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Oui c'est le 2ème étage de la fusée Après avoir révolutionner le jeux chez les pros il va créer une culture club Quel boulot réalisé en si peu de temps
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Citation (xo157 @ 08/06/2025 15:58)
Bon j’ai retranscrit presque le tout je vous épargne les remercîments a dieux y’en a beaucoup, certaines question débile (y’en a encore plus – genre comment fonctionne le classement UEFA…) et beaucoup de brossage dans le sens du poil et de fierté Qatari. Il était très décontract en interview, c’était un genre de majlis avec un interviewer principal et une dizaine d’autre qui ont posé quelques questions, les mecs n’y connaisse pas grand-chose, dommage, ils auraient pu lui poser plein de question intéressante auquel il aurait probablement répondu sans filtre. 0 questions sur le parc, le mercato, mais il y’a des trucs intéressants Attention pave à venir :
Spoiler :
Q : Pourquoi avoir choisi d'investir au PSG, vu que c'était un club presque condamné, sans grand exploit et avec peu de titres ?
C'est une idée qui a germé avant qu'on investisse, dans les années 2005-2006, mais qui n'a pas fonctionné. On a commencé à négocier pour reprendre le club en 2009-2010.
Le PSG, c'est le club de la capitale, le seul club de la capitale jusqu'à cette année. La passion des fans pour le club est énorme, c'est le meilleur public du monde. On a racheté le club pour 70 millions, qui n'avait gagné que 2 championnats. On avait une opportunité unique de transformer un club modeste en une grande marque mondiale - c'était notre but principal : atteindre le potentiel maximum du club, qui était bien évidemment un club historique mais qui n'avait pas le succès qu'il pouvait avoir (avec tout le respect que je dois aux anciens présidents et propriétaires du club).
C'était à la fois une grande opportunité d'investissement tout en créant un grand projet sportif. L'idée était de réorganiser le club depuis le début : l'administration, le sportif, les joueurs, le centre de formation. Aujourd'hui, on possède le meilleur centre de formation au monde. C'était notre but dès le premier jour.
Le centre est l'une des raisons de notre victoire en Ligue des Champions. Dans l'ancien centre, les joueurs ne passaient pas plus de 10-15 minutes dans le centre hors entraînement. Maintenant, ils y passent beaucoup plus de temps, certains y dorment parfois, c'est leur deuxième maison. Ça a uni les joueurs, ça a créé plus de liens entre eux et créé ce sentiment de famille PSG.
Q : Vous avez rencontré beaucoup d'adversité en tant que Nasser et en tant que Qatar.
Là-bas (en France), les choses ne sont pas faciles. Un président qatarien... il y a un peu d'appréhension chez certains. D'autres sont plus acceptants et coopératifs, mais certains médias et clubs se sont opposés à nous - un nouveau rival fort. La jalousie existe partout. Avant nous, Marseille, Saint-Étienne, Lyon sont des clubs historiques qu'on respecte beaucoup. Venir et tout gagner...
On a fait des fautes, mais si tu me demandes aujourd'hui si je changerais quelque chose : non. Toutes les périodes qu'on a passées ont été importantes, de la période des stars (Messi, Neymar...) jusqu'à aujourd'hui où on a la deuxième équipe la plus jeune à gagner la Ligue des Champions après l'Ajax de 95.
Q : C'est quoi la clé du succès ?
On a planifié de construire une jeune équipe talentueuse, se basant sur le scouting. Il donne l'exemple de Vitinha qui était un flop chez les Wolves et qui est devenu l'un des meilleurs milieux au monde au PSG, un coach de haut niveau (le meilleur du monde).
Cruyff a changé le foot. Je te dis que Luis Enrique est en train de changer le foot. Sans rentrer dans les noms, mais beaucoup de coachs de Premier League viennent voir les matchs du PSG pour s'inspirer du jeu de Luis Enrique.
Sans oublier un des meilleurs directeurs sportifs au monde, et tout le monde travaille très bien ensemble. Même les joueurs : parfois les joueurs jouent pour la star. Aujourd'hui, on a des stars. On a Dembélé (j'espère qu'il va gagner le Ballon d'Or), Vitinha, Marquinhos, Hakimi, Doué - jeune mais star. On a 7 du 11 de l'UEFA, mais leur but c'est de bien jouer ensemble sur et en dehors du terrain. Ils se battent tous, ils jouent tous les uns pour les autres et pour le blason du PSG, et ils sont tous fiers de représenter le PSG, ce qui n'était pas toujours le cas avant.
Il parle du retour de Kvaratskhelia à la 78e - ça montre qu'il y a une passion pour le club et pour le maillot chez tous les joueurs.
Il parle un peu du staff médical, qu'il y a eu des changements cette année, et qu'il n'y a pas eu beaucoup de blessures. Il raconte que jeudi, avant d'aller à Munich, Kvara a eu un incident à l'entraînement qui a nécessité l'intervention du médecin du PSG. "Mon cœur a commencé à battre à 200." Luis Campos m'a dit qu'on n'avait pas eu de blessures à l'entraînement cette année encore. Je les ai vus le porter, il ne pouvait pas marcher. Après l'entraînement, j'ai demandé à Luis Enrique. Il m'a dit : "Kvara, s'il va bien il joue, sinon un autre jouera" (dans l'intonation, il veut dire qu'il y a beaucoup de talent dans l'équipe).
On voulait le dispenser de l'entraînement vendredi, il n'a pas accepté. Luis Enrique a rigolé et m'a dit : "Même sur un pied, il va vouloir jouer le match." Cette grinta, c'est la mentalité des joueurs qu'on a recrutés. Ils aiment jouer au foot. Après les entraînements, ils continuent de jouer ensemble, comme s'ils étaient des enfants. Leur vie, c'est le foot.
Q : Quand vous avez recruté Messi, Neymar, Mbappé, c'était pour faire tourner les têtes et mettre la lumière sur le PSG ?
Non. Si tu te rappelles bien, Neymar et Kylian, c'était la même année. Notre priorité au début, c'était Neymar. Kylian nous a dit qu'il quittait cette année-là. Notre priorité à ce moment-là, c'était de signer Neymar. Mais Kylian nous a dit : "Si je ne signe pas à Paris, je vais dans un autre club." Il nous a mis la pression : soit on le prend, soit on le rate. Alors on a fait les deux.
Messi, c'est une autre histoire, encore plus bizarre. Leonardo m'a appelé. Il m'a dit : "Tu es assis ou debout ?" Il m'a dit de m'asseoir. Il m'a dit que Messi voulait venir. On était en fin de mercato, on avait fini nos prévisions financières, c'était impossible de le signer. Je lui dis de lui dire que ça serait difficile. Je n'ai pas dormi pendant 48h. J'appelais Nike, les sponsors...
Messi nous a apporté beaucoup de fans, même si sportivement ce n'était pas une réussite. On a payé une partie de son salaire en bitcoin, et on a fait de l'argent avec son arrivée alors qu'au départ on ne pouvait pas s'aligner pour son salaire. C'était une période avec les 3 que je remercie. Ils ont tous donné. C'était difficile de gérer les 3 egos et les 3 personnalités, mais avoir les 3 ensemble, c'était une étape importante pour le PSG.
Q : Le transfert de Messi vous a rapporté de l'argent, mais celui de Neymar a choqué le monde.
C'était le meilleur joueur de Barcelone, de la Liga et du Brésil. Le sortir de la Liga et signer au PSG, on l'a fait parce que c'était un "statement" : le PSG est un grand club, les joueurs nous font confiance. Neymar n'était pas le premier : Thiago Silva, Di Maria... On a commencé par des étapes, et Neymar était aussi une étape qui nous a permis d'atteindre ce qu'on a atteint récemment.
Q : Vous avez parlé de la fin du bling-bling. Pourquoi avoir pris ce parti pris ?
On a tout essayé. Avec Luis Enrique depuis le début, il nous a convaincus lors de notre premier entretien : sa personnalité, sa culture, les choses qu'il voulait et auxquelles on ambitionne. On s'est retrouvés dans tout. L'entraîneur nous a dit : "Je ne veux pas de 'star'." Il veut des joueurs qui jouent pour l'équipe. Il s'en fout si c'est une star ou pas. Tous les joueurs sont égaux pour lui.
Je lui demande qui sont les 11 titulaires. Il me répond : "J'ai 23 joueurs. Celui qui s'entraîne bien cette semaine commencera les matchs." C'est juste à la fin de saison qu'il a trouvé son "11/12" titulaires avec Barcola et Doué pour la dernière place, mais tout ça est le résultat des entraînements et de ce qu'il voyait avant.
