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Evil
posté 09/03/2012 14:33
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Supporters, les raisons de la colère

Jeudi, quelques dizaines de supporters parisiens sont venus exprimer leur mécontentement au Camp des Loges après la décision du club d'encadrer à nouveau tous les individus lors des matches à l'extérieur. Décryptage d'un conflit qui dure depuis des mois.

Pour une grande partie de l'opinion publique, les soucis du PSG avec ses supporters avaient pris fin en 2010 avec l'instauration du «plan Leproux» et la dissolution de cinq associations par le ministère de l'Intérieur («Commando Loubard», «Milice Paris», «Supras Auteuil 1991», «Paris 1970 la Grinta» et «Les Authentiks»). Sauf que la réalité était toute autre et que le mécontentement des «abonnés historiques», contenu depuis plusieurs mois, éclate aujourd'hui au grand jour. D'abord avec cette «action» menée à Lyon (4-4), où des fumigènes et des pétards ont été allumés dans le stade et en ville. Puis au Camp des Loges jeudi matin, où plusieurs dizaines de personnes ont forcé les portes avant la séance d'entraînement des joueurs, agressant au passage un journaliste qui tentait de les filmer. Si Claude Makelele et Mamadou Sakho ont réussi à pacifier l'ambiance en parlementant avec certains contestataires, les relations entre les deux parties restent tendues. Dans un communiqué publié peu après l'incident, le PSG a d'ailleurs «fermement condamné la tentative d'intrusion par la force des individus se revendiquant supporters du PSG» mais aussi «l'agression par ces mêmes personnes d'un journaliste qui effectuait son travail aux abords du Camp des Loges». Avant d'annoncer son intention de «porter plainte.»

Lettre des supporters au président Al-Khelaifi
Les supporters, eux, ont expliqué leurs revendications dans une lettre ouverte transmise au président du club, Nasser Al-Khelaifi. «Nous avons maintes fois tenté de nous rapprocher du PSG, mais toutes nos tentatives sont restées sans réponse. S'il vous plaît, faites que nous agissions tous comme dans une famille normale : créons un vrai dialogue», y écrivent-ils notamment, tout en se disant «ouverts au dialogue afin que le Parc des Princes retrouve une ferveur populaire qui peut galvaniser les joueurs.» Le Parc et son ambiance, l'un des nœuds du problème. Refusant de se plier à la Charte 12 (placement aléatoire dans les virages, banderoles et bâches devant obtenir l'aval du club pour être déployées, «listing» précis de tous les membres et de leurs adresses…), qui régit désormais la vie des associations de supporters parisiens, les anciens abonnés ont pour la plupart déserté l'enceinte de la Porte de Saint-Cloud, se contentant des déplacements. D'abord en contre-parcage, c'est-à-dire au milieu des spectateurs adverses, puisque le plan Leproux ne les autorisait pas à se trouver dans la même tribune que les supporters affiliés au PSG. Puis de nouveau dans la tribune réservée aux visiteurs depuis le début de la saison, le club ayant assoupli sa politique à ce sujet.

Les Ultras, qui s'étaient souvent entendus dire «si vous voulez un jour retrouver des abonnements à domicile, il faut nous montrer que vous êtes capables de tous vous entendre lors des matches à l'extérieur», pensaient alors être sur le chemin de la rédemption… Selon certains, la nouvelle direction, peu satisfaite de l'ambiance au Parc, avait même sérieusement envisagé leur retour. Mais l'idée n'a pas du tout été du goût du Ministère de l'Intérieur. Plus que ce supposé refus étatique, c'est une autre intervention qui a définitivement mis le feu aux poudres. Lors du choc contre Montpellier du 19 février dernier, des militants de SOS Racisme et de l'Union des Etudiants juifs de France (UEJF), présents dans le cadre du collectif Sportitude, chargé de relancer l'ambiance du Parc dans le respect de tous, auraient outrepassé leurs fonctions de sensibilisation en jouant les «chauffeurs» de tribunes aux micros. «Chassées» du stade car jugées trop marquées politiquement, les anciennes associations ont vécu cette intrusion de militants associatifs comme un nouveau camouflet. Un de trop. D'où l'action menée à Lyon.

