l’Homme à plusieurs dizaines mètres de hauteur. Ce dernier a été rapidement rejoint par une trentaine de fans, agrippés à un échafaudage, sous l’œil impuissant des forces de l’ordre et des organisateurs. Ce fut en quelque sorte le symbole de cette cérémonie où la maîtrise des événements a progressivement échappé à tous. Au final, la soirée a été émaillée de nombreux malaises et des personnes ont été conduites à l’hôpital sans que l’on connaisse leur nombre et la gravité de leurs blessures.

Du mobilier urbain ainsi que des scooters et des voitures ont également été dégradés après l’intervention des policiers à coups de gaz lacrymogène pour évacuer la place sur les coups de 20 heures. A ce moment-là, la fête a changé de nature.

Des gens se réfugient sur les toits des terrasses de bistrots, d’autres repartent en boitant ou en se tenant la tête, touchés par des éclats de pétards. Sur le rond-point des Champs-Elysées, où une partie du public s’est déplacée, la situation se tend rapidement. Quelques centaines d’excités, mélange de hooligans et de casseurs, défient les forces de l’ordre qui répliquent par des charges ponctuelles.

La parade en péniche annulée par la préfecture


En réalité, la tension était palpable dès la fin de l’après-midi. Dès 18h25, des premières échauffourées éclatent entre des supporteurs et des stadiers épaulés par les forces de l’ordre. L’ambiance bon enfant vire alors électrique. Le speaker du Parc réquisitionné pour l’événement a beau lancer trois appels au calme, ses messages restent vains. A côté des supporteurs venus pour faire la fête, d’autres fans allument fumigènes sur fumigènes. Des projectiles sont lancés en direction du podium. A 19h20, la tribune de presse est envahie par une partie du public et les journalistes contraints de quitter les lieux. A 19h30, les organisateurs décident de remettre le trophée. La cérémonie se déroule en cinq minutes chrono, sans le moindre discours et sous une épaisse fumée. Beaucoup de spectateurs n’ont rien vu et ne savent même pas que l’événement est déjà terminé.

La préfecture décide d’annuler la parade en péniche sur la Seine et le PSG, reparti dans son bus à impériale, se replie sur le Parc des Princes. « Cela fait dix-neuf ans que j’attends cette fête et quelques crétins viennent tout gâcher, je suis dégoûté », lâché Ahmad. Un sentiment largement partagé hier soir.


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Qui est responsable ?

Après près de trois ans de répit depuis la mise en place du plan Leproux, le PSG a été rattrapé par les dérives de certains anciens supporteurs. Déjà la veille, en marge de la fête, la police avait interpellé 21 individus suite à des dégradations. Les débordements d’hier suscitent de nombreuses interrogations.

Qui a organisé l’événement au Trocadéro ?

La Ligue de football professionnel (LFP) et le PSG. A l’origine, le club souhaitait descendre les Champs-Elysées, mais cette demande a été refusée par la préfecture de police de Paris pour des raisons de sécurité. Sur proposition du club, et après validation de la Ligue et de la préfecture, il a été décidé de se rabattre sur le Trocadéro plutôt qu’au Parc des Princes. Juste pour une question de prestige... Voir les joueurs soulever le trophée de champion avec la tour Eiffel en arrière-plan était une idée séduisante. L’image aurait pu faire le tour du monde.

Les pouvoirs publics ont-ils sous-estimé l’événement ?


Oui, selon un syndicat de police. Non, répliquait le préfet hier soir. Une dernière réunion à la préfecture de police de Paris s’est encore tenue hier matin pour affiner le dispositif policier. Cinq cents CRS étaient mobilisés, ainsi que des forces policières (800 au total selon la préfecture) et quelque 150 stadiers. « On était sur le même dispositif que pour le retour des médaillés olympiques l’été dernier. Mais ce ne sont pas les mêmes supporteurs… » regrette un policier. A la préfecture, on dément avoir sous-estimé la manifestation.

Qui sont les fauteurs de troubles ?

Une banderole, déployée sur un échafaudage du musée de la Marine, qui domine le Trocadéro, a livré une partie de la réponse. On pouvait y lire : « Liberté pour les ultras ». « Deux cent cinquante ultras parisiens environ ont profité de l’événement, comme c’était à craindre, pour se venger de la politique menée par le club depuis trois ans et le plan sécurité, affirme un policier des renseignements généraux qui les suit à longueur d’année. Ce sont eux qui ont lancé les premiers fumigènes. Ensuite, des casseurs se sont joints à eux et la situation est devenue incontrôlable. »

Le Parisien.fr


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Matuidi, la perle du PSG

Joueur le plus utilisé cette saison par Carlo Ancelotti, Blaise Matudi est la révélation de ce PSG. Le milieu de terrain, qui a réusi à s'imposer au sein d'une équipe de stars, a enchaîné les prestations de très haut niveau toute l'année.


Ne cherchez plus l'homme le plus encensé par Carlo Ancelotti cette saison, c'est lui, Blaise Matuidi. Pourtant, le joueur ne partait pas avec les meilleures cartes en main en début de championnat mais l'infatigable milieu de terrain a su se rendre, à force de travail, indispensable au PSG version 2012-2013. Promis à un rôle de doublure à l'arrivée du technicien italien, l'international français a connu une progression fabuleuse cette année. Aux yeux de son entraîneur, c'est sans nul doute l'un des éléments les plus fiables de son équipe championne de France. Avec plus de 2950 minutes jouées (35 matches) cette saison, il a d'ailleurs été le joueur le plus utilisé par Ancelotti. A tel point que les spécialistes se demandaient même si le Parisien n'allait pas finir par craquer physiquement. Or, non seulement Matuidi ne s'est jamais relâché, mais il a continué d'enchaîner les prestations de très haut vol jusqu'à en faire l'un des meilleurs à son poste au niveau européen. Et en cette fin de championnat, le constat est tel, qu'en cas de départ au Real Madrid on peut se demander si ce n'est pas lui, que l'Italien essaierait d'emmener dans ses valises...


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Ancelotti devrait partir

Selon le quotidien espagnol AS, Carlo Ancelotti devrait annoncer ce mardi ou mercredi son départ du PSG. Le technicien italien aurait ainsi préféré attendre la fin des festivités autour du titre de champion de France obtenu par le club de la capitale pour faire part de sa décision de rejoindre le Real Madrid, prise il y a plusieurs jours. Il devrait ensuite revenir sur les raisons de son départ après le match de samedi contre Brest (21h00), annonce AS. Mais selon nos informations, les dirigeants parisiens préfèreraient attendre d’avoir trouvé son remplaçant pour annoncer le départ de l’Italien. Dans cette optique, ils se sont récemment activés pour convaincre José Mourinho de rejoindre Paris, en lui proposant un salaire de 15 millions d’euros nets par an.


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Les ultras se défendent

Les «ultras, anciens abonnés, ex-pensionnaires du Parc» ne veulent pas être assimilés aux incidents qui ont lieu lors de la remise du titre de Champion de France au PSG lundi soir. C’est ce qu’ils ont indiqué dans un communiqué qu’ils ont publié mardi pour se défendre : «Les ultras ne sont pas des casseurs. Nous, ex-pensionnaires des virages du Parc des Princes boycottons le stade et les produits du club depuis la présidence du sinistre Robin Leproux. Or, regardez les images que les médias ont diffusées en boucle : les casseurs arborent pour la plupart les maillots que nous refusons de porter. CQFD ! Ce n’était pas nous».


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Le trophée pas présenté à la mairie

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a annoncé ce mardi matin qu'il n'y aurait pas de cérémonie de présentation du trophée des champions gagné par le PSG sur le parvis de l'Hôtel de ville de Paris, suite aux violences qui ont éclaté lundi soir au Trocadéro. «Toute manifestation publique, dans l'espace public, dans les heures qui viennent autour du Paris Saint Germain n'est évidemment pas possible», a déclaré Manuel Valls sur Europe 1.

Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, avait annoncé lundi sur RTL qu'il recevrait joueurs et dirigeants mercredi à l'Hôtel de Ville. A cette occasion, le trophée des champions devait être présenté sur le parvis de l'Hôtel de ville aux alentours de 19h00.

L'adjoint au maire de Paris chargé du sport Jean Vuillermoz a confirmé que la présentation du trophée au public était annulée. Reste à savoir si le "dîner de gala" organisé par la fondation du PSG avec les joueurs de football, les joueurs de handball et l'équipe féminine du PSG foot serait maintenu. «Nous sommes en train de regarder si on le fait ou pas», a-t-il dit.

Les violences qui ont éclaté lundi lors de la cérémonie de remise du trophée de champion de France au PSG ont fait 32 blessés dont deux hospitalisées et entraîné l'interpellation de 39 personnes, dont 38 ont été placées en garde à vue.


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Le «profond regret» du PSG

Le PSG a déploré ce mardi matin dans un communiqué «une fête gâchée par quelques centaines de casseurs» après les incidents qui ont marqué le rassemblement de lundi au Trocadéro pour célébrer le titre de champion de France du club de la capitale. «Cette journée devait être une fête pour Paris, pour le club, pour nos supporters et nos partenaires. Elle a été gâchée par quelques centaines de casseurs qui n'ont rien à voir avec le football et encore moins avec tous ceux qui, lors de chacun des matches, se rassemblent dans l'enthousiasme et en toute sécurité au Parc des Princes», a expliqué le club.

Le PSG exprime également son «profond regret», auprès de ses supporters «fidèles et passionnés d'avoir dû écourter les cérémonies de remise du trophée». «Le Paris Saint-Germain est plus que jamais déterminé à poursuivre son projet de bâtir un grand club européen digne de la capitale, très loin des agissements de ceux qui veulent détruire son rêve», conclut le communiqué du club, propriété du fonds Qatar Sports Investments.


L'Equipe.fr


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posté 14/05/2013 19:28
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IBRAHIMOVIC : « LEO N'A RIEN À VOIR LÀ-DEDANS »

Au lendemain de la parade dans les rues de Paris, Zlatan Ibrahimovic nous livre son ressenti. Le numéro 10 parisien revient également sur l'altercation survenue à Lyon dimanche dernier, avant d'aborder son avenir dans la capitale.

Zlatan, comment as-tu vécu les célébrations lundi, malgré les incidents ?
« C'était extraordinaire ! Les célébrations avec l'équipe et les supporters étaient vraiment incroyables, même si l'on regrette forcément ces incidents. On a attendu plusieurs semaines avant de pouvoir vivre ce moment. Nous aurions, sans doute, pu être champions plus tôt car nous étions déjà tout proches du titre lors des matches précédents. Mais c'est finalement à Lyon que nous avons réussi à le décrocher. A ce moment-là, on était tous très heureux de rentrer chez nous en Champion. »

A tes yeux, que cela représente-t-il de devenir champion avec Paris ?
« C'est un immense honneur. Surtout que le club n'avait plus remporté le championnat depuis plusieurs années. Nous sommes tous venus ici pour gagner. Moi encore plus particulièrement, car j'adore gagner, c'est ma mentalité, je suis un gagnant. J'ai remporté des titres partout où je suis passé. On a d'ailleurs travaillé très dur toute la saison pour en arriver là. Et aujourd'hui, ma plus grande récompense, c'est de gagner des trophées.»