Q : D'ailleurs, même en finale, il a titularisé Doué au dépend de Barcola, plus attendu.
19 ans, et il a fait un match comme ça : 2 buts, 1 passe. Ça montre à quel point Luis Enrique pense et étudie les adversaires. On est d'ailleurs le seul club, ou bien le 2e avec Leverkusen, à avoir un écran géant sur le terrain d'entraînement que Luis Enrique utilise à l'entraînement pour montrer aux joueurs comment jouent les adversaires. J'ai jamais vu quelqu'un faire ça.
D'ailleurs, il a habité 8 mois au centre d'entraînement. On a eu peur qu'il devienne fou. On lui demande de trouver une maison et de sortir un peu. Il adore le foot, il respire le foot. Sa vie, c'est le foot de 8h du matin à 9h du soir. (Il montre la coupe) C'est le fruit de son travail et le travail des joueurs.
L'interviewer montre la vidéo de Luis Enrique qui chante "Tous Ensemble"
C'est un chant de supporters qu'on a décidé d'utiliser comme hymne. Luis Enrique est très attaché aux fans, et nos fans nous ont beaucoup aidés. C'est eux qui nous ont permis de revenir dans le match et de battre City, sans quoi on serait éliminés. C'était incroyable.
Cette année, on n'a jamais dit qu'on allait gagner la Ligue des Champions. On a pris les matchs les uns après les autres et disputé chacun comme une finale, spécialement avec le nouveau format. On a joué contre Liverpool - un de nos meilleurs matchs de la saison - et on a perdu. Et on est partis chez eux. À l'époque, c'était la meilleure équipe d'Europe, leader de Premier League, équipe complète à Anfield, avec leurs supporters. On est partis, on a gagné, et on a gagné de la confiance.
Après le trophée de l'UNFP, Dembélé a parlé aux joueurs un par un, les rappelant que ce n'était pas fini, que le but c'était la Ligue des Champions, de rester concentrés.
On est passés par beaucoup de difficultés : City, Liverpool, Arsenal, Villa. Même l'Inter qui était une des meilleures équipes de la compétition jusqu'ici. Meilleure demi-finale de l'histoire de la Ligue des Champions. Les battre 5-0, c'était un rêve.
Q : Tu parles beaucoup du public, mais aujourd'hui le public du PSG n'est pas seulement à Paris...
Jusqu'en 2014, les ultras étaient interdits de rentrer au stade. Ça nous a pris plus de 2 ans de réunions avec les autorités. Je suis le plus soucieux de la sécurité dans les stades, dans notre stade et autour. Après des réunions avec la police, on a commencé à faire rentrer les ultras par petites tranches : 500, 1000, 1500... Aujourd'hui, ils occupent une tribune et ils sont plus de 10 000.
Les fans que tu m'as montrés à New York... c'est Neymar, Messi, Kylian, Zlatan, Di Maria, et d'autres bien avant. En Argentine, au Brésil, j'y étais il y a 3 ans. Les gens aiment le PSG bien avant Neymar. On a des académies à travers le monde...
Après le coup de sifflet final, la société d'e-commerce avec laquelle on travaille a mis en ligne la vente, et en 3 heures on a vendu pour 5 millions d'euros de t-shirts jusqu'à la rupture de stock. Le magasin des Champs ouvre à 10h du matin, il y avait une queue pour le t-shirt. On était comme les grandes marques LV et Hermès ! (rires) On n'a plus de t-shirts, le public nous le reproche, c'est incroyable.
Lors des célébrations, j'ai vu quelque chose que je n'avais jamais vu. Lucas Hernandez, qui a gagné avec la France la Coupe du monde 2018, m'a dit qu'il y avait 3 fois plus de monde cette fois, et que c'est tous des jeunes. Ces jeunes vont être supporters pour des années.
Aujourd'hui, toute la France, peut-être hormis Marseille - même si on a converti 20% (rires) - c'est la première fois que je sens que la France est derrière le PSG, et le président Macron l'a dit.
Q : Pourquoi vous avez signé Luis Enrique ?
On avait une liste de 6 entraîneurs, 3 étaient shortlistés. Pourquoi avoir choisi Luis Enrique ? Notre idée, c'était de jouer un football offensif. On veut une équipe qui se fait plaisir et qui fait plaisir à voir. C'est ce qui s'est passé. C'était le but en trouvant l'entraîneur : on voulait ce football.
Quand je parlais à Luis Enrique de l'attaque, avant notre match, il m'a parlé de la finale 2015 contre la Juve, et quand son Barcelone qui avait la meilleure attaque et le meilleur milieu du monde (peut-être de tous les temps) avait marqué le premier but, ils ont reculé, et il ne voulait pas que ça se répète si on marquait.
Le problème, c'est que mentalement, quand tu marques, tu as tendance à reculer. J'ai eu peur qu'on recule après le premier but, mais il les a poussés à ne pas reculer jusqu'à la 90e minute. Il a construit l'équipe sur ces bases. Il a eu besoin de temps pour construire ce qu'il voulait : des nouveaux jeunes joueurs, sans Kylian, avec l'addition de Kvara plus tard. Tout ça a eu besoin d'un peu de temps pour fonctionner.
Q : Vous avez racheté le club pour 70 millions...
Oui, 70 millions de dollars en 2011. Aujourd'hui, le club en vaut 5 milliards. Les rentrées du club étaient d'environ 70 millions d'euros, aujourd'hui c'est plus de 800 millions d'euros.
On avait 500 000 followers, aujourd'hui plus de 200 millions. On est le plus gros club Nike. On est une marque sportive mondiale, pas seulement dans le foot. On a des supporters dans tout le monde. On est le club qui a vendu le plus de tickets pour la Coupe du monde des clubs (PSG - Atlético). On est fiers de ce qu'on a accompli.
Cette année, les rentrées de la Ligue des Champions, c'est environ 225 millions d'euros.
Anecdote sur la finale 2020
En 2020, après notre finale perdue, Rummenigge m'a dit : "Vous allez gagner la Ligue des Champions l'année où tu t'y attends le moins." À un jour de la finale, lors du dîner d'avant-match avec le président de l'Inter et le président de l'UEFA, j'ai mentionné l'anecdote de Rummenigge, mais j'ai pas dit que j'allais gagner, mais que j'allais atteindre notre but, pour ne pas dire gagner.
Le président de l'Inter m'a dit qu'en 2006, l'Italie a terrassé la France en Allemagne et que demain un club italien allait terrasser un club français. Čeferin a rigolé. Cette déclaration m'a motivé encore plus. J'en ai parlé à Luis Enrique, il était très calme. D'ailleurs, dans toute la semaine avant la finale, il était très calme. La ville entière était surexcitée depuis notre demi, sauf lui. Il a calmé tout le monde. Il voulait que tout le monde reste calme.
L'Inter était sûr qu'ils allaient gagner le match. Moi, je savais qu'on avait une meilleure équipe techniquement, mais ils avaient une équipe dangereuse. Oui, sur le papier on est meilleurs qu'eux, mais un contre peut vite arriver. Je ne voulais pas m'avancer sur le résultat. C'est une finale, tout peut arriver : un carton rouge, un but... Mais Luis Enrique voulait toujours calmer tout le monde.
Q : Vous êtes arrivés au sommet avec Paris, et maintenant vous voulez aller où ?
Il faut rester humble et travailler. Travailler les détails. Tout le monde va travailler pour battre le champion. Avant, tu étais le PSG. Aujourd'hui, tu es le champion et tout le monde planifie pour toi, fait ses transferts en pensant à toi, pour te prendre la coupe. Notre équipe est jeune, on a une base pour 8 ans.
La Ligue des Champions est très difficile. Ça se joue à des détails. Quand Kvara est tombé malade avant la finale de la Coupe de France, je me suis dit : si c'était arrivé avant la finale de LDC, l'équipe aurait pris un coup au moral. Mais tout s'est bien passé cette fois.
Q : Vous avez réalisé le quadruplé, vous allez maintenant essayer de réaliser le septuplé ?
On a 2 joueurs qui se sont blessés avec les Bleus : Dembélé et Barcola. Dembélé, j'espère qu'il va rater 2 semaines. Il va voyager avec l'équipe et revenir bientôt. Barcola va rater une semaine.
Ces matchs sont très demandants au niveau mental et physique, mais je ne joue pas et j'étais mort pour une semaine. C'est un groupe jeune et beaucoup ont rejoint leurs équipes nationales. On a un match bientôt contre l'Atlético qui aura un air de revanche vu qu'ils nous ont déjà battus cette année. Je crois qu'on sera prêts pour le début de cette nouvelle aventure (Coupe du monde des clubs).
