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Cinéma, Le topic du 7e art
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posté 03/04/2019 14:58
Message #23221


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Difficile de dire si le film sera bon (le traitement peut vite virer au cliché), mais ce premier teaser donne quand même bien envie.
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Ozzy Ryss
posté 03/04/2019 15:05
Message #23222


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Todd Phillips en réal, ça fait pas trop envie.

Joaquin Phoenix, par contre. wub.gif

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Beuzech
posté 03/04/2019 15:35
Message #23223


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À la base je suis pas fan des histoires "origins" sur les personnages qui incarnent le mal absolu : Joker, Michael Myers, Leatherface...

Même si je comprends la logique commerciale, ça désamorce tellement le côté horrifique du personnage ; le Joker de Nolan était fascinant car d'une part magnifiquement interprété, et d'autre part parce que son passé était flou.
Même chose pour Anton Chigurh dans No country for old man.

étudier la trajectoire d'un "villain" ça marche quand on parle d'un type qui bascule dans la criminalité tout en gardant une part d'humanité ou d'empathie, type Walter White, mais pour les cas cités plus haut je trouve que ça fonctionne pas.
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NumeroStar
posté 03/04/2019 15:59
Message #23224


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Dernier volet delonien. Un film que je n'ai pas vu, hélas :

En 1964, Alain Delon a beau se trouver au début de sa carrière d’acteur, il a d’emblée placé celle-ci à très haute altitude, entre films d’auteur et cinéma populaire. Il a tourné Plein soleil, de René Clément, Rocco et ses frères et Le Guépard de Luchino Visconti, L’Eclipse, de Michelangelo Antonioni. Mélodie en sous-sol, d’Henri Verneuil est un immense succès public, avec en prime la rencontre déterminante avec Jean Gabin. La filmographie est si dense que le patron de la Cinémathèque française, Henri Langlois, décide de consacrer une rétrospective à cet acteur qui n’a pas 30 ans, mais qui a déjà seize films à son actif.

Et maintenant ? Une seule certitude. Il entend diriger avec encore plus d’acuité le cours de sa carrière. L’acteur devient producteur et commence déjà à parler de lui à la troisième personne. « Il existe une marchandise Delon, explique-t-il, et je me suis dit : “Pourquoi moi, Delon, je ne l’exploiterais pas, cette marchandise ?” » Il entreprend pour cela, en compagnie de son imprésario, Georges Beaume, de créer sa maison de production, baptisée Delbeau, soit la première syllabe des deux noms de famille des fondateurs. Courtisé par Hollywood, s’apprêtant à lancer sa carrière américaine, Delon hérite de l’argent de la prestigieuse Metro-Goldwyn-Mayer qu’il va gérer, à sa guise.

Mais cet acteur ne fait décidément rien comme les autres. Delon accepte, fait nouveau pour lui, la proposition d’un réalisateur de sa génération, Alain Cavalier, 33 ans, et accepte de jouer et de produire son nouveau film, L’Insoumis. Cavalier se trouve au tout début d’une longue et prestigieuse carrière, où il va s’imposer comme l’une des voix les plus singulières du cinéma français – La Chamade (1968) ; Un étrange voyage (1980) ; Thérèse (1986) ; Le Filmeur (2005) ; Pater (2011). Quand il rencontre Delon, le réalisateur n’a qu’un film à son actif, Le Combat dans l’île, tourné deux ans plus tôt, en 1962.
Un film idéal pour lui

Delon pressent néanmoins que ce nouveau projet, qui prend pour toile de fond la guerre d’Algérie – très vivace dans les esprits –, est un film idéal pour lui. Le scénario est écrit par Cavalier avec le journaliste et romancier Jean Cau, ancien secrétaire de Sartre, grand reporter et essayiste, Prix Goncourt en 1961, bref en vogue, et qui n’a pas encore basculé de la gauche vers la droite.