Peux-tu nous expliquer l'altercation survenue dans le vestiaire de Gerland après la victoire contre Lyon (1-0) ?
« C'est simple, les responsables du contrôle anti-dopage sont venus me chercher sur le terrain au moment où je célébrais notre sacre avec mes coéquipiers. Ils m'ont demandé de les suivre pour me soumettre à un contrôle. Alors que mes partenaires faisaient la fête dans le vestiaire, j'ai demandé si je pouvais les rejoindre mais l'on m'a répondu que non. Je leur ai expliqué que cela n’était pas correct, mais ils m'ont répliqué que c’était le règlement. J'ai donc dû attendre 20 minutes au contrôle. Personne ne venait me chercher, car tout le monde faisait la fête, ce qui est normal. Finalement, c'est un représentant du club qui est venu me chercher. Les responsables m'ont alors répété que je n'avais pas le droit de partir. Mais je ne souhaitais qu'une chose : Faire la fête avec mes partenaires. Une fois dans le vestiaire, j'étais très en colère et j'ai expliqué à Leo ce qui venait de se passer. Je lui ai dit qu'ils étaient en train de me gâcher la fête avec l'équipe. C'est tout, rien de plus. Leo n'a rien à voir là-dedans, comme les journaux ont pu le dire, et malgré ce que les images ont pu montrer.»

Tu es nommé pour remporter le trophée UNFP du meilleur joueur de Ligue 1 en compagnie, notamment, de Blaise Matuidi et Thiago Silva. Qu’est-ce que cela t'inspire ?
« C'est fantastique ! Mais sans l'équipe, je ne suis rien. On ne peut rien faire tout seul. Le simple fait d'être nominé pour ce trophée est extraordinaire pour moi. Et si je gagne, ce sera du bonus. La saison a déjà été très bonne pour moi et je suis très heureux car cela signifie que je continue à progresser en tant que footballeur. Donc j'espère remporter ce prix, mais si ce n'est pas le cas, je serais très content qu'un de mes partenaires le remporte.»

Enfin, beaucoup de choses s'écrivent concernant ton avenir. Peux-tu nous en dire plus ?
« C'est vrai que pas mal de monde me pose des questions par rapport à mon avenir. Mais il me reste encore deux années de contrat avec Paris et le club continue à se construire et aspire à devenir de plus en plus grand. Personnellement, je me sens partie prenante de ce processus. J'espère que le club va continuer à se développer e tconstruire les rêves qu'il entretient. Et je pense que je ferai partie de la suite de ce projet. »


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Homer
posté 15/05/2013 10:22
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Tribune : Viré du stade



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Le PSG annule son dîner de gala

Le PSG annule le diner de sa fondation ce mercredi soir. La date avait été arrêtée depuis un certain temps déjà. Ce mercredi soir, sous les ors de la mairie de Paris, la fondation PSG, dont Nasser al-Khelaifi est aussi le président, devait tenir son diner de gala en compagnie de son équipe fraichement championne de France.

Mais les graves dérapages de lundi lors de la cérémonie au Trocadero ont poussé le président, à son grand regret, à ajourner cet événement qui lui tenait à coeur.

Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, souhaitait aussi ce changement de calendrier. Déjà, lundi soir, le défilé des joueurs sur une péniche avait été annulé après les incidents du Trocadero à la demande de la préfecture de police de Paris. Le diner de la fondation pourrait avoir lieu en septembre.


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Débordements au Trocadéro : la police et le PSG ont sous-estimé les risques

La police va devoir rendre des comptes. Dès hier, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, forcément fragilisé, a demandé un rapport complet sur les événements au directeur de la police nationale, Claude Balland, et au préfet de police, Bernard Boucaut.
La cérémonie au Trocadéro était prévue depuis une semaine après le refus de la demande du PSG de défiler sur l’avenue des Champs-Elysées, jugée « trop sensible, trop touristique et trop commerciale » selon un proche du dossier.

« Le Trocadéro avait déjà accueilli des manifestations d’envergure et était adapté », tranche un proche de la Place Beauvau. « Un lieu adapté avec un grand échafaudage à proximité, j’ai connu mieux, rétorque un haut fonctionnaire. La première chose qu’on apprend en maintien de l’ordre c’est d’éviter des rassemblements près d’un chantier. C’est dangereux pour les manifestants et ça permet aux casseurs de trouver tous les objets utiles. » Un « détail » qui a échappé à tous ceux qui ont validé le rassemblement, y compris le cabinet du maire du XVIe, l’UMP Claude Goasguen, qui a été l’un des premiers à réclamer la démission de Manuel Valls hier matin.

Mais la plus grosse faille réside, sans doute, dans l’évaluation de la menace. Un premier signal d’alerte a été négligé. Dimanche soir, peu après le sacre du PSG, des incidents éclatent près de la boutique du PSG sur les Champs. Lundi matin, à l’issue d’une réunion à la préfecture de police de Paris (PP), il est décidé de renforcer le dispositif policier avec deux compagnies de CRS supplémentaires au Trocadéro, portant le nombre de policiers mobilisés lundi soir à 800. C’est surtout la présence d’ultras, ces supporteurs évincés du Parc des Princes depuis plusieurs mois, qui est alors crainte. Ainsi, le parquet de Paris, souvent saisi de demande de réquisitions pour effectuer des contrôles d’identité les jours de match, ne reçoit aucune demande en ce sens pour le rassemblement du Trocadéro. « Cela prouve qu’on a sous-estimé la présence de casseurs », lâche un commissaire. Autre question : le rôle des services de renseignements et de la police des transports, normalement mobilisés en cas de manifestations à risque pour repérer en amont dans les métros et trains « les groupes à risques ».
Si, lundi soir, les ultras, qui ont été à l’origine des premiers heurts, ont vite été ciblés, les policiers présents ont en revanche été pris de court par d’autres groupes. Plus petits, mêlés à la foule, ils se sont disséminés dans les rues alentour tandis que d’autres profitaient de la confusion pour s’attaquer aux brasseries de la place du Trocadéro. « On ne pouvait pas charger une foule compacte, il a fallu attendre que le public sain s’en aille pour agir, ce qui a pu donner l’impression pendant quelques minutes qu’on avait abandonné les lieux aux casseurs », note un policier. D’autant qu’au même moment, une partie des CRS poursuivaient ceux qui se dirigeaient vers les Champs.
A la même heure, le ministre de l’Intérieur et les principaux chefs de la police et de la gendarmerie, y compris le préfet de police de Paris, étaient dans le TGV de retour de Lyon (Rhône) après une journée dédiée aux zones de sécurité prioritaires. « Bernard Boucaut n’était pas à Lyon pour jouer au golf, s’agace un proche. Et, de toute façon, ce n’est pas le préfet qui gère la manœuvre en direct. » C’est en tout cas lui, aujourd’hui, qui doit rendre des comptes au ministre.

Egalement visés par les critiques, le PSG et la Ligue de football plaident coupable. Jean-Claude Blanc, le directeur général du PSG, a défendu le choix « légitime » de la place du Trocadéro après le refus de la PP d’autoriser la remise du trophée et le défilé sur les Champs. « La responsabilité est partagée, on ne peut pas dire que tout a été bien fait », a-t-il reconnu. Et notamment au sein du club parisien où les signaux d’alerte n’ont pas fonctionné. Le PSG a manifestement sous-évalué le problème des ultras, soit par négligence soit par naïveté. Organisateur de la manifestation, le club a également sous-estimé le nombre de stadiers nécessaires au bon déroulement de la soirée. Ils étaient 150. De son côté, la Ligue de football professionnel n’a pas fui ses responsabilités. « J’assume ma part de responsabilité puisque j’avais donné mon accord pour que le trophée soit remis, non dans l’enceinte du Parc, mais en ville, afin d’en faire profiter tous les parisiens », a souligné Frédéric Thiriez, son président.


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Claude Goasguen, le maire du 16e, nie tout contact avec la préfecture

Deux jours après les violences qui se sont déroulées au Trocadéro, en marge de la fête prévue par le PSG et alors que 47 personnes étaient en garde à vue dans la nuit de mardi à mercredi, les réactions continuent de se multiplier dans la classe politique au sujet des responsabilités.

Claude Goasguen, le maire UMP du 16e arrondissement de Paris, a démenti ce mercredi avoir été en contact avec la préfecture de police de Paris concernant les festivités prévues lundi par le club de football du PSG pour célébrer son titre de champion de France. «Je n'ai pas été consulté par la Préfecture de police, je n'ai eu aucun contact avec elle. La préfecture ne demande jamais son avis à la mairie d'arrondissement, qui n'a aucun pouvoir de police», argumente celui qui a, dès lundi soir, demandé la démission du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls.

«Nous avons eu le 7 mai une information administrative classique», a ajouté le député, dont le directeur de cabinet adjoint a répondu à la DGEP (NDLR : Direction générale de l'événementiel et du protocole), un département de la mairie de Paris et non de la préfecture de police. Son cabinet a «rappelé que la mairie d'arrondissement n'a pas la compétence d'autoriser l'utilisation du domaine public municipal. Cette compétence appartient à la Mairie de Paris. La mairie d'arrondissement est simplement consultée pour avis, afin d'éviter la multiplication simultanément d'événements dans un même quartier», selon ce texte.

Nathalie Kosciusko-Morizet a, quant à elle, dénoncé sur France 2, l'«impréparation» de l'événement. La candidate aux primaires UMP aux prochaines élections municipales à Paris considère que les «lieux n'étaient pas préparés, avec des échafaudages en accès libre». Elle évoque également «des forces de l'ordre sous-dimensionnées» et en conséquence des commerçants et riverains «surpris de la manière dont cela a été organisé pour les protéger».

«Les Parisiens n'ont participé à rien du tout», critique-t-elle à propos du choix du Trocadéro pour organiser la fête. Elle explique que lorsqu'elle s'est rendue sur place lundi soir, des stewards lui ont expliqué avoir «été surpris que la fête ait lieu au Trocadéro. Ils m'ont dit reconnaître des interdits de stade dans la foule, une situation qu'ils peuvent gérer... au Parc des Princes».


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Autopsie d’un fiasco

Le manque d’anticipation des forces de l’ordre et l’impréparation de la fête du PSG sont pointés du doigt après une soirée cauchemar lundi.

Le titre de champion de France du Paris Saint-Germain, dix-neuf ans après son dernier sacre, restera dans les annales pour avoir provoqué de multiples glissements de terrain. Du terrain purement sportif dimanche soir au stade Gerland à Lyon, on est passé vingt-quatre heures plus tard sur le terrain des faits divers face à la tour Eiffel, puis sur le terrain politique et celui des polémiques hier.

Voilà à quoi mène une célébration ratée du trophée avec les supporteurs, marquée, lundi soir, par la violente intrusion d’ultras interdits de tribunes au Parc des Princes et de casseurs. Un bus de touristes et des commerces pillés, des vitrines brisées, des abribus saccagés, des riverains du XVIe qui décrivent des « scènes de guerre et d’émeutes comme en banlieue ».

A la recherche d’un coupable

Un fiasco, donc, et un sombre bilan : 32 blessés et 47 personnes interpellées. Puis une question qui a divisé et déchaîné la classe politique hier à l’Assemblée comme sur Twitter : mais qui est responsable? Pour l’opposition, la faute incombe clairement à ceux qui ont autorité pour faire respecter l’ordre, c’est-à-dire le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, et le préfet de police de Paris, Bernard Boucault, attaqués pour leur « amateurisme » dans la gestion des incidents. Le président de l’UMP, Jean-François Copé, a demandé au premier de limoger le second, ajoutant que, si le préfet n’était pas démis, c’est la question du départ du locataire de la Place Beauvau qui « sera posée ». Pour Valls, en revanche, les coupables sont les casseurs. Entre les deux camps, le PSG et la Ligue de football professionnel ont, eux, endossé une partie des responsabilités. La fête gâchée de lundi soir soulève une autre interrogation : peut-on encore orchestrer, sans heurts, des événements populaires au cœur de Paris, à l’instar de la Fête de la musique ou de la Saint-Sylvestre sur les Champs-Elysées, théâtres, chaque année, de nombreuses tensions? Ceux qui mettent en scène le club de foot — et de stars — de la capitale sont déjà condamnés. « Il n’y aura plus de manifestation festive sur la voie publique pour le PSG », a prévenu, dès lundi soir, le préfet Bernard Boucault.


