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Biz Markie
posté 10/08/2012 14:15
Message #361


"I'm the one who knocks!!!"
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http://www.lefigaro.fr/football-ligue-1-et...a-l-honneur.php

Edit Philo :
On poste le texte directement en RDP en général et la vraie source est Sport24.com (le Figaro sur le web reprend leurs articles).


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Peut-être que ce sont les Français qui sont tristes avec leur triple A comme Amorphe, Apathique et Atonique.

Être parisien ce n'est pas naitre à Paris, c'est y renaitre, ce n'est pas y être, c'est en être
(Sacha Guitry)
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HijoDelBarrio
posté 14/09/2012 21:40
Message #362


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Des supporteurs du PSG refoulés à Coubertin
Publié le 14/09/2012 à 21:53, mis à jour le 14/09/2012 à 21:59


Quelques dizaines de supporteurs de l'équipe de football du Paris SG, jugés indésirables au Parc des Princes, ont été refoulés par la police devant la salle Coubertin à Paris où ils se rendaient pour le match de la 1re journée du championnat de handball du PSG.

"Ce sont des interdits de stade au Parc des Princes qui ont acheté des billets pour le handball. On a fait en sorte qu'ils ne puissent pas entrer dans la salle. Être interdit de stade ne veut pas dire automatiquement interdit de salle. Mais on a pris nos responsabilités", a déclaré le directeur général du PSG Jean-Claude Blanc à l'AFP, à quelques minutes du coup d'envoi.

Supporteurs habituels de l'équipe de football mais en conflit avec la direction actuelle du club et les autorités, plusieurs dizaines d'entre eux s'étaient munis de billets pour aller assister au match du club de handball, également racheté par le QSI.

Il y a quelques jours, certains, interdits de stade ou non, avaient reçu un courrier du PSG, que l'AFP s'est procuré, indiquant que leur billet était "annulé" et qu'il serait remboursé ultérieurement.

Quelques dizaines d'individus ont néanmoins bravé l'interdit et ont été refoulés à l'entrée de la salle Coubertin par un imposant et inhabituel dispositif de sécurité d'environ une cinquantaine de policiers, selon un journaliste de l'AFP sur place. Selon des sources policières, il n'y a "pas eu d'interpellations", mais de simples "contrôles d'identité".

"On a essayé de rentrer, la police nous en a empêché s , a relevé nos identités, puis mis de côté avant de nous laisser au bout d'une demi-heure", a expliqué à l'AFP l'un des supporteurs, issu du groupe Liberté pour les abonnés. "On a alors lancé des chants et il nous ont chargés puis matraqués", a-t-il affirmé.

Plusieurs dizaines de supporteurs habituels de l'équipe de foot du PSG selon l'AFP ont néanmoins réussi à pénétrer à l'intérieur, chauffant ainsi à blanc la salle pendant le match. Un T-shirt sur lequel avait été écrit "Le Parc c'était mieux avant" avait même été accroché comme une banderole.
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Beuzech
posté 18/09/2012 17:06
Message #363


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400 visiteurs pour les Clasicos ?

Un accord a été trouvé ce mardi entre des représentants du PSG et l'OM pour que 400 supporters visiteurs puissent assister aux deux chocs de la saison en Ligue 1 (au Vélodrome le 7 octobre 2012, au Parc le 23 février 2013). C'est ce qui ressort de la réunion qui s'est tenue ce jour au ministère de l'Intérieur. Les autorités doivent encore entériner cette proposition, dans un délai de 48 heures.

Les supporters qui feront ces déplacements seront encadrés par un dispositif de sécurité renforcé. En outre, des arrêtés préfectoraux interdiront la présence de personnes sans billet aux alentours du stade. Depuis les incidents qui avaient émaillés le match OM-PSG (1-0) du 25 novembre 2009, aucun déplacement de supporters n'a plus été organisé à l'occasion d'un Clasico.


lequipe.fr
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Fiamenghi
posté 18/09/2012 21:55
Message #364


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PSG - KIEV. Peu importe le résultat du match, je n'irai plus au Parc des Princes

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/6...es-princes.html

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LE PLUS. Le PSG fait sa mue. L’arrivée récente des Qataris a permis au club de retrouver la Ligue des champions, où les Parisiens affrontent le mardi 18 septembre le Dynamo Kiev, dans un match diffusé en direct sur Canal Plus. Mais peu importe le résultat : Jérôme Bénadiner, supporter, qui a écrit et produit le documentaire "Parc" avec William S. Touitou, n'ira plus au Parc des Princes.

Édité et parrainé par Sébastien Billard


FOOTBALL. Il existe entre moi et le PSG, comme pour de nombreux supporters, un lien très fort. Parisien depuis toujours, j’ai commencé à aller voir des rencontres au Parc des Princes dès l’âge de 7 ans, d’abord avec mon père puis avec mes copains. J’ai joué dans les équipes de jeunes du club jusqu’à 18 ans, j’ai été ramasseur de balles pendant certains matches. Mon premier abonnement en virage, je l’ai pris en 1997, j’avais alors 12 ans.



Si ce lien affectif est sans doute incompréhensible pour les personnes qui s’intéressent peu au football, il n’en demeure pas moins bien réel. Une relation s’est créée au fil des matches, par les émotions ressenties, l’ambiance, l’atmosphère qui se dégageaient des tribunes, et le fort sentiment de cohésion avec les personnes qui m’entouraient.



J’ai en mémoire, notamment, un match face au Steaua Bucarest en 1997. Ma première véritable claque, tant je fus impressionné par l’énergie, les couleurs et le bruit qui pouvaient émaner des tribunes, le Parc des Princes constituant une véritable caisse de résonance.



Le plan Leproux : un tournant



Le PSG est un club qui a toujours bénéficié d’un écho médiatique particulier. C’est l’équipe de la capitale. C’est donc un club jalousé, souvent décrié mais aussi et avant tout une place forte du supportérisme en France, longtemps emmenée par les virages Boulogne et Auteuil.

Cette identité est mise à mal de saison en saison. Le club a connu de nombreux changements de fond ces dernières années. Des changements antérieurs à l’arrivée des propriétaires qataris mais que ces derniers ont poursuivi dans la même direction une fois à la tête du club.

Le plan Leproux, mis en place en 2010, du nom du président du club d’alors, a marqué un tournant majeur, supprimant les abonnements en tribunes Auteuil, Boulogne, G et K et instaurant un placement aléatoire des supporters lors des achats de places dans ces tribunes. Ce plan est intervenu après les épisodes tragiques du PSG-OM du 28 février 2010 et de la mort de Yann Lorence, un supporter.

Il était alors essentiel de faire quelque chose pour mettre fin à ses tensions. Je ne le conteste pas. Je conteste en revanche la méthode employée. Le placement aléatoire a eu pour effet de "casser" les groupes de supporters alors que l’on aurait pu cibler les minorités nuisibles, les violences étant le résultat des agissements de quelques individus.

Les supporters réduits à un rôle de consommateur

Derrière l’objectif sécuritaire, la volonté de la direction était aussi de renouveler le public du Parc, de le rendre plus "lisse", moins "populaire" afin de vendre le club plus facilement ensuite à de nouveaux investisseurs (ce qui a été fait avec l’arrivée des Qataris).

Avec l’arrivée de ces nouveaux propriétaires, le PSG y a gagné sportivement. Le travail des Qataris est sur ce point très bon, indiscutablement. Mais le club y a perdu au moins tout autant sur le plan de la passion et de l’authenticité. Le football est une histoire d’attachement à une équipe, à un club et non pas uniquement un sport où onze joueurs se disputent un ballon.

Depuis, l’ambiance dans le stade n’est plus la même. Pour pallier l’absence des groupes de supporters, le club a mis en place une série d’animations à l’américaine, à mon goût très superficielles. Cela n’a plus rien de spontané.

Les supporters en sont réduits à un rôle de simple consommateur. Le prix des billets a augmenté (les associations de supporters n’ont plus le moyen de peser sur la politique tarifaire pratiquée), le public s’est embourgeoisé et l’attachement au club n’est plus de même nature chez ces nouveaux spectateurs.

Si je reste supporter du PSG aujourd’hui, je ne mets plus les pieds au Parc, ne trouvant plus ma place dans ce stade. Les matchs nous les suivons entre copains devant notre télévision, la passion a clairement disparu.

Cette évolution reflète une tendance lourde dans le football, déjà observée en Angleterre il y a une dizaine d’années. L’importance accrue de l’argent fait de ce sport un business, un grand spectacle où le lien entre le public et le club est en premier lieu un lien consumériste et non plus affectif.


L'identité du club altérée


Les supporters historiques, de culture ultra, représentent de ce point de vue une gêne dans la mesure où ils sont un potentiel contre-pouvoir. Avec la dissolution des groupes de supporters, c’est aussi leur poids "politique" qui a été annihilé. Alain Cayzac, ancien président du PSG, compare, à mon sens très justement, leur rôle à celui de syndicats dans une entreprise : ils sont indispensables au dialogue.


Les différentes directions qui se sont succédé ont toujours laissé les supporters s’exprimer. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les supporters sont désormais à l’écart du club, ils ne sont ni écoutés ni respectés. Chose aberrante, il est par exemple interdit par le règlement intérieur du stade de manifester par des banderoles ou des chants des opinions allant à l’encontre des dirigeants actuellement en place.


La disparition de ce public de supporters historiques, c’est une partie de l’histoire de ce club qui s’en va mais c’est aussi la disparition de groupes de copains. Des amitiés anciennes qui éclatent, dépossédées de ce qui les unissaient : le football et leur club. La disparition d’une forme de lien social en somme.


Avec Thiago Silva, Ibrahimovic, Lavezzi, Pastore, le PSG s’est doté ces derniers mois de joueurs extraordinairement talentueux. Mais des joueurs de "passage". Le noyau d’un club réside dans son public. Or le football moderne, dont l’un des principaux acteurs est le PSG, fait le choix de se passer de ses supporters les plus fidèles. C’est une erreur.
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psgmat92i
posté 23/09/2012 13:52
Message #365


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PSG : le grand ménage sécuritaire

Après avoir « nettoyé » les tribunes du Parc des Princes, la direction du club parisien empêche désormais ses supporters supposés « à risque » de se rendre aux matchs du PSG handball. Coûte que coûte, et quitte à flirter avec l’illégalité. La preuve.

En changeant de dimension, le PSG version qatarie n’avait sans doute pas imaginé qu’il serait rattrapé par l’épineux dossier des supporters « historiques ». Avec la section handball, sous le feu des projecteurs depuis le recrutement XXL de cet été, certains d’entre eux pensaient avoir trouvé un nouveau refuge. Erreur. La direction du PSG, qui dispose d'une liste de supporters qu’il juge indésirables, a décidé de faire également le ménage à Coubertin, l’antre des handballeurs parisiens.
Qui est visé ? Des fans interdits de stade, d’autres qui l’ont été par le passé, mais aussi des personnes considérées « potentiellement dangereuses » par le club. Comment la direction s’y est-elle prise ? Quelques jours avant le premier rendez-vous de la saison face à Cesson-Rennes (34-23), le 14 septembre à Coubertin, Jean-Claude Blanc, directeur général délégué du PSG, a envoyé une lettre recommandée avec accusé de réception à 27 supporters « listés ».