Cavalier et Delon se rencontrent sur le plateau du Combat dans l’île. L’acteur rend visite à sa compagne, Romy Schneider. L’apparition de la vedette de Rocco enchante l’équipe du film, par son charisme, sa beauté et sa faconde. Son inscription, si jeune, si vite, dans l’histoire du cinéma, fascine. Encore un peu, il aurait presque éclipsé Romy Schneider, qui hérite ici d’un de ses premiers vrais rôles au cinéma, celui d’une femme tiraillée entre son époux, un fils de bourgeois membre d’un groupe d’extrême droite, et l’ami de ce dernier, hostile à cette violence.
Le réalisateur opte pour le poison

Le film fait de nombreuses allusions à l’OAS et à la guerre d’Algérie qui n’échappent à personne. Pas plus qu’il n’échappe pas à de nombreux spectateurs que la Romy Schneider de Cavalier n’a plus rien à voir avec celle qui a incarné l’impératrice Sissi d’Autriche dans trois films à succès – au point que certains réclament le remboursement de leur ticket à l’issue de la séance.

Ce soldat d’occasion, pour qui la lutte pour l’Algérie française n’a plus de sens, trouve
des résonances intimes chez l’acteur

Après Le Combat dans l’île, Alain Cavalier tient, avec L’Insoumis, à poursuivre son exploration de la guerre d’Algérie. C’est pour lui une histoire personnelle. Adolescent, il vit trois ans en Tunisie, où son père est un fonctionnaire du temps du protectorat. Rentré en France, et alors qu’il a terminé son service militaire, Alain Cavalier est rappelé pour combattre en Algérie. Une perspective insupportable pour cet opposant aux guerres coloniales. Se faire passer pour un déséquilibré afin de se faire réformer n’est pas une option – il n’a pas le talent nécessaire pour simuler la folie. Le futur réalisateur opte alors pour le poison lent d’une bouteille de cognac, avalée à jeun, juste avant de passer devant le conseil médical. Celui-ci ne pourra que constater les dommages inévitables causés à son estomac, perforé, nécessitant d’être recousu.

Alain Cavalier échappe à la conscription mais pas à l’ulcère. Il endure des souffrances insupportables dès qu’il commence à tourner L’Insoumis. La nuit, il ne dort pas. Il souffre. Sa force vitale, sa lucidité et sa présence au tournage s’en trouvent écornées, sans que personne autour de lui, à commencer par Delon, ne sache, ou ne mesure, le combat silencieux d’un réalisateur prêt à s’effondrer. Une lutte qui fait écho à celle du personnage incarné par Delon, malade comme un chien, qui va mourir pour avoir fait la guerre d’Algérie.
La censure gaulliste veille

Au-delà des deux films de Cavalier sur le sujet, le cinéma français, contrairement à une idée reçue, aborde avec persistance, et un évident courage, tant la censure gaulliste veille, la question de la guerre d’Algérie : parmi tant d’autres, citons Le Petit Soldat, de Jean-Luc Godard (réalisé en 1960, sorti en 1963) ; Adieu Philippine (1962), de Jacques Rozier ; La Belle vie (1963), de Robert Enrico ; Muriel ou le temps d’un retour (1964), d’Alain Resnais. La différence entre L’Insoumis et les films qui le précèdent réside, entre autres, dans la présence de la star Delon. La lutte anticoloniale ne trouve pas avec lui un porte-parole. En revanche, elle récupère un acteur inoubliable dans un film qui ne l’est pas moins.

« J’ai fait L’Insoumis, expliquait Alain Cavalier, parce que je voulais tourner un film avec Delon. J’ai parlé avec lui, il m’a raconté sa vie, cette période très incertaine qu’il a passée en Indochine pendant trois ans »

Delon interprète un jeune Luxembourgeois engagé dans la Légion étrangère pour combattre les « rebelles ». Devenu membre de l’OAS, il se trouve à la fois traqué pour avoir trahi ses amis (en refusant, en 1961, d’exécuter une avocate, dont il va tomber amoureux, venue à Alger plaider en faveur de deux Algériens), et poursuivi par la justice française pour désertion après le putsch manqué d’Alger.