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Hollande demande des explications à Manuel Valls

Pas content, François Hollande. Après les échauffourées du Trocadéro, le président a eu un long échange hier au téléphone avec Manuel Valls. « Il voulait tout savoir exactement, s’il y a eu des défaillances, une sous-évaluation du nombre de policiers », explique un proche du chef de l’Etat après ces images « très désagréables ».
« Dans ce genre de situation, François ne fait pas de cadeau », glisse un ami. Pour Valls, devenu en un an le chouchou des Français, c’est la fin de la baraka.

Agacés par son insolente popularité, ses rivaux ont bondi sur l’occasion. L’UMP, qui avait passé consigne à ses ténors début avril d’en faire leur cible numéro un, attendait l’angle d’attaque. Dès potron-minet hier, Claude Goasguen a réclamé la démission du premier flic de France, Jean-François Copé le jugeant « incapable d’assumer l’autorité de l’Etat ». « La sécurité, c’est le pré carré de la droite, notre totem », répète Copé aux siens. Au PS, François Rebsamen, qui rêvait de l’Intérieur, a aussi taclé Valls. La faute du ministère ou du PSG? « Peut-être des deux », a-t-il lâché sur Public Sénat. Un proche du président assène : « il faut virer le préfet. »


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L’ENJEU

Comment en est-on arrivé là? Ce qui promettait d’être une belle fête au cœur de Paris, lundi soir, a tourné à l’émeute, avec à la clé des blessés, des magasins pillés, des voitures vandalisées. Chacun cherche aujourd’hui un responsable. Est-ce la faute au foot? Au PSG? Aux casseurs? Aux forces de l’ordre incapables de circonscrire les fauteurs de trouble? A Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur, cible des critiques de la droite? Au-delà des raisons d’un fiasco, on peut se demander aussi s’il est possible de célébrer à Paris, avec joie et ferveur, une victoire sportive… sans aucun incident.


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Un club sous haute surveillance

Récurrents dans les années 1990, les problèmes de violence de certains supporteurs du PSG ont pris une tournure dramatique depuis sept ans avec les décès de deux supporteurs : Julien Quemener en 2006 et Yann Lorence en 2010. Après ce drame, Robin Leproux, alors président du club, lance un vaste plan de sécurité. En appui de la dissolution des groupes de supporteurs décidée par le ministère de l’Intérieur, le club décide de l’impossibilité, pour les abonnés, de choisir le virage Auteuil ou celui de Boulogne.

Leproux interdit les abonnements de plus de quatre personnes au même endroit. Furieuse, une partie des supporteurs « historiques » décide de boycotter le Parc des Princes. Certains se manifestent lors de matchs à l’extérieur, notamment en Coupe d’Europe. Les plus virulents sont sous surveillance des pouvoirs publics qui n’hésitent pas à multiplier les mesures d’Interdiction de stade vis-à-vis des fautifs. Pour exprimer leur mécontentement, ceux que l’on désigne comme des ultras saisissent la moindre opportunité, comme ce fut le cas lundi.


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« Les commerces ont été laissés sans protection »

Les commerçants sont en colère. A l’image de Brigitte Gaillard. Cette responsable d’une agence de voyages située à l’entrée de l’avenue Kléber (dont la vitrine a volé en éclats dès les premières minutes des incidents) ne comprend toujours pas pourquoi la « fête du PSG » a été organisée au Trocadéro.
« Le lieu n’est pas du tout adapté à ce type d’événement. Le danger était évident. Dès 18 heures, on se disait que ça allait déraper », s’agace la commerçante en soulignant que les autorités n’avaient même pas pris la précaution de retirer des éléments d’échafaudage stockés sur la chaussée… et utilisés comme projectiles par les casseurs.

Des clients terrorisés

« Après 20 heures, les policiers qui étaient devant chez moi sont partis. Et des groupes entiers ont envahi l’avenue. Je me suis réfugiée dans la cour de l’immeuble. Quand je suis ressortie dans la rue, vingt minutes plus tard, c’était un paysage de guérilla urbaine », insiste la commerçante encore sous le choc.
« Nous n’avons pas eu affaire à des hooligans. Mais à des casseurs », précise le serveur d’un café un peu plus éloigné du Trocadéro, qui a mis en fuite, avec un collègue, un groupe s’attaquant à sa vitrine. « Les hooligans, ce qu’ils veulent, c’est se battre. Les émeutiers de lundi soir, eux, n’étaient intéressés que par la casse et le pillage. »
Amin Nouri, le directeur de la supérette Carrefour du quartier, en sait quelque chose. A 21 heures, il a vu débouler dans son magasin « au moins cinquante types, le visage caché par une écharpe », qui ont commencé la razzia. « Ils ont vidé le rayon alcools, arraché deux tiroirs-caisses, cassé les vitrines à la barre de fer… Les employés et les clients encore présents étaient tous au fond du magasin, terrorisés. Ça a duré dix minutes Une éternité. Tout ce qu’on pouvait faire, c’était attendre que ça se passe », conclut-il.

« La préfecture de police nous avait conseillé de fermer avant le rassemblement. Ce que nous avons fait. Mais ensuite, les commerces ont été laissés sans protection », s’agace quant à lui Fred Lauzanne, l’un des responsables du Café Kléber (parmi les commerces les plus touchés). « Avec une telle foule et une telle pagaille, je ne suis pas sûr que la police aurait pu être plus efficace, nuance un autre commerçant. L’erreur dans cette histoire, c’est le lieu choisi pour le rassemblement. Au Parc des Princes, il n’y aurait pas eu de problèmes. »


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47 casseurs interpellés

Hier soir, 47 casseurs étaient toujours en garde à vue à Paris et en région parisienne. A Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis), trois suspects ont été interpellés dans la matinée avec des vêtements dérobés dans une boutique. Dans le Val-d’Oise, la BAC a contrôlé dans la soirée de lundi les occupants d’une voiture qui venait de griller un feu.

A l’intérieur, quatre jeunes dont l’un était blessé à la main. Au cours de la fouille du véhicule, les policiers ont retrouvé des téléphones volés quelques instants plus tôt dans les rues du XVIe et surtout des accréditations presse récupérées à l’occasion du saccage de la tribune réservée aux journalistes au Trocadéro. Originaires de Franconville et Ermont, les quatre individus, âgés de 18 à 20 ans, étaient hier soir en garde à vue. « D’autres interpellations sont à prévoir après l’exploitation de tous les éléments, notamment vidéo », précisait hier une source policière.


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« Ils ont un plaisir à être dans le négatif »
Yvan Gastaut, historien du sport

Maître de conférences à l’université de Nice, l’historien et sociologue Yvan Gastaut est spécialiste de l’histoire du football à travers « ses dimensions identitaires et ethniques ».

Comment expliquer un tel déferlement de violence lors d’un événement censé être festif ?


YVAN GASTAUT. Lors de la victoire des Bleus au Mondial en 1998, on a eu une fête bien plus monumentale, avec un million de personnes sur les Champs-Elysées. Il y a eu quelques débordements, mais rien à voir avec ce qui s’est passé lundi soir. Qu’est-ce qui a donc changé depuis quinze ans? On n’est plus dans l’euphorie de la France black-blanc-beur, on est dans un temps de crise, de dépression sociale chez les jeunes, qui favorise le type de comportements que l’on a vu lundi soir. Eh puis, il y a aussi comme un label PSG qui cristallise tous les mauvais courants.

Quels sont ces maux ?


Il y a d’abord celui propre aux mouvements de foule classiques festifs ou revendicatifs qui sont exploités et qui se laissent déborder par des casseurs profitant de la liberté de la rue comme lors des manifs anti-CPE en 2006. Parallèlement, on observe un déclin dans la structuration de ces mouvements qui manquent de garde-fous. Vient ensuite la spécificité du football qui n’appartient pas à un groupe précis, qui n’est pas la manifestation d’un parti politique ou d’un syndicat, ce qui donne forcément du relief aux électrons libres.

A cela s’ajoute ce que vous appelez « l’univers du PSG »…

Oui, avec ses supporteurs ultras (NDLR : ceux qui se trouvent derrière les buts, chargés de « metttre l’ambiance ») qui ont voulu rappeler aux dirigeants qatariens qu’eux aussi appartiennent à l’identité du club, à son histoire, en faisant de la violence une sorte de revendication. Les ultras servent de points de fixation à d’autres groupes, notamment des jeunes des quartiers qui ont ainsi la double casquette. A travers ce PSG très centralisé, qui célèbre la victoire dans les quartiers bourgeois, face à la tour Eiffel, les casseurs ont, avec une violence au caractère médiatique, voulu montrer qu’il existait un autre Paris, différent de celui du XVIe arrondissement.

Pourquoi les jeunes de banlieue s’expriment-ils ainsi au lieu de faire la fête ?

Ils gâchent la fête pour exister. Ils accentuent le stigmate pour lequel ils sont déjà stigmatisés. Il y a pour eux un plaisir à être dans le négatif. Ils se disent : « Vous nous traitez de casseur, eh bien, on va vous montrer de quoi on est capable ». Il faut dire aussi que, sur le terrain sportif, Paris a l’image d’un club dont les joueurs ne suscitent pas tous de la sympathie.

Quelle est la signification des drapeaux algériens ou tunisiens déployés avec ceux du PSG ?

En 1998, ils étaient déjà là et c’était une revendication à l’époque bien acceptée. Il faut donc se garder de toute interprétation hâtive.

Qu’est-ce que ces débordements disent de notre société ?


La fête, ça signifie normalement la joie. Mais avec les violences de lundi, c’est tout le contraire. Le sens de la fête change. La fête gâchée, c’est dans l’air du temps.