Q : Question sur la Supercoupe d'Europe contre Tottenham
Le problème, c'est que la finale de la Coupe du monde (en espérant y être - on va pas dire qu'on y est, il y a de très grands clubs dans la compétition, et on y participe en tant qu'équipe à abattre), la finale c'est le 14 juillet. On veut donner aux joueurs 3 semaines de vacances. Ils vont reprendre vers le 6 août. On aura que quelques jours pour préparer ce match, et on va surtout préparer une longue saison. Le calendrier est compliqué, mais j'espère qu'on va pouvoir gagner plus de titres.
Q : Est-ce que le PSG est juste un projet sportif pour le Qatar et QSI ?
Ce n'est pas juste sportif, c'est aussi commercial. On a acheté le club à 70 millions et il vaut 5 milliards. Le club est devenu une fierté qatarienne, française et parisienne dans tout le monde. La valeur financière du club aujourd'hui nous ouvre beaucoup de portes à travers le monde. On n'est pas là pour juste dépenser de l'argent. C'est un investissement, et avec cette victoire on a fait rentrer encore plus d'argent.
C'est une fierté pour le Qatar de posséder le club et tous les Qatariens doivent aussi être fiers. C'est un peu un club qatarien, mais aussi et surtout un club français à la fin, mais avec un management qatarien et une âme française.
Q : La marge de progression a été très rapide pour les jeunes joueurs en une saison. Quel est le secret de cette progression ?
Premièrement, c'est l'entraîneur et le jeu prôné. Son jeu offensif les met en valeur. Avec le scouting, on savait la possibilité et le potentiel des joueurs. Avec l'entraîneur et le centre d'entraînement, et les joueurs eux-mêmes quand ils ont la volonté de devenir meilleurs, qui s'entraînent tous les jours dur.
Il donne l'exemple de Doué : l'entraîneur chante toujours ses louanges. Il est tout le temps souriant, il s'entraîne toujours à 100%. Tous ces éléments jouent un rôle dans la progression.
Q : Question/éloge du journaliste qui finit par dire que cette épopée mérite un film, surtout après le match de City...
On aura une série Netflix qui retrace notre saison jusqu'après la Coupe du monde.
Q : En tant que PSG, vous avez des investissements, des clubs ?
On a 30% de Braga. Le Portugal a le meilleur système de développement au monde. Les joueurs jouent en U17, U19, U23, et l'équipe B peut jouer jusqu'en deuxième division. Un joueur peut jouer avec l'équipe B et être appelé chez les A si son entraîneur a besoin de lui.
C'est pour ça qu'un pays de 10 millions d'habitants a autant de jeunes talents. Aujourd'hui, on en a 4 ou 5. C'est pour ça qu'on a investi à Braga, pour pouvoir envoyer des jeunes là-bas. Et il y aura d'autres clubs bientôt.
Q : Question sur Nike/Jordan
La première idée était d'avoir une collaboration Nike x Louis Vuitton. Les propriétaires de LV sont de grands fans du PSG. On en a discuté avec Nike, et on a eu l'idée de la collaboration avec Jordan.
La collaboration nous a ouvert énormément de portes aux US et en Chine spécialement. On a signé avec eux un deal exclusif : aucun autre club européen ne peut signer avec Jordan. Jordan est venu en personne pour le lancement du premier maillot, et aujourd'hui c'est un des meilleurs choix qu'on a faits.
Q : Question débile - vous n'avez pas choisi la facilité avec le PSG et la France. Pourquoi vous n'investissez pas dans le plus grand championnat du monde en Premier League, à Everton ou Tottenham ?
C'est vrai, le chemin était difficile, mais on aime les difficultés. Je ne suis pas d'accord avec toi pour la Premier League. Tu fais qu'ils nous appellent la "farmers league". Luis Enrique leur a répondu en battant tous les clubs anglais.
Le championnat français n'est pas facile. Tu peux demander à tous les joueurs qui y ont joué : c'est la ligue où c'est le plus difficile de marquer. En Espagne, c'est plus facile de marquer.
On a déjà un très grand club. On va se concentrer dessus et essayer de répéter ce qu'on a fait cette année.
Q : Luis Enrique et l'école de football
On a un très bon centre de formation. D'ailleurs, Mayulu qui a marqué en finale est de cette académie. Warren aussi, Kimpembe aussi. On met beaucoup d'efforts sur le centre de formation et encore plus avec le nouveau centre d'entraînement.
Q : Est-ce que Luis Campos fait les décisions de transfert ?
Luis Campos propose des joueurs à Luis Enrique. Ensuite, ils viennent vers moi pour finaliser le côté financier. Ce sont des décisions qu'on prend ensemble, chacun a son rôle.
Le coach doit toujours être d'accord pour le joueur et doit être confiant qu'il rentre dans ses plans de jeu futurs. Ensuite, on essaie de finaliser les transferts.
Q : Est-ce que le style de jeu prôné par l'équipe première est suivi chez les jeunes et à travers les académies autour du monde ?
Merci pour ta question. Aujourd'hui non, mais on a commencé justement avec Luis Enrique. Il donne des conférences et des ateliers aux coachs des jeunes. Il faut que les jeunes aient le même style de jeu que l'équipe première. Si un jeune arrive en équipe A connaissant déjà le style de jeu, ça sera plus facile pour lui. Aujourd'hui, notre but c'est d'inculquer ce football offensif à toutes nos équipes.
Q : Est-ce que vous avez une volonté de racheter d'autres clubs que le PSG ?
Les autres clubs qu'on regarde, c'est pour compléter le PSG, pour compléter notre stratégie d'investissement. Mais racheter un grand club, non. Vous pouvez oublier ce sujet.
Q : Est-ce que Pastore est encore au club ?
L'UEFA nous a demandé un ancien joueur pour présenter la coupe. J'ai proposé Pastore comme c'était le premier joueur à croire au projet. C'était pour lui rendre hommage.
Q : Tu peux nous dire plus sur l'actionnaire minoritaire Arctos ?
C'est un fonds d'investissement américain avec des investissements à travers le monde et dans le sport. On leur a vendu une petite part du club, environ 10%. D'ailleurs, le président d'Arctos m'a envoyé un message après la finale. Il n'avait jamais vu un tel match. Il était fier d'être notre partenaire.
Un fonds américain comme ça qui a investi et cru en notre projet, après le départ des stars, ça voulait dire beaucoup pour nous. Aujourd'hui, on a beaucoup d'investisseurs qui veulent nous rejoindre, mais on est très sélectifs sur qui peut être nos partenaires avec nous au PSG.
Q : Dembélé est un candidat au Ballon d'Or
Non, je crois qu'il va gagner le Ballon d'Or. C'est le meilleur joueur du monde et il a gagné la compétition la plus importante de l'année (Ronaldo a d'ailleurs déclaré ça aujourd'hui). Oui, il y a encore la Coupe du monde des clubs comme Mbappé l'a déclaré, mais Dembélé le mérite vraiment, pour son niveau technique, pour ses buts, pour sa personnalité, son agressivité.
Q : Comment Vitinha s'est transformé en un des meilleurs milieux du monde ?
L'entraîneur, la tactique qui lui convient. De grands joueurs peuvent ne pas être compatibles avec Luis Enrique. C'est pour ça que le choix des joueurs est primordial. C'est le meilleur entraîneur pour développer les joueurs. Il n'aime pas recruter des joueurs confirmés de 27-28 ans. Il veut des joueurs de 21 ans. Le plus grand qu'on a recruté dernièrement avait 23-24 ans. Il aime les joueurs avec de l'agressivité et qui se battent sur chaque ballon.
Q : [Le même journaliste qui voulait lui vendre Everton, lui sort qu'il est triste parce qu'il est "Barcelonais"]
Ta peine me rend heureux ! (rires)
Q : Que vous a dit Luis Enrique avant la finale ?
Il m'a dit : "J'ai peur d'un truc : les joueurs se sont entraînés à 200%." Je lui dis : "C'est bien, non ?" Il m'a dit : "Too much. Moi, je veux du 100%. Il ne faut pas être surexcité."
Luis Enrique y a toujours cru. Avant Arsenal, il m'a dit que nous allions gagner la LDC.
Q : Vous venez de gagner le titre en handball, vous travaillez toujours pour remporter la Coupe d'Europe ?
On y travaille. On a pris un peu de retard. On avait aussi une politique de stars et on transite vers des joueurs plus jeunes. On a fait plusieurs Final 4. Notre groupe est jeune et a besoin d'un peu de temps.
