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[Sport] Tennis, Le topic des gros chibres
D'Alessandro
posté 24/01/2024 16:22
Message #23221


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Pourquoi ici ça fait style que Djokovic ne va pas gagner neokill@h.gif ?
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ramutcho
posté 24/01/2024 16:57
Message #23222


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C'est plus le plus même. ©
3ème set contre Fritz : 1 faute directe, 79% de premières balles, 87% de points gagnés après une première balle, 7 aces ph34r.gif
Il faut être très fort pour le battre.
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SkyPars
posté 25/01/2024 11:58
Message #23223


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Croco91
posté 25/01/2024 12:46
Message #23224


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Rayane Roumane, la chute d'un Petit As

Vainqueur du tournoi des Petits As il y a dix ans, l'ancien grand espoir du tennis français Rayane Roumane, jamais mieux classé que 358e mondial, a depuis totalement disparu des radars.

Quentin Moynet
mis à jour le 25 janvier 2024 à 10h34

Il avait le dos légèrement voûté, comme s'il portait sur ses épaules toute la misère de son monde. Démarche nonchalante, pieds qui se traînaient et regard dans le vague, Rayane Roumane quitta au pas et sans un mot le court sous bulle du CT Chaville, dans les Hauts-de-Seine, puis s'engouffra dans l'allée, recouverte d'un fin drap blanc verglacé, qui menait au club-house. Battu quelques instants plus tôt (6-2, 7-5) par Johan Tatlot (49e français), il y récupérerait son chèque, 250 euros, mince récompense promise au demi-finaliste de cet anonyme tournoi français, sans prestige ni spectateurs, sauf quelques parents au soutien de leur progéniture sur le terrain voisin, sans tribunes, à l'exception de deux bancs de fortune installés à la va-vite, ni chauffage, alors que le thermomètre affichait - 2 °C ce 9 janvier en région parisienne. Voilà à quoi en est aujourd'hui réduit celui considéré il y a dix ans comme un grand espoir du tennis français.

Loin de l'Open d'Australie et de son opulence, le vainqueur des Petits As, le Championnat du monde des moins de 14 ans, en 2014, est comme piégé du mauvais côté de la vitre teintée. Ce n'est pas sous le soleil de Melbourne, mais dans l'hiver charbonneux de Roncq, Guyancourt, Hagetmau, Montmerle-sur-Saône, Yzeure, Mont-Saint-Aignan, L'Haÿ-les-Roses ou Talant que le jeune homme de 23 ans trimballe ces temps-ci ses raquettes et sa peine.

« Tu as l'impression qu'il n'a pas du tout envie d'être là ni de jouer », observe Benjamin Vitter, qui a perdu contre Roumane (7-5, 6-0) en finale du tournoi de Talant début janvier. « Son attitude est très bizarre, ajoute le joueur de 21 ans, classé - 2/6. Un matin, je l'amène au club parce qu'il n'avait pas de voiture. Il ne m'a pas dit un seul mot du trajet ! Dans sa bulle le mec, déconnecté. »

« Il y a eu des attentes de la part de son entourage beaucoup trop importantes au niveau financier »
Olivier Soulès, ancien responsable des moins de 15 ans à la FFT

Perdu, aussi. La morosité en bandoulière, Rayane erre. Il n'est plus vraiment joueur de tennis professionnel, mais il ne saurait être autre chose. Parce que le projet du père, Norsalam Ghedjemis, manquait d'un plan B ; le fils, qui frappait déjà 150 revers et coups droits par semaine à 2 ans, a quitté les bancs de l'école très jeune. « C'était tout sur le tennis, confirme une ancienne proche de la famille. Avec une grosse pression sur le futur : qu'est-ce que tu deviens si tu n'es pas champion, si tu n'as pas de bagage scolaire, culturel, ni les codes sociaux que tu peux acquérir à l'école ? »

Le fils se pose certainement encore la question. Il n'a pas répondu aux nôtres, son paternel non plus. « Nous sommes loin de tout ça », a décliné par message ce dernier, pointé du doigt par beaucoup de ceux qui ont croisé le chemin de l'ancien prodige. « Quand tu as un tel père entraîneur, impossible de percer », soupire Pablo Belitzky, entraîneur à distance, depuis l'Argentine, du fiston en 2019.