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Les vrais supporteurs parisiens sont furieux

A la boutique officielle du PSG, au Parc des Princes, les supporteurs parisiens ne décolèrent pas. « Ce qui s’est passé n’est pas le reflet du vrai PSG, peste Djamel, 36 ans. C’est une minorité dont on croyait s’être définitivement débarrassé. Je ne comprends d’ailleurs pas que tous ces ultras ne soient pas tous identifiés et qu’on les empêche de nuire. Résultat, on passe encore pour des guignols. Je ne suis pas allé fêter le titre au Trocadéro car je savais qu’il y aurait tous ces abrutis. »

Un constat partagé par d’autres fans. « J’ai honte de ce qui s’est passé, lâche Nicolas. L’image du club en prend un coup et nous, les vrais supporteurs, on va encore nous prendre pour des crétins. » « C’est carrément désastreux, renchérit Fabrice. Ces mecs-là (les fauteurs de troubles), ce sont les ultras. Ceux qui croient encore que le club leur appartient. Désolé les gars, mais si on ne veut plus de vous au stade, c’est qu’il y a une raison! »
Rozenn, une Bretonne accro au PSG depuis quinze ans, avait spécialement avancé un rendez-vous professionnel dans la capitale pour saluer ses protégés. « Ils m’ont gâché ma fête, raconte-t-elle. En agissant ainsi, ils ont mis des gens en danger. De quel droit confisquent-ils la fête? Ils ne représentent plus le club. »

Ils étaient pourtant 300 à 350 à avoir effectué le déplacement place du Trocadéro. Juste pour se rappeler au bon souvenir d’un club qui les a poussés dehors. « On était là pour fêter le titre, sans banderoles, reconnaît Guigui. Mais les ultras n’ont jamais cassé des vitrines pour se faire remarquer. La casse, ce n’est pas nous. » « Nous sommes les boucs émissaires, enchaîne Romain, 24 ans. Les jeunes qui entonnaient des chants ultras ne connaissaient même pas la suite des paroles. Ils se revendiquent ultras, mais ils n’en sont pas. »

Peu importe pour Vincent, qui ne veut rien savoir de la motivation de ces gens-là : « Ce n’était quand même pas compliqué de deviner que des ultras allaient venir. Dimanche soir, j’étais sur les Champs et il y avait déjà eu des problèmes. Il était évident que ça allait continuer. »


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En banlieue, la consternation

Debout au comptoir, Alain et Karim refont… l’après-match. Hier, au Café de l’Hôtel de Ville, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), les conversations tournaient en boucle autour des émeutes du Trocadéro. « Depuis lundi soir, ça parle que de la casse, presque pas du titre », regrette Doudou, le barman. Dans ce café de la banlieue parisienne, le football est une institution, un poster de Zidane trône derrière le bar.
« C’est la racaille qui a fait ça », assène Doudou, derrière le bar. « On sait bien que les supporteurs du PSG, c’est pas les meilleurs. Il devait y avoir des gens des cités parmi les casseurs, mais pas uniquement », tempère Karim, 40 ans. « Le PSG, c’est le club de Paris et de la banlieue. Ces violences, ça donne une très mauvaise image, résume Alain, 60 ans, qui ne regarde plus les matchs « qu’à la télé ».

Mohamed, 40 ans, croisé sur le marché, a lui aussi renoncé à aller au Parc où « il y a toujours des embrouilles ». Et il estime que ces graves incidents portent encore une fois préjudice à la banlieue. « Les casseurs, c’est une minorité qui malheureusement nous ressemble… Ils ont la même couleur de peau, les mêmes origines… Il y a un risque d’amalgame. C’est pour ça que je ne vais plus aux matchs. »

Certains ont en tête les images des supporteurs du Manchester United qui le même jour ont acclamé dans le calme leurs champions. « Là-bas, il y a eu 100000 supporteurs et pas un seul incident! souligne un vendeur de vêtements. Ici, on va encore dire que la banlieue est responsable, alors qu’on ne sait même pas qui sont les casseurs… »


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« That’s not good for Paris »*
Josefet Elisabeth, un couple de touristes australien

« Shocking ! » Pendant qu’Elisabeth photographie l’une des nombreuses vitrines cassées, son mari, Josef, avoue son incompréhension en découvrant l’étendue des dégâts. Lundi soir, ce couple de touristes australien avait traversé la place du Trocadéro pour regagner l’appartement de vacances loué à proximité.

C’était juste avant les premiers incidents. « Mais il y avait déjà beaucoup de monde. Des jeunes avec des fumigènes, des gens ivres… C’était assez effrayant », note Elisabeth, qui se félicite d’être rentrée vite.
« Toute cette casse sans aucune raison, ce n’est vraiment pas bon pour Paris, reprend Josef, qui estime que ce genre de dérapage n’aurait pas pu se produire dans son pays. On a des équipes de foot dont les supporteurs ont mauvaise réputation. Mais ils se battent dans les stades, pas dans les rues ! » « Ça, c’est la France, ironise de son côté Matthew, un Londonien venu à Paris pour affaires. Man’U (Manchester United) vient aussi de fêter sa victoire. Chez nous, il n’y a eu aucun incident. »

Plus loin, Myung Ki et Mi Raé, deux jeunes Coréens qui achèvent un bref séjour à Paris, se disent, eux, très surpris par cette casse au cœur de la ville. Si ces touristes se sont sentis « plutôt en sécurité » dans la capitale, ils ont tout de même noté une certaine violence au quotidien qu’ils ne connaissent pas chez eux. « J’étais déjà venue ici, il y a trois ans. Je trouve que l’ambiance s’est dégradée depuis », conclut même la jeune femme.
Les incidents du Trocadéro, qui interviennent deux mois après l’attaque d’un groupe de touristes chinois (dévalisés dès leur arrivée à Roissy) et un mois après une grève des agents du Louvre pour protester contre la recrudescence des vols violents dans le musée, tombent en tout cas particulièrement mal. Filmé par une chaîne de télé, le pillage d’un bus de touristes japonais (dont les soutes ont été vidées alors que le véhicule était bloqué dans les embouteillages) a renforcé cette contre-publicité touristique. « L’image de ce bus attaqué au pied de la tour Eiffel est déplorable et scandaleuse », a réagi Bertrand Delanoë, qui s’est rendu au Trocadéro hier matin. Mais le maire de Paris, qui attribue la responsabilité des débordements à « plusieurs centaines d’ultras », appelle à ne pas en tirer de généralisations sur la sécurité dans la capitale.

Mêmes propos rassurants hier à l’office de tourisme de Paris où l’on tentait de relativiser les conséquences des incidents du Trocadéro. « Pas d’amalgame ! Les pickpockets, la sécurité des touristes chinois ou ce qui s’est passé autour du PSG… cela n’a rien à voir, rappelle Paul Roll, directeur général de l’organisme. La période mai-juin (qui démarre bien) est plutôt dévolue au tourisme d’affaires. C’est une clientèle qui est moins sensible que la cible loisir aux images abominables que nous avons vues hier. » L’an dernier, la capitale a accueilli près de 29 millions de visiteurs. « Et l’année 2013 a bien démarré en matière de tourisme », insiste Paul Roll.


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Le PSG parviendra-t-il à redorer son image ?

Les incidents liés à la remise du trophée de la Ligue 1 ont déjà fait une victime. La présentation d’Hexagoal, qui devait se dérouler ce soir sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris, a été annulée. Mais au final, c’est une fois de plus l’image du Paris Saint-Germain qui se retrouve dégradée par les débordements de casseurs et de prétendus supporteurs.

A son corps défendant, le club de la capitale est pointé du doigt comme après les drames de 2006 et 2010 où deux supporteurs avaient trouvé la mort, mais également après le déploiement de la banderole anti-Ch’tis en 2008. C’est surtout le premier véritable accroc dans la stratégie de séduction et de conquête du public français et international mise en œuvre par les dirigeants qatariens depuis leur rachat du PSG, en juin 2011. Lundi soir, alors que la délégation parisienne avait trouvé refuge au Parc des Princes après le fiasco du Trocadéro, le président Nasser al-Khelaifi a piqué une grosse colère contre quelques responsables de l’état-major du Paris Saint-Germain. Preuve que ces débordements ne sont pas du goût de Doha. Alors que Paris reste le club le plus populaire avec l’OM, c’est aussi l’équipe la plus détestée de la Ligue 1, comme le soulignait encore un récent sondage.
Au niveau national, ces débordements ne vont donc pas inverser la courbe d’antipathie que suscite le PSG. « Ce n’est pas une bonne nouvelle car cela fait ressortir le vieux serpent de mer du problème des supporteurs que l’on croyait réglé. Si ça ne se reproduit pas, cela peut se calmer rapidement ; sinon, cela peut nuire gravement à l’image du club sur le plan national », estime Gilles Dumas, le patron de l’agence Sportlab.

Les Anglais s’en donnent à cœur joie

Dans cette regrettable affaire de violences urbaines, le PSG peut compter ses soutiens. « Les dirigeants parisiens ne sont pas responsables de ce qui se passe dans Paris. Ils sont même les premières victimes de ce qui s’est passé », constate Bernard Caïazzo, le président de Saint-Etienne. Pour Francis Graille, ancien président du PSG entre 2003 et 2005, « l’image du club se redressera mais cela tient à la détermination des Qatariens à continuer d’aller dans le même sens que le plan Leproux ».
Les télévisions britanniques ont manifesté beaucoup moins de prévention. Depuis lundi soir, Sky Sports News et la BBC diffusent les images du sacre de Manchester United ou de Barcelone, suivies des scènes de violences dans la capitale française. « Les détracteurs du PSG et des Qatariens pourront utiliser ces images pour décrédibiliser le club parisien et le projet de Doha, mais je ne crois pas à une dégradation de l’image du club à l’international », évalue Gilles Dumas.

Cette analyse est partagée par Pascal Boniface, présent à la réception organisée par le PSG : « Je ne suis pas sûr qu’à l’étranger on donne autant d’importance à ces incidents, constate le directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques. Le PSG n’a pas empoché le bénéfice d’image de célébration sur fond de tour Eiffel qu’il aurait voulu, mais ça ne va pas décrédibiliser le club au niveau international. Quant à un désinvestissement des Qatariens, je n’y crois pas. Ils sont dans une stratégie à long terme. D’ailleurs, lundi soir, ils regrettaient de ne pas avoir réussi leur opération mais ils n’étaient pas catastrophés. La joie du titre l’emportait sur la déception. »


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La valse des entraîneurs ne fait que commencer

Si Manchester United et le Bayern Munich ont déjà trouvé la perle rare, plusieurs grands clubs européens s’activent à la recherche du technicien de leurs rêves.

Le grand mercato des entraîneurs ne fait que débuter. En annonçant lundi soir le licenciement de l’Italien Roberto Mancini, son manageur depuis quatre saisons, Manchester City (où l’on parle de Manuel Pellegrini) a officiellement donné le départ d’un gigantesque jeu de chaises musicales. Les participants? Les figures dominantes des grands championnats, ni plus ni moins.

A titre d’exemple, trois des quatre clubs les plus riches du monde vont changer d’entraîneur l’année prochaine : Manchester United, le Bayern Munich et le Real Madrid. Pour les deux premiers nommés, les affaires ont été réglées sans éclats de voix. A Manchester, sir Alex Ferguson s’est lui-même chargé de sa succession et son choix s’est finalement arrêté sur l’Ecossais David Moyes (ex-Everton). En Bavière, l’arrivée de Pep Guardiola, en remplacement de Jupp Heynckes, a été négociée dès l’hiver dernier.

Au Real, le départ de José Mourinho n’est pas encore officiellement acté mais ce n’est qu’une question de semaines. La star mondiale des bancs de touche doit, selon toute vraisemblance, retrouver l’un de ses anciens clubs, à savoir Chelsea. L’actuel titulaire du poste en personne, l’Espagnol Rafael Benitez, n’en a fait (presque) aucun mystère. « Je ne serai plus là prochainement. Je pense que tout le monde sait qui sera là », a-t-il déclaré publiquement la semaine passée. Une prise de parole rarissime à cet instant de la saison, quand les principaux intéressés se retranchent derrière la langue de bois et l’intox.

Ancelotti et le PSG sont surveillés par toute l’Europe


Avec ses trois meilleurs clubs concernés (Manchester United, Manchester City et Chelsea), l’Angleterre fait donc cette année figure de plaque tournante européenne. Sans compter Arsenal qui a déclaré, au moins officiellement, Arsène Wenger « intransférable ».

Les sortants certains, Mancini et Benitez, n’ont pas encore trouvé preneur. Le premier nommé, vainqueur de la Premier League en 2012 avec City, bénéficie pourtant d’une très bonne cote. Selon des sources anglaises, il se serait déjà entendu depuis belle lurette avec l’AS Monaco, fraîchement promu en Ligue 1, où il remplacerait son compatriote Claudio Ranieri. Mais après son éviction lundi soir, Roberto Mancini a confié à des proches qu’il envisageait de prendre une année sabbatique. Qui croire? Les principaux intéressés eux-mêmes ignorent parfois de quoi leur avenir sera fait.