Dans ce courrier dont RMC Sport s'est procuré une copie (lire ci-contre), il est indiqué que le billet nominalement acheté sera annulé et remboursé, mais aussi que les supporters déclarés personae non grata ne pourront plus acheter de places pour les matches du PSG handball durant toute la saison. Motifs ? Dans certains courriers, Blanc indique au destinataire qu'il est sous le coup d'une interdiction de stade au Parc des Princes. Dans d'autres, il explique que la personne visée est exclue pour de simples soupçons. « ll est parvenu à notre connaissance que vous auriez adopté une attitude non conforme à nos valeurs et commis des incivilités, (…) lors des matchs de l'équipe première de football du PSG », peut-on ainsi lire.
Bras de fer juridique en vue

Dans les deux cas, le PSG flirte avec l’illégalité : officiellement, un supporter interdit de stade au football ne l'est pas pour les autres sports. Il se pourrait donc bien que la justice soit obligée de trancher. Du côté des supporters, pour qui il s'agit d'un refus de vente et d'une discrimination de la part du club, ça gronde. Adrien, un fan parisien qui a reçu ce fameux courrier, ne comprend pas cette décision et passe à l’attaque : « Dans la lettre, on m’annonce que j’ai commis des actes graves, des erreurs, que j’aurais eu un mauvais comportement, témoigne-t-il. Cela me choque car j’ai toujours eu un comportement parfait. Je n’ai rien en commun avec les supporters qui sont interdits de stade. Je vais demander des explications au club en renvoyant un courrier recommandé très prochainement. Si je n’ai pas de réponse, j’irai plus loin, peut-être jusqu’au tribunal. »

Alertée, la direction du club, représentée par le signataire de la lettre Jean-Claude Blanc, indique laconiquement à RMC Sport que « le PSG veut à tout prix éviter que les éléments violents se retrouvent pour les matchs à l'extérieur ou sur les autres sections du PSG comme le hand ou le foot féminin. » En fait, conscient de se positionner à la limite de l’illégalité avec une telle initiative, et selon nos informations, le club parisien serait prêt à s'exposer à des poursuites judiciaires aux noms du principe « de précaution et de la sécurité » qu'il souhaite assurer lors des matchs de ses équipes. Ce qui risque fort d’arriver dans les prochaines semaines : des plaintes auraient déjà été déposées par des supporters bannis.



video: http://www.rmcsport.fr/editorial/302438/ps...age-securitaire


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FLVCTVAT,NEC,MERGITVR

Bazin,Leproux,Skropetasse and co... Vous verrez la LDC a la télé :cqfd:

Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.
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HHA
posté 28/09/2012 13:28
Message #366


Fluctuat Nec Mergitur
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Une "liste noire" au PSG?

La Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) s'intéresse au Paris-Saint-Germain. La Cnil a été saisie par un avocat parisien, Me Cyril Dubois, soucieux de savoir si le club dispose, hors de tout cadre légal, d'une "liste noire" de supporters indésirables.

Me Dubois s'interroge sur les critères retenus par les dirigeants pour écarter ces personnes qui ne sont pourtant pas - ou plus - sous le coup d'une condamnation judiciaire ou d'une "interdiction de stade" officielle. La plupart sont d'ex-abonnés du Parc des Princes, seulement coupables, selon eux, d'avoir contesté la politique du club. La Cnil a écrit au PSG et au ministère de l'Intérieur au sujet de cet éventuel fichier.

Les soupçons ont été renforcés dernièrement avant un match du PSG Handball. Des supporters qui avaient acquis des places ont reçu une lettre les informant qu'ils ne seraient pas les bienvenus et que ces places leur seraient remboursées. Or ces personnes ne faisaient l'objet d'aucune interdiction de fréquenter les salles de sport. Sollicité par L'Express, le club n'a pas donné suite.


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sylvain
posté 28/09/2012 22:11
Message #367


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PSG : sept nouveaux interdits de stade


Sept personnes, qui avaient été arrêtées pour des troubles à l’ordre public en marge du match de handball entre le PSG et Cesson-Rennes, vont être déclarées interdites de stade lors des prochains jours. Pour la première fois, cette sanction vaut à la fois pour les matchs de l’équipe de L1 du PSG mais également pour les rencontres de l’équipe féminine et celles de handball du club parisien.
Le 14 septembre dernier, plusieurs dizaines de supporteurs de l’équipe de foot qui contestent toujours le plan Leproux mis en place en 2010 s’étaient vu refuser l’accès au stade Pierre de Coubertin pour le match de hand du PSG à la demande écrite de Jean-Claude Blanc, le directeur général du club parisien. Dans cette affaire, une vingtaine de supporteurs ont saisi la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés). Ils estiment que le PSG a agit sans cadre légal pour les empêcher d’assister à la rencontre.


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"If you can't support us when we lose or draw, don't support us when we win". Shankly

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Teichi
posté 03/10/2012 13:26
Message #368


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Bagarre à Porto

A quelques heures du match de Ligue des champions du Paris-SG à Porto, la ville portugaise a été le théâtre mercredi matin d'une bagarre entre supporters parisiens qui a fait six blessés, «dont deux plus grièvement» atteints que les autres, selon une source policière citée par l'AFP. Selon le Parisien, cette bagarre a mis aux prises des supporters des anciennes tribunes Auteuil et Boulogne du Parc des Princes. Ils se sont affrontés «à coups de barres de fer et couteaux de boucher».

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noa
posté 12/10/2012 21:53
Message #369


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Des "ultras" du PSG allument des fumigènes
Publié le 12/10/2012 à 22:23, mis à jour le 12/10/2012 à 22:27

Une cinquantaine de supporters du Paris SG ont allumé des fumigènes et déployé une banderole "Ultras à Paris" au début de la 2e période du match amical France-Japon, vendredi au Stade de France, alors qu'en 1re période ils avaient déjà scandé "Il est mort le Parc des Princes".



Installés en tribune Sud, ces supporters ont chanté tout au long des 45 premières minutes, réclamant "Liberté pour les Ultras", "un public à Paris" ou chantant encore "Paris c'est nous".

En début de deuxième période, ils ont allumé quatre fumigènes et des feux de Bengale et ont déployé deux banderoles, l'une aux couleurs du Paris SG et l'autre sur laquelle on pouvait lire "Ultras à Paris".

Samedi, plusieurs groupes d'Ultras de clubs de L1, dont quelques uns du Paris SG, organisent à Montpellier une manifestation contre la répression policière dont ils s'estiment victimes.


Eurosport
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VDV#23
posté 08/11/2012 18:21
Message #370


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C’était quoi ce bordel autour de PSG-Zagreb?
Les incidents de PSG-Zagreb ont posé de nombreuses questions sur les évolutions du hooliganisme et sur sa gestion par la police et les autorités. Premier volet : qui étaient les protagonistes des incidents de Bastille ?


Quand le tirage au sort de la Ligue des Champions a mis le Dinamo Zagreb dans la même poule que le PSG, joueurs et dirigeants parisiens se sont frotté les mains : deux victoires faciles en perspective. Les hooligans parisiens, eux, se sont chauffés les poings, réjouis de pouvoir se confronter aux Bad Blue Boys croates, l’un des groupes les plus réputés dans le petit monde des supporters violents européens. Quant aux autorités françaises et croates, elles se sont creusé la tête : comment empêcher d’en découdre deux groupes qui veulent absolument se mettre sur la gueule ?

Au match aller, prévu à Zagreb, la coopération entre les deux clubs et les deux pays a permis d’empêcher la plupart des fans parisiens (y compris ceux qui voulaient simplement soutenir leur club) d’entrer en Croatie ou d’accéder au stade. Au match retour, Manuel Valls, le ministre de l’Intérieur, a eu beau déployer les grands moyens en interdisant à tout supporter du Dinamo de se rendre en région parisienne le jour du match, il n’a pas pu éviter une bagarre la veille, en plein Paris , baston qui a mis en émoi les médias français pendant toute la journée de mardi. La tension et l’emballement médiatique étant désormais retombés, que sait-on exactement de ces incidents et de leurs protagonistes ?

Qu’ont fait les ultras croates à Paris ?

Grâce à des contacts anciens dans le milieu des supporters croates, deux reporters de So Foot ont pu passer plusieurs heures mardi dans les rues de la capitale avec des membres actifs des Bad Blue Boys (BBB), les ultras du Dinamo. De ces discussions et d’autres informations obtenues auprès d’ultras de Zagreb, il ressort que, malgré les restrictions des autorités croates et françaises, environ 200 Bad Blue Boys ont réussi à se rendre à Paris par différents moyens. Certains sont venus de Croatie, mais d’autres étaient issus de la diaspora croate, en provenance notamment de l’Allemagne, ce qui rendait leur contrôle plus difficile.
La plupart de ceux qui sont arrivés lundi ont participé à la bagarre avec les Parisiens et ont fini le mardi dans les filets de la police, deux d’entre eux passant par la case soins médicaux. Ceux arrivés mardi ont connu des destins variés. Certains se sont fait arrêter par la police. D’autres, que nous avons suivis, ont traîné dans la capitale et tenté d’aller au Parc, avant de se raviser et de regarder le match dans un pub. Une vingtaine de BBB aurait même réussi à entrer dans le Parc où ils ne se sont, au demeurant, pas fait remarquer.

Qui sont ces fameux Bad Blue Boys ?

Les Bad Blue Boys sont nés au milieu de la décennie 1980 et ont connu leur âge d’or dans les années 1990 au moment de l’explosion de la Yougoslavie (dont les stades montraient l’agonie depuis plusieurs années déjà), puis de la guerre d’indépendance au cours de laquelle plusieurs d’entre eux ont perdu la vie. Leur engagement pour la cause nationale a nourri, dans leur pays, la réputation de ces ultras considérés comme des pionniers du nationalisme croate et se présentant eux-mêmes comme « patriotes ». Après l’indépendance, ils ont également tiré profit de leur opposition avec le président croate Tudjman. Refusant la nouvelle dénomination du club "Croatia Zagreb", ils ont fini par avoir gain de cause avec le retour au nom historique de Dinamo à la mort de Tudjman. De plus, les BBB ont été parmi les premiers à oser se confronter au régime et à la police de Tudjman, dont ils partageaient pourtant les orientations politiques. De ce fait, leur image a été plutôt positive dans une bonne partie de l’opinion croate pendant une longue période. Mais elle s’est détériorée ces dernières années, en raison de leur propension à la baston facile.

Aujourd’hui, les BBB connaissent même une crise profonde. Avec d’autres fans du Dinamo, ils s’opposent frontalement à la direction du club incarnée par le directeur exécutif Zdravko Mamic, tête d’un football croate profondément corrompu . Le boycott total des matchs à domicile a pu souder le groupe autour d’une lutte commune. Mais cette absence prolongée du stade complique le recrutement de jeunes supporters, lesquels s’engagent souvent dans un groupe ultra après avoir vu le spectacle en tribunes. Les difficultés quotidiennes imposées par la direction du club et la pression constante de la police lassent également de nombreux ultras, d’où une baisse continue des effectifs.

Si on ajoute à ce tableau la faiblesse du football croate, on comprend que les Bad Blue Boys s’emmerdent un peu dans leur championnat national et concentrent leurs activités sur les déplacements européens afin de défendre la réputation d’un groupe vieux de plus de 25 ans et toujours prêt à se mesurer à d’éventuels adversaires. Être attendus partout en Europe semble susciter en eux fierté et étonnement. Comme nous le disait l’un d’entre eux, c’est « hallucinant » de constater que des hooligans du Spartak Moscou aient fait plus de 900 kilomètres pour les affronter lors du récent Dynamo Kiev-Dinamo Zagreb...

Qui étaient les Parisiens qui ont rendu une visite musclée aux Croates ?

Plusieurs témoignages de supporters parisiens confirment les informations transmises par la police. D’après ces sources concordantes, les Parisiens qui ont participé aux incidents avec les BBB étaient issus de différentes factions des anciennes tribunes Boulogne et Auteuil. Parmi la centaine de Parisiens impliqués, il y aurait eu notamment : des membres de plusieurs bandes de hooligans du Kop de Boulogne (KOB) ; des indépendants d’Auteuil proches des Karsud, un groupe réputé pour s’engager dans des incidents aux côtés du KOB ; des membres de la K-Soce Team, une ancienne section des Supras Auteuil dont certains ont, selon la police, été interpellés suite aux incidents. Plusieurs échos, que nous n’avons pas pu vérifier pour l’instant, font également état de la présence d’une poignée de supporters serbes, lesquels ont, depuis longtemps, des connexions avec certaines factions parisiennes. Le groupe parisien comprenait donc des membres d’entités différentes dont certaines ont été, par le passé, en conflit, en particulier la K-Soce Team et les indépendants du KOB.

Cette bagarre, c’était une fight ou pas ?