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Citation (xo157 @ 08/06/2025 15:58)
Bon j’ai retranscrit presque le tout je vous épargne les remercîments a dieux y’en a beaucoup, certaines question débile (y’en a encore plus – genre comment fonctionne le classement UEFA…) et beaucoup de brossage dans le sens du poil et de fierté Qatari. Il était très décontract en interview, c’était un genre de majlis avec un interviewer principal et une dizaine d’autre qui ont posé quelques questions, les mecs n’y connaisse pas grand-chose, dommage, ils auraient pu lui poser plein de question intéressante auquel il aurait probablement répondu sans filtre. 0 questions sur le parc, le mercato, mais il y’a des trucs intéressants Attention pave à venir :
Spoiler :
Q : Pourquoi avoir choisi d'investir au PSG, vu que c'était un club presque condamné, sans grand exploit et avec peu de titres ?
C'est une idée qui a germé avant qu'on investisse, dans les années 2005-2006, mais qui n'a pas fonctionné. On a commencé à négocier pour reprendre le club en 2009-2010.
Le PSG, c'est le club de la capitale, le seul club de la capitale jusqu'à cette année. La passion des fans pour le club est énorme, c'est le meilleur public du monde. On a racheté le club pour 70 millions, qui n'avait gagné que 2 championnats. On avait une opportunité unique de transformer un club modeste en une grande marque mondiale - c'était notre but principal : atteindre le potentiel maximum du club, qui était bien évidemment un club historique mais qui n'avait pas le succès qu'il pouvait avoir (avec tout le respect que je dois aux anciens présidents et propriétaires du club).
C'était à la fois une grande opportunité d'investissement tout en créant un grand projet sportif. L'idée était de réorganiser le club depuis le début : l'administration, le sportif, les joueurs, le centre de formation. Aujourd'hui, on possède le meilleur centre de formation au monde. C'était notre but dès le premier jour.
Le centre est l'une des raisons de notre victoire en Ligue des Champions. Dans l'ancien centre, les joueurs ne passaient pas plus de 10-15 minutes dans le centre hors entraînement. Maintenant, ils y passent beaucoup plus de temps, certains y dorment parfois, c'est leur deuxième maison. Ça a uni les joueurs, ça a créé plus de liens entre eux et créé ce sentiment de famille PSG.
Q : Vous avez rencontré beaucoup d'adversité en tant que Nasser et en tant que Qatar.
Là-bas (en France), les choses ne sont pas faciles. Un président qatarien... il y a un peu d'appréhension chez certains. D'autres sont plus acceptants et coopératifs, mais certains médias et clubs se sont opposés à nous - un nouveau rival fort. La jalousie existe partout. Avant nous, Marseille, Saint-Étienne, Lyon sont des clubs historiques qu'on respecte beaucoup. Venir et tout gagner...
On a fait des fautes, mais si tu me demandes aujourd'hui si je changerais quelque chose : non. Toutes les périodes qu'on a passées ont été importantes, de la période des stars (Messi, Neymar...) jusqu'à aujourd'hui où on a la deuxième équipe la plus jeune à gagner la Ligue des Champions après l'Ajax de 95.
Q : C'est quoi la clé du succès ?
On a planifié de construire une jeune équipe talentueuse, se basant sur le scouting. Il donne l'exemple de Vitinha qui était un flop chez les Wolves et qui est devenu l'un des meilleurs milieux au monde au PSG, un coach de haut niveau (le meilleur du monde).
Cruyff a changé le foot. Je te dis que Luis Enrique est en train de changer le foot. Sans rentrer dans les noms, mais beaucoup de coachs de Premier League viennent voir les matchs du PSG pour s'inspirer du jeu de Luis Enrique.
Sans oublier un des meilleurs directeurs sportifs au monde, et tout le monde travaille très bien ensemble. Même les joueurs : parfois les joueurs jouent pour la star. Aujourd'hui, on a des stars. On a Dembélé (j'espère qu'il va gagner le Ballon d'Or), Vitinha, Marquinhos, Hakimi, Doué - jeune mais star. On a 7 du 11 de l'UEFA, mais leur but c'est de bien jouer ensemble sur et en dehors du terrain. Ils se battent tous, ils jouent tous les uns pour les autres et pour le blason du PSG, et ils sont tous fiers de représenter le PSG, ce qui n'était pas toujours le cas avant.
Il parle du retour de Kvaratskhelia à la 78e - ça montre qu'il y a une passion pour le club et pour le maillot chez tous les joueurs.
Il parle un peu du staff médical, qu'il y a eu des changements cette année, et qu'il n'y a pas eu beaucoup de blessures. Il raconte que jeudi, avant d'aller à Munich, Kvara a eu un incident à l'entraînement qui a nécessité l'intervention du médecin du PSG. "Mon cœur a commencé à battre à 200." Luis Campos m'a dit qu'on n'avait pas eu de blessures à l'entraînement cette année encore. Je les ai vus le porter, il ne pouvait pas marcher. Après l'entraînement, j'ai demandé à Luis Enrique. Il m'a dit : "Kvara, s'il va bien il joue, sinon un autre jouera" (dans l'intonation, il veut dire qu'il y a beaucoup de talent dans l'équipe).
On voulait le dispenser de l'entraînement vendredi, il n'a pas accepté. Luis Enrique a rigolé et m'a dit : "Même sur un pied, il va vouloir jouer le match." Cette grinta, c'est la mentalité des joueurs qu'on a recrutés. Ils aiment jouer au foot. Après les entraînements, ils continuent de jouer ensemble, comme s'ils étaient des enfants. Leur vie, c'est le foot.
Q : Quand vous avez recruté Messi, Neymar, Mbappé, c'était pour faire tourner les têtes et mettre la lumière sur le PSG ?
Non. Si tu te rappelles bien, Neymar et Kylian, c'était la même année. Notre priorité au début, c'était Neymar. Kylian nous a dit qu'il quittait cette année-là. Notre priorité à ce moment-là, c'était de signer Neymar. Mais Kylian nous a dit : "Si je ne signe pas à Paris, je vais dans un autre club." Il nous a mis la pression : soit on le prend, soit on le rate. Alors on a fait les deux.
Messi, c'est une autre histoire, encore plus bizarre. Leonardo m'a appelé. Il m'a dit : "Tu es assis ou debout ?" Il m'a dit de m'asseoir. Il m'a dit que Messi voulait venir. On était en fin de mercato, on avait fini nos prévisions financières, c'était impossible de le signer. Je lui dis de lui dire que ça serait difficile. Je n'ai pas dormi pendant 48h. J'appelais Nike, les sponsors...
Messi nous a apporté beaucoup de fans, même si sportivement ce n'était pas une réussite. On a payé une partie de son salaire en bitcoin, et on a fait de l'argent avec son arrivée alors qu'au départ on ne pouvait pas s'aligner pour son salaire. C'était une période avec les 3 que je remercie. Ils ont tous donné. C'était difficile de gérer les 3 egos et les 3 personnalités, mais avoir les 3 ensemble, c'était une étape importante pour le PSG.
Q : Le transfert de Messi vous a rapporté de l'argent, mais celui de Neymar a choqué le monde.
C'était le meilleur joueur de Barcelone, de la Liga et du Brésil. Le sortir de la Liga et signer au PSG, on l'a fait parce que c'était un "statement" : le PSG est un grand club, les joueurs nous font confiance. Neymar n'était pas le premier : Thiago Silva, Di Maria... On a commencé par des étapes, et Neymar était aussi une étape qui nous a permis d'atteindre ce qu'on a atteint récemment.
Q : Vous avez parlé de la fin du bling-bling. Pourquoi avoir pris ce parti pris ?
On a tout essayé. Avec Luis Enrique depuis le début, il nous a convaincus lors de notre premier entretien : sa personnalité, sa culture, les choses qu'il voulait et auxquelles on ambitionne. On s'est retrouvés dans tout. L'entraîneur nous a dit : "Je ne veux pas de 'star'." Il veut des joueurs qui jouent pour l'équipe. Il s'en fout si c'est une star ou pas. Tous les joueurs sont égaux pour lui.
Je lui demande qui sont les 11 titulaires. Il me répond : "J'ai 23 joueurs. Celui qui s'entraîne bien cette semaine commencera les matchs." C'est juste à la fin de saison qu'il a trouvé son "11/12" titulaires avec Barcola et Doué pour la dernière place, mais tout ça est le résultat des entraînements et de ce qu'il voyait avant.
Q : D'ailleurs, même en finale, il a titularisé Doué au dépend de Barcola, plus attendu.