Dans ce contexte, Carlo Ancelotti et le PSG sont surveillés du coin de l’œil par toute l’Europe. L’Italien souhaite ardemment rejoindre le Real Madrid en remplacement de Mourinho mais le club parisien, par la voix de son président, s’accroche au contrat qui court jusqu’en juin 2014. Selon le journal espagnol « As », très proche de la direction du club madrilène, l’affaire serait déjà réglée à la faveur d’un départ d’Ancelotti. Une manière d’intimider le PSG? Les charmes et les vicissitudes du mercato sont sans limites.


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Sakho s’excuse auprès de l’OM

Mamadou Sakho s’est laissé aller à entonner un chant anti-Marseillais lundi après-midi lors des festivités du titre de champion de France. « Nous, nous sommes les Parisiens. C’est notre plus grande fierté. Marseille, c’est des enc… C’est leur meilleure qualité. » Son chant sur le bus à impériale a déclenché une véritable polémique sur les réseaux sociaux.

Certains demandant que le défenseur parisien soit sanctionné par le Conseil de l’éthique. Le défenseur international, que nous avons rencontré hier au Parc des Princes, tient à s’excuser platement pour ce débordement. « Je n’avais absolument pas à faire ça, lâche-t-il. Ce n’est pas bien du tout. J’ai été pris dans l’euphorie de la fête et j’ai fait n’importe quoi. Je tiens sincèrement à présenter mes excuses à tous les supporteurs marseillais qui se sont sentis offensés par ces propos. Et j’en profite pour féliciter l’OM pour sa très belle deuxième place en championnat. » En 2011, à l’issue de la finale de la Coupe de la Ligue, le joueur marseillais Taye Taiwo avait entonné des chants anti-Parisiens au Stade de France. Il avait écopé d’un match de suspension ferme et de deux avec sursis.


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Blanc : « Les responsabilités sont partagées »

A l'issue d'une réunion au ministère de l'Intérieur en présence de Manuel Valls, de la Ministre des sports Valérie Fourneyron, Jean-Claude Blanc, a reconnu des erreurs dans l'organisation de la fête de remise du trophée de champion de France qui a donné lieu à des scènes de violences urbaines lundi soir à Paris.

« Il était légitime de vouloir organiser la remise du titre au coeur de Paris, une ville dont le PSG est un des symboles a plaidé le directeur général du PSG. L'opération avait été préparée de longue date avec les équipes de la préfecture de police et de la Ligue. Mais la dynamique des évènements n'a pas permis au très nombreux supporteurs qui dépassent ceux qui viennent voir le PSG au Parc des Princes de vivre cette fête qu'ils attendaient depuis 19 ans. Nous sommes tristes et de de nombreux supporteurs éprouvent de la honte. Les casseurs et les hooligans ont totalement gâché cette fête. »

Le dirigeant du PSG précise que le club se portera partie civile en cas d'éventuelles procédures. En outre, il a défendu le choix du Trocadéro.

« La Tour Eiffel est un des symboles de Paris et donc du PSG, explique-t-il. Il était légitime de choisir cet endroit pour faire partager ce moment unique de la vie du club. »

Coorganisateur de l'évènement avec la LFP, Jean-Claude Blanc reconnaît des erreurs dans la mise en place de la manifestation. « On ne peut pas dire que tout a été bien fait mais les responsabilités sont partagées, indique-t-il. La conclusion est qu'il est difficile aujourd'hui d'organiser des manifestations publiques autour du sport dans Paris sans connaître ces phénomènes de violence urbaine qui dépassent le cadre du foot et du PSG. »


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Les revenus liés à la billetterie ont augmenté de 139%

Le développement du nouveau champion de France se fait sentir à tous les niveaux. Le PSG a en effet communiqué ses résultats du 1 er juillet 2012 au 30 avril 2013 comparés à la période du 1 er juillet 2011 au 30 avril 2012. Sur ses revenus globaux, le PSG enregistre une hausse de 108% et dans tous les secteurs, la croissance est significative : +102% pour le merchandising, +131% pour la vente des loges, +56% en sponsoring et enfin, +139% pour les revenus liés à la billetterie (abonnements et ventes de billet au match).

Enfin, le taux d’occupation du Parc atteint cette saison 94%. Il n’était que de 56% lors de la saison 2010/2011 à l’issue de laquelle le club avait été vendu au Qata


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Nasser al-Khelaifi présente ses excuses au président de Valenciennes

L’histoire était passée inaperçue à cause de la bousculade entre Leonardo et l’arbitre du match. Mais Jean-Raymond Legrand, le président de Valenciennes, n’avait pas du tout apprécié l’accueil qui lui avait été réservé au Parc des Princes le 5 mai, avant PSG-VA. «Paris ne considère pas les autres clubs.

Pour Paris, on est un petit club, avait-il expliqué sur RMC. Aucun joueur ne m’a dit bonjour. Ce sont des vedettes, pas des joueurs. Le président, je l’ai appelé pour quand même lui dire bonjour après le match car on n’a même pas été accueillis. Quand ils viennent à Valenciennes on les reçoit bien. On n’a pas été bien ou mal reçus, on n’a pas été reçus du tout.»

Nasser al-Khelaifi regrette cette situation. «Je voudrais lui dire que je suis désolé, déclare le président du PSG. Il a dit qu’il n’avait pas été bien reçu et il a raison. En fait, nous avions quelques problèmes avant le match, rien à voir avec lui. Je lui présente mes excuses, nous avons beaucoup de respect pour lui. Je vais l’appeler pour lui dire, c’est un grand monsieur et Valenciennes a fait une belle saison.»


L'ensemble du bouzin provient du Parisien.fr


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Homer
posté 15/05/2013 11:06
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Sakho devant le CNE la semaine du 3 juin

Joint par RMC Sport, le président du CNE (Comité National de l’Ethique), Laurent Davenas nous a confié que : « Selon toute vraisemblance, Mamadou Sakho devrait être convoqué par le CNE la semaine du 3 juin ». Pour rappel, le défenseur parisien avait entonné un chant anti-marseillais lundi lors de la célébration du titre du PSG. Pour un cas similaire, Taye Taiwo, coupable lui de chants anti-parisiens lors de la célébration de la victoire en Coupe de la Ligue de l’OM en 2011 avait écopé d’un match de suspension et 20 000 euros d'amende.


RMC.fr


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giovanni pontano
posté 15/05/2013 12:49
Message #5536


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Le PSG et ses Ultras résistants


"Liberté pour les ultras." Déployée au sommet d'un échafaudage par des supporteurs peu sujets au vertige, la banderole surplombe l'esplanade du Trocadéro. Ce lundi 13 mai, plusieurs milliers de tifosi attendent les joueurs du Paris Saint-Germain. Une heure avant la remise du trophée de champion de France aux footballeurs de la capitale, le slogan est relayé en direct par les télévisions présentes sur la place bondée.

Alors que la fête rêvée par le club parisien vire à l'émeute, l'étendard fait l'ouverture des "JT". Les incidents sont rapidement imputés aux "ultras", frange de supporteurs historiques du club de football parisien. Frange radicale, pour certains. "Nous sommes tristes, de nombreux supporteurs éprouvent de la honte et les premières victimes de ces événements sont les amoureux du Paris Saint-Germain qui ont été pris en otage par les casseurs et les hooligans", a réagi Jean-Claude Blanc, directeur général du PSG. Ce dernier, comme les autres dirigeants du club, a pris soin de ne pas citer les ultras.
Car le sujet est sensible. Cette "liberté" que revendiquent les ultras sur leur banderole répond à un conflit qui les oppose depuis trois ans à la direction du PSG. Un conflit sur "la cartographie" du stade. Pour le comprendre, il faut évoquer les incidents multiples, parfois violents, entre supporteurs, et, surtout, la mort de deux d'entre eux, Julien Quemener, en 2006, et Yann Lorence, en 2010. Le président du club à l'époque, Robin Leproux, avait alors pris des mesures radicales. Il a dissous deux "kops" ennemis, Auteuil et Boulogne, où se retrouvaient les supporteurs les plus virulents. Et les 13 000 supporteurs concernés ont alors été contraints de se mélanger, de façon aléatoire, dans le public. Inadmissible, pour les ultras, dont une partie décida alors de ne plus mettre les pieds au stade.

Jérémy Laroche, 28 ans, est un ultra, ancien habitué de la tribune Auteuil. Interdit de stade jusqu'en septembre sur décision de la préfecture de police de Paris, ce jeune restaurateur est le président de la défunte association Liberté pour les abonnés, dissoute au printemps 2012 "sous la pression du club". Il faisait partie des 300 ultras présents au Trocadéro. Pour notamment dire ce qu'il pense de ce fameux placement des supporteurs au Parc des Princes. Il refuse d'endosser la responsabilité des incidents. "On n'a rien à voir avec ces débordements, clame-t-il. Saccager, ce n'est pas dans nos codes. On est allés là-bas pour se faire entendre. On a l'espoir de dialoguer. On sait que si cela part dans tous les sens, cela pourrait nous porter préjudice." Et d'ajouter : "Un ultra, c'est une personne qui donne de son temps pour suivre le club à domicile ou à l'extérieur et organiser l'animation dans les kops."

Dans l'entourage de la direction du PSG, on ne voit pas vraiment les choses de la même façon : "C'est facile de dire "c'est pas moi, c'est les autres". Les ultras ont voulu se ruer sur le podium. Ils ne sont pas responsables des pillages, qui sont le fait d'une horde de casseurs, mais ils ont provoqué les débordements. S'ils n'avaient pas été au Trocadéro, il n'y aurait pas eu ce phénomène de foule." Un salarié du club évoque même "un phénomène de vengeance, d'hostilité exacerbée".

Qui a raison ? Pour le sociologue Nicolas Hourcade, spécialiste des supporteurs, "ce qui s'est produit au Trocadéro aurait pu se produire sur les Champs-Elysées un soir de réveillon. Mais on ne peut pas dire que les débordements n'ont rien à voir avec les supporteurs ultras contestataires, notamment tous les jets de projectiles qui ciblaient directement les stewards du PSG". Le sociologue ajoute : "A la différence des hooligans, qui viennent avant tout pour casser, soit les supporteurs adverses, soit la police, les ultras sont des groupes structurés, dont l'objectif principal est de soutenir leur club, mais comme ils sont dans une vision excessive du supporteurisme, ils vont jusqu'au bout, y compris jusqu'à la violence parfois, pour défendre leurs intérêts ou leurs couleurs."

Car les griefs adressés à la direction du PSG par les ultras, tant par le noyau dur contestataire – entre 400 et 500 personnes, selon Nicolas Hourcade – que par la majorité moins bruyante de ces supporters historiques, vont au-delà de leur placement dans le stade. Surtout depuis que la tête du club a changé. Le fonds d'investissement américain Colony Capital a en effet laissé la place à Qatar Sports Investments (QSI). Et les frondeurs reprochent à QSI de brader l'histoire du club. C'est la conviction de Philippe Pereira, ex-porte-parole des "Indépendants" de la tribune Boulogne, qui "aime le PSG tel qu'on l'imaginait avant, pas celui des mercenaires". Pour lui, "les Qataris s'imaginent que l'histoire du PSG a débuté la saison dernière", lors de leur rachat du club.