Les médias aiment parler de fight dès que des groupes de supporters s’affrontent violemment. Qu’est-ce qu’une fight ? C’est un nom que donnent les hooligans à des bagarres arrangées entre les deux parties. Une telle organisation leur permet d’éviter les dispositifs policiers déployés autour des matches. La planification des bagarres s’est accrue en Europe ces dernières années, à mesure que les forces de police encadraient plus étroitement les enceintes et les déplacements de supporters. Ainsi, ces fights, dont les hooligans allemands, polonais ou russes sont friands, consistent à se mettre d’accord au préalable sur un lieu discret (une forêt en journée, une zone industrielle la nuit, etc.), un nombre de participants, des règles voire une tenue vestimentaire. Quelques hooligans français s’adonnent à de telles fights, mais elles sont rares et concernent très peu de personnes.

Pour affirmer qu’il y a eu fight lundi soir, il faudrait donc avoir confirmation que les deux parties ont fixé au préalable un rendez-vous et se sont accordées sur les modalités de leur rencontre. Or, d’après les témoignages recueillis auprès des supporters croates et parisiens, ça n’a pas été le cas. D’ailleurs, les BBB ne sont, de manière générale, pas adeptes des fights arrangées. Ils préfèrent procéder à l’ancienne en s’installant dans un endroit de la ville et en attendant que les locaux parviennent, ou non, à les trouver et décident, ou non, de les défier. Pour eux, la bagarre ne s’embarrasse pas des codes des fighters polonais et russes. Ils ne se privent pas d’utiliser des bouteilles, fumigènes, chaises ou tables (des témoignages parisiens parlent même de couteaux) et ne se préoccupent pas de respecter un nombre égal de protagonistes dans les deux camps. Comme nous le disait l’un d’entre eux : « Rien n’est programmé, mais tu sais que ça va arriver à un moment ou à un autre ».

Si le fait qu’il ne s’agissait pas d’une fight semble avéré, les versions récoltées des deux côtés divergent, classiquement, sur l’issue de la bagarre. Les Parisiens présents estiment l’avoir emporté, tandis que les BBB considèrent que, après un premier contact favorable aux Parisiens, les Croates se sont regroupés et ont fait fuir les assaillants locaux, lesquels concèdent simplement quelques escarmouches isolées dans des rues adjacentes à la première bagarre. De toute façon, il importe peu de savoir qui l’a emporté. Il est plus instructif de constater que les BBB se présentent comme vainqueurs à deux niveaux. D’une part, sur l’issue de la bagarre à Bastille. D’autre part, sur leur capacité à atteindre la capitale en dépit des restrictions des autorités alors que presqu’aucun Parisien n’est parvenu à Zagreb deux semaines plus tôt. Contourner le dispositif policier est devenu en soi un challenge pour les hooligans européens.

Où en est la guerre Boulogne / Auteuil ?

Alors que les tensions entre factions rivales du Kop de Boulogne et du Virage Auteuil ont provoqué, dans les années 2000, des incidents graves, débouchant sur la mort de Yann Lorence en 2010 , il est surprenant de voir d’anciens adversaires, notamment les indépendants de Boulogne et de la K-Soce Team, se battre ensemble contre un ennemi commun. Est-ce à dire que la guerre Boulogne/Auteuil est terminée ?

En fait, non. Si certaines factions se sont rapprochées, d’autres demeurent fortement antagonistes au point de se battre parfois en petits groupes dans les rues de la capitale, dans des bars ou en marge de concerts. La frange d’Auteuil qui observe un boycott fort du stade et des déplacements reste farouchement opposée aux indépendants de Boulogne. Nommée PUC (Paname United Colors), elle rassemble les anciens Authentiks, Grinta, Puissance Paris et Supras (que certaines sections comme la K-Soce Team et les Microbes ont quittée) ainsi que quelques ex-Lutèce Falco.

En revanche, la K-Soce Team s’est rapprochée des Karsud et de certaines entités de Boulogne, notamment du fait de leur lutte commune contre le plan Leproux et de leur volonté de continuer à être présents en déplacements voire, pour certains, au Parc. Ces entités ont décidé de mettre les symboles et opinions politiques de côté et de se rassembler autour du PSG et de l’opposition à la direction du club. Cette alliance de circonstances, forcément fragile, a aussi été scellée dans l’adversité lors du déplacement de l’an dernier en Europa League à Bilbao. Le refus du club de dialoguer avec les ultras parisiens qui voulaient revenir au stade a également contribué à rapprocher certains supporters des bandes de hooligans et à transformer quelques ultras en hooligans.

Par Anthony Cerveaux, Loïc Trégourès (dans les rues de la capitale) et Nicolas Hourcade (en régie), avec AA, LDC, MF et NKM.

Dans un second volet de ce dossier, à paraître bientôt sur le site, nous reviendrons sur la situation du Parc suite au plan Leproux et sur la politique menée par les autorités sportives et publiques.
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Homer
posté 17/11/2012 08:55
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Un supporteur du PSG jugé pour avoir porté un maillot «Ben Laden»

Un jeune homme de 21 ans a comparu vendredi devant le tribunal correctionnel de Paris pour «apologie du terrorisme» après avoir porté un maillot du Paris Saint-Germain avec au dos la mention «Ben Laden». Selon le policier qui l'avait arrêté, le supporteur voulait rendre «hommage» au leader d'Al-Qaïda. Une provocation qu'a démentie le prévenu.

Selon le CRS qui l'a arrêté, c'était un «hommage»


Le soir des faits, le jeune homme portait un blouson qui recouvrait son maillot. Mais il l'avait enlevé «un moment alors qu'il faisait chaud», a fait valoir son avocate, écartant toute idée de provocation de la part du jeune homme. Pourtant, à l'issue d'un «simple contrôle», il est interpellé par un CRS. «Il m'a fait passer de camion en camion en disant regardez, il a ce maillot», a raconté vendredi le jeune homme face aux magistrats.

Dans la procédure, le policier affirme que le supporteur a voulu rendre «hommage» à Oussama Ben Laden. «C'est faux, j'ai jamais dit ça, a protesté le prévenu. C'était le policier qui voulait que je dise ça.»

Un maillot confectionné dans la boutique du PSG

Le maillot incriminé avait été confectionné dans la boutique du club de football parisien, sur les Champs-Elysées. Selon le prévenu, il s'agissait en fait d'une référence à un titre du rappeur «La Fouine», dont il n'a pas été en mesure d'évoquer le contenu car, a-t-il expliqué, «le rap, ça n'a pas trop de sens, ce qui compte, c'est le rythme». «C'est vraiment pas une provocation, j'étais en vacances avec ce maillot, on ne m'a jamais rien dit», a-t-il poursuivi.

«Si j'avais su que ça me ramènerait jusqu'ici, je l'aurais jamais fait», s'est-il défendu, ajoutant que, près du stade, il a «vu bien pire que ça, comme (des maillots) Adolf Hitler». Aurait-il porté un maillot estampillé Al Qaïda ? a demandé le président Marc Bailly. «Ah non ! C'est revendiquer quelque chose, c'est un groupe Al Qaida», a répondu le jeune homme.

Jugement le 21 décembre

Initialement, le parquet voulait s'en tenir à un simple rappel à la loi. Mais le jeune homme n'a pas répondu à la convocation, car, a-t-il expliqué, il était absent de chez lui et en a eu connaissance trop tard.

La procureure, «convaincue par aucun des arguments développés» par le prévenu, a requis une amende de 300 euros. Une peine qui va retomber sur ses parents, modestes retraités, a plaidé son avocate, demandant au tribunal, s'il refusait de relaxer son client au bénéfice du doute, de prononcer une peine «juste» et assortie du sursis.

Le jugement est attendu le 21 décembre.

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HHA
posté 17/11/2012 11:48
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Le Parc, c’était vraiment mieux avant ?

Deuxième volet de notre analyse des incidents de PSG-Zagreb le 6 novembre dernier avant un match de Ligue des champions : que révèlent-ils du fameux « plan Leproux » et de l’état du Parc des Princes actuellement ?

Les violences survenues près de la place de la Bastille la veille de PSG-Zagreb soulevaient des questions sur l’identité des protagonistes, que So Foot a traitées la semaine dernière. Elles interrogent également sur la gestion par le club parisien et les autorités sportives et publiques des comportements des supporters. Après les incidents, deux principaux types d’arguments ont été développés. Pour les uns, ces violences révèlent que le hooliganisme parisien n’est pas encore complètement éradiqué et qu’il est donc nécessaire de poursuivre l’action ferme menée depuis plus de deux ans, avec l’instauration du plan Leproux et le renforcement significatif de la répression menée par les pouvoirs publics. Pour les autres, ces incidents montrent que le plan Leproux manque sa cible : il n’empêche pas les hooligans d’en découdre, mais il casse l’ambiance du Parc et s’accompagne de mesures liberticides. Ce deuxième volet de notre enquête aborde les questions portant plus spécifiquement sur le Parc des Princes et la politique du PSG. Un troisième volet sera prochainement consacré à la stratégie de la police et des pouvoirs publics.

Le plan Leproux, salvateur ou destructeur ?

Adopté suite à la mort de Yann Lorence et à plusieurs mois de violences entre factions rivales du kop de Boulogne et du virage Auteuil , le plan Leproux impose notamment le placement aléatoire en virage ainsi qu’en quart-de-virage et pose des conditions extrêmement restrictives à la constitution d’associations de supporters du PSG. Ce plan a été conçu en partenariat avec les pouvoirs publics, lesquels ont, de leur côté, renforcé la législation contre les débordements des supporters et intensifié l’action répressive, notamment en multipliant les interdictions de stade administratives (c’est-à-dire décidées par le préfet sans intervention de la justice – des sanctions bien différentes des interdictions de stade judiciaires prononcées après une condamnation).

Si ses présumés effets de pacification du Parc sont largement salués par les mondes sportif et politique, le bilan du plan Leproux nous semble devoir être nuancé . Ce plan a un mérite incontestable : celui de prendre acte de la gravité de la situation autour du Parc et de proposer une action concertée et cohérente des acteurs sportifs et publics pour lutter contre les violences et pour casser l’antagonisme entre Boulogne et Auteuil. Car, contrairement à ce que certains prétendent a posteriori, le problème ne se limitait alors pas à 100 ou 200 hooligans complètement isolés du reste du public. Il existait certes un noyau dur de supporters violents et/ou ouvertement racistes, mais l’opposition entre les deux tribunes avait fini par gangrener le Parc où la tension était devenue extrême. Par conséquent, le principal « reproche » qui peut être fait à cette action volontaire est de ne pas être intervenue plus tôt. On ne peut s’empêcher de penser que si le PSG et, surtout, les pouvoirs publics avaient engagé bien avant une politique durable et ferme à l’encontre de la violence et du racisme d’une partie du public du Parc, les morts de Julien Quemener et de Yann Lorence auraient pu être évitées.

Mais si l’esprit du plan Leproux était sans doute adapté à la situation, son application et certaines de ses modalités ont eu des effets pervers. Alors qu’il était censé cibler les individus violents, il a donné l’impression de s’en prendre à l’ensemble des supporters des deux virages. De nombreux fans parisiens étaient auparavant les victimes collatérales de l’atmosphère violente régnant au Parc et de la domination physique exercée par certains groupes. Ils faisaient profil bas par attachement à leur club. La dissolution des associations d’ultras, la suspension abrupte des abonnements et l’imposition du placement aléatoire sans efforts réels d’explication auprès des supporters ont eu des effets dévastateurs. Tous ces fans qui souffraient de l’atmosphère délétère du Parc sont restés des victimes collatérales, mais du plan Leproux cette fois-ci, puisqu’ils ont été mis dans le même panier que ceux qui causaient les violences et ont eu le sentiment d’être écartés par leur club de cœur. En ratissant très large, le plan Leproux a grandement dépassé sa cible annoncée et a touché de plein fouet de nombreux supporters du PSG qui n’avaient rien à se reprocher.

Lutter contre la violence ou changer de public ?