Adoubé par Nadal en 2016

Il faut rembobiner la bande pour comprendre à quel moment elle s'est grippée. Le 26 janvier 2014 à Tarbes, Roumane devenait, à 13 ans, le premier Français à remporter les Petits As en simple et en double. Il succédait au palmarès à quelques grands noms du sport, parmi lesquels Michael Chang, Juan Carlos Ferrero, Richard Gasquet et Rafael Nadal. « Sans être une finalité, les Petits As sont un bon indicateur, explique Arnaud Di Pasquale, qui était alors directeur technique national de la FFT. Il avait vraiment un truc, un timing, une frappe de balle, un super revers... Avec Olivier Soulès, on le trouvait très fort. »


Responsable des moins de 15 ans à l'époque, Soulès acquiesce : « On était persuadé que sa carrière allait s'orienter vers le circuit international. » Ils n'étaient pas les seuls. « Rayane a un grand potentiel, il frappe très fort. Il peut aspirer à de grandes choses », observait Rafael Nadal après avoir partagé plusieurs séances d'entraînement avec le Français à Manacor, fin 2016. « Il avait hérité d'un don... C'est un beau gâchis », souffle Olivier Malaval.

Entraîneur du natif de Montreuil entre 2012 et 2014 au club des Pyramides, dans les Yvelines, il a vu les premières fissures apparaître dans le projet dès le lendemain du titre à Tarbes, lors de réunions tendues avec les dirigeants fédéraux. « Il y a eu des attentes de la part de son entourage beaucoup trop importantes au niveau financier », se souvient Soulès. « Le père de Rayane disait que Patrice Dominguez (DTN entre 2005 et 2009) avait débloqué 300 000 euros pour Gaël Monfils et il s'était mis en tête que la Fédé devait faire ça pour son fils », explique Malaval.

« Tu n'avais pas l'impression de t'adresser à un jeune de 18 ans »
Corentin Denolly, basé au centre d'entraînement national en même temps que Roumane

En parallèle, une agence de marketing liée à l'Algérie aurait proposé au clan Roumane plus de 100 000 euros d'aide en échange d'un changement de nationalité. « Beaucoup lui reprochaient de dire : si la FFT ne nous aide pas, on ira voir la Fédé algérienne », indique Di Pasquale, qui n'a jamais voulu rompre le lien, même quand Roumane refusait des sélections en équipe de France de jeunes. Malaval, lui, a été mis sur la touche après un incident en marge d'une interview sur Sport +. « Je devais la faire avec Rayane, mais le père a voulu forcer le passage pour rentrer sur le plateau, se remémore-t-il. Le journaliste lui a dit : "On veut Rayane et Olivier." Le père a répondu : "Ah c'est comme ça ? Rayane, prends tes affaires, on s'en va." Je ne l'ai jamais revu. »

Les frasques de cet ancien animateur socioculturel sanguin étaient un sujet de conversation récurrent dans le microcosme. « Norsalam n'était pas ouvert au dialogue et il a fini par se griller partout », regrette l'ancienne amie de la famille. Et ses méthodes d'entraînement, contestées, étaient sujettes aux railleries.

« La manière dont son père l'entraînait rendait impossible la performance », résume froidement l'ex-289e mondial, Corentin Denolly, basé au Centre national d'entraînement (CNE) à Paris en même temps que Roumane, avec lequel les interactions étaient limitées : « On vivait avec Rayane au foyer. Il y avait un énorme décalage de maturité. Tu n'avais pas l'impression de t'adresser à un jeune de 18 ans. »

« Rayane ne faisait que du panier et son père le faisait frapper toujours plus fort, reprend Denolly. Il n'était pas joueur, il était cogneur. Limite, il ne faisait pas le bon sport. Il lui avait fait changer de raquette pour en prendre une plus lourde, 350 grammes, pour gagner en puissance. Résultat, il s'est blessé au poignet. Il l'engueulait tout le temps, c'était invivable. »