Le président actuel du PSG, le Qatari Nasser Al-Khelaïfi, a également maintenu le plan Leproux sur la sécurité. Or les ultras comptaient sur un assouplissement. Ce n'est pas le cas, et ils ne s'en sont jamais vraiment remis : "A son arrivée en 2011, Jean-Claude Blanc avait promis un dialogue, et dit qu'il nous redonnerait un rôle d'intermédiaire au stade, explique Philippe Pereira. Il nous avait assuré que les mesures du plan Leproux évolueraient. Mais les Qataris les ont laissées en place, en donnant carte blanche à Jean-Philippe d'Hallivillée." Ce dernier est le responsable de la sécurité du PSG. Et depuis les années 1990 et l'ère du président Michel Denisot, il est la bête noire absolue des ultras, à qui il ne fait aucune concession.

Parmi ces ultras désabusés, figure Jérôme C. (qui n'a pas souhaité donner son nom), 33 ans, directeur de magasin dans la grande distribution. "On n'est pas tous des chômeurs écervelés, contrairement au message que le club aimerait bien faire passer", dit-il. Cet ancien abonné d'Auteuil (1995-2010) pourrait passer des heures à raconter les vexations que lui a fait subir la direction. A l'automne 2011, le PSG se rend à Zagreb pour une rencontre de Ligue des champions, mais le club, par crainte de débordements, n'a pas organisé de voyage officiel pour ses supporteurs. Jérôme C. et un ami achètent des places sur Internet, en toute légalité, et rallient Zagreb par leurs propres moyens, pensant pouvoir assister tranquillement au match au milieu du public croate. Sur place, ils tombent nez à nez avec Jean-Philippe d'Hallivillée, qui leur refuse l'accès aux tribunes...

Depuis trois ans, de nombreux supporteurs se plaignent d'être fichés par le club. Plusieurs ont lancé des recours auprès de la Commission nationale de l'informatique et des libertés : à l'occasion des matchs du PSG à l'extérieur, il leur est parfois arrivé de recevoir un message leur expliquant que le billet qu'ils avaient acheté sur Internet était annulé "en raison de consignes de la préfecture". Dans son règlement, le club parisien interdit en effet à ses supporteurs de se rendre par leur propre moyen dans les stades provinciaux.

Selon Jérôme C., le dialogue entre les dirigeants et les ultras est inexistant depuis l'arrivée de QSI à la tête du club. "On a passé des coups de fil, envoyé des mails, rédigé des chartes de bonne conduite, mais ils ne veulent rien entendre", déplore le trentenaire. Et les événements du Trocadéro risquent d'apporter de l'eau au moulin de ceux qui, au sein du club, refusent d'écouter des supporteurs. Parce qu'ils les trouvent ingérables : "On ne peut pas dialoguer avec des gens qui ont fait ce qu'ils ont fait, ils n'ont plus aucune crédibilité, confirme un proche de la direction du club. Comment Nasser peut-il discuter avec eux après ce qu'il s'est passé lundi ? On a accueilli un million de spectateurs sur une saison au Parc et il n'y a jamais eu de problème. Le club ne veut plus de ces supporteurs-là."

Il aurait réussi à les remplacer par d'autres. "Ils ont fait le ménage, se plaint Philippe Pereira, ils choisissent leurs supporteurs. Jean-Philippe d'Hallivillée m'a dit : "On s'en fout de vous, le Parc est plein."" Effectivement, le Parc est plein : la fréquentation, qui avait chuté à 29 000 spectateurs, en moyenne par match, l'année post-plan Leproux, est remontée à 43 000 cette saison, boostée par la constitution d'une équipe de foot "galactique". Le Parc est plein mais le Parc est mort, se lamente un ultra : "Les Qataris ne veulent plus de banderoles, ni de fumigènes. Avant, le Parc était une citadelle, maintenant il est pathétique. Avant, on avait un pouvoir de pression, notamment pour contenir la hausse des tarifs. Les Qataris veulent un public de consommateurs. On n'est pas ça."

"Il y a eu de bonnes choses dans la politique du PSG, qui a pris à bras-le-corps les questions de violence et de racisme, souligne Nicolas Hourcade. Mais le club n'a pas trop su gérer cette population d'ultras qui s'est sentie victime collatérale du plan Leproux, et qui a estimé avoir été injustement virée du stade. Finalement, en refusant systématiquement le dialogue avec eux, les dirigeants ont radicalisé certains individus, et une partie des incidents du Trocadéro est liée à l'exaspération de ces gens-là contre le club."

Dans ce contexte, les positions du club et des ultras semblent figées et inconciliables. "Les Qataris ont attiré un nouveau public, estime Philippe Pereira. Mais il y a parmi ce public des électrons libres, incontrôlables. Certains étaient parmi les casseurs avec le maillot du club sur le dos. On va dans le mur."

Dimanche 19 mai, une manifestation des ultras, initialement prévue dans le 16e arrondissement de Paris pour prôner le dialogue, a été annulée par le ministre de l'intérieur, Manuel Valls. La veille, le PSG aura tenté d'effacer, au Parc des Princes à l'occasion de la réception de Brest, les séquelles laissées par les incidents du Trocadéro.

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Homer
posté 16/05/2013 07:37
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Ancelotti : «C'est du 50/50»

EXCLU L'Équipe : Carlo Ancelotti évoque son avenir ce jeudi dans notre journal. L'entraîneur du PSG assure «qu'il y a une possibilité» qu'il reste à Paris mais veut «clarifier certaines choses».

Carlo Ancelotti se confie ce jeudi en exclusivité dans L’Equipe. Au cours de cet entretien, l’entraîneur parisien revient sur la fête du titre gâchée place du Trocadéro, la saison du PSG et le cas Ibrahimovic, mais évoque surtout son avenir. Le "Mister" révèle ainsi qu’il a envie de rester à Paris mais veut «clarifier certaines choses» avec Nasser al-Khelaïfi, le président du PSG, avec lequel il a pris rendez-vous vendredi.
«Je veux tout clarifier. Cela concerne tout ce qui s'est passé dans la saison. Il s'est passé beaucoup de choses, des belles et des moins belles.» «Bien sûr qu’il y a une possibilité que je reste !, déclare Ancelotti. Aujourd’hui, c’est du 50/50. Je me suis bien intégré ici et je ne suis pas une personne qui aime changer. J’ai été déçu quand j’ai quitté Chelsea (en 2011). Et si je pars de Paris, il y aura forcément un peu de tristesse, c’est normal. En attendant, je veux tout clarifier. Cela concerne tout ce qui s’est passé dans la saison. Il s’est passé beaucoup de choses, des belles et des moins belles.»

Il affirme par ailleurs qu’il n’a rencontré «personne du Real Madrid, ni le directeur sportif (Jose Angel Sanchez), ni le président (Florentino Perez)» et que sir Alex Ferguson ne lui a jamais proposé de prendre sa succession.

L'Equipe.fr


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Schultzy
posté 16/05/2013 09:31
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PSG : Carlo Ancelotti au Real? Il suspend son avenir à Paris à des "clarifications"

Pour sa première prise de parole significative sur son avenir, Carlo Ancelotti explique ce jeudi dans L'Equipe pourquoi il a une chance sur deux de rester.

Carlo Ancelotti reste le maître du calendrier sur la question de son éventuel départ du PSG, notamment pour le Real Madrid, où il est une priorité. Bonne nouvelle pour les partisans de la continuité : dans l'entretien qu'il a accordé à L'Equipe, diffusé jeudi en page 3 du journal, l'Italien ouvre grand la porte à l'idée qu'il peut encore rester dans le club de la capitale. Visiblement sensible à la campagne qui s'est ouverte en interne pour le voir poursuivre son travail entamé il y a un an et demi, le coach italien compte cependant faire usage de son bilan et son prestige pour imposer une condition : celle de ne pas voir tout son travail voler en éclat à cause d'un passage à vide, comme ceux que le PSG a connus au coeur de cette saison. "Bien sûr qu'il y a une possibilité que je reste, affirme le coach du PSG. Aujourd'hui, c'est du 50/50". Voici comment il faut comprendre les quelques pistes qu'Ancelotti donne au quotidien sportif.

CE QU'IL N'AVAIT JAMAIS DIT

Si cet entretien constitue la première prise de parole significative de Carlo Ancelotti sur la question de son avenir, après moult habiles déviations ou indices laissés en conférence de presse, l'Italien ne fait finalement qu'une réponse de Normand aux questions du quotidien sportif. Peut-être bien qu'il va rester, peut-être bien qu'il va partir : à la lettre, le coach du PSG ne fait que maintenir un flou qui perturbe le club en interne depuis trois semaines. Les plus optimistes diront qu'il a placé relativement haut la barre de l'option du maintien, après plusieurs fuites faisant état d'un départ quasi acté. Les plus pessimistes relèveront que Carlo Ancelotti donne finalement lui-même un crédit immense à l'option d'un départ prochain.

Pour un coach sous contrat, apprécié, qui a atteint ses objectifs et qui adhère au projet, une chance sur deux de partir, cela constitue un taux anormalement élevé de possibilités de rupture. Le grand mérite de l'entretien d'Ancelotti, c'est qu'il confirme qu'il n'y a pas 150 points d'interrogation autour de son cas. Il n'y en qu'un seul et celui-ci est bien, comme nous l'affirmons depuis plusieurs semaines, le manque de sécurité que ressent Ancelotti face au "court-termisme" de sa direction. "Il s'est passé des choses au cours de la saison que je veux clarifier, des moments difficiles après la défaite contre Rennes, puis la défaite contre Nice, dit Ancelotti. Après, je prendrai la décision." Epargnant Nasser Al-Khelaïfi de ses propos, Carlo Ancelotti parle, sans le nommer, du lointain mais puissant et mystérieux Palais de Doha, signataire des chèques et commanditaire de l'ambition sans limite du nouveau PSG.

Qu'il reste ou qu'il parte, Carlo Ancelotti aura en tout cas porté sur la place publique le seul débat qui peut altérer la continuité technique du PSG : quel est le niveau de patience et d'impatience de Doha face aux moyens déployés, certes colossaux, mais aussi face à l'ambition exceptionnelle du projet ? "Je veux comprendre, insiste Ancelotti. Je suis ici pour un projet ou un résultat? (...) Si on a gagné, c'est parce qu'on a été habiles dans la gestion des moments difficiles". L'Italien a bien senti cet automne que deux ou trois défaites en peu de temps pouvaient suffire à justifier l'activation du siège éjectable. C'est incompatible avec ce qu'il sait de la construction d'une équipe de haut niveau. "La chose la plus importante est de travailler dans une ambiance où vous sentez que vous avez la confiance" affirme-t-il, comme pour confirmer qu'il ne l'a pas toujours ressentie. Ancelotti semble craindre que le tout-puissant actionnaire exige une victoire en Ligue des champions à très court terme. Or, "personne ne peut programmer une victoire en Ligue des champions", prévient-il.

LES PHRASES A RETENIR :

"Ce n'est pas une question d'avoir plus de pouvoir..." : Ancelotti ne se servira pas de cet épisode pour demander une rallonge ou un amendement à son contrat en forme de parachute doré. Il veut un meilleur feeling avec son actionnaire face à l'immensité de la tache. Il compte rester entraîneur de terrain. La coopération avec Leonardo sur le volet du recrutement ne le dérange pas.

"Je suis correct, je l'ai toujours été" : Carlo Ancelotti ne semble pas prêt à aller au bras de fer pour rompre sa dernière année de contrat. Cette phrase est un bémol à celle d'il y a dix jours sur le fait qu'il était "très difficile" pour un club de s'opposer au départ d'un coach engagé mais décidé à partir.

"Au début, nous eu des problèmes de relation" : Sur un tout autre volet, Ancelotti confirme la difficulté qu'il a eu à faire cohabiter Français et étrangers dans son effectif, même si elles ne sont pas estompées de façon aussi nette qu'il semble le suggérer.