Delon saisit évidemment les enjeux d’un film qui, deux ans après la signature des accords d’Evian en 1962, un an après le retour des pieds-noirs en France, s’aventure sur un sujet brûlant. Il aime ce rôle aussi parce qu’il affectionne au plus haut point les personnages ambigus, déchirés entre plusieurs vérités. Enfin l’acteur de Visconti comprend que ce film, écrit pour lui, deviendra un film sur lui. « J’ai fait L’Insoumis, expliquait Alain Cavalier, parce que je voulais tourner un film avec Delon. J’ai parlé avec lui, il m’a raconté sa vie, et le plus intéressant pour moi était cette période très incertaine qu’il a passée en Indochine pendant trois ans. Petit à petit, je me suis dit que le meilleur moyen d’approcher le comédien serait de profiter des circonstances mêmes de sa vie pour écrire une histoire qui tienne debout. »

Et c’est vrai que le personnage de Thomas Vlassenroot, l’insoumis, c’est Delon. Ce soldat d’occasion, pour qui la lutte pour l’Algérie française n’a plus de sens, trouve des résonances intimes chez l’acteur. Ce conflit le renvoie à la guerre coloniale livrée en Indochine. Engagé volontaire à 17 ans, Delon rejoint en 1953 la marine pour fuir l’ambiance familiale, la charcuterie où il était apprenti, et la banlieue parisienne exécrée. Le tout jeune homme veut s’engager dans l’aviation, mais il faut patienter six mois. La marine lui permet de partir tout de suite. Et il ne pouvait plus attendre. Mais sans doute aussi découvre-il en Indochine l’absurdité de la présence coloniale en Asie, ou ailleurs.
Mélancolie sourde

En fait, le sort réservé aux soldats perdus de la colonisation, Delon en a si peu parlé ! A l’exception d’un épisode, sur lequel Cavalier s’est d’évidence appuyé pour saisir la mélancolie sourde du protagoniste de L’Insoumis. En revenant d’Indochine, un avion dépose le soldat Delon sur la base de Villacoublay. Il suit l’un de ses camarades de régiment jusqu’à la place d’Italie, à Paris, où l’attend sa femme. Le couple s’enlace pour ses retrouvailles. En s’embrassant, il oublie la présence de Delon, puis le laisse seul dans la rue. Il s’en va avec juste un peu d’argent rapporté d’Indochine.

Delon porte la violence de ceux qui ont combattu dans une guerre infâme, trahi par son pays qui a brutalement tourné la page d’un combat douteux. De ce retour, Delon racontera : « J’étais un peu atteint. Un animal sauvage qui ne savait pas qui il était, ce qu’il allait retrouver, mais savait seulement d’où il revenait. Je n’avais pas eu peur de la mort, par inconscience peut-être, mais plutôt peur de la souffrance physique, de la maladie, de l’amputation. J’aurais préféré mourir que de revenir estropié, physiquement ou moralement. »

Les gestes de Delon racontent, aussi bien que ses rares paroles, son passage sous les drapeaux. Il se révèle magnifique quand il démonte et remonte un pistolet, avec une précision horlogère

Delon considère à l’époque L’Insoumis comme son plus beau rôle, au point de ne jamais chercher à discuter avec Cavalier sur les aspects fondamentaux du personnage. Il accepte de se couper les cheveux, très court, et de porter la même chemise et le même pantalon durant tout le film, sans les faire passer au lavage. Cette idée romantique d’un bourreau tombant amoureux de sa victime, au point de la sauver, l’idée encore d’un homme tenant seulement à retrouver sa maison, sa mère et sa petite fille, ne peut que séduire Delon. L’Insoumis n’est pas tant une œuvre politique qu’un film où la politique bouleverse le destin des individus. Delon devient un homme malmené par l’Histoire, cherchant à reprendre le cours de son existence. Un personnage tragique dont l’acteur saisit le potentiel dramatique.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Plein Soleil », naissance d’une étoile

Dans L’Insoumis, les gestes de Delon racontent, aussi bien que ses rares paroles, son passage sous les drapeaux. Il se révèle magnifique quand il démonte et remonte un pistolet, au milieu d’une conversation. Alors qu’on voit chez tant d’autres acteurs effectuant la même opération qu’ils ne comprennent rien à leurs gestes, Delon se révèle d’une précision horlogère. On croirait une sculpture en mouvement. C’est d’ailleurs ainsi que le filme le directeur de la photo de L’Insoumis, Claude Renoir, neveu de Jean Renoir, qui a travaillé sur la plupart des films de son oncle avant guerre, dont La Grande Illusion, le film préféré de Delon. Renoir comprend que, s’il éclaire l’acteur trop de face, son corps est mis en valeur, mais que son visage devient fade. Renoir et Cavalier essaient toujours de mettre une partie du visage dans l’ombre, pour le sculpter.