19 ans, et il a fait un match comme ça : 2 buts, 1 passe. Ça montre à quel point Luis Enrique pense et étudie les adversaires. On est d'ailleurs le seul club, ou bien le 2e avec Leverkusen, à avoir un écran géant sur le terrain d'entraînement que Luis Enrique utilise à l'entraînement pour montrer aux joueurs comment jouent les adversaires. J'ai jamais vu quelqu'un faire ça.
D'ailleurs, il a habité 8 mois au centre d'entraînement. On a eu peur qu'il devienne fou. On lui demande de trouver une maison et de sortir un peu. Il adore le foot, il respire le foot. Sa vie, c'est le foot de 8h du matin à 9h du soir. (Il montre la coupe) C'est le fruit de son travail et le travail des joueurs.
L'interviewer montre la vidéo de Luis Enrique qui chante "Tous Ensemble"
C'est un chant de supporters qu'on a décidé d'utiliser comme hymne. Luis Enrique est très attaché aux fans, et nos fans nous ont beaucoup aidés. C'est eux qui nous ont permis de revenir dans le match et de battre City, sans quoi on serait éliminés. C'était incroyable.
Cette année, on n'a jamais dit qu'on allait gagner la Ligue des Champions. On a pris les matchs les uns après les autres et disputé chacun comme une finale, spécialement avec le nouveau format. On a joué contre Liverpool - un de nos meilleurs matchs de la saison - et on a perdu. Et on est partis chez eux. À l'époque, c'était la meilleure équipe d'Europe, leader de Premier League, équipe complète à Anfield, avec leurs supporters. On est partis, on a gagné, et on a gagné de la confiance.
Après le trophée de l'UNFP, Dembélé a parlé aux joueurs un par un, les rappelant que ce n'était pas fini, que le but c'était la Ligue des Champions, de rester concentrés.
On est passés par beaucoup de difficultés : City, Liverpool, Arsenal, Villa. Même l'Inter qui était une des meilleures équipes de la compétition jusqu'ici. Meilleure demi-finale de l'histoire de la Ligue des Champions. Les battre 5-0, c'était un rêve.
Q : Tu parles beaucoup du public, mais aujourd'hui le public du PSG n'est pas seulement à Paris...
Jusqu'en 2014, les ultras étaient interdits de rentrer au stade. Ça nous a pris plus de 2 ans de réunions avec les autorités. Je suis le plus soucieux de la sécurité dans les stades, dans notre stade et autour. Après des réunions avec la police, on a commencé à faire rentrer les ultras par petites tranches : 500, 1000, 1500... Aujourd'hui, ils occupent une tribune et ils sont plus de 10 000.
Les fans que tu m'as montrés à New York... c'est Neymar, Messi, Kylian, Zlatan, Di Maria, et d'autres bien avant. En Argentine, au Brésil, j'y étais il y a 3 ans. Les gens aiment le PSG bien avant Neymar. On a des académies à travers le monde...
Après le coup de sifflet final, la société d'e-commerce avec laquelle on travaille a mis en ligne la vente, et en 3 heures on a vendu pour 5 millions d'euros de t-shirts jusqu'à la rupture de stock. Le magasin des Champs ouvre à 10h du matin, il y avait une queue pour le t-shirt. On était comme les grandes marques LV et Hermès ! (rires) On n'a plus de t-shirts, le public nous le reproche, c'est incroyable.
Lors des célébrations, j'ai vu quelque chose que je n'avais jamais vu. Lucas Hernandez, qui a gagné avec la France la Coupe du monde 2018, m'a dit qu'il y avait 3 fois plus de monde cette fois, et que c'est tous des jeunes. Ces jeunes vont être supporters pour des années.
Aujourd'hui, toute la France, peut-être hormis Marseille - même si on a converti 20% (rires) - c'est la première fois que je sens que la France est derrière le PSG, et le président Macron l'a dit.
Q : Pourquoi vous avez signé Luis Enrique ?
On avait une liste de 6 entraîneurs, 3 étaient shortlistés. Pourquoi avoir choisi Luis Enrique ? Notre idée, c'était de jouer un football offensif. On veut une équipe qui se fait plaisir et qui fait plaisir à voir. C'est ce qui s'est passé. C'était le but en trouvant l'entraîneur : on voulait ce football.
Quand je parlais à Luis Enrique de l'attaque, avant notre match, il m'a parlé de la finale 2015 contre la Juve, et quand son Barcelone qui avait la meilleure attaque et le meilleur milieu du monde (peut-être de tous les temps) avait marqué le premier but, ils ont reculé, et il ne voulait pas que ça se répète si on marquait.
Le problème, c'est que mentalement, quand tu marques, tu as tendance à reculer. J'ai eu peur qu'on recule après le premier but, mais il les a poussés à ne pas reculer jusqu'à la 90e minute. Il a construit l'équipe sur ces bases. Il a eu besoin de temps pour construire ce qu'il voulait : des nouveaux jeunes joueurs, sans Kylian, avec l'addition de Kvara plus tard. Tout ça a eu besoin d'un peu de temps pour fonctionner.
Q : Vous avez racheté le club pour 70 millions...
Oui, 70 millions de dollars en 2011. Aujourd'hui, le club en vaut 5 milliards. Les rentrées du club étaient d'environ 70 millions d'euros, aujourd'hui c'est plus de 800 millions d'euros.
On avait 500 000 followers, aujourd'hui plus de 200 millions. On est le plus gros club Nike. On est une marque sportive mondiale, pas seulement dans le foot. On a des supporters dans tout le monde. On est le club qui a vendu le plus de tickets pour la Coupe du monde des clubs (PSG - Atlético). On est fiers de ce qu'on a accompli.
Cette année, les rentrées de la Ligue des Champions, c'est environ 225 millions d'euros.
Anecdote sur la finale 2020
En 2020, après notre finale perdue, Rummenigge m'a dit : "Vous allez gagner la Ligue des Champions l'année où tu t'y attends le moins." À un jour de la finale, lors du dîner d'avant-match avec le président de l'Inter et le président de l'UEFA, j'ai mentionné l'anecdote de Rummenigge, mais j'ai pas dit que j'allais gagner, mais que j'allais atteindre notre but, pour ne pas dire gagner.
Le président de l'Inter m'a dit qu'en 2006, l'Italie a terrassé la France en Allemagne et que demain un club italien allait terrasser un club français. Čeferin a rigolé. Cette déclaration m'a motivé encore plus. J'en ai parlé à Luis Enrique, il était très calme. D'ailleurs, dans toute la semaine avant la finale, il était très calme. La ville entière était surexcitée depuis notre demi, sauf lui. Il a calmé tout le monde. Il voulait que tout le monde reste calme.
L'Inter était sûr qu'ils allaient gagner le match. Moi, je savais qu'on avait une meilleure équipe techniquement, mais ils avaient une équipe dangereuse. Oui, sur le papier on est meilleurs qu'eux, mais un contre peut vite arriver. Je ne voulais pas m'avancer sur le résultat. C'est une finale, tout peut arriver : un carton rouge, un but... Mais Luis Enrique voulait toujours calmer tout le monde.
Q : Vous êtes arrivés au sommet avec Paris, et maintenant vous voulez aller où ?
Il faut rester humble et travailler. Travailler les détails. Tout le monde va travailler pour battre le champion. Avant, tu étais le PSG. Aujourd'hui, tu es le champion et tout le monde planifie pour toi, fait ses transferts en pensant à toi, pour te prendre la coupe. Notre équipe est jeune, on a une base pour 8 ans.
La Ligue des Champions est très difficile. Ça se joue à des détails. Quand Kvara est tombé malade avant la finale de la Coupe de France, je me suis dit : si c'était arrivé avant la finale de LDC, l'équipe aurait pris un coup au moral. Mais tout s'est bien passé cette fois.
Q : Vous avez réalisé le quadruplé, vous allez maintenant essayer de réaliser le septuplé ?
On a 2 joueurs qui se sont blessés avec les Bleus : Dembélé et Barcola. Dembélé, j'espère qu'il va rater 2 semaines. Il va voyager avec l'équipe et revenir bientôt. Barcola va rater une semaine.
Ces matchs sont très demandants au niveau mental et physique, mais je ne joue pas et j'étais mort pour une semaine. C'est un groupe jeune et beaucoup ont rejoint leurs équipes nationales. On a un match bientôt contre l'Atlético qui aura un air de revanche vu qu'ils nous ont déjà battus cette année. Je crois qu'on sera prêts pour le début de cette nouvelle aventure (Coupe du monde des clubs).