"Avec une mentalité différente, on aurait pu passer" : l'entraîneur italien apporte une lecture frustrée du quart de finale de Ligue des champions contre le FC Barcelone (2-2, 1-1). S'il ne nie pas que son équipe n'a sans doute pas mieux joué qu'au Camp Nou cette saison, Ancelotti n'a pas grand chose à faire du "visage" de son équipe dans un pareil moment. Elle pouvait se qualifier, elle ne l'a pas fait, et c'est par conséquent un échec à ses yeux.

"Pas à Monaco!" : Carlo Ancelotti exclut de voir Jérémy Ménez et Mamadou Sakho vendus à l'autre grande force de frappe financière de la L1. Une phrase qui, en creux, dessine le portrait d'un entraîneur encore structuré pour bâtir l'avenir de son équipe.

L'INSTANT DRÔLE


"J'étais tellement énervé à la fin (du quart de Coupe contre Evian) que j'ai donné un coup dans une valise qui a atterri sur la tête d'Ibra." Ancelotti prêt à prendre le relais de Ferguson parmi les entraîneurs qui balancent des objets au visage de leur joueur les jours de mauvais match ? Cette anecdote rappelle celle de la chaussure dans la tête de Beckham, lancée par Fergie il y a dix ans. On aurait aimé être une petite souris pour voir la réaction du Suédois, sur laquelle Ancelotti ne dit mot.

OU LIRE CET ENTRETIEN EN INTEGRALITE

L'ensemble de l'interview est disponible en page 3 de L'Equipe du jeudi 16 mai, journal vendu en kiosque ou en ligne. Le quotidien sportif en a publié des extraits sur son site internet.

Eurosport.fr


Citation
PSG. Al-Khelaifi : «La violence ne nous arrêtera pas»

Après les incidents survenus lundi au Trocadéro, le président du PSG exprime sa colère et estime que son club n’est en rien responsable.

Le rendez-vous était fixé hier après-midi dans un palace à deux pas… du Trocadéro. Le président du PSG a accepté de revenir sur les événements de lundi. D’abord empreint de tristesse et de colère, son message se veut ferme et sans concession à l’égard des fauteurs de troubles. En revanche, il exonère son club de toute responsabilité.

Que ressentez-vous après les événements de lundi ?
Nasser Al-Khelaifi. Je suis triste, comme tout le monde dans le club. Honnêtement, voir ça après tout ce qu’on a fait depuis deux ans pour apporter du bonheur aux Parisiens, c’est vraiment triste.

Qui est responsable de ces violences selon vous ?
C’est un grand choc, personne ne s’y attendait, ni le club, ni la police, ni les médias. Personne. Moi, je ne suis pas en position de pointer telle ou telle responsabilité. Ce que je peux affirmer, c’est que, de notre côté, nous avons fait tout ce que nous avions à faire. Nous avions le feu vert de la préfecture de police, tout a été fait en coordination avec la Ligue. On ne peut pas tout contrôler. Les premiers responsables, ce sont les casseurs, ils ont gâché notre célébration. Ce ne sont pas nos supporteurs.

Pourtant, quelques interpellés sont des abonnés…
Si c’est le cas, on sera très durs, c’est inacceptable. Le club s’est constitué partie civile contre chaque personne interpellée. Ceux qui sont abonnés ne pourront plus venir au Parc, leur abonnement sera suspendu. Ces gens ne font pas partie de la famille du PSG. Moi, aujourd’hui, je suis parisien et je ressens la même chose que les victimes, c’est comme si on avait cassé ma maison. Je suis vraiment désolé et choqué de voir tous les dégâts dont ont été victimes les riverains.

Au Trocadéro, il y avait aussi beaucoup d’anciens abonnés qui veulent faire entendre leur voix. Que pouvez-vous leur répondre ?
Que nous serons encore plus fermes et plus vigilants qu’avant! Car notre mission est de faire du Parc un endroit très sûr.

Le PSG ne pourra plus célébrer ses titres dans les rues de Paris, comprenez-vous cette décision ?
Nous sommes très proches de la police, on respecte cette décision. La préfecture nous a dit de ne pas faire la célébration sur les Champs-Elysées, on s’adapte. Si on nous avait dit que c’était aussi impossible au Trocadéro, on l’aurait fait au Parc. Le problème, c’est de savoir comment contrôler les casseurs.

La violence ne remettra pas en cause l’investissement du Qatar au PSG ?
Absolument pas, la violence ne nous arrêtera pas. Cela nous motive pour être encore plus forts en termes de sécurité. Personne n’arrêtera notre projet.

Avez-vous sous-estimé les risques, y avait-il assez d’agents de sécurité ?
On n’est pas responsables de la sécurité de la ville! Cent cinquante stewards étaient là pour protéger nos supporteurs, pas pour stopper les casseurs.

Comment ont réagi les joueurs ?
J’étais avec eux dans le bus. Jusqu’à ce que nous arrivions au Trocadéro, nous avions ressenti une joie incroyable. Même David Beckham m’a dit qu’il n’avait jamais vu ça. C’était de la folie. C’était fantastique. Les gens couraient, dansaient, criaient, c’était exceptionnel.

Vous n’aviez rien remarqué avant d’arriver sur le podium ?
Non et, même en arrivant sur la scène du Trocadéro, on ne s’est rendu compte de rien. On nous a juste demandé d’aller très vite. Les joueurs sont allés recevoir le trophée et on leur a dit « Allez, c’est fini. » On ne s’est jamais sentis en insécurité, on n’a pas réalisé. C’est en revenant au Parc, en voyant les images, que j’ai compris.

Il paraît que vous avez piqué une grosse colère au Parc…
J’étais très en colère (NDLR : il avait réuni ses proches collaborateurs et les membres de la police présents pour demander des explications). Les joueurs méritaient de célébrer le titre. On n’avait pas été champions depuis dix-neuf ans. C’était un choc, on était tristes. Ce qui s’est passé, c’est une honte.

On reproche au PSG d’avoir privilégié l’image à la sécurité ?
Il n’y a qu’une tour Eiffel. Le faire là-bas, c’était une super idée. Si on nous avait dit qu’on ne pouvait pas faire cela au Trocadéro, on aurait accepté la décision.

Quelles seront les conséquences en termes d’image ?
Mais tout ce qui s’est passé n’a rien à voir avec le club! Au contraire, nous en sommes victimes. On était là pour célébrer notre titre. Ils ont détruit notre célébration. Ce qui est arrivé est un désastre.

Mais vous êtes aussi coorganisateurs de l’événement ?
On organisait le bus et la scène, c’est tout. Si c’était de ma faute, je serais le premier à le reconnaître. Mais là, ce n’est pas notre faute.

Quand vous entendez Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur, dire que c’est la faute du PSG et de ses supporteurs, comment réagissez-vous ?
Je n’ai jamais entendu cela. La politique, ça ne m’intéresse pas, je n’y comprends rien. Nous sommes ici pour un projet sportif. C’est tout. Nous sommes victimes et pas responsables dans cette histoire.

Pourquoi avez-vous repoussé le dîner de charité de la Fondation PSG, qui devait se tenir hier soir à Paris ?
Honnêtement, nous n’avons pas le cœur à ça, même si c’est pour une bonne cause, celle des enfants.

Samedi face à Brest, pour le dernier match à domicile, allez-vous quand même faire la fête ?
Oui ! Le club a travaillé très dur pendant deux ans pour décrocher ce titre, c’est normal de le célébrer même après ce qui s’est passé. Les fans attendent cela depuis si longtemps. Les joueurs aussi.

Quel est votre message aujourd’hui ?
Depuis deux ans, on a fait du bon boulot. Cela nous a conduits au titre. Au Parc, on a fait du super boulot en matière de sécurité et c’est pour cela qu’il n’y a plus de problèmes. Mais, dans la rue, ce n’est pas de notre ressort. On n’y peut rien.

Le Parisien.fr


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"Le prix de Pastore, c'est dix ans de Sidaction. C'est triste à dire mesdames messieurs, mais c'est le monde dans lequel on vit" Stéphane Guy.
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sibbboon
posté 16/05/2013 12:47
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« C’est du 50/50 »


Sur son bureau du Camp des Loges est posée une photo de Nick Broad, son ami, le nutritionniste et « performance manager ›› du PSG, décédé dans un accident de voiture en janvier. Cet événement restera comme le souvenir le plus douloureux de la première saison pleine de Carlo Ancelotti en France, si riche en émotions. Et peut-être la dernière, si la réunion prévue demain avec Nasser al-Khelaïfi, le président du club, ne lui apporte pas les bonnes réponses. Mais, pour l'instant, l'entraîneur italien, sous contrat jusqu'en 2014 et sensible aux témoignages de sympathie dont il est l'objet, n'exclut rien.


« Qu’avez-vous ressenti, lundi soir, lorsque la fête du titre a été gâchée par des casseurs sur la place du Trocadéro?
C'est une déception pour moi, sur tout par rapport à toutes les personnes qui aiment le PSG. Sur le moment, nous n'avons pas compris, parce qu'il y avait beaucoup de confusion. Nous sommes restés sur place dix minutes. Nous avons compris les problèmes une fois de retour au Parc des Princes. Je n'avais jamais connu ça.

N'est-ce pas l'épilogue d'une saison usante ?
La saison a été fatigante, très fatigante. Quand tu as une équipe déjà en place, organisée, comme ça m'est arrivé à Milan et à Chelsea, c'est plus facile. Là, il fallait construire avec de nouveaux joueurs, un nouveau projet, il fallait changer la mentalité des joueurs. Beaucoup d'entre eux n'avaient pas l'habitude du haut niveau.

Le vestiaire a-t-il été difficile à gérer entre Français et étrangers ?
Au début, oui. Nous avons rencontré des problèmes de relations. On avait aussi vingt-neuf joueurs à gérer, c'était beaucoup. Parce qu'il y a toujours des joueurs mécontents de ne pas jouer. Les entraînements sont plus difficiles, il n'y a pas une bonne ambiance et une bonne intensité. Après janvier, des joueurs sont partis (1) et les choses se sont améliorées. Je pense aussi que ceux qui sont restés ont vraiment pris leurs responsabilités à ce moment-là. Il y a aussi eu ce moment avec Ibra, qui a compté. À la mi-temps de PSG-Troyes (4-0, le 24 novembre), il était énervé dans le vestiaire (2). Il a parlé aux joueurs et, après, les choses se sont améliorées. Je parle souvent de Paul (Clement, son premier adjoint), mais Claude (Makélélé, le deuxième ad joint) a été fantastique. Il a été une belle surprise. Il a beaucoup de charisme et il m'a aidé dans la relation avec les joueurs français.

Après l'élimination contre Barcelone en Ligue des champions (2-2, 1-1, en quarts de finale), votre équipe n'a-t-elle pas accusé le coup?
Non. Ces deux matches nous ont, au contraire, donné encore plus confiance. L'équipe ne s'est pas montrée trop déçue par l'élimination. D'ailleurs, c'est peut-être la raison pour laquelle on a été éliminés. Avec une mentalité différente, on aurait pu passer.

Et vous, avez-vous été très déçu?
Oui, surtout après l'aller (2-2, le 2 avril). Notre retour au Camp Nou était parfait. Nous avons tout donné. Avant le match, tout le monde disait que Barcelone était favori et que Paris n'avait rien à perdre. Mais non, on avait à perdre la qualification! Barcelone était dans un moment où on pouvait les battre. J'éprouve donc des regrets. Même si ma grande satisfaction de la saison, c'est la gestion que l'on a eue du match retour.