Il s’agit du seul ajustement habile et nécessaire pour parfaire l’équation Delon, tant l’acteur sait habiter le cadre, témoigne d’une intuition phénoménale de la caméra, devine quand il faut se mettre de dos, remplit l’espace avec intelligence. « Son déplacement dans le cadre, expliquait Alain Cavalier, était animal… et contrôlé. Il savait parfaitement la taille du plan, quand il sortait du champ, quand il y revenait, comment il s’inscrivait dans la profondeur. Il prenait possession de l’espace comme un animal qui chasse, qui attend ou qui aime. C’était d’autant plus fort que son personnage était traqué et toujours aux aguets. A tel point que j’avais l’impression de cadrer non pas une bête de scène, mais un vrai animal, avec ce corps parfaitement proportionné et sa constante justesse, digne de celle du cheval, qui ne peut être faux. »

Ce qui surprend, avec L’Insoumis, c’est la nature de la charge érotique dégagée par Delon. Là où Clément et Visconti, plus tard Jean-Pierre Melville dans Le Samouraï (1967), filment Delon en femme, Alain Cavalier le regarde comme un homme. La fragilité du personnage, touché par une balle tirée par l’un de ses anciens complices, incapable de se soigner correctement alors qu’il quitte l’Algérie pour retrouver en France l’avocate dont il a sauvé la vie, y est pour beaucoup. L’image d’un Delon soignant sa blessure dans les toilettes d’un train, explorant minutieusement la plaie, restitue un acteur vivant, concret, réel, loin de toute image en papier glacé. Il devient un intense objet de désir.
Delon s’approprie le film pour le façonner à son image

Filmer Delon en action est, pour Cavalier, chose facile : l’acteur entre, il s’assoit, il mange et, très rapidement, traînant une blessure par balle, se meurt. Plus difficile est ce que le réalisateur cherche vraiment : non pas filmer Delon en déserteur de la guerre d’Algérie mais dresser un portrait de l’acteur. Et là, entre les deux, ce fut parfois facile, parfois douloureux. Un vrai combat de coqs. Un jour, devant tout le monde, Delon se met à hurler contre Cavalier. Par arrogance, liée à son statut de vedette, son rôle de producteur, son ego, son tempérament aussi, qui le rend un jour simple à diriger, et le lendemain plus difficile, le fait également qu’il commence à avoir des idées sur la mise en scène qu’il entend imposer à ce réalisateur naissant. « Mais pourquoi tu me regardes comme ça ? », demande Delon agacé. Cavalier rétorque : « Parce que je suis payé pour ça ! » Pétrifié par la repartie, Delon se tait. Ce qui le dérange, ce n’est pas tant que le metteur en scène l’observe, c’est ce qu’il pourrait déceler chez lui.

L’Insoumis baigne dans un univers que l’on identifiera plus facilement par la suite comme appartenant à Delon, Ce dernier s’approprie le film pour le façonner à son image. A un moment, il s’approche d’une cage avec des oiseaux et lance à l’avocate incarnée par Lea Massari « Si l’on m’avait attrapé, je serais le tueur aux oiseaux. » Impossible de ne pas songer au tueur à gages mutique qu’il incarnera trois ans plus tard dans Le Samouraï, de Jean-Pierre Melville, couvant des yeux son bouvreuil à l’intérieur de sa cage. Et quand, à la fin de L’Insoumis, Delon retourne chez sa mère, au milieu de la nature, parmi les chevaux – une image qui rend hommage au dénouement de Quand la ville dort, de John Huston, où le truand incarné par Sterling Hayden, élevé parmi les chevaux, ressent le besoin de mourir au milieu d’eux –, on pense à l’homme Delon qui, dans la vraie vie, a besoin de rentrer chez lui, en Sologne, où il élève des chevaux.