Le plan Leproux a donc dépassé sa cible affichée. Plus encore, son application interroge sur sa cible réelle. En luttant contre les supporters s’opposant aux effets pervers du plan Leproux, en empêchant l’expression de toute voix contestataire, en traquant les allumeurs de fumigènes et de joints, en augmentant significativement le prix des billets et en entravant la constitution de groupes de supporters, le PSG donne l’impression de vouloir avant tout contrôler son public, bien au-delà des débordements violents. La stratégie adoptée est clairement inspirée de celle menée par les Anglais pour lutter contre le hooliganisme (dont nous verrons, dans le prochain volet de notre enquête, qu’elle n’a pas résolu tous les problèmes, mais les a en partie déplacés) : hausse des prix pour sélectionner le public, individualisation des supporters pour qu’ils ne puissent plus se regrouper, interdiction de la plupart des matériels d’animation des tribunes, présence massive et dissuasive de stadiers, tentative de transformation du supporter en client-consommateur, etc.

Comme l’a répété plusieurs fois Jean-Claude Blanc, le directeur général du PSG : « On a le droit d’accueillir le public qu’on souhaite. » Certes, mais cette politique pose plusieurs problèmes. D’abord, elle mobilise largement les pouvoirs publics. Que ceux-ci luttent contre la violence et les discriminations causées par les supporters parisiens est on ne peut plus normal. Qu’ils donnent l’impression de concentrer une partie de leur action sur des supporters du PSG qui ont comme principal tort de s’opposer à la politique de leur club par des actions non-violentes l’est beaucoup moins. De nombreuses interdictions administratives de stade prononcées depuis l’été 2010 ont frappé des supporters qui n’avaient pas commis de violences – elles ont d’ailleurs été pour la plupart cassées, bien longtemps après, par les tribunaux administratifs . L’argent public n’a pas à être utilisé pour aider le PSG à choisir ses supporters.

Ensuite, le plan Leproux dérange au final beaucoup plus les supporters qui voudraient animer le stade que les hooligans purs et durs qui s’expriment de toute façon hors des stades et peuvent parfois s’adapter aux dispositifs policiers pour se battre loin des matchs, tant dans l’espace que dans le temps, comme les incidents de Bastille l’ont révélé.

Quel respect de la diversité ?

Enfin, cette politique de tri de ses supporters par le PSG entre en contradiction avec l’engagement du club dans des campagnes pour le « respect ». Il est évidemment positif que le PSG s’implique désormais sans la moindre ambiguïté contre le racisme, l’homophobie et les discriminations de toutes sortes, et s’associe à la LICRA, SOS Racisme ou le Paris Foot Gay. La principale réussite du plan Leproux est d’ailleurs d’avoir fait disparaître Boulogne en tant que tribune réservée aux blancs et de permettre aux supporters, quelle que soit leur couleur de peau, de se mélanger dans les gradins. Pourtant, en triant son public, le PSG discrimine de fait certains supporters. La liste noire de supporters indésirables au Parc établie cet été par la préfecture de police et le PSG ne pose aucun problème si elle recense les supporters actuellement interdits de stade, comme Jean-Louis Fiamenghi, le directeur de cabinet de la préfecture de police de Paris, l’a annoncé en septembre dans M, le magazine du Monde. Elle devient plus problématique si elle comprend aussi des supporters qui ont été interdits de stade, mais ne le sont plus, comme le même Fiamenghi l’a laissé entendre en août, ce qui allongerait de fait la durée de ces interdictions, dont nous avons souligné que de nombreuses ont été prononcées ces derniers mois pour des motifs véniels et/ou ont été ensuite cassées. Elle est très problématique si elle inclut également des supporters qui n’ont jamais été sanctionnés d’une manière ou d’une autre, mais dont l’identité a simplement été contrôlée lors d’un match.

Par ailleurs, la Charte 12 du PSG impose aux associations de supporters de soutenir inconditionnellement le club et « de ne pas exprimer d’opinions contraires à celles de ses dirigeants. Elles doivent bannir dans leurs expressions/actions publiques tout message injurieux contre le club (ses joueurs, ses dirigeants, ses actionnaires, ses collaborateurs, ses partenaires,…) et toute action causant un préjudice au club (préjudice financier, d’image, …) » ce qui peut être conçu de manière extrêmement large. Ainsi, l’an dernier, des supporters voulant manifester leur soutien envers Antoine Kombouaré, dont le poste d’entraîneur était alors menacé, n’y ont pas été autorisés par le club. En somme, le PSG qui dit attacher une grande valeur à la « tolérance » ne tolère pas que des opinions contraires à celles de ses dirigeants s’expriment au Parc des Princes. C’est compréhensible si ces opinions se manifestent de manière violente ou agressive. C’est moins compréhensible sinon…

Quelle ambiance au Parc ?

L’ambiance du Parc est devenue l’argument majeur pour vanter ou dénigrer le plan Leproux. Diffusé cet été, le documentaire Parc dénonce le déclin de l’ambiance et permet à plusieurs supporters autoproclamés « historiques » de critiquer une atmosphère sinistre, des chants moins puissants et un public n’encourageant plus l’équipe dans la difficulté. Ce constat est partiellement juste. En effet, l’ambiance a nettement changé. Elle est devenue beaucoup plus spontanée, même si certains supporters s’efforcent de coordonner les encouragements, et directement liée aux événements du match. Les chants sont plus courts, les slogans martelés l’emportent sur les chansons et le club encadre très fortement l’animation. Cependant, l’architecture du Parc, elle, n’a pas changé. Le stade résonne toujours autant. Il suffit de quelques poussées du public pour enflammer l’enceinte qui peut encore s’avérer bouillante en quelques occasions, comme lors du match contre Kiev.

D’autres insistent sur le fait que l’ambiance est désormais apaisée et saine, qu’il y a moins de violence et d’agressivité. Ce constat est lui aussi partiellement juste. Il n’y a plus de climat de violence autour du Parc et les incidents y sont désormais minimes. En revanche, l’ambiance s’avère malsaine d’une autre manière. Des tensions se font jour entre les supporters hostiles au plan Leproux, qui ne manquent pas une occasion de scander « Et il est mort le Parc des Princes » ou de clamer que « le Parc c’était mieux avant », et les fans qui trouvent ces affirmations déplacées. Lors du dernier match de championnat contre Saint-Étienne, plusieurs altercations, pour l’essentiel verbales, mais parfois aussi physiques (au point de nécessiter l’intervention des stadiers) ont opposé quelques fans du PSG. Des spectateurs quittant le Parc avant la fin du match alors que le PSG était mené 2-0 se sont fait copieusement insulter par d’autres. Des supporters se sont vertement engueulés à propos de l’attitude à adopter envers Bodmer coupable d’une passe mal assurée sur le deuxième but stéphanois. Dans le métro, après le match, un petit groupe de supporters s’en est longuement pris aux « footix » et autres « nouveaux spectateurs » du Parc, tandis que ceux-ci baissaient la tête ou faisaient mine d’ignorer ces provocations. Trois jours plus tôt en Coupe de la Ligue, tout ce petit monde parvenait à communier, en s’alliant contre l’ennemi marseillais, au point que près de la moitié des chants consistaient en des insultes envers l’OM.

Le Parc, c’était mieux avant ?

Alors, faut-il croire ceux qui affirment que le Parc, c’était mieux avant ? Une fois encore, ce constat n’est que partiellement juste. Sous certains aspects, le Parc, c’était effectivement mieux avant, l’ambiance était notamment plus puissante et les supporters plus libres. Sous d’autres aspects, le Parc est cependant beaucoup mieux aujourd’hui. Comme le disait un supporter noir du PSG, « c’est sûr qu’il y a moins d’ambiance qu’avant, mais maintenant, je n’ai plus besoin de courir jusqu’à ma voiture à la fin du match pour éviter de faire une mauvaise rencontre ». Car les nostalgiques tendent à oublier ou à occulter certains travers du Parc d’antan. Les fans n’étaient pas toujours derrière leur club dans les moments difficiles – même s’il est douloureux pour ceux qui ont soutenu le PSG pour l’empêcher de descendre en L2 de se voir remplacés dans les travées par des fans attirés par le prestige des recrues du PSG version Qatar. Surtout, le Parc avant, c’était aussi un climat de violence et de racisme, ainsi que des individus ou des groupes qui faisaient régner leur loi par la force et la menace.

Le débat autour du plan Leproux est donc aujourd’hui largement piégé, deux postures antagonistes tendant à s’opposer de manière manichéenne. Comme si le Parc ne pouvait être que bouillant mais violent ou relativement apaisé mais peu chaleureux. Si les théoriciens qui dénoncent le football comme opium du peuple s’intéressaient de plus près à la réalité des tribunes, ils auraient beaucoup de grain à moudre pour entretenir leurs thèses. En effet, l’évolution du Parc laisse penser que ce stade ne peut connaître que deux états : soit une violence débridée et une expression sauvage d’affects discriminatoires ; soit un espace concentrationnaire sévèrement contrôlé par le club et les pouvoirs publics.

Le stade de football ne peut-il pas être autre chose, dans notre société, qu’un défouloir ou un lieu de contrôle ? Une meilleure conciliation entre les impératifs de sécurité, l’ambiance et les libertés publiques est-elle utopique ? Est-il impossible de construire un autre Parc où les supporters auraient une certaine liberté pour animer les gradins, mais où des limites strictes seraient fixées afin de ne pas sombrer de nouveau dans la violence et le racisme ?

Le dialogue est-il encore possible ?

Sauf que pour construire un tel nouveau Parc, il faudrait que les supporters qui veulent l’animer activement et le club puissent dialoguer. Or, pour l’instant, ça paraît peu probable. Les supporters qui contestent le plan Leproux sont clivés entre plusieurs groupes, s’opposent frontalement aux spectateurs actuels, tendent à minimiser les travers du Parc d’avant et ont du mal à prendre leurs distances avec les franges les plus radicales. Quant à « Liberté pour les abonnés » (LPA), la seule association qui tentait de rassembler les différentes sensibilités, elle a jeté l’éponge, lassée de ne pas être entendue par le club et de ne pas être considérée par certaines factions de l’ancien Parc. Dès lors, il n’y a, du côté des supporters contestataires, ni cohérence d’action, ni plateforme claire de revendications, ni acceptation de faire certaines concessions, ce qui est un préalable indispensable à l’ouverture d’un dialogue.

Mais le club est largement responsable de cette situation, puisque, depuis le printemps 2010, il n’a jamais créé les conditions d’un réel dialogue avec ses supporters. Il n’a pas su ou pas voulu faire la différence entre ceux qui tenaient avant tout à animer le stade, tout en ayant une liberté de penser, et ceux essentiellement préoccupés par la violence. Il n’a pas non plus su ou voulu comprendre les initiatives de LPA. Pourtant, la posture de cette association était novatrice, au point d’envisager, à ses débuts, des positions qui n’étaient pas forcément celles des anciens tauliers du Parc. Au lieu de comprendre que cette association représentait un point de vue différent et qu’il fallait, d’une certaine manière, la protéger des franges les plus radicales, le club est resté sourd à ses revendications. Ne trouvant aucun relais au sein du club et subissant même de fortes pressions du PSG et des autorités, LPA s’est peu à peu transformé en un groupe ultra comme les autres au point de participer à la manifestation nationale des ultras organisée il y a un mois à Montpellier . De même, quand des supporters présents dans le stade se sont exposés pour tenter de reprendre des micros en virage et relancer l’ambiance dans le cadre du plan Leproux, ils n’ont guère été soutenus par le PSG.

Ouvrir le débat sur l’avenir des stades

Aujourd’hui, la volonté du club semble claire : tourner la page de ces ultras, certes chauds mais trop souvent contestataires à son goût, et favoriser un nouveau public plus consommateur et docile, d’autant que l’effectif resplendissant du PSG assure le remplissage du Parc. Cette optique peut se défendre, mais telle qu’elle est appliquée, elle entretient un climat malsain entre fans parisiens. Il paraît donc opportun de l’amender et d’engager ouvertement le débat sur le devenir des stades et des supporters français comme nous l’appelons vainement de nos vœux depuis de longs mois et comme le propose depuis quelques jours le site Newsring .