En Championnat, avez-vous douté, par moments, de la capacité du PSG à être champion ?
Jamais. Nous avons connu beaucoup de problèmes et commencé par trois nuls. Mais j'ai toujours eu à l'esprit que cette équipe était individuellement la meilleure. C'était donc le problème de l'entraîneur (il rit). Peut-être ai-je parfois commis des erreurs. Par exemple, lorsque j'ai laissé Blaise (Matuidi) sur le banc pour le premier match (contre Lorient, 2-2, le 11 août). Mais les joueurs ont aussi fait des erreurs dans leur comportement. Ils n'ont pas toujours été très disciplinés. Il fallait aussi en passer par là pour améliorer l'équipe.

Les parcours en Coupe de France et en Coupe de la Ligue (éliminations en quarts de finale) sont-elles de vraies déceptions?
L'événement le plus brutal pour moi a été la défaite contre l'Évian-TG (1-1, 1-4 aux t.a.b., le 17 avril en Coupe de France). Je peux comprendre les défaites contre Rennes (1-2, le 17 novembre, 13° j.) ou Nice (1-2, le 1er décembre). Il y avait des problèmes de relations entre joueurs, le jeu n'était pas clair mais face à l'ETG, c'était uniquement un problème d'attitude. Et ce n'est pas possible de perdre la Coupe comme ça. J'ai eu honte. Je l'ai dit au groupe. J'étais tellement énervé à la fin que j'ai donné un coup dans une valise qui a atterri sur la tête d'lbra (il rit).

Réfléchissez-vous au prochain recrutement du PSG?
On n'en a pas encore parlé. On a eu beaucoup de choses à faire jusqu'à présent. Mais l'épine dorsale est constituée. L'équipe est déjà compétitive. Il faut seulement la renforcer un petit peu.

Certains joueurs pourraient demander à partir, à l'image de Jérémy Ménez, buteur à Lyon (1-0, dimanche). Que pensez- vous de lui?
Ce que tout le monde pense de lui. Grand talent mais irrégulier.

Énervant par moments ?
Quelquefois énervant (il sourit). Jérémy doit comprendre que, pour montrer ses qualités, il doit être plus régulier.

Ménez et Mamadou Sakho sont suivis par Monaco. Si vous êtes entraîneur du PSG la saison prochaine, les laisserez-vous partir chez un rival potentiel ?
Non. Pas à Monaco. Ce sont deux jeunes joueurs et ces jeunes font partie du futur du PSG, comme Verratti. Ils sont intransférables.

Vous vous projetez déjà sur la saison prochaine, donc...
(Il sourit.) C'est bien, non ?

À Lyon, Ibra vous a quasiment fait une déclaration d'amour.
Qu'a-t-il dit?

Il a dit: « J'espère qu'il va rester. C'est un très bon entraîneur. Il m'a donné la tranquillité dont j'avais besoin au cours d'une saison qui n'aura été facile pour personne.»
(Il sourit.) Juste après le match de Lyon, je lui ai dit: « C'est le moment où tu dois me remercier parce que je t'ai fait gagner le Championnat. » Il m'a répondu : « Avec plaisir! » (Il éclate de rire.) Ibra a été la clé de cette saison, pas seulement pour les buts qu'il a marqués mais aussi pour la manière dont il a transformé ses partenaires en compétiteurs. Il a parfois pu se montrer brutal sur la forme mais les joueurs aiment Ibra. Aujourd'hui, parmi les joueurs qui peuvent faire la différence à eux seuls, il y a Cristiano Ronaldo, Messi et Ibra. Aucun autre.

Entraînerez-vous Ronaldo la saison prochaine?
(II se marre.) Je ne sais pas...

Serez-vous toujours l'entraîneur du PSG la saison prochaine ?
Je n'ai pas encore parlé avec le club. Nous allons avoir un rendez-vous vendredi (demain) et après on verra.

Mais avez-vous envie de continuer ?
Oui, j'ai envie, mais s'il ya la possibilité de continuer. Je vois, ces derniers jours, que tout le monde veut que je reste. Cela compte, c'est normal. La chose la plus importante est de travailler dans une ambiance où vous sentez que vous avez la confiance.

En Espagne, tout le monde est convaincu que vous allez signer au Real Madrid.
Tout le monde connaît ma situation: j'ai un contrat avec le PSG. Si je veux quitter le club, je dois parler avec le club. Je suis correct, je l'ai toujours été. Quand Chelsea m'avait contacté, une première fois, alors que j'étais entraîneur de l'AC Milan (en 2007-2008), j'ai d'abord parlé avec mes dirigeants. Ils m'avaient dit : « Non, tu ne peux pas partir » Je suis resté. Puis, l'année d'après, j'ai eu une autre proposition de Chelsea, j'en ai parlé au club et là, il m'a dit : « O.K., tu peux partir.»

Si Nasser al-Khelaïfi vous dit que vous ne pouvez pas partir...
Il s'est passé des choses au cours de la saison que je veux clarifier, des moments difficiles après la défaite contre Rennes, puis celle contre Nice... Après, je prendrai la décision.

Pensez-vous que si vous n'aviez pas battu Porto (2-1, le 4 décembre), en Ligue des champions, vous auriez été limogé ?
Non, je ne pense pas. Parce que je suis venu ici pour un projet. .. (II s'interrompt.) En fait, je veux comprendre : je suis venu ici pour un projet ou pour un résultat ? C'est la question. Si on a gagné, c'est parce qu'on s'est montrés habiles dans la gestion des moments difficiles. Tout le monde les a bien gérés. Je les ai bien gérés, je suis resté calme, tranquille. Les joueurs aussi. Ils ont su prendre leurs responsabilités. Et le club également. Leonardo et Nasser ont été très proches de l'équipe et de l'entraîneur dans les moments difficiles.

Vous nous dites que vous êtes venu à Paris pour un projet. Cela fait un an et demi que vous êtes ici. Un projet peut-il ne durer qu'un an et demi?
Ça, c'est difficile (il rigole). Je pense que la première étape était bonne car l'objectif était de gagner le Championnat et d'être compétitif en Ligue des champions. La prochaine étape est de gagner la Ligue des champions.

Mais dans combien de temps?
Je pense que personne ne peut programmer une victoire en Ligue des champions. Le projet est d'être compétitif en Ligue des champions...

Vous êtes donc partagé entre l'envie de rester à Paris si les conditions pour que vous restiez sont réunies mais vous êtes aussi séduit par l'idée de rejoindre le Real Madrid.
(Il coupe.) Je n'ai rencontré personne du Real, ni le directeur sportif (Jose Angel Sanchez) ni le président (Florentino Pérez). Mais vous parlez d'Espagne, d'Espagne, d'Espagne... Pourquoi ? (Malicieux.) Pourquoi pas l'Italie?

Parce que vous êtes trop cher.
Mais personne ne sait ce que je gagne ici. Je gagne moins à Paris qu'en Angleterre.

Vous plaisez-vous à Paris?
Pour moi, le plus important est d'avoir de bonnes relations, ici, au Camp des Loges, avec les joueurs, le personnel, les kinés, le magasinier, tout le monde... Je peux dire qu'ici, je suis comme à la maison.

Avez-vous déjà confié à Nasser al-Khelaïfi ou Leonardo que votre décision était prise?
Jamais. Je n'ai pas encore parlé avec le club.

Est-il vrai qu'Alex Ferguson vous a proposé le poste de manager à Manchester United?
(II se marre.) Non, ça c'est une boutade... J'ai parlé avec Ferguson mais pour organiser une réunion d'entraîneurs qui aura lieu le 24 mai, avant la finale de la Ligue des champions. Alex Ferguson va devenir le directeur du Forum des entraîneurs des clubs d'élite européens, qui a lieu une fois par an à Genève. Je ne comprends pas ces rumeurs, je ne comprends pas que quelqu'un puisse penser que Ferguson m'a appelé pour devenir manager de MU...

On insiste : voulez-vous rester à Paris?
Je veux d'abord parler avec le club et comprendre ce qui s'est passé cette saison et ce qui va se passer à l'avenir. Ce n'est pas une question d'avoir plus de pouvoirs. Mon travail consiste à bien préparer l'équipe sur le terrain. Je ne veux pas autre chose parce que la confiance avec Leonardo est fantastique.

Serez-vous le 27 juillet à Göteborg (3)?
(Il se marre.) Peut-être...

Est-ce qu'il y a une possibilité pour que vous restiez?
Bien sûr ! Aujourd'hui, c'est du 50/50. Je me suis bien intégré ici et je ne suis pas une personne qui aime changer. J'ai été déçu quand j'ai quitté Chelsea (en 201 1). Et si je pars de Paris, il y aura forcément un peu de tristesse, c'est normal. En attendant, je veux tout clarifier.

Mais « clarifier », cela signifie quoi?
Cela concerne tout ce qui s'est passé dans la saison. Il s'est passé beaucoup de choses, des belles et des moins belles. Maintenant, si je veux parler avec Nasser vendredi, je ne peux pas tout dire sinon il n'y aura pas de surprise. Demain, il va lire L'Équipe... (Il rigole.)

Peut-on imaginer que la discussion se passe bien et que vous prolongiez votre contrat ?
Je ne veux pas parler de contrat, j'en ai déjà un. On a le temps pour ça. Ce n'est pas une question d'argent.

Si Nasser vous donne les bonnes réponses, vous...
(Il coupe.) Je peux donner une bonne réponse. »

ALEXANDRE CHAMORET et DAMIEN DEGORRE

(1) Sept joueurs: Néné, Hoarau, Luyindula ont quitté le club ; Mohamed Sissoko, Bodmer, Lugano et Rabiot ont été prêtés.

(2) À la mi-temps, à 1-0 pour le PSG, Ibra avait lancé à ses coéquipiers : « Même mes fils jouent mieux que vous.»

(3) Le PSG affronte le Real Madrid en match amical.


L'Équipe version papier.
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romano
posté 16/05/2013 16:03
Message #5540


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Foot - Angleterre : Beckham arrête sa carrière

David Beckham arrête sa carrière. Le milieu international anglais a décidé d'arrêter, à l'âge de 38 ans. Le PSG, qu'il a rejoint en janvier, restera donc comme son dernier club.

David Beckham arrête sa carrière. Le milieu international anglais a décidé de raccrocher les crampons, à l'âge de 38 ans, comme vient d'annoncer la Fédération anglaise sur son compte twitter. En fin de contrat avec le PSG, l'ancien joueur du Real Madrid et de Manchester United avait entre les mains une proposition de prolongation de bail. Mais, comme nous vous l'annoncions le 11 mai, il voulait arrêter. «Je sens que c'est le bon moment pour arrêter ma carrière, a-t-il expliqué ce jeudi. Je veux remercier tous mes coéquipiers, tous les grands coaches que j'ai pu cotoyer dans ma carrière. Je remercie aussi les fans qui m'ont toujours soutenu et donner la force pour réussir.

"Becks" pourrait bientôt devenir ambassadeur de luxe du Qatar jusqu'au Mondial 2022. Il pourrait aussi rester dans l'environnement parisien via un rôle à déterminer. «Quelle que soit sa décision, on le soutiendra. Il ne mérite que des bonnes choses», assurait le président du PSG, Nasser al-Khelaïfi, le 1er avril.



Seul Anglais à remporter le Championnat dans quatre pays différents

Depuis ses débuts en 1993, le "Spice Boy" a joué 833 matches. Il a notamment remporté la Ligue des champions en 1999, la Premier League à six reprises, la Liga 2007, la L1 2013 ainsi que la MLS (2011, 2012). C'est le seul joueur anglais de l'histoire à avoir remporté le Championnat dans quatre pays différents. Avec l'Angleterre, il a marqué 17 fois en 115 capes.


lequipe.fr


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