Avec son tout premier cachet d’acteur, 400 000 francs anciens, tout l’or du monde pour celui qui, à 23 ans, était garçon de café et déchargeait des camions aux Halles, Delon achète un cheval, qui coûte alors moins cher qu’une voiture. Plus tard, il montera une écurie de chevaux de course. Et quand il devient collectionneur d’art, Delon accumule avec passion les toiles de Géricault, un peintre qui saisit merveilleusement la « plus noble conquête de l’homme », par exemple dans son Derby d’Epsom (1821), et qui meurt à 33 ans d’une chute de cheval – l’acteur trouvait des ressemblances entre son destin et celui du peintre.

L’Insoumis n’est pas encore dans les salles qu’Alain Delon vogue, en août 1964, en compagnie de sa femme, Nathalie Delon, enceinte, vers d’autres cieux. Aux Etats-Unis, où une carrière américaine l’attend. Lorsqu’il débarque à Hollywood, c’est avec une copie du film d’Alain Cavalier sous le bras. Il entend le montrer aux producteurs américains et à d’autres comédiens. Il ne s’agit pas de prouver son talent – c’est fait – mais de signifier son goût du secret, sa difficulté à dire qui il est pour laisser L’Insoumis l’exprimer à sa place.
Demi-échec de sa carrière américaine

Dès sa sortie, le 25 septembre 1964, L’Insoumis se retrouve sous les feux de la censure gaulliste. Au début du film, on entend crier : « Algérie française ! » Le ministère de l’information ordonne à Alain Cavalier de baisser le son afin de taire ce slogan. Puis c’est Mireille Glaymann, l’avocate enlevée en 1962 à Alger par un commando de l’OAS, et dont s’inspire le film pour le personnage incarné par Lea Massari, qui estime que le film porte atteinte tant à sa vie privée qu’à sa vie professionnelle. L’avocate vise surtout le moment où son personnage tombe amoureux de son ancien geôlier. Mireille Glaymann obtient l’interdiction de L’Insoumis, qui ressortira amputé d’une vingtaine de minutes.

Le film est un échec public. Pour Delon aussi. Son premier. L’acteur en sort blessé
Ce film dont il est si proche, qui dit tant de lui, presque personne n’en veut

Avec 700 000 entrées en France, le film est un lourd échec public. Pour Delon aussi. Son premier. L’acteur en sort blessé, le producteur qu’il est devenu aussi, en raison de l’argent investi et perdu. Ce film dont il est si proche, qui dit tant de lui, presque personne n’en veut. Des années plus tard, Alain Delon aperçoit Robert Castel à la générale d’un concert de Georges Brassens, à Bobino. Castel incarne dans le film le complice de Delon, un tueur de l’OAS qui inflige une blessure mortelle à son compagnon. « Alain m’aperçoit et hurle : « Amerio ! » C’était le nom de mon personnage », raconte Castel. Comme si Delon ne voulait pas s’extraire d’une aventure qui l’a si profondément marqué.

La carrière américaine de Delon sera un demi-échec. Trois films. Un polar, Les Tueurs de San Francisco (1965) de Ralph Nelson. Un western, Texas nous voilà (1966) de Michael Gordon. Et un film sur la guerre d’Algérie, un autre, Les Centurions (1966) de Mark Robson. Dans une Espagne franquiste que ce réalisateur tente péniblement de faire passer pour les montagnes d’Algérie, alors que la guerre du Vietnam commence à occuper les esprits, Delon incarne un ancien d’Indochine devenu le soldat d’une autre guerre coloniale dont il perçoit la forfaiture et l’injustice. L’acteur, on le sait, a de la suite dans les idées et des obsessions. Comme si, de cette guerre d’Algérie, Delon ne voulait renoncer à devenir le visage.
Robert Castel a été interviewé en juin. Les citations d’Alain Delon proviennent du livre Alain Delon, d’Henri Rode (éditions Pac, 1982) et de l’article « L’Enigme Delon », de Pierre Billard, publié dans Le Point du 1 février 1997. Les propos d’Alain Cavalier sont extraits d’entretiens aux Lettres françaises (30 septembre 1964), au Monde (27 septembre 1964) et à Télérama (24 septembre 2015).
Alain Delon en six films-cultes : la série du « Monde »









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Ozzy Ryss
posté 03/04/2019 16:13
Message #23225


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Citation (Beuzech @ 03/04/2019 16:35) *
Même si je comprends la logique commerciale, ça désamorce tellement le côté horrifique du personnage ; le Joker de Nolan était fascinant car d'une part magnifiquement interprété, et d'autre part parce que son passé était flou.