Par Nicolas Hourcade


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joel_1978
posté 19/11/2012 16:16
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Ca date déjà un peu mais c'est intéressant une vue extérieure...

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De violents incidents ont éclaté lundi soir dans le quartier de la Bastille entre une centaine « d’indépendants » parisien et quelque 80 Bad Blue Boys, les supporters du Dinamo Zagreb, malgré l’arrêté exceptionnel pris par le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, interdisant l’accès au territoire français à tous les supporters croates pour la journée de mardi. Ce matin, la police annonce l’arrestation de 80 supporters croates dans un hôtel près de Bastille.

Le bilan de la soirée, 24 arrestations dont une majorité de Croates, et deux blessés graves, toujours croates, interrogent sur la gestion de la situation, tant par les autorités françaises que croates.

La lutte contre le hooliganisme n’est pas un sujet de clivage politique en France. Il n’est donc pas étonnant de voir Manuel Valls reprendre le flambeau de ses prédécesseurs ; avec les mêmes instruments de la loi Loppsi II, quand bien même celle-ci ouvre la voie à des atteintes caractérisées aux droits de la personne et à la liberté de circulation. De plus, la notion de « hooliganisme » n’a aucune définition juridique, ce qui permet d’y fourrer tout et n’importe quoi, de l’ivresse sur la voie publique à l’utilisation de fumigène...

Tous les quinze jours, les préfets prennent des arrêtés interdisant aux supporters du PSG de se déplacer. On a déjà vu des arrêtés interdisant à toutes les voitures immatriculées en Ile-de-France de circuler dans telle ou telle région sans que cela n’émeuve qui que ce soit. La question est donc : comment repérer un supporter ? Non, tous les supporters, y compris balkaniques, ne sont pas des grosses masses tatouées au crâne rasé avec une écharpe de leur club autour du cou, et une canette de 8-6 à la main. Dès lors, le contrôle est encore plus aléatoire qu’un bon vieux contrôle de police au faciès.

Il y a quinze jours, à l’occasion du match aller, par delà la liste de supporters dangereux que les autorités françaises avaient transmis aux Croates, la police aux frontières croate a visiblement eu pour consigne de refuser l’entrée à tout ressortissant français, y compris à ceux qui n’avaient rien à voir avec le match. Il ne restait plus à la police française qu’à faire la même chose... Pour le reste, c’est aux Croates d’empêcher leurs supporters dangereux de quitter le territoire.

Peut-on toutefois en vouloir aux autorités françaises de se préparer à l’arrivée de supporters dont on sait qu’ils peuvent être violents, et qui sont de surcroît attendus par les locaux parisiens (il faut être deux pour se battre) ? Après tout, lors du match Dynamo Kiev-Dinamo Zagreb, des supporters du Spartak Moscou ont fait plus de 900 kilomètres pour venir en découdre avec les Bad Blue Boys. L’ennui, c’est de montrer ses muscles alors que 1) il n’y a que les autorités croates qui puissent réellement empêcher ses supporters violents et connus de quitter le territoire donc la France ne peut pas faire grand-chose, et 2) les supporters parviennent quand même à se rendre à Paris.

Au moins, il y a une base juridique pour arrêter arbitrairement tout citoyen croate un peu suspect qui se baladerait ce mardi n’importe où en France, même à Disneyland...

Si tout s’était bien passé, Manuel Valls se serait félicité de quelque chose dont il n’est pas responsable. Comme il y a des incidents en France, il doit, par la publicité qu’il a faite, en assumer la responsabilité alors que la faute première incombe aux Croates qui n’ont pas empêché leurs supporters violents de quitter le territoire.

La lutte contre le hooliganisme menée par Europol et l’UEFA, que l’on entend beaucoup moins quand on parle de matchs truqués, de dopage ou des prix des places exorbitants, s’apparente un peu à la lutte contre la drogue. Plus on combat le phénomène, plus celui-ci trouve des parades. Les supporters ont compris que les voyages organisés, en louant un car, faisaient d’eux des cibles faciles, c’est comme ça qu’une partie des Grobari a été empêchée de se rendre à Milan, et que les Bad Blue Boys ont été refoulés à la frontière slovène cet été. Alors les supporters inventent d’autres stratagèmes, ils se déplacent en voiture individuelle, font des détours par d’autres pays pour brouiller les pistes. S’ils sont fichés, ils utiliseront de plus en plus des faux papiers. Comme pour la drogue, ce constat ne veut pas dire qu’il faut cesser la lutte, mais peut-être s’interroger sur ses moyens et ses finalités, et cesser de regarder l’Angleterre comme un modèle de réussite par sa politique ultra répressive alors que la violence n’a fait que se déplacer vers les plus petites divisions, où les caméras et les journalistes sportifs, sans doute les gens les plus ignorants des choses des tribunes, ne vont jamais.

Finalement, le seul bénéficiaire de cette histoire, c’est Zdravko Mamic, le tout-puissant patron mafieux du Dinamo. Et la seule victime sera l’initiative Zajedno za Dinamo dont la base va très au-delà des BBB et de leurs actions de boycott, mais dont la crédibilité sera forcément atteinte par les actions violentes de certains BBB.


Source : http://balkans.courriers.info
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Jesus De Nazaret...
posté 20/12/2012 12:16
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Les zombies du Parc des Princes

Noé Nadaud a immortalisé les tribunes du Paris Saint-Germain

Il y a un peu plus d'un an, alors qu'on bossait sur le numéro du Conflit moral, notre photo editor Nico Poillot m'a présenté une série intitulée « Deliciarum ». Les photos, qui rassemblaient des hools du Parc des Princes cachés par les nuages rouges des fumigènes, étaient en effet compatibles avec la thématique du numéro, consacré aux manifestations de mécontentement partout dans le monde. Après hésitation, on avait quand même décidé de repousser la publication à plus tard. Ce que je ne savais pas, c'est que ce « à plus tard » abstrait serait synonyme d'oubli total.

On y a repensé il y a deux mois alors que la série de Noé Nadaud venait d'être éditée en bouquin aux éditions Classic. On a donc décidé de prendre contact avec Noé, bien qu'il soit aujourd'hui sur de nouveaux projets n'ayant à peu près rien à voir avec le football et les virages. Il a répondu à nos questions à propos du PSG et des durs qui le supportaient.


VICE : Hey Noé, de quand datent ces photos ?
Noé Nadaud : Cette série couvre quatre années d'archivage, de 2007 à 2010. Je me suis arrêté quand les associations parisiennes ont été dissoutes – j'ai d'ailleurs arrêté d'aller au Parc des Princes tout court. Pour le livre, j'ai puisé dans les trois premières années, les plus intenses.

Depuis quand fréquentes-tu les tribunes de supporters ?
Ça m'a toujours intéressé, mais je ne suis pas tellement dans le délire supporterisme. J'aime bien l'idée mais j'ai d'autres choses à faire. La première fois que je suis allé au Parc, j'avais 11 ans, ça remonte. Ça m'a toujours fasciné. Je me suis abonné au Parc puis j'ai souscrit à une asso de supporters bien plus tard.

Comment réagissaient les hools face à ton appareil ?
Les premières fois où je suis retourné au Parc, j'ai pris machinalement quelques photos – bizarrement, je les ai trouvées cool. Je me suis dit que ça vaudrait peut-être le coup d'être là souvent, histoire de prendre plus d'images. Ce projet est né parce que je me suis complètement retrouvé dans ces ambiances. J'ai réussi mon immersion grâce à des proches, impliqués dans plusieurs groupes de supporters. Ça m'a permis d'avoir accès au cœur du groupe, je suis vite devenu un visage familier dans les virages.

J'imagine que ça a dû te faciliter la tâche.
Oui mais finalement, les trois quarts des photos sont quand même des images volées. Personne ne faisait attention au fait que j'étais en train de photographier, même lorsque j'étais devant mes sujets. Comme je les shootais en plein moment d'euphorie, peu de gens s'en rendaient compte. L'idée de cet archivage joue sur la banalisation de la prise d'images – il s'agit d'un mélange de photos prises au téléphone portable avec des photos prises à l'appareil. Je ne suis pas un vrai photographe, avec le matériel, etc. J'ai toujours pris des photos avec des appareils à ma mesure, des trucs cheap que je me fous de perdre ou d'abîmer.

C'était quoi ton niveau d'implication ? Tu ne t'es pas contenté d'être un observateur, si ?
Pour être franc, je me suis mis à suivre le PSG parce que je suis parisien. Si j'avais vécu à Montpellier, j'aurais fait la même chose là-bas. J'étais proche des ATKS (Authentiks) mais si j'avais eu des amis dans une autre association, j'aurais pu m'y retrouver de la même façon. Au final, le groupe en lui-même n'a eu que peu d'importance. J'ai fait cette série tout seul, pas au nom d'un groupe en particulier. J'aurais tout à fait pu être ailleurs, à Auteuil, peut-être plus difficilement à Boulogne et encore, c'est pas sûr... Ce qui m'intéressait, c'était la frénésie de l'arène et non pas les pseudo-clivages politiques entre les deux virages. Les divergences politiques sont un facteur historique inhérent à l'univers supporter, dans tous les clubs et tous les pays. J'émets beaucoup de doutes quant au lien direct entre le fait de hurler dans un stade et celui de glisser un bulletin dans une urne. Ce sont pour moi deux démarches très différentes.

En effet.
Je pense que la politisation du mouvement supporter tient surtout de la récupération de la provocation. La presse généraliste a un traitement souvent très lointain de la réalité des tribunes. Les pouvoirs publics, quant à eux, ont abordé le sujet d'une manière encore plus absurde.

Tu as été hooligan ?
Non, vraiment pas. Le phénomène hool est typiquement anglais ; le terme usuel est d'ailleurs plus yob que hooligan. La tendance plus générale en Europe, c'est la version italienne, les tifos : banderoles, fumigènes, chants, pétards, le spectacle en somme. Mais les deux univers ne sont pas non plus aux antipodes l'un de l'autre. Les rencontres violentes de supporters en marge des matchs existent partout. Je ne suis pas le mieux placé pour en parler puisque je suis essentiellement spectateur. Je ne suis pas en train de dire que c'est bien ou mal. Je voulais montrer ce qui se passait dans les cortèges et les tribunes. Les cortèges sont aussi intéressants parce qu'en déplacement, le mouvement intervient. La tribune est plus statique malgré les explosions de joie, les drapeaux et les gestes. À l'extérieur, les fumigènes et la foule compacte recréent cette sensation de cocon.

Tu as assisté à des bastons en virage ?
La tribune de Boulogne est connue pour avoir accueilli des fascistes notoires dans le passé, mais c'est un truc d'époque – au même moment, il y avait une présence de l'opposé total. Comme je le disais, ça s'est passé partout de la même manière. Depuis toujours s'y sont croisés des gens engagés dans le dur, les trucs radicaux. Ça n'a jamais vraiment été une réunion de Bisounours.

Ouais, j'imagine. C'est plus dur dans le foot qu'au rugby, par exemple.
Le rugby entraîne aussi du chauvinisme, mais dans le foot, c'est la guerre entre les gens ! Les supporters de foot sont les plus populaires avec ceux du cyclisme. Un stade de foot et le Tour de France sont ce qui, dans ce pays, touchent le plus de couches de population différentes. Et l'attachement à la ville apporte une dimension que tu ne retrouves dans aucun autre sport.

Pourquoi les supporters du PSG étaient réputés comme les plus chauds de France ?
À Paris, c'était vraiment exacerbé par la rivalité entre Auteuil et Boulogne, qui étaient déjà en compétition entre eux. Du coup ça ne laissait plus beaucoup de place aux visiteurs. Toutes mes photos ont été prises dans les virages parce que c'est là qu'était le vrai spectacle. Et puis, il n'y a qu'à Paris que les associations ont été dissoutes. À croire que les pouvoirs publics viennent de province.