Q : Question sur la Supercoupe d'Europe contre Tottenham
Le problème, c'est que la finale de la Coupe du monde (en espérant y être - on va pas dire qu'on y est, il y a de très grands clubs dans la compétition, et on y participe en tant qu'équipe à abattre), la finale c'est le 14 juillet. On veut donner aux joueurs 3 semaines de vacances. Ils vont reprendre vers le 6 août. On aura que quelques jours pour préparer ce match, et on va surtout préparer une longue saison. Le calendrier est compliqué, mais j'espère qu'on va pouvoir gagner plus de titres.
Q : Est-ce que le PSG est juste un projet sportif pour le Qatar et QSI ?
Ce n'est pas juste sportif, c'est aussi commercial. On a acheté le club à 70 millions et il vaut 5 milliards. Le club est devenu une fierté qatarienne, française et parisienne dans tout le monde. La valeur financière du club aujourd'hui nous ouvre beaucoup de portes à travers le monde. On n'est pas là pour juste dépenser de l'argent. C'est un investissement, et avec cette victoire on a fait rentrer encore plus d'argent.
C'est une fierté pour le Qatar de posséder le club et tous les Qatariens doivent aussi être fiers. C'est un peu un club qatarien, mais aussi et surtout un club français à la fin, mais avec un management qatarien et une âme française.
Q : La marge de progression a été très rapide pour les jeunes joueurs en une saison. Quel est le secret de cette progression ?
Premièrement, c'est l'entraîneur et le jeu prôné. Son jeu offensif les met en valeur. Avec le scouting, on savait la possibilité et le potentiel des joueurs. Avec l'entraîneur et le centre d'entraînement, et les joueurs eux-mêmes quand ils ont la volonté de devenir meilleurs, qui s'entraînent tous les jours dur.
Il donne l'exemple de Doué : l'entraîneur chante toujours ses louanges. Il est tout le temps souriant, il s'entraîne toujours à 100%. Tous ces éléments jouent un rôle dans la progression.
Q : Question/éloge du journaliste qui finit par dire que cette épopée mérite un film, surtout après le match de City...
On aura une série Netflix qui retrace notre saison jusqu'après la Coupe du monde.
Q : En tant que PSG, vous avez des investissements, des clubs ?
On a 30% de Braga. Le Portugal a le meilleur système de développement au monde. Les joueurs jouent en U17, U19, U23, et l'équipe B peut jouer jusqu'en deuxième division. Un joueur peut jouer avec l'équipe B et être appelé chez les A si son entraîneur a besoin de lui.
C'est pour ça qu'un pays de 10 millions d'habitants a autant de jeunes talents. Aujourd'hui, on en a 4 ou 5. C'est pour ça qu'on a investi à Braga, pour pouvoir envoyer des jeunes là-bas. Et il y aura d'autres clubs bientôt.
Q : Question sur Nike/Jordan
La première idée était d'avoir une collaboration Nike x Louis Vuitton. Les propriétaires de LV sont de grands fans du PSG. On en a discuté avec Nike, et on a eu l'idée de la collaboration avec Jordan.
La collaboration nous a ouvert énormément de portes aux US et en Chine spécialement. On a signé avec eux un deal exclusif : aucun autre club européen ne peut signer avec Jordan. Jordan est venu en personne pour le lancement du premier maillot, et aujourd'hui c'est un des meilleurs choix qu'on a faits.
Q : Question débile - vous n'avez pas choisi la facilité avec le PSG et la France. Pourquoi vous n'investissez pas dans le plus grand championnat du monde en Premier League, à Everton ou Tottenham ?
C'est vrai, le chemin était difficile, mais on aime les difficultés. Je ne suis pas d'accord avec toi pour la Premier League. Tu fais qu'ils nous appellent la "farmers league". Luis Enrique leur a répondu en battant tous les clubs anglais.
Le championnat français n'est pas facile. Tu peux demander à tous les joueurs qui y ont joué : c'est la ligue où c'est le plus difficile de marquer. En Espagne, c'est plus facile de marquer.
On a déjà un très grand club. On va se concentrer dessus et essayer de répéter ce qu'on a fait cette année.
Q : Luis Enrique et l'école de football
On a un très bon centre de formation. D'ailleurs, Mayulu qui a marqué en finale est de cette académie. Warren aussi, Kimpembe aussi. On met beaucoup d'efforts sur le centre de formation et encore plus avec le nouveau centre d'entraînement.
Q : Est-ce que Luis Campos fait les décisions de transfert ?
Luis Campos propose des joueurs à Luis Enrique. Ensuite, ils viennent vers moi pour finaliser le côté financier. Ce sont des décisions qu'on prend ensemble, chacun a son rôle.
Le coach doit toujours être d'accord pour le joueur et doit être confiant qu'il rentre dans ses plans de jeu futurs. Ensuite, on essaie de finaliser les transferts.
Q : Est-ce que le style de jeu prôné par l'équipe première est suivi chez les jeunes et à travers les académies autour du monde ?
Merci pour ta question. Aujourd'hui non, mais on a commencé justement avec Luis Enrique. Il donne des conférences et des ateliers aux coachs des jeunes. Il faut que les jeunes aient le même style de jeu que l'équipe première. Si un jeune arrive en équipe A connaissant déjà le style de jeu, ça sera plus facile pour lui. Aujourd'hui, notre but c'est d'inculquer ce football offensif à toutes nos équipes.
Q : Est-ce que vous avez une volonté de racheter d'autres clubs que le PSG ?
Les autres clubs qu'on regarde, c'est pour compléter le PSG, pour compléter notre stratégie d'investissement. Mais racheter un grand club, non. Vous pouvez oublier ce sujet.
Q : Est-ce que Pastore est encore au club ?
L'UEFA nous a demandé un ancien joueur pour présenter la coupe. J'ai proposé Pastore comme c'était le premier joueur à croire au projet. C'était pour lui rendre hommage.
Q : Tu peux nous dire plus sur l'actionnaire minoritaire Arctos ?
C'est un fonds d'investissement américain avec des investissements à travers le monde et dans le sport. On leur a vendu une petite part du club, environ 10%. D'ailleurs, le président d'Arctos m'a envoyé un message après la finale. Il n'avait jamais vu un tel match. Il était fier d'être notre partenaire.
Un fonds américain comme ça qui a investi et cru en notre projet, après le départ des stars, ça voulait dire beaucoup pour nous. Aujourd'hui, on a beaucoup d'investisseurs qui veulent nous rejoindre, mais on est très sélectifs sur qui peut être nos partenaires avec nous au PSG.
Q : Dembélé est un candidat au Ballon d'Or
Non, je crois qu'il va gagner le Ballon d'Or. C'est le meilleur joueur du monde et il a gagné la compétition la plus importante de l'année (Ronaldo a d'ailleurs déclaré ça aujourd'hui). Oui, il y a encore la Coupe du monde des clubs comme Mbappé l'a déclaré, mais Dembélé le mérite vraiment, pour son niveau technique, pour ses buts, pour sa personnalité, son agressivité.
Q : Comment Vitinha s'est transformé en un des meilleurs milieux du monde ?
L'entraîneur, la tactique qui lui convient. De grands joueurs peuvent ne pas être compatibles avec Luis Enrique. C'est pour ça que le choix des joueurs est primordial. C'est le meilleur entraîneur pour développer les joueurs. Il n'aime pas recruter des joueurs confirmés de 27-28 ans. Il veut des joueurs de 21 ans. Le plus grand qu'on a recruté dernièrement avait 23-24 ans. Il aime les joueurs avec de l'agressivité et qui se battent sur chaque ballon.
Q : [Le même journaliste qui voulait lui vendre Everton, lui sort qu'il est triste parce qu'il est "Barcelonais"]
Ta peine me rend heureux ! (rires)
Q : Que vous a dit Luis Enrique avant la finale ?
Il m'a dit : "J'ai peur d'un truc : les joueurs se sont entraînés à 200%." Je lui dis : "C'est bien, non ?" Il m'a dit : "Too much. Moi, je veux du 100%. Il ne faut pas être surexcité."
Luis Enrique y a toujours cru. Avant Arsenal, il m'a dit que nous allions gagner la LDC.
Q : Vous venez de gagner le titre en handball, vous travaillez toujours pour remporter la Coupe d'Europe ?
On y travaille. On a pris un peu de retard. On avait aussi une politique de stars et on transite vers des joueurs plus jeunes. On a fait plusieurs Final 4. Notre groupe est jeune et a besoin d'un peu de temps.
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Est-ce que vous vous souvenez de sa réponse, lors d'une intersaison où on le questionnait à nouveau sur la probable venue de Cristiano Ronaldo (qui faisait monter les enchères avec le Real) et qu'il avait répondu : "Non, mais je vous donnerai une anecdote à ce sujet, quand on gagnera la Ligue des Champions" ?