Denolly garde en mémoire cet entraînement partagé avec Gasquet et Sébastien Grosjean, un samedi matin au CNE. « On était sur le court 2 et Rayane jouait sur le 6, c'étaient les seuls terrains occupés, recontextualise-t-il. On fait une pause et on voit que Rayane se fait défoncer. Son père lui envoie des balles dessus à bout portant. Des épisodes comme ça, il y en a eu d'autres. Plusieurs fois, les responsables de la DTN étaient là, sur la coursive. Mais ils ne sont jamais intervenus. »

« Quatre semaines de travail pour rien, tête de noeud ! Si tu joues comme ça, tu vas toujours perdre ! »
Le père de Rayane Roumane s'adressant à son fils après une défaite

« Je n'ai jamais assisté à quoi que ce soit de malsain, répond Soulès. On entend des rumeurs, mais je n'étais pas là. » « On ne m'a jamais dit qu'il a frappé le fils, assure Di Pasquale. En revanche, des mots durs... » « Quand Rayane déconnait, qu'il ne se couchait pas de bonne heure, par exemple, je ne le disais pas à son père », glisse Malaval.

La pression sur Roumane était constante. À Roland-Garros, en 2017, après sa défaite au premier tour du tournoi juniors contre Thiago Seyboth Wild (1-6, 6-3, 6-4), il a été pris à partie publiquement par son père, qui l'a attendu devant le court, au milieu des journalistes, dont celui de L'Équipe, et des spectateurs. « Quatre semaines de travail pour rien, tête de noeud ! Si tu joues comme ça, tu vas toujours perdre. » Son fils avait encaissé sans broncher. Pourtant, Norsalam Ghedjemis avait pour habitude de ne pas regarder les matches de sa progéniture. « Quand je l'ai battu au Future de Poitiers en 2019, son père avait passé tout le match en dehors du club, mais il lui a quand même mis une soufflante, s'agace Denolly. Il lui faisait le débrief d'un match qu'il n'avait pas vu ! »

Capable de demander à son enfant de 7 ans de crier « je suis Rayane et je veux être champion de tennis » au milieu d'un restaurant Flunch pour lui apprendre à supporter le regard des autres, Ghedjemis contrôlait tout. « Il ne lui laissait même pas avoir un téléphone portable alors qu'il avait 20 ans, révèle Pablo Belitzky. Il ne voulait pas que je sois en contact direct avec son fils. »

Roumane avait péniblement atteint la 358e place mondiale fin 2019 avec, en point d'orgue d'une carrière qui en manque, un tour passé aux qualifs du Masters 1000 de Bercy face au 55e à l'ATP, Miomir Kecmanovic (6-3, 4-6, 7-6). Mais la fin de sa collaboration avec Belitzky, qui a claqué la porte après une énième prise de bec avec le père, l'arrêt du circuit pour cause de Covid et les blessures à répétition, dont une chronique à la hanche mal soignée quand il était adolescent, ont brutalement stoppé l'embellie.

Revenu sur les courts en surpoids et sans structure stable, Roumane a décidé, début 2022, de représenter l'Algérie. Sous un autre nom, celui de son père, Ghedjemis. Selon nos informations, il a signé un contrat de trois ans avec la Fédération algérienne (FAT) et touché environ 17 000 € dans le cadre de la préparation aux Jeux Méditerranéens de 2022. Mais, depuis un an, le contact avec la FAT est rompu. « J'appelle cinquante fois, il ne répond pas, peste le DTN algérien Halim Azzi. Je ne fonctionne pas du tout avec des mercenaires et des joueurs qu'on ne voit jamais. »

Après son titre aux Petits As, l'ado Rayane Roumane prévenait : « Plein de joueurs l'ont gagné et n'ont rien fait derrière. Je n'aimerais pas être ces joueurs. » Peut-il encore devenir autre chose ?


Histoire assez terrifiante. Son père. mellow.gif
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SkyPars
posté 25/01/2024 12:59
Message #23225


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Citation (Croco91 @ 25/01/2024 12:46) *
Spoiler :

Rayane Roumane, la chute d'un Petit As

Vainqueur du tournoi des Petits As il y a dix ans, l'ancien grand espoir du tennis français Rayane Roumane, jamais mieux classé que 358e mondial, a depuis totalement disparu des radars.

Quentin Moynet
mis à jour le 25 janvier 2024 à 10h34

Il avait le dos légèrement voûté, comme s'il portait sur ses épaules toute la misère de son monde. Démarche nonchalante, pieds qui se traînaient et regard dans le vague, Rayane Roumane quitta au pas et sans un mot le court sous bulle du CT Chaville, dans les Hauts-de-Seine, puis s'engouffra dans l'allée, recouverte d'un fin drap blanc verglacé, qui menait au club-house. Battu quelques instants plus tôt (6-2, 7-5) par Johan Tatlot (49e français), il y récupérerait son chèque, 250 euros, mince récompense promise au demi-finaliste de cet anonyme tournoi français, sans prestige ni spectateurs, sauf quelques parents au soutien de leur progéniture sur le terrain voisin, sans tribunes, à l'exception de deux bancs de fortune installés à la va-vite, ni chauffage, alors que le thermomètre affichait - 2 °C ce 9 janvier en région parisienne. Voilà à quoi en est aujourd'hui réduit celui considéré il y a dix ans comme un grand espoir du tennis français.

Loin de l'Open d'Australie et de son opulence, le vainqueur des Petits As, le Championnat du monde des moins de 14 ans, en 2014, est comme piégé du mauvais côté de la vitre teintée. Ce n'est pas sous le soleil de Melbourne, mais dans l'hiver charbonneux de Roncq, Guyancourt, Hagetmau, Montmerle-sur-Saône, Yzeure, Mont-Saint-Aignan, L'Haÿ-les-Roses ou Talant que le jeune homme de 23 ans trimballe ces temps-ci ses raquettes et sa peine.

« Tu as l'impression qu'il n'a pas du tout envie d'être là ni de jouer », observe Benjamin Vitter, qui a perdu contre Roumane (7-5, 6-0) en finale du tournoi de Talant début janvier. « Son attitude est très bizarre, ajoute le joueur de 21 ans, classé - 2/6. Un matin, je l'amène au club parce qu'il n'avait pas de voiture. Il ne m'a pas dit un seul mot du trajet ! Dans sa bulle le mec, déconnecté. »

« Il y a eu des attentes de la part de son entourage beaucoup trop importantes au niveau financier »
Olivier Soulès, ancien responsable des moins de 15 ans à la FFT

Perdu, aussi. La morosité en bandoulière, Rayane erre. Il n'est plus vraiment joueur de tennis professionnel, mais il ne saurait être autre chose. Parce que le projet du père, Norsalam Ghedjemis, manquait d'un plan B ; le fils, qui frappait déjà 150 revers et coups droits par semaine à 2 ans, a quitté les bancs de l'école très jeune. « C'était tout sur le tennis, confirme une ancienne proche de la famille. Avec une grosse pression sur le futur : qu'est-ce que tu deviens si tu n'es pas champion, si tu n'as pas de bagage scolaire, culturel, ni les codes sociaux que tu peux acquérir à l'école ? »

Le fils se pose certainement encore la question. Il n'a pas répondu aux nôtres, son paternel non plus. « Nous sommes loin de tout ça », a décliné par message ce dernier, pointé du doigt par beaucoup de ceux qui ont croisé le chemin de l'ancien prodige. « Quand tu as un tel père entraîneur, impossible de percer », soupire Pablo Belitzky, entraîneur à distance, depuis l'Argentine, du fiston en 2019.

Adoubé par Nadal en 2016

Il faut rembobiner la bande pour comprendre à quel moment elle s'est grippée. Le 26 janvier 2014 à Tarbes, Roumane devenait, à 13 ans, le premier Français à remporter les Petits As en simple et en double. Il succédait au palmarès à quelques grands noms du sport, parmi lesquels Michael Chang, Juan Carlos Ferrero, Richard Gasquet et Rafael Nadal. « Sans être une finalité, les Petits As sont un bon indicateur, explique Arnaud Di Pasquale, qui était alors directeur technique national de la FFT. Il avait vraiment un truc, un timing, une frappe de balle, un super revers... Avec Olivier Soulès, on le trouvait très fort. »


Responsable des moins de 15 ans à l'époque, Soulès acquiesce : « On était persuadé que sa carrière allait s'orienter vers le circuit international. » Ils n'étaient pas les seuls. « Rayane a un grand potentiel, il frappe très fort. Il peut aspirer à de grandes choses », observait Rafael Nadal après avoir partagé plusieurs séances d'entraînement avec le Français à Manacor, fin 2016. « Il avait hérité d'un don... C'est un beau gâchis », souffle Olivier Malaval.

Entraîneur du natif de Montreuil entre 2012 et 2014 au club des Pyramides, dans les Yvelines, il a vu les premières fissures apparaître dans le projet dès le lendemain du titre à Tarbes, lors de réunions tendues avec les dirigeants fédéraux. « Il y a eu des attentes de la part de son entourage beaucoup trop importantes au niveau financier », se souvient Soulès. « Le père de Rayane disait que Patrice Dominguez (DTN entre 2005 et 2009) avait débloqué 300 000 euros pour Gaël Monfils et il s'était mis en tête que la Fédé devait faire ça pour son fils », explique Malaval.

« Tu n'avais pas l'impression de t'adresser à un jeune de 18 ans »
Corentin Denolly, basé au centre d'entraînement national en même temps que Roumane

En parallèle, une agence de marketing liée à l'Algérie aurait proposé au clan Roumane plus de 100 000 euros d'aide en échange d'un changement de nationalité. « Beaucoup lui reprochaient de dire : si la FFT ne nous aide pas, on ira voir la Fédé algérienne », indique Di Pasquale, qui n'a jamais voulu rompre le lien, même quand Roumane refusait des sélections en équipe de France de jeunes. Malaval, lui, a été mis sur la touche après un incident en marge d'une interview sur Sport +. « Je devais la faire avec Rayane, mais le père a voulu forcer le passage pour rentrer sur le plateau, se remémore-t-il. Le journaliste lui a dit : "On veut Rayane et Olivier." Le père a répondu : "Ah c'est comme ça ? Rayane, prends tes affaires, on s'en va." Je ne l'ai jamais revu. »

Les frasques de cet ancien animateur socioculturel sanguin étaient un sujet de conversation récurrent dans le microcosme. « Norsalam n'était pas ouvert au dialogue et il a fini par se griller partout », regrette l'ancienne amie de la famille. Et ses méthodes d'entraînement, contestées, étaient sujettes aux railleries.

« La manière dont son père l'entraînait rendait impossible la performance », résume froidement l'ex-289e mondial, Corentin Denolly, basé au Centre national d'entraînement (CNE) à Paris en même temps que Roumane, avec lequel les interactions étaient limitées : « On vivait avec Rayane au foyer. Il y avait un énorme décalage de maturité. Tu n'avais pas l'impression de t'adresser à un jeune de 18 ans. »

« Rayane ne faisait que du panier et son père le faisait frapper toujours plus fort, reprend Denolly. Il n'était pas joueur, il était cogneur. Limite, il ne faisait pas le bon sport. Il lui avait fait changer de raquette pour en prendre une plus lourde, 350 grammes, pour gagner en puissance. Résultat, il s'est blessé au poignet. Il l'engueulait tout le temps, c'était invivable. »

Denolly garde en mémoire cet entraînement partagé avec Gasquet et Sébastien Grosjean, un samedi matin au CNE. « On était sur le court 2 et Rayane jouait sur le 6, c'étaient les seuls terrains occupés, recontextualise-t-il. On fait une pause et on voit que Rayane se fait défoncer. Son père lui envoie des balles dessus à bout portant. Des épisodes comme ça, il y en a eu d'autres. Plusieurs fois, les responsables de la DTN étaient là, sur la coursive. Mais ils ne sont jamais intervenus. »

« Quatre semaines de travail pour rien, tête de noeud ! Si tu joues comme ça, tu vas toujours perdre ! »
Le père de Rayane Roumane s'adressant à son fils après une défaite

« Je n'ai jamais assisté à quoi que ce soit de malsain, répond Soulès. On entend des rumeurs, mais je n'étais pas là. » « On ne m'a jamais dit qu'il a frappé le fils, assure Di Pasquale. En revanche, des mots durs... » « Quand Rayane déconnait, qu'il ne se couchait pas de bonne heure, par exemple, je ne le disais pas à son père », glisse Malaval.