Surtout que là l'histoire n'a même pas l'air de coller au comics spécialement...
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witchfinder
posté 03/04/2019 18:20
Message #23226


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Citation (NumeroStar @ 03/04/2019 16:59) *
Dernier volet delonien. Un film que je n'ai pas vu, hélas :

Je l'ai vu mais il m'a pas trop marqué, sauf le souvenir d'un beau noir et blanc.
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VNR
posté 03/04/2019 18:39
Message #23227


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J'ai eu le malheur de voir Dumbo par nostalgie, aie aie aie neokill@h.gif

Même pour un gosse ça me semble pété, les 20 premières minutes sont d'un chiant abyssal

Et putain ce qu'ils ont fait à la scène mythique des éléphants roses vahid.gif

Je souhaite du sale à l'empire Disney-Marvel-Lucas
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sukercop
posté 03/04/2019 18:47
Message #23228


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Des avis sur la nouvelle bombe suédoise the unthinkable? Le film est sorti sur le net incognito, il se tape des supers critiques.
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RegardZehef
posté 03/04/2019 18:53
Message #23229


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Citation (Ozzy Ryss @ 03/04/2019 16:05) *
Todd Phillips en réal, ça fait pas trop envie.

Joaquin Phoenix, par contre. wub.gif


La carriere de Phoenix est un quasi sans-faute (l'exception a mes yeux etant les 2 Shyamalan qui sont assez mauvais), pleine confiance en lui pour choisir ses projets et faire des masterclass wub.gif
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sukercop
posté 03/04/2019 19:34
Message #23230


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Citation (DelSpooner @ 01/04/2019 17:26) *


Ce casting kratos77.gif


wub.gif
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DelSpooner
posté 03/04/2019 22:24
Message #23231


Warren tout-puissant
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Citation (sukercop @ 03/04/2019 19:47) *
Des avis sur la nouvelle bombe suédoise the unthinkable? Le film est sorti sur le net incognito, il se tape des supers critiques.


C’est vraiment très bon, vu au PIFFF l’an dernier.

La scène des helicos et celle du pont notamment implosion du tibia.gif

Assez impressionnant vu le budget.


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posté 04/04/2019 00:53
Message #23232


Légende
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Citation (Beuzech @ 03/04/2019 16:35) *
Même si je comprends la logique commerciale, ça désamorce tellement le côté horrifique du personnage ; le Joker de Nolan était fascinant car d'une part magnifiquement interprété, et d'autre part parce que son passé était flou.


C'était la grande force du Joker version Heath Ledger effectivement, au-delà de l'interprétation en elle-même. Surtout que le film jouait constamment sur ce flou avec les histoires différentes racontées sur les cicatrices. On ne connaissait ni son passé ni ses intentions et c'est ce qui faisait toute sa dangerosité.

Pour autant je pense qu'une origin story du Joker peut aussi avoir son intérêt. C'est un point de vue et une ambition complètement opposés à la version Nolan, mais en soit c'est aussi ce qui rend le projet intriguant et casse-gueule à la fois.
Je n'ai pas non plus une grande confiance en Todd Philips, mais c'est quand même assez couillu de se lancer dans un tel projet. S'il se foire, il va prendre cher.
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Houdini
posté 04/04/2019 17:58
Message #23233


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Cette affiche neokill@h.gif


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Flex.
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Ozzy Ryss
posté 04/04/2019 19:04
Message #23234


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"Par le réalisateur de Mission Impossible"

J'hésite entre le edhelas.gif et le hanouna.gif
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DelSpooner
posté 04/04/2019 21:00
Message #23235


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Je l’attends quand même mais le trailer fait peur et les conditions de tournage ne rassurent pas des masses.