Un retour en arrière
Des évènements qui, conjugués à la détérioration d'une station-service de l'Autoroute A6 sur le trajet menant à Lyon, ont entraîné un retour aux règles du plan Leproux pour les matches à l'extérieur. «A compter du match contre Dijon, ce dimanche 11 mars, les supporters qui souhaiteront se déplacer pour encourager leur équipe pourront le faire uniquement dans le cadre d'un déplacement organisé par le club», a ainsi annoncé le PSG mardi. Et c'est cette dernière mesure qui a débouché sur la contestation de jeudi au Camp des Loges. En laissant de côté leurs antagonismes, qui avaient abouti à la mort d'un jeune supporter en mars 2010 et au plan Leproux dans la foulée, les anciens des kops de Boulogne et Auteuil espéraient peut-être avoir fait un pas en avant vers un retour dans «leurs» virages. Mais c'est bien à un retour en arrière qu'ils se retrouvent aujourd'hui confrontés…

http://www.lefigaro.fr/football-ligue-1-et...e-la-colere.php


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remix
posté 09/03/2012 20:16
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Tu sais que t’es un Qatarix quand…

Au début, ce PSG version Qatar, tu ne l'aimais pas trop. Pas plus que celui de Leproux, quoi. Puis il y a eu les millions, les noms qui ronflent, les résultats... Et maintenant, un week-end sur deux, tu es au Parc. Tu es Qatarix, et tu l'assumes.


Tu sais que t’es un Qatarix quand…

…tu as craché sans ciller sur tes principes anti-Leproux pour t’acheter illico un abonnement en tribune Paris, le 1er septembre, une fois le recrutement terminé.

…tu as adhéré simultanément à SOS Racisme et à l’Union des Etudiants Juifs de France pour avoir plus de chances d’être un leader dans l’animation des tribunes…

…tu ne sais plus exactement quel attaché de presse du PSG il faut enculer dans les chants.

…tu chambres l’adversaire au bout d’une demi-heure (Ajaccio) à coups de « olé » mais tu oublies de soutenir ton équipe quand elle est menée à dix minutes de la fin (Montpellier). Tu siffles aussi ton équipe quand elle est à (0-0) à la mi-temps, mais ça ne date pas d’hier. Tu seras bientôt mûr pour faire la ola au bout de sept minutes de jeu.

…tu as préféré participer au séminaire de ton entreprise sur la transversalité des relations en openspace à Dubaï plutôt qu'assister à un goûter d'anniversaire du déplacement à Sochaux le 17 mai 2008 (sauvetage à la dernière journée).

…pour toi, le Parc des Princes, c’est Disneyland. La preuve ? C’est marqué en gros : « Rêvons en grand». En même temps, rêver en petit, ce serait un peu mesquin…

…tu es passé, sans t’en rendre compte, de Téléphone période RTL à Clash période Rock the casbah.

…pour toi, Leonardo ne parle pas le traître couramment.

…selon toi, Kombouaré est un dommage collatéral.

…tu te persuades qu'après Greg Coupet, c'est peut-être Robin Leproux qui a tenté de faire venir un sosie de Cris en défense centrale. Mais tu n'en es plus certain.

…tu justifies ton nouvel abonnement par "l'indicible flamme qui te rongeait à l'intérieur et qui (t’) empêchait de dormir". Alors que tu sais que l'indicible flamme c'est la page rumeurs de transfert sur footmercato, sport24 et lequipe.fr et le rongeur c'est Menez.

…tu ne suis plus trop les résultats du centre de formation et de la Gambardella parce que pour percer derrière Cavani, Götze et Honda… ben, euh…

…on te dit Jean-Philippe D'Hallivillée et que tu penses de suite à un petit