Tu penses quoi de ces interdictions successives ? Un documentaire, PARC, est sorti sur le sujet il y a quelques mois.
C'est la première fois qu'on arrive à de telles extrémités et avec dix piges de retard ! Il y a eu de gros débordements au Parc par le passé, mais ils n'ont jamais été punis. Et bizarrement, plusieurs années après, à un moment où la mixité est beaucoup plus représentée et où les groupuscules extrémistes se sont essoufflés d'eux-mêmes, c'est là qu'on décide d'interdire les associations de supporters au nom de ces grands épouvantails que sont la violence et le racisme. Pour le coup, la justification xénophobe arrive un peu après la bataille. Et si tu regardes attentivement les tribunes en France, les croix celtiques et les drapeaux tricolores, ce n'est pas ce qui manque ! On a décidé de faire ce procès à Paris, mais on oublie de le faire ailleurs.

C'est vrai. Quel type de match entraîne de grosses ambiances au Parc ?
Clairement une rencontre Paris-Marseille. C'est vraiment le match où tu veux faire exploser la tribune. Tu veux leur montrer qu'ils ne sont pas chez eux et la plupart du temps, tu y arrives. Au même titre que les mecs du Vélodrome quand on est reçus. Durant les matchs de moindre importance, on aura moins d'activité – et encore ! Mais ce n'est pas fonction du classement, ça va plutôt de pair avec les rivalités historiques entre les clubs.

Oui, d'ailleurs à l'époque où tu as pris ces photos, le PSG n'enchaînait pas les meilleurs résultats.
Oui, ce sont trois saisons où Paris était mal classé ; mais ça n'a jamais entamé la ferveur. Aujourd'hui, alors qu'il y a de super joueurs et qu'on a de super résultats, les tribunes sont bidons. Je ne ferai pas ce truc de ne pas aller au Parc par principe, mais quand je regarde les matchs et que j'aperçois les tribunes, c'est la honte totale. On entend plus les supporters adverses !

Tu vois qui champion cette année ?
Le PSG bien sûr, c'est mon équipe. Mais en réalité il y a surtout plein d'équipes que je ne veux pas voir championnes.



Le livre de Noé Nadaud, Deliciarum, est disponible aux éditions Classic (texte de Rebecca Lamarche-Vadel)


Photo dispo sur le site de Vice Clique Ici Salope pour les photos



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GrekFreat
posté 30/12/2012 16:48
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Les ultras du PSG, zlatanés !

28 décembre 2012 à 22:16 (Mis à jour: 30 décembre 2012 à 14:58)

GRAND ANGLE En 2010, après la mort d’un supporteur, le Parc des Princes a pris des mesures radicales pour enrayer la violence. Depuis, le calme est revenu, permettant l’arrivée d’un public plus familial.

Par RACHID LAÏRECHE
Une sorte de vaisseau spatial. Posté dans le très chic XVIe arrondissement de la capitale, le Parc des Princes est, de loin, le plus beau stade de football de l’Hexagone. Ce soir-là, il affiche complet. Guy, 35 ans, et ses deux garçons, Rayan, 11 ans, et Noah, 7 ans, sont installés en tribune Paris. Maillots rouge et bleu sur la doudoune, les deux minots sont aux aguets. Du ramasseur de balles immobile à la star Zlatan Ibrahimovic, rien ne leur échappe. Les yeux brillent, et les dents claquent car la nuit tombe et avec elle le thermomètre.

A chaque but ou action dangereuse, le stade gronde, se lève - puis se rassoit sagement. Dans les gradins, l’ambiance est plutôt bon enfant. Sur la pelouse, le jeu du PSG n’est pas flamboyant, comme trop souvent, mais suffisant pour marquer quatre buts à la modeste équipe de Troyes. A 19 heures passées, le Parc des Princes se vide. Le sourire aux lèvres, les spectateurs rejoignent le métro sous le regard serein des forces de l’ordre. Pas de tension, pas de baston… Une soirée «normale». Décidément, les temps ont changé.

Le boycott des ultras

Retour en arrière. Le 28 février 2010, le PSG reçoit son meilleur ennemi, l’Olympique de Marseille. A la fin de la rencontre, l’ambiance est électrique, comme après chaque match. Une fois de plus, les ultras de la tribune de Boulogne et ceux d’Auteuil s’affrontent violemment à l’extérieur du stade. Une fois de trop : Yann L., 37 ans, ne se relève pas. Il décédera après deux semaines de coma. L’affaire émeut l’opinion et remonte jusqu’au sommet de l’Etat. Le ministre de l’Intérieur de l’époque, Brice Hortefeux, et la secrétaire d’Etat aux Sports, Rama Yade, mettent la pression sur le propriétaire du club, le fonds d’investissement américain Colony Capital, pour qu’il trouve des solutions.

Trois mois plus tard, soutenu par les pouvoirs publics, le président du club, Robin Leproux, annonce une série de mesures radicales pour enrayer la violence au Parc. Il supprime les abonnements dans les tribunes Auteuil, Boulogne, ainsi que dans les tribunes G et K - soit environ 13 000 places - et instaure un placement aléatoire lors des achats de places dans ces mêmes espaces. Après plusieurs manifestations et interdictions de stade, les ultras décident de boycotter le Parc. Un boycott qui dure depuis plus de deux ans.

L’ambiance dans les tribunes en a pris un coup, mais l’objectif est atteint : à l’intérieur et autour du stade, la paix règne. En réglant le problème de la violence, ce plan a, par la même occasion, facilité la vente du PSG aux Qataris en juillet 2011. Aujourd’hui, le Parc chante moins, mais n’a jamais été aussi plein.

Guy n’est pas nostalgique du passé. Dans un tel climat, il ne serait jamais allé au stade avec ses enfants. Supporteur du PSG depuis «la belle époque», celle du début des années 90, il n’a guère fréquenté les travées du Parc ces dernières années. La faute à un budget limité, mais plus encore à la violence. Quand il en parle, sa voix est marquée : «C’était un match contre Nantes . On avait eu, avec des amis, des places par la mairie de Rosny-sous-Bois [en Seine-Saint-Denis, ndlr]. On découvrait ce stade qu’on voyait seulement à la télé. Placés dans la tribune Boulogne, nous ne savions pas que c’était une tribune raciste.»

Pas de bol, Guy et ses copains ont un physique qui dérange les ultras du PSG : certains sont arabes, d’autres noirs, d’autres encore sont blancs mais ont commis l’erreur d’avoir des amis qui n’ont pas «la bonne couleur». «Ces fachos ont passé plus de temps à nous regarder qu’à suivre la rencontre. Un de mes copains a même reçu un projectile dans l’œil. On était des ados qui venions soutenir pour la première fois leur équipe. Je ne comprenais pas, j’étais pour Paris, et eux aussi.» Face aux crachats, insultes et autres coups, Guy et ses amis n’ont d’autre choix que de changer de tribune avant la fin de la rencontre. «Mon amour du PSG en a pris un coup ce jour-là.» Guy a pourtant continué à suivre le club, mais de loin. Ce n’est que depuis deux saisons qu’il remet les pieds au Parc. L’endroit est devenu «cool». «Regardez : aujourd’hui, je suis tranquille avec mes enfants.» Ce père de famille est reconnaissant envers Robin Leproux : «En une saison, il a fait le ménage, alors que ses prédécesseurs n’avaient rien fait. Ils ont laissé pourrir la situation jusqu’au jour où un mec est mort. Leproux a eu le courage d’agir, chapeau !» Rayan et Noah regardent leur père, silencieux. Ils ne comprennent pas vraiment de quoi il retourne. Lui se marre : «Ils ont de la chance : ils découvrent le Parc sans haine et voient des grands joueurs. Ils n’ont pas connu la traversée du désert avec des joueurs de seconde classe et la Ligue des champions uniquement sur PlayStation.» Mais il les a prévenus : les matchs au Parc des Princes, ce ne sera pas tous les week-ends. «Le prix des places est un peu exagéré. En tant qu’ambulancier, je ne gagne pas une fortune. Si les Qataris sont vraiment si riches que ça, qu’ils fassent un petit effort.» Une soirée au stade avec ses enfants avoisine les 150 euros «sans compter l’essence et le Coca à la mi-temps». Comment envisagerait-il un retour des ultras ? «S’ils veulent revenir pour faire la fête et mettre l’ambiance, ils sont les bienvenus. Mais si c’est pour recommencer à faire peur, ce n’est pas la peine. Même si je sais bien que tous les ultras ne sont pas racistes.»

Huit heures du matin, aux abords du Parc des Princes, le soleil se cache et le vent est glacial. A quelques pas de la tribune Auteuil, à l’intérieur du Bar des deux stades, quelques mines renfrognées aux yeux bouffis de sommeil. Vestes sur le dos, écharpes autour du coup, David (33 ans) et Kevin (23 ans) se réveillent doucement autour de leurs tasses fumantes. Déjà deux ans qu’ils n’ont pas mis les pieds au stade. Deux saisons sans poser un orteil à la maison, c’est long… Ces deux ultras de la tribune Auteuil boycottent le Parc des Princes depuis «le plan Leproux». Certes, ils rêvent de supporter à nouveau leur club, mais pas à n’importe quelle condition. «C’est vrai que certains sont allés trop loin, et on ne va pas cautionner la mort d’un supporteur. Mais il ne faut pas tuer le mouvement ultra pour une poignée de mecs qui foutent la merde ! On ne peut pas mélanger ultras et hooligans.» Ils veulent revenir avec tout le groupe, les tifos et les chants, comme à l’époque. Sinon, rien !

«Un public embourgeoisé»

Et ce n’est pas l’arrivée des Qataris et des stars qui va les faire plier. Pour David, aujourd’hui, l’équipe est certes meilleure, et les résultats du début de saison ont été prometteurs, malgré les baisses de régime. Mais ce n’est pas l’essentiel. «Les Coupes de France, les Coupes de la Ligue, les saisons pourries… On jouait comme des merdes, mais c’était génial ! On était chez nous, on poussait l’équipe. Une époque formidable. Aujourd’hui, le public s’est embourgeoisé.» La perspective du retour des ultras au Parc des Princes paraît lointaine. Certains d’entre eux y retournent sans grand enthousiasme. En tant que simples spectateurs. David et Kevin, eux, ne pointent du doigt ni les nouveaux venus ni les anciens qui ont choisi d’y retourner : «Chacun est libre de faire ce qu’il veut. Nous, on n’espère plus grand-chose. On continue à se battre pour l’amour du club. Après tout ce qu’on a fait, ce n’est pas possible de baisser les bras. On continue les déplacements en France et en Europe, mais en indépendants. Même si on a de plus en plus de mal à rentrer dans les stades.»

Car la direction du PSG, qui refuse de communiquer sur le sujet, fait en sorte que les ultras ne puissent pas accéder aux stades où se déplace le club. Même en indépendants. Tous sont fichés. David n’est pas convaincu par la version officielle concernant leur exclusion. Il a une autre explication : «Nous sommes un contre-pouvoir. Depuis notre départ, tout a augmenté. Quand je regarde le prix des places et des abonnements, c’est de la folie ! A notre époque, on pouvait mettre la pression sur tout, même sur l’entraîneur pour qu’il fasse entrer un joueur ou pour qu’il fasse ses valises. Mais les nouveaux dirigeants n’aiment pas ça.»

Ces derniers semblent effectivement avoir tourné la page des ultras. Pas question de prendre le risque d’écorner à nouveau l’image du club si chère aux Qataris. Aujourd’hui, l’idée est bien d’attirer un nouveau public, moins remuant : des familles et des jeunes de la région qui viennent au Parc comme on irait au musée ou au cinéma.

Sid-Hamed, 25 ans, fait partie des nouveaux venus. Cet été, il a découvert le Parc pour la première fois, face à Bordeaux : «Une très belle ambiance, le stade est encore plus beau qu’a la télé, un vrai kiffe !» Un converti. Cet animateur n’a pas baigné dans le football mais plutôt dans le milieu des sports de combat. Originaire de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), comme l’attaquant parisien Jérémy Ménez, Sid-Hamed est toujours resté à distance prudente du club de la capitale. Aujourd’hui, attiré par le Paris-Saint-Germain new look, il s’est rapproché : «Le club et les supporteurs avaient une mauvaise réputation, ce n’est plus le cas. L’arrivée des Qataris à la tête du club a tout changé. Le PSG est entré dans une autre dimension.» Ravi, Sid-Hamed lance : «A Barcelone, ils ont Messi ; à Madrid, Cristiano Ronaldo ; à Paris, on a Zlatan. Et ce n’est que le début !» Malgré le coût élevé des places , il retournera très bientôt au Parc.