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Pour faire échos à l'ITW de Nasser, celle de Melero :
Spoiler :
En cas d'alternance politique lors des municipales à Paris en 2026, pourriez-vous finalement rester au Parc?
Nous sommes sur un projet industriel à quarante ans, donc on ne peut pas travailler avec des - si ». Nous vivons déjà avec un aléa sportif, on ne peut pas y rajouter un aléa politique. Nous avons besoin de devenir propriétaire de notre stade et pour l'instant je constate que c'est impossible à Paris. Si la situation politique évolue, on avisera.
Etes-vous persuadés d'avoir besoin d'un stade aussi grand?
L'engouement pour le Paris Saint-Germain est incroyable. Les 48.000 places pour assister à la retransmission de la finale de la Ligue des champions depuis le Parc des Princes ont été vendues en 24 heures. La soirée de célébra- tion au lendemain de la victoire a é t é « s old out » en seulement 12 heures... Nous avons solidifié notre base de fans qui se rajeunit, jeune génération. Il ne faut pas oublier qu'il y a deux publics pour le Paris Saint-Germain : des clients pour les services « hospitalité » qui sont souvent des Parisiens intra• muros, mais aussi un public plus large qui vient de toute la région.
Quel bilan économique tirez-vous de la saison qui s'achève ?
Le bilan économique est bon. Notre chiffre d'affaires a continué de pro-gresser. Nous avions fixé un objectif de chiffre d'affaires autour de 800 millions d'euros pour la saison 2024-2025. Grâce à notre victoire en Ligue des champions nous dépasserons largement cette prévision et battrons notre record pour la sixième fois d'affilée. Le seul parcours européen représente près de 150 millions d'euros de revenus de droits TV UEFA. Nous sommes au début d'un nouveau cycle avec une équipe beaucoup moins construite autour de très grandes stars mais plus sur un collectif et des joueurs très jeu-nes. Beaucoup se posaient la question de notre capacité à continuer de progresser avec cette nouvelle philosophie. Nous avons apporté la réponse sur le terrain et ce que T'on voit sur nos sites d'e-commerce par exemple, c'est que les fans viennent désormais plus pour l'équipe que pour un joueur en particulier.
On imagine que la victoire en Ligue des champions a fait exploser les commandes de produits dérivés ?
Au lendemain de notre victoire, nous avons eu des commandes en provenance de 70 pays. On a vendu autant de maillots en deux heures que sur les trois mois précédents Avant même la finale, les ventes de produits dérivés avaient déjà aug menté de 30% par rapport à l'an dernier. Le PSG reste un club jeune mais nous avons franchi un nouveau palier, en construisant sur son histoire et sur les quatorze années d'investissement de QSI. Avec cette victoire, on installe définitivement le Paris Saint Saint-Germain comme une marque internationale, un club sportif européen qui est aujourd'hui au sommet.
La bataille se joue aussi sur Internet...
Cette reconnaissance génération-nelle n'est plus anecdotique. Avec 39 % de ses fans sur les réseaux sociaux âgés de moins de 24 ans (sur Meta, Instagram, YouTube, TikTok et Snapchat), le PSG affiche la base de fans la plus jeune parmi tous les grands clubsmondiaux. Les résultats sont impressionnants : au cours de la saison, le PSG a enregistré 12 milliards d'impressions sur les réseaux sociaux, 5,6 milliards de vues vidéo et 670 millions d'interactions dans 230 marchés. Mais c'est la victoire en Ligue des champions qui a propulsé le club sur les réseaux. La semaine de la finale et dans l'après-match immédiat, le PSGa généré 2,3 milliards d'impres-sions, 122 millions d'interactions et 1,4 milliard de vues vidéo.
Qu'est-ce que la victoire en Ligue des champions va changer en matière de sponsoring ?
Ellerend le PSG encore plus attractif pour nos partenaires. La victoire nous permettra de mieux valoriser nos contrats actuels ou futurs et d'attirer denouveauxsponsors. Ilya par exemple des négociations avec Nike, notre équipementier. Il nou reste par ailleurs une place à valori ser sur une des manches du maillo ou sur le naming de notre sit d'entrainement de Poissy, par exem ple. On a 34 sponsors et on pourrai en avoir quelques-uns en plus.
Que vous inspire la crise des droits TV du foot en France ?
La victoire 5-0 du PSG en finale de la Ligue des champions prouve qu'il ne faut pas sous-estimer notre championnat. Et le parcours de l'ensemble des clubs français à l'échelle européenne le prouve. En début de saison, on était en concurrence avec les Pays-Bas pour la place de cinquième pays à l'indice UEFA. Aujourd'hui, on peut se fixer l'ambition de rattraper un jour T'Allemagne, qui est quatrième. Après, la valorisation de nos droits ne reflète pas la valeur de notre championnat. Cela engendre un réel manque à gagner et nuit à notre compétitivité. Les droits audiovisuels de la Ligue l nous ont rapporté une trentaine de millions d'euros l'an dernier. Pour le Real Madrid ou Manchester City, c'est 210 millions ! Et la saison prochaine, nous ne pouvons pas budgéter de droits audiovisuels domestiques pour la Ligue l. Espérons que notre victoire européenne pourra contribuer à nous inscrire collectivement dans une nouvelle dynamique.
Le PSG n'est-il pas en risque en matière de fair-play financier?
Grace une gestion exemplaire, le club a réduit de manière durable et solide les dépenses de masse sala-riale, agents et amortissement des joueurs. Aujourd'hui, le Paris Saint-Germain affiche un ratio inférieur à 70 % de ses revenus quand, à Tépoque, la masse salariale seule représentait plus de 111 %. Cela nous permet de mieux encaisser ce choc lié à la crise des droits télé
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Citation (john doe @ 11/06/2025 11:10)
Pour faire échos à l'ITW de Nasser, celle de Melero :
Spoiler :
En cas d'alternance politique lors des municipales à Paris en 2026, pourriez-vous finalement rester au Parc?
Nous sommes sur un projet industriel à quarante ans, donc on ne peut pas travailler avec des - si ». Nous vivons déjà avec un aléa sportif, on ne peut pas y rajouter un aléa politique. Nous avons besoin de devenir propriétaire de notre stade et pour l'instant je constate que c'est impossible à Paris. Si la situation politique évolue, on avisera.
Etes-vous persuadés d'avoir besoin d'un stade aussi grand?
L'engouement pour le Paris Saint-Germain est incroyable. Les 48.000 places pour assister à la retransmission de la finale de la Ligue des champions depuis le Parc des Princes ont été vendues en 24 heures. La soirée de célébra- tion au lendemain de la victoire a é t é « s old out » en seulement 12 heures... Nous avons solidifié notre base de fans qui se rajeunit, jeune génération. Il ne faut pas oublier qu'il y a deux publics pour le Paris Saint-Germain : des clients pour les services « hospitalité » qui sont souvent des Parisiens intra• muros, mais aussi un public plus large qui vient de toute la région.
Quel bilan économique tirez-vous de la saison qui s'achève ?
Le bilan économique est bon. Notre chiffre d'affaires a continué de pro-gresser. Nous avions fixé un objectif de chiffre d'affaires autour de 800 millions d'euros pour la saison 2024-2025. Grâce à notre victoire en Ligue des champions nous dépasserons largement cette prévision et battrons notre record pour la sixième fois d'affilée. Le seul parcours européen représente près de 150 millions d'euros de revenus de droits TV UEFA. Nous sommes au début d'un nouveau cycle avec une équipe beaucoup moins construite autour de très grandes stars mais plus sur un collectif et des joueurs très jeu-nes. Beaucoup se posaient la question de notre capacité à continuer de progresser avec cette nouvelle philosophie. Nous avons apporté la réponse sur le terrain et ce que T'on voit sur nos sites d'e-commerce par exemple, c'est que les fans viennent désormais plus pour l'équipe que pour un joueur en particulier.
On imagine que la victoire en Ligue des champions a fait exploser les commandes de produits dérivés ?
Au lendemain de notre victoire, nous avons eu des commandes en provenance de 70 pays. On a vendu autant de maillots en deux heures que sur les trois mois précédents Avant même la finale, les ventes de produits dérivés avaient déjà aug menté de 30% par rapport à l'an dernier. Le PSG reste un club jeune mais nous avons franchi un nouveau palier, en construisant sur son histoire et sur les quatorze années d'investissement de QSI. Avec cette victoire, on installe définitivement le Paris Saint Saint-Germain comme une marque internationale, un club sportif européen qui est aujourd'hui au sommet.
La bataille se joue aussi sur Internet...