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sukercop
posté 04/04/2019 21:40
Message #23236


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De Palma ne nous a pas fait un truc potable depuis 1996 avec son Mission Impossible, le meilleur de la sage d'ailleurs.
Et la BA est dégueulasse, les échos aussi...
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Bab
posté 04/04/2019 23:08
Message #23237


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Citation (Houdini @ 04/04/2019 18:58) *

edhelas2.gif


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Brylcreem, creatine, and a bag of Charlie Sheen.
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DIDI.
posté 05/04/2019 14:14
Message #23238


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Citation (Houdini @ 04/04/2019 18:58) *
Cette affiche neokill@h.gif


Aïe, il a fait un bon film depuis Snake Eyes le père De Palma? Ça n'augure rien de bon.

edit: putain 98 Snake Eyes, ça fait 20 ans neokill@h.gif
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Oyé Sapapaya
posté 05/04/2019 14:41
Message #23239


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Citation (DIDI. @ 05/04/2019 15:14) *
Aïe, il a fait un bon film depuis Snake Eyes le père De Palma? Ça n'augure rien de bon.

edit: putain 98 Snake Eyes, ça fait 20 ans neokill@h.gif

Redacted mais tout le monde va pas être d'accord. ph34r.gif


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Dready14
posté 07/04/2019 00:59
Message #23240


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Citation (Next @ 26/03/2019 00:22) *
Plus qu'un poil déçu perso. Je suis resté complètement extérieur au délire même.
Je ne dirais pas que c'est mauvais, mais juste que c'est raté.

Je comprends ce que Jordan Peele a voulu faire en terme sous-texte politico-complotiste, et ça aurait pu être cool. Mais sur la forme je n'ai pas du tout aimé. Déjà à cause du ton qui oscille entre suspens/horreur, ni vraiment stressant ni vraiment flippant, et phases comiques qui désamorcent l'ambiance plus qu'autre chose. Et aussi juste parce que la métaphore apporte au moins autant d'invraisemblances sur le premier degré de lecture qu'elle donne de la profondeur au propos. Et venant de Jordan Peele qui avait écrit un scénar suffisamment malin dans Get Out pour obtenir un Oscar, c'est plutôt décevant de voir quelque chose d'aussi mal ficelé.

Reste que c'est joliment mis en scène et que Lupita Nyong'o joue bien (x2).
Le travail sonore est bon aussi. Et la version retravaillée du sample de "I Got 5 On It" très cool.

Vu hier et je suis globalement d'accord. En gros y'a de la qualité sur la forme (et encore, l'humour vient limite gâcher les très bonnes scènes de tensions/horreur), mais le fond...
Le final remet en question pas mal de choses aussi et y'a des soucis de cohérence. L'impression d'un potentiel gâché, c'est dommage.

Citation (Next @ 03/04/2019 15:58) *


Difficile de dire si le film sera bon (le traitement peut vite virer au cliché), mais ce premier teaser donne quand même bien envie.

Malgré Joaquin Phoenix ça me donne pas du tout envie perso ph34r.gif

Citation (Beuzech @ 03/04/2019 16:35) *
À la base je suis pas fan des histoires "origins" sur les personnages qui incarnent le mal absolu : Joker, Michael Myers, Leatherface...

Même si je comprends la logique commerciale, ça désamorce tellement le côté horrifique du personnage ; le Joker de Nolan était fascinant car d'une part magnifiquement interprété, et d'autre part parce que son passé était flou.
Même chose pour Anton Chigurh dans No country for old man.

étudier la trajectoire d'un "villain" ça marche quand on parle d'un type qui bascule dans la criminalité tout en gardant une part d'humanité ou d'empathie, type Walter White, mais pour les cas cités plus haut je trouve que ça fonctionne pas.

Si je dis pas de bêtise, une des forces de ce personnage est qu'il n'a pas d'origine claire justement donc choisir de lui en donner une c'est forcément risqué.

Tout ça pour avoir droit à un nouveau Joker dans quelques années dans l'univers ciné DC...


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