La pression sur Roumane était constante. À Roland-Garros, en 2017, après sa défaite au premier tour du tournoi juniors contre Thiago Seyboth Wild (1-6, 6-3, 6-4), il a été pris à partie publiquement par son père, qui l'a attendu devant le court, au milieu des journalistes, dont celui de L'Équipe, et des spectateurs. « Quatre semaines de travail pour rien, tête de noeud ! Si tu joues comme ça, tu vas toujours perdre. » Son fils avait encaissé sans broncher. Pourtant, Norsalam Ghedjemis avait pour habitude de ne pas regarder les matches de sa progéniture. « Quand je l'ai battu au Future de Poitiers en 2019, son père avait passé tout le match en dehors du club, mais il lui a quand même mis une soufflante, s'agace Denolly. Il lui faisait le débrief d'un match qu'il n'avait pas vu ! »

Capable de demander à son enfant de 7 ans de crier « je suis Rayane et je veux être champion de tennis » au milieu d'un restaurant Flunch pour lui apprendre à supporter le regard des autres, Ghedjemis contrôlait tout. « Il ne lui laissait même pas avoir un téléphone portable alors qu'il avait 20 ans, révèle Pablo Belitzky. Il ne voulait pas que je sois en contact direct avec son fils. »

Roumane avait péniblement atteint la 358e place mondiale fin 2019 avec, en point d'orgue d'une carrière qui en manque, un tour passé aux qualifs du Masters 1000 de Bercy face au 55e à l'ATP, Miomir Kecmanovic (6-3, 4-6, 7-6). Mais la fin de sa collaboration avec Belitzky, qui a claqué la porte après une énième prise de bec avec le père, l'arrêt du circuit pour cause de Covid et les blessures à répétition, dont une chronique à la hanche mal soignée quand il était adolescent, ont brutalement stoppé l'embellie.

Revenu sur les courts en surpoids et sans structure stable, Roumane a décidé, début 2022, de représenter l'Algérie. Sous un autre nom, celui de son père, Ghedjemis. Selon nos informations, il a signé un contrat de trois ans avec la Fédération algérienne (FAT) et touché environ 17 000 € dans le cadre de la préparation aux Jeux Méditerranéens de 2022. Mais, depuis un an, le contact avec la FAT est rompu. « J'appelle cinquante fois, il ne répond pas, peste le DTN algérien Halim Azzi. Je ne fonctionne pas du tout avec des mercenaires et des joueurs qu'on ne voit jamais. »

Après son titre aux Petits As, l'ado Rayane Roumane prévenait : « Plein de joueurs l'ont gagné et n'ont rien fait derrière. Je n'aimerais pas être ces joueurs. » Peut-il encore devenir autre chose ?


Histoire assez terrifiante. Son père. mellow.gif


Merci! Le père a du trop se prendre pour le père Williams/Agassi

L'équipe qui glisse un "Rayane erre" tranquille
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Ashura
posté 25/01/2024 14:31
Message #23226


This is not the Ashura you're looking for
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C'est malheureusement un classique ça, les parents qui baisent la carrière de leurs enfants. Et encore on entend parler que de ceux qui atteignent les médias, j'ose même pas imaginer combien y en a en vrai.
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Zivan
posté 25/01/2024 14:35
Message #23227


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Citation (ramutcho @ 24/01/2024 14:46) *
Il faut qu'il le tue maintenant, sinon c'est mort.




Les 4 sont dans un mouchoir tennistiquement.
Par contre, il y en a 2 au-dessus mentalement.
Et dans la gestion des matchs au meilleur des 5 manches, il y en a un qui reste toujours quasi-injouable.


A niveau égal Djoko est intouchable en 3 sets.
Avec un niveau un cran supérieur, je pense que Djoko passe aussi.
Faut vraiment être bien au-dessus tout le match pour passer.

Par contre 4h30 le match cette nuit, ça fait tot mad.gif
J'hésite à mettre un réveil vers 6h et regarder si Djoko a pas pris le large
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NewYorkSup
posté 26/01/2024 00:24
Message #23228


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Citation (D'Alessandro @ 24/01/2024 10:22) *
Pourquoi ici ça fait style que Djokovic ne va pas gagner neokill@h.gif ?

Pour pouvoir valoriser d’autant plus sa victoire évidente en mode exploit incroyable laugh.gif. Méthode vieille comme le monde.


--------------------
Il y a beaucoup de gens qui sont inaptes au bonheur (c).
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couleurs
posté 26/01/2024 05:24
Message #23229


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Tribune : Tribune Francis Borelli



1er set Sinner 6-1! Vas-y mon grand, libère nous de l'hégémonie du serbe maléfique.

Djoko pas du tout dedans pour l'instant mais on le connait, il peut mettre la machine en route à tout moment.


--------------------
Désolé pour le manque d'accents, je tape parfois sur un clavier américain sous Windows et c'est galère :p
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Nikos B.
posté 26/01/2024 07:58
Message #23230


Dieu tout-puissant
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Sinner est meilleur ça se voyait que djokovic etait plus ce qu'il a été.

Bon ça fait du bien les nouvelles têtes.


--------------------
Le catch c'est ma vie.
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ramutcho
posté 26/01/2024 08:04
Message #23231


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Sinner est à un niveau monstro.
Il n'a pas concédé une seule balle de break. Ça doit être une première contre Djoko en GC.
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posté 26/01/2024 08:17
Message #23232


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Un petit vent de fraîcheur !
Cool pour Sinner qui est clairement le plus fort et régulier depuis le début du tournoi.
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ramutcho
posté 26/01/2024 08:19
Message #23233


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Je pense qu'il va gagner easy en finale.
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Amdax
posté 26/01/2024 08:26
Message #23234


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C’est fini, les courbes se sont définitivement croisées cry.gif
Ajde Nole, 24 c’est un merveilleux nombre, tu nous auras fais rêver kratos77.gif











(Il prendra Wimbledon) ph34r.gif
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JCD
posté 26/01/2024 08:35
Message #23235


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Petite discussion sur le tennis féminin hier avec un collègue ph34r.gif
Selon lui il y a en France entre 1000 et 10 000 licenciés hommes qui seraient capables de battre Swiatek.

Exagéré ou pas ?
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Houdini
posté 26/01/2024 08:48
Message #23236


ROMAN ROY ENTHUSIAST
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Ça a donné quoi la 1/2?


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Flex.
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Jesé Rarien
posté 26/01/2024 08:49
Message #23237


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Citation (JCD @ 26/01/2024 08:35) *
Petite discussion sur le tennis féminin hier avec un collègue ph34r.gif
Selon lui il y a en France entre 1000 et 10 000 licenciés hommes qui seraient capables de battre Swiatek.

Exagéré ou pas ?

Je dirai qu'un homme ferait jeu égal à un classement 0 environ. Je n'ai pas trouvé plus récent que la pyramide des classements 2021, mais chez les hommes adultes, ça fait environ 1000 licenciés classés 0 ou mieux effectivement. Pour arriver à 10000 il faudrait prendre toute la 2ème série, mais à 15 non ça ne suffit pas pour battre Swiatek, faut pas pousser non plus.
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D'Alessandro
posté 26/01/2024 09:08
Message #23238


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Citation (NewYorkSup @ 26/01/2024 00:24) *
Pour pouvoir valoriser d’autant plus sa victoire évidente en mode exploit incroyable laugh.gif. Méthode vieille comme le monde.

Évidemment neokill@h.gif
Bien joué Sinner.
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Nikos B.
posté 26/01/2024 09:21
Message #23239


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Même pas besoin c'est le GOAT déjà kratos77.gif


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Le catch c'est ma vie.
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SkyPars
posté 26/01/2024 09:28
Message #23240


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Citation (JCD @ 26/01/2024 08:35) *
Petite discussion sur le tennis féminin hier avec un collègue ph34r.gif
Selon lui il y a en France entre 1000 et 10 000 licenciés hommes qui seraient capables de battre Swiatek.

Exagéré ou pas ?


Y avait pas eu un mec classé très loin au classement qui avait écrasé Serena Williams de la grande époque?

J'ai pas reconnu Djoko, c'est quoi toutes ces fautes directes?!
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