Cette reconnaissance génération-nelle n'est plus anecdotique. Avec 39 % de ses fans sur les réseaux sociaux âgés de moins de 24 ans (sur Meta, Instagram, YouTube, TikTok et Snapchat), le PSG affiche la base de fans la plus jeune parmi tous les grands clubsmondiaux. Les résultats sont impressionnants : au cours de la saison, le PSG a enregistré 12 milliards d'impressions sur les réseaux sociaux, 5,6 milliards de vues vidéo et 670 millions d'interactions dans 230 marchés. Mais c'est la victoire en Ligue des champions qui a propulsé le club sur les réseaux. La semaine de la finale et dans l'après-match immédiat, le PSGa généré 2,3 milliards d'impres-sions, 122 millions d'interactions et 1,4 milliard de vues vidéo.
Qu'est-ce que la victoire en Ligue des champions va changer en matière de sponsoring ?
Ellerend le PSG encore plus attractif pour nos partenaires. La victoire nous permettra de mieux valoriser nos contrats actuels ou futurs et d'attirer denouveauxsponsors. Ilya par exemple des négociations avec Nike, notre équipementier. Il nou reste par ailleurs une place à valori ser sur une des manches du maillo ou sur le naming de notre sit d'entrainement de Poissy, par exem ple. On a 34 sponsors et on pourrai en avoir quelques-uns en plus.
Que vous inspire la crise des droits TV du foot en France ?
La victoire 5-0 du PSG en finale de la Ligue des champions prouve qu'il ne faut pas sous-estimer notre championnat. Et le parcours de l'ensemble des clubs français à l'échelle européenne le prouve. En début de saison, on était en concurrence avec les Pays-Bas pour la place de cinquième pays à l'indice UEFA. Aujourd'hui, on peut se fixer l'ambition de rattraper un jour T'Allemagne, qui est quatrième. Après, la valorisation de nos droits ne reflète pas la valeur de notre championnat. Cela engendre un réel manque à gagner et nuit à notre compétitivité. Les droits audiovisuels de la Ligue l nous ont rapporté une trentaine de millions d'euros l'an dernier. Pour le Real Madrid ou Manchester City, c'est 210 millions ! Et la saison prochaine, nous ne pouvons pas budgéter de droits audiovisuels domestiques pour la Ligue l. Espérons que notre victoire européenne pourra contribuer à nous inscrire collectivement dans une nouvelle dynamique.
Le PSG n'est-il pas en risque en matière de fair-play financier?
Grace une gestion exemplaire, le club a réduit de manière durable et solide les dépenses de masse sala-riale, agents et amortissement des joueurs. Aujourd'hui, le Paris Saint-Germain affiche un ratio inférieur à 70 % de ses revenus quand, à Tépoque, la masse salariale seule représentait plus de 111 %. Cela nous permet de mieux encaisser ce choc lié à la crise des droits télé
"le PSGa généré 2,3 milliards d'impres-sions, 122 millions d'interactions et 1,4 milliard de vues vidéo." Je dois être à 500million de vues sur les videos.
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Citation (john doe @ 11/06/2025 11:10)
Pour faire échos à l'ITW de Nasser, celle de Melero :
Spoiler :
En cas d'alternance politique lors des municipales à Paris en 2026, pourriez-vous finalement rester au Parc?
Nous sommes sur un projet industriel à quarante ans, donc on ne peut pas travailler avec des - si ». Nous vivons déjà avec un aléa sportif, on ne peut pas y rajouter un aléa politique. Nous avons besoin de devenir propriétaire de notre stade et pour l'instant je constate que c'est impossible à Paris. Si la situation politique évolue, on avisera.
Etes-vous persuadés d'avoir besoin d'un stade aussi grand?
L'engouement pour le Paris Saint-Germain est incroyable. Les 48.000 places pour assister à la retransmission de la finale de la Ligue des champions depuis le Parc des Princes ont été vendues en 24 heures. La soirée de célébra- tion au lendemain de la victoire a é t é « s old out » en seulement 12 heures... Nous avons solidifié notre base de fans qui se rajeunit, jeune génération. Il ne faut pas oublier qu'il y a deux publics pour le Paris Saint-Germain : des clients pour les services « hospitalité » qui sont souvent des Parisiens intra• muros, mais aussi un public plus large qui vient de toute la région.
Quel bilan économique tirez-vous de la saison qui s'achève ?
Le bilan économique est bon. Notre chiffre d'affaires a continué de pro-gresser. Nous avions fixé un objectif de chiffre d'affaires autour de 800 millions d'euros pour la saison 2024-2025. Grâce à notre victoire en Ligue des champions nous dépasserons largement cette prévision et battrons notre record pour la sixième fois d'affilée. Le seul parcours européen représente près de 150 millions d'euros de revenus de droits TV UEFA. Nous sommes au début d'un nouveau cycle avec une équipe beaucoup moins construite autour de très grandes stars mais plus sur un collectif et des joueurs très jeu-nes. Beaucoup se posaient la question de notre capacité à continuer de progresser avec cette nouvelle philosophie. Nous avons apporté la réponse sur le terrain et ce que T'on voit sur nos sites d'e-commerce par exemple, c'est que les fans viennent désormais plus pour l'équipe que pour un joueur en particulier.
On imagine que la victoire en Ligue des champions a fait exploser les commandes de produits dérivés ?
Au lendemain de notre victoire, nous avons eu des commandes en provenance de 70 pays. On a vendu autant de maillots en deux heures que sur les trois mois précédents Avant même la finale, les ventes de produits dérivés avaient déjà aug menté de 30% par rapport à l'an dernier. Le PSG reste un club jeune mais nous avons franchi un nouveau palier, en construisant sur son histoire et sur les quatorze années d'investissement de QSI. Avec cette victoire, on installe définitivement le Paris Saint Saint-Germain comme une marque internationale, un club sportif européen qui est aujourd'hui au sommet.
La bataille se joue aussi sur Internet...
Cette reconnaissance génération-nelle n'est plus anecdotique. Avec 39 % de ses fans sur les réseaux sociaux âgés de moins de 24 ans (sur Meta, Instagram, YouTube, TikTok et Snapchat), le PSG affiche la base de fans la plus jeune parmi tous les grands clubsmondiaux. Les résultats sont impressionnants : au cours de la saison, le PSG a enregistré 12 milliards d'impressions sur les réseaux sociaux, 5,6 milliards de vues vidéo et 670 millions d'interactions dans 230 marchés. Mais c'est la victoire en Ligue des champions qui a propulsé le club sur les réseaux. La semaine de la finale et dans l'après-match immédiat, le PSGa généré 2,3 milliards d'impres-sions, 122 millions d'interactions et 1,4 milliard de vues vidéo.
Qu'est-ce que la victoire en Ligue des champions va changer en matière de sponsoring ?
Ellerend le PSG encore plus attractif pour nos partenaires. La victoire nous permettra de mieux valoriser nos contrats actuels ou futurs et d'attirer denouveauxsponsors. Ilya par exemple des négociations avec Nike, notre équipementier. Il nou reste par ailleurs une place à valori ser sur une des manches du maillo ou sur le naming de notre sit d'entrainement de Poissy, par exem ple. On a 34 sponsors et on pourrai en avoir quelques-uns en plus.
Que vous inspire la crise des droits TV du foot en France ?
La victoire 5-0 du PSG en finale de la Ligue des champions prouve qu'il ne faut pas sous-estimer notre championnat. Et le parcours de l'ensemble des clubs français à l'échelle européenne le prouve. En début de saison, on était en concurrence avec les Pays-Bas pour la place de cinquième pays à l'indice UEFA. Aujourd'hui, on peut se fixer l'ambition de rattraper un jour T'Allemagne, qui est quatrième. Après, la valorisation de nos droits ne reflète pas la valeur de notre championnat. Cela engendre un réel manque à gagner et nuit à notre compétitivité. Les droits audiovisuels de la Ligue l nous ont rapporté une trentaine de millions d'euros l'an dernier. Pour le Real Madrid ou Manchester City, c'est 210 millions ! Et la saison prochaine, nous ne pouvons pas budgéter de droits audiovisuels domestiques pour la Ligue l. Espérons que notre victoire européenne pourra contribuer à nous inscrire collectivement dans une nouvelle dynamique.
Le PSG n'est-il pas en risque en matière de fair-play financier?
Grace une gestion exemplaire, le club a réduit de manière durable et solide les dépenses de masse sala-riale, agents et amortissement des joueurs. Aujourd'hui, le Paris Saint-Germain affiche un ratio inférieur à 70 % de ses revenus quand, à Tépoque, la masse salariale seule représentait plus de 111 %. Cela nous permet de mieux encaisser ce choc lié à la crise des droits télé