Photos Lionel Charrier. Myop


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Alex177
posté 24/01/2013 13:16
Message #376


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La nouvelle cartographie des groupes de supporters parisiens

Depuis 2010 et la dissolution des groupes de supporters parisiens, puis la mise en place du plan Leproux au Parc des Princes, la composition des tribunes parisiennes a sensiblement évolué. Que reste-t-il aujourd’hui des groupes du virage Auteuil et de la tribune Boulogne ? Entre boycott, contestation, dégoût ou résignation, il y a ceux qui protestent contre la politique du PSG, ceux qui continuent de suivre l’équipe de la capitale lors de certains déplacements, incognito ou avec éclat, ceux qui reviennent au Parc des Princes et ceux qui ont tourné la page. Pour éclairer ceux qui n’y comprennent plus rien, So Foot fait le point sur la recomposition des groupes parisiens.


Paname United Colors (PUC) :
Après la dissolution par les pouvoirs publics de la Grinta, des Authentiks et des Supras Auteuil, les membres de ces groupes du virage Auteuil et de la tribune G (ainsi que ceux des Puissance Paris) se sont regroupés dans le collectif Paname United Colors. Silencieux dans les médias, ils prônent un boycott total des rencontres du Paris Saint-Germain au Parc des Princes ou à l’extérieur. Selon eux, le club parisien a trahi les anciennes associations au moment des dissolutions et lors du conflit avec les hools de Boulogne. Aujourd’hui, les membres du PUC continuent de se rendre en Allemagne ou au Danemark pour voir leurs potes de Cologne ou de Copenhague. Et ils se réservent pour quelques coups d’éclats parisiens comme lors de l’exposition du PSG à l’Hôtel de Ville de Paris ou à Hénin-Beaumont pour un match des féminines.

K-Soce Team :
Née à l’origine d’un délire entre quelques potes en 2006, cette section des Supras Auteuil, bien qu’impliquée dans le conflit avec Boulogne, a survécu à la dissolution de l’association mère. À l’été 2010, ses membres qui souhaitaient retourner au Parc des Princes sont rapidement entrés en dissidence par rapport à leurs anciens amis des Supras et plus largement à l’ensemble du PUC. Durant l’ensemble de la saison 2011-2012, la K-Soce Team était, avec l’association Liberté pour les Abonnés (LPA) et les Karsud, à la pointe de la contestation contre la politique du PSG et pour le retour des abonnements au Parc des Princes. Présents lors de la majorité des déplacements, ils cohabitaient alors avec des membres du Kop of Boulogne (KOB) – situation impensable deux ans auparavant – et parvenaient à fédérer autour d’eux certaines âmes en peine du Virage ou de nouvelles générations souhaitant découvrir le « délire » ultra. Devant l’inflexibilité du PSG concernant ses anciens abonnés, le groupe poursuit aujourd’hui la contestation à travers des actions coups de poing, comme lors de France-Japon et tente de fédérer les contestataires à travers un site Internet regroupant les « supporters historiques ». Certains de ses membres se sont également retrouvés dans la rue aux côté des indépendants de Boulogne lors de l’affrontement contre les Bad Blue Boys de Zagreb, début novembre.

Microbes Paris :
Comme la K-Soce Team, les Microbes sont nés au sein des Supras à la fin de la saison 2005-2006. « C’était davantage une section des Supras Auteuil qu’un groupe en lui-même » selon un de ses responsables. « Le surnom "Microbes" est venu d’anciens Supras par rapport à notre comportement un peu agité et rebelle. » Les Microbes sont alors considérés comme les petits frères de la K-Soce Team. Si bien que lors de la dissolution du principal groupe d’Auteuil, les Microbes vont rapidement suivre la voie ouverte par leurs grands frères, à savoir une contestation active plutôt que le boycott préconisé par le PUC, de peur de « se terrer dans l’oubli ». Aujourd’hui, les Microbes continuent de participer à la plupart des actions menées avec la K-Soce Team (comme lors de déplacements en contre-parcage, ou lors de France-Japon au Stade de France...). Ils réclament le retour des « tribunes populaires apolitiques et sans discrimination et que les droits des abonnés soient respectés », indique un de leurs responsables. Autrement dit, ils militent pour le retour d’abonnements non aléatoires en virage. Et ils ne mâchent pas leurs mots à l’encontre de Jean-Philippe d’Hallivillée, responsable de la sécurité et des relations avec les supporters au PSG, qu'ils souhaitent voir démissionner et qu’ils accusent d’avoir « manipulé les deux virages dans le conflit Boulogne - Auteuil dans le but de nettoyer les tribunes du Parc des Princes avant l’acquisition des Qataris pour faire taire toute revendication. »

Les ex-Lutece Falco :
Parmi les habitués du Parc, personne n’a oublié la banderole noire venue barrer, le 15 mai 2010, la partie gauche du virage Auteuil : « This is the end… » Manière pour les Lutece Falco, groupe atypique du Virage, de signer la fin de leurs activités et de s’auto-dissoudre dans la foulée de la dissolution par les autorités des autres groupes d’Auteuil (Supras, Authentiks, Grinta). Ses membres s’en sont allés vers des destins divers. Plusieurs anciens se sont réabonnés en tribune latérale au Parc dès la saison dernière, rejoints par d’autres cette année. Certains sont complètement passés à autre chose, mais la majorité des Lutece continue de boycotter le Parc des Princes. Quelques-uns se retrouvent néanmoins lors des déplacements, notamment à l’occasion des matchs européens, comme à Kiev cette année ou Salzbourg l’année dernière, et parfois en France vers des destinations plutôt tranquilles comme Brest ou Dijon, la saison dernière. Mais ils restent toujours discrets.


Karsud :
Les Karsud formaient une bande de potes située au milieu du virage Auteuil. Ils n’ont jamais été plus d’une quarantaine et se souciaient peu des histoires de matos, de tifos, ou d’organisation de déplacements. En raison d’une certaine appétence pour la castagne, ils ont rapidement entretenu des relations correctes avec la frange radicale de la tribune Boulogne. Lors de la fin des abonnements en 2010, les Karsud entrent immédiatement dans la contestation, refusant d’être privés de leur passion. La saison dernière, ils faisaient partie d’un front commun avec la K-Soce Team et Liberté pour les Abonnés (LPA), boycottant le Parc des Princes et militant pour le retour d’abonnements libres en virage. Ils sont aussi toujours présents dans la rue, comme à Bilbao l’année dernière ou près de Bastille contre les Bad Blue Boys du Dinamo Zagreb, aux côtés des indépendants de Boulogne et de certains membres de la K-Soce Team.

Les Brothers :
Jeunes sympathisants du virage Auteuil ou de la Tribune G, les Brothers sont indépendants de toute autre entité. S’ils boycottent le Parc des Princes, ils se sont spécialisés dans les contre-parcages à l’extérieur (c’est-à-dire hors des parcages « officiels », dans les tribunes des supporters adverses) pour contester la nouvelle politique du Paris Saint-Germain envers ses supporters. Le dernier en date ? Montpellier, début novembre, où les Brothers se sont fait remarquer par un pied de nez aux forces de l’ordre et au PSG. Mais l’inflexibilité de la direction parisienne à l’égard des groupes organisés et certaines pressions exercées par les autorités pourraient avoir raison de ce petit groupe.

Le Parc C’était Mieux Avant (LPCMA) :
Initialement placés en Auteuil Bleu entre les Supras et les Lutèce Falco, ce groupe de potes (dont le noyau provient de l’Essonne) est véritablement entré dans la contestation active lors du déplacement à Dortmund, en octobre 2010. S’ils boycottent le Parc des Princes, ses membres continuent de se déplacer et n’hésitent pas à rejoindre d’autres entités lors d’actions communes. Malgré leur petit nombre, leur slogan rallie de nombreux supporters mécontents. Habitués du « stickage », vous avez peut-être aperçu leurs autocollants ou leur graffiti dans les métros ou rues parisiennes.

Liberté pour les Abonnés (LPA) :
Au lendemain du plan Leproux, des abonnés du virage Auteuil et de la tribune Boulogne, qui n’appartenaient à aucun noyau de groupe, s’associent pour fonder une association visant à défendre les revendications des abonnés évincés des virages. Leur objectif était de se poser en interlocuteur responsable afin de discuter avec le PSG des conditions d’un retour des abonnés. Sauf que le club de la capitale n’a jamais daigné ouvrir un véritable dialogue avec eux. Soumis à de nombreuses pressions de la part du PSG et des autorités, l’association a fini par s’auto-dissoudre en mars dernier afin de ne plus être la cible « d’un système injuste et ultra-répressif », comme ils l’expliquaient alors dans leur communiqué. Ils poursuivent néanmoins aujourd’hui la lutte, de façon plus larvée, sur le terrain des libertés individuelles allant jusqu’à contester devant la CNIL une présumée inscription sur une liste noire de supporters du PSG. Ils ont d’ailleurs participé à la manifestation nationale des ultras à Montpellier contre la répression disproportionnée dont s’estiment victimes ces supporters.

Tribune Boulogne :
Sans doute le schéma le plus complexe des tribunes parisiennes. Avant l’arrêt des abonnements au Parc des Princes, la tribune Boulogne était composée de supporters à tendance ultra (ex-Boulogne Boys 85, Tifo e Stupido), d’autres plus dans le style british (dans la mouvance des anciens Rangers et Gavroches) et des indépendants (les hooligans, quoi), séparés en plusieurs générations et plusieurs bandes comme la Casual Firm, le Commando Loubards ou encore la Milice. Si certains de Boulogne ont tenté de se faire entendre au Parc à plusieurs reprises (comme face à Rennes en septembre 2010), seules les rencontres de Coupe d’Europe continuent d’attirer les indépendants. Plusieurs dizaines de membres de Boulogne (dont plusieurs de la Catégorie D, une nouvelle entité qui regrouperait des membres des Loubards et de la Milice) étaient à Bratislava et à Bilbao la saison dernière, d’autres à Porto cette année… Si le dernier déplacement à Zagreb s’est mal terminé pour ces Kopistes (70 d’entre eux ont été interceptés à la frontière croate), certains ont pu se venger avant le match retour avec l’aide de quelques viragistes. En dernier recours, il reste pour certains d’entre eux les free fights dans les bois...



Par Anthony Cerveaux et Sylvain Ladurier, avec Quentin Blandin pour SO FOOT

La composition des virages actuels du Parc des Princes, divisés en myriade de petits groupes, sans organisation ni structure identifiées, fera l’objet d’un prochain papier sur sofoot.com.
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Kirk
posté 05/02/2013 16:42
Message #377


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"on a été traité de façon inhumaine"



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Saïd*, 32 ans est comptable. Il est aussi supporter du PSG. Vendredi 1 février, il était dans l’un des bus bloqués par les forces de l’ordre pendant près de 8h à proximité de Toulouse avant d’être renvoyé à Paris sans avoir pu assister au match. Jointe par So Foot, la préfecture de Haute-Garonne explique que « les supporters ont été contrôlés pour alcoolémie » et qu’« ils ont refusé d’obtempérer et tenté de se substituer au contrôle, c’est pourquoi, en accord avec les instances de police et le club hôte, nous avons pris la décision de les renvoyer à Paris sans assister au match ». Saïd, lui, a une tout autre version des faits. Il raconte le calvaire vécu par les supporters parisiens, enfermés pendant plusieurs heures dans leurs bus sans boire ni manger, dénonce l’inhumanité des forces de l’ordre et met en cause les dirigeants du PSG
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psgmat92i
posté 06/02/2013 22:24
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Supporter du PSG : mes huit heures dans un car, retenu par des CRS

Kevin - Supporter du PSG



Mis à jour le mercredi 6 février 2013 à 10h14
Kevin*, 26 ans, animateur de centre aéré, nous a contactés lundi pour raconter son déplacement à Toulouse, vendredi dernier. Avec d’autres ultras contestataires de la politique du Paris Saint-Germain vis-à-vis des supporters, il souhaitait aller assister à Toulouse-PSG (0-4) en marge du déplacement officiel. Sa journée ne s’est pas exactement déroulée comme prévu.
04h30 : 100 supporters dans deux cars

Les places de Kevin pour Toulouse-PSG

Répartis dans deux cars, nous sommes environ 100 supporters parisiens à quitter la capitale pour aller voir le match à Toulouse opposant le soir même le TFC au Paris-SG. Parmi ces 100 supporters, il y a des membres des Microbes, collectif issu de l’ancien groupe de supporters Supras Auteuil, des sympathisants Microbes, d’anciens abonnés du Parc des Princes et quelques nouvelle têtes.

La plupart d’entre nous nous revendiquons ultras : notre soutien au PSG se traduit par des tifos, des chants, et par l’organisation de déplacements afin de soutenir l’équipe à l’extérieur. Notre groupe est une structure organisée et indépendante du club.
13h30 : palpations et prises d’identité
Réponse des autorités

La préfecture, jointe par Rue89 : « C’est pas le fait qu’elles étaient dans ce car qui a provoqué l’interdiction d’aller au stade. Il y a eu des contrôles d’alcoolémie dont certains ont été positifs. Je ne sais pas si c’était le cas pour tous, je n’en ai pas le détail. Leur comportement était incompatible avec le fait d’assister au match. La police et le club hôte ont pris la décision de ne pas les faire entrer. »

Le commissaire Antoine Boutonnet, chef de la division nationale contre le hooliganisme, a expliqué à France Bleu : « Au péage, le comportement qu’ils ont eu a été inadmissible envers les forces de l’ordre. On en avait un certain nombre d’entre eux qui étaient extrêmement virulents, d’autres qui étaient très alcoolisés, avec des insultes, enfin, tout ce qui va bien dans le comportement déviant des supporters. » CG

Après neuf heures de route, nous arrivons aux abords de la ville rose. Reste un dernier péage à passer et nous pourrons nous installer en ville et manger. Nous voyons alors plusieurs camions de gendarmerie sur le côté qui font signe aux chauffeurs de s’arrêter.

A cet instant, rien de surprenant : on se dit qu’ils vont nous contrôler ou simplement nous accompagner vers la ville. Un gendarme s’adresse au responsable du groupe, chargé de discuter avec les forces de l’ordre : il lui dit avoir un papier officiel pour fouiller le car, veut que nous descendions afin de nous fouiller. On a l’habitude.

Nous sortons calmement, acceptant palpations et prises d’identité. On chambre un peu les gendarmes. Rien de méchant.
14h00 : une fouille d’une heure

Les gendarmes procèdent à la fouille du car qui durera presque une heure . Bien évidemment, c’est un car d’ultras, pas un car de touristes : les gendarmes sortent donc avec des sacs pleins. Je m’attends au pire, on ne sait jamais ce qu’un ultra va emmener au déplacement.

En fin de compte, les sacs sont remplis de bouteilles. D’alcool fort, de bière, de jus de fruits et d’eau. Il paraît que la loi interdit l’alcool dans les cars de supporters. On est un peu étonné. Les boissons, alcoolisées ou non, seront toutes confisquées et détruites.


Des gendarmes vus du car
15h00 : début de l’attente

Nous remontons dans les cars et commence alors le jeu du temps qui s’écoule. On nous dit d’attendre encore 30 minutes, nous expliquant que l’on va nous placer directement en « parcage », la tribune réservée pour les supporters du club jouant à l’extérieur.

Nous, ce qu’on veut, c’est boire et manger : ça fait plus de 10 heures que l’on est dans un car et on en a marre. On chante un peu pour passer le temps.
15h30 : une écharpe tricolore dans le car

Le car démarre enfin. Il va faire 100 mètres : les gendarmes et la police nationale nous bloquent maintenant sur la bande d’arrêt d’urgence. Le chauffeur est paniqué car les gendarmes font des grands gestes.

On ouvre la porte avant du car, et c’est parti : un type avec une écharpe tricolore monte dans le car, tient un mégaphone et fait une sommation.

« Asseyez-vous tous sinon on rentre dans le car et on fait usage de la force ! »

Le ton monte des deux côtés, mais’on garde notre sang froid et tout le monde s’asseoit.
16h00 : direction la déchetterie


Le car sous bonne escorte

Les cars sont escortés par la police et la gendarmerie, vers une destination inconnue. Lorsque l’on voit marqué « déchetterie » , on se doute que ce n’est pas la direction du stade. Nous sommes maintenant à l’arrêt en face de cette déchetterie, dans une sorte de zone avec grillage et terrain vague.

Notre responsable demande des informations, on lui explique que pour l’instant on reste ici. Rien d’autre. Le car est fermé, interdiction de sortir et nous n’avons ni nourriture ni boisson. Il fait chaud mais il n’y a pas de climatisation : le chauffeur n’a pas le droit d’allumer le moteur.
18h30 : pause pipi sous surveillance

A la déchetterie

Les gendarmes recoivent des sachets repas qu’ils mangent devant nous. On commence à gueuler.

Les gendarmes, pour nous calmer, nous donnent l’autorisation de sortir un par un pour satisfaire à un besoin naturel. Cela se fait sous escorte et donc à la vue des gendarmes.


19h30 : un ordre de la préfecture

On sait bien que l’on ne verra pas le match. On a faim, soif et plus de clopes. On est à bout. Quelques insultes fusent. Un pote craque, il prend son sac et veut partir. Il sort, nous sommes une dizaine à le suivre mais les gendarmes le repoussent. Ils ne veulent pas cogner mais ont reçu ordre de nous séquestrer.

Tout le monde descend, on n’en peut plus, tout comme le chauffeur qui n’a pas dormi depuis notre départ il y a maintenant 15 heures. Nous refusons de remonter dans le car et demandons des explications aux gendarmes, qui ont depuis reçu le renfort de CRS : ils disent qu’ils ne savent rien, que la préfecture a ordonné de nous garder ici.

Nous voilà maintenant dehors dans la nuit, près d’une déchetterie de l’agglomération de Toulouse, encerclés par des gendarmes qui n’ont pas tous l’air fiers de leur journée.

Le chauffeur demande aux gendarmes un papier expliquant qu’il n’a pas eu son temps de repos, au cas où il se ferait contrôler sur le retour. Le papier n’arrivera jamais.

Dans la nuit

20h45 : début du match

Au Stadium de Toulouse, le match commence, sans nous. Maintenant, on s’en fout : on veut juste rentrer sur Paris. Nous sommes privés de notre liberté de circuler.
21h30 : « Dégagez ou je vous fous à poil »

C’est bon ! On quitte la déchetterie, direction Paris sous escorte policière. Au premier péage, le chauffeur s’arrête pour prendre un ticket mais les CRS lui font signe d’avancer. Au péage suivant, notre car est logiquement bloqué puisqu’il n’a pas pris de ticket. Le chauffeur s’énerve alors les CRS font ouvrir la porte et menacent :

« Vous allez bouger votre cul et dégager, sinon je vous fais sortir un par un et je vous fous à poil , la gueule sur le bitume. »

23h00 : enfin seuls

L’escorte nous lâche. On peut enfin s’arrêter dans une station service, mais l’entrée de toutes les stations est bloquée par des gendarmes.

On ne pourra s’arrêter qu’à 23h30, en grand besoin d’essence et de nourritures 14 heures après notre départ de Paris. Toute la nuit, nous allons à tour de rôle tenir compagnie au chauffeur pour qu’il ne s’endorme pas.

On arrive à Paris à 08h00, évidemment ravis de notre journée. Le retour a été long. Nous apprenons que le second car n’a pu s’arrêter qu’à Orléans.

Nous ne sommes pas interdits de stade. Nous avions tous des places pour le match. Deux semaines plus tôt, nous étions à Bordeaux et tout s’était bien passé.

Le plus grave dans l’histoire est sans doute d’avoir privé le chauffeur de sommeil. Les forces de l’ordre, censés nous protéger, nous ont laissé reprendre la route vers Paris avec un chauffeur fatigué.

Ainsi sont traités les supporters ultras en France, particulièrement les Parisiens : interpellations et interdictions de stade sans motifs, violences policières, interdiction d’afficher des banderoles quel que soit leur contenu, entrave à la liberté de circuler.

Nous savons que le PSG cautionne voire encourage ces traitements. Nous n’excluons pas que l’ordre de nous bloquer vienne de la direction du club. Jean-Philippe d’Hallivillié, responsable de la sécurité au Parc des Princes, était au courant de notre situation et présent au Stadium municipal de Toulouse. Un membre des Microbes l’a croisé aux abords du stade. D’Hallivillié l’a nargué :

« De toute façon, vous les Microbes, partout où vous êtes il y a des problèmes ! »

Nous continuerons à supporter Paris partout et à constester la politique injuste et destructrice des dirigeants du club à notre endroit.

* Le prénom a été changé à sa demande, par crainte de représailles policières.

RUE89





http://midi-pyrenees.france3.fr/2013/02/06...edi-194965.html


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Bazin,Leproux,Skropetasse and co... Vous verrez la LDC a la télé :cqfd:

Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.
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Xamoth
posté 07/02/2013 10:14
Message #379


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Des supporters parisiens refoulés à l’entrée du Stade de France
Par Nicolas Hortus le 7 février 2013

Les semaines se suivent et se ressemblent pour les supporters parisiens. Après un déplacement apocalyptique à Toulouse la semaine dernière, ce sont cette fois-ci les portes du Stade de France qui se sont refermées devant les fans franciliens qui voulaient assister au match amical opposant la France à l’Allemagne. Selon nos informations, tout les spectateurs arborant la tunique, l’écharpe, ou le moindre signe d’appartenance à la communauté rouge et bleu, se sont vus signifier l’obligation de laisser leurs vêtements à la consigne, faute de quoi, ils seraient rediriger vers la sortie.

Devant cette directive à la limite du ridicule, bon nombre de supporters ont tout bonnement refusé de se défaire de leurs affaires. Conséquences directes : leurs identités ont été prises par la sécurité de l’enceinte et leurs places ont été saisies avant d’être reconduit vers la sortie la plus proche. Et pendant ce temps là, les spectateurs exhibant des maillots marseillais ou des écharpes lyonnaises s’installaient tranquillement en tribunes… Deux poids deux mesures vous avez dit ?


http://www.canal-supporters.com/archives/92165


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Je regarde SODA de temps en temps, il y a quand même certains sktech qui sont vraiment marrants
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Alex177
posté 08/02/2013 09:56
Message #380


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Ménès : « Aux parisiens d’être plus malins que la répression »
Les deux cars de supporters refoulés à Toulouse, les signes distinctifs parisiens interdits au Stade de France pour France-Allemagne… Pierre Ménès s’émeut publiquement du traitement des supporters du PSG.

« Je n’ai pas souvent l’habitude de prendre la défense des supporters. Et encore moins celle des Ultras, qui se sentent parfois investis d’une mission divine, devenant du même coup relativement peu ouverts à la discussion. Mais ce qui se passe avec les supporters du PSG depuis quelque temps est inquiétant. Voire plus qu’inquiétant, c’est anormal, écrit Pierre Ménès dans Direct Matin. Mais quel est donc le but de ces discriminations ? Contre qui lutte-t-on ? Depuis les graves incidents qui avaient éclaté il y a trois ans aux abords du Parc des Princes, l’entrée dans le stade est verrouillée, réglementée. Les supporters historiques du PSG s’en plaignent beaucoup, mais je ne leur donne pas raison sur ce plan-là. Car ambiance ou pas, un stade doit avant tout être un espace pacifique. Mais ce n’est pas en multipliant les provocations les plus basses à leur encontre que la situation va se normaliser. Reste aujourd’hui aux supporters parisiens de ne pas tomber dans le panneau, et d’être plus malins que la répression systématique. Je sais, ce n’est pas facile. »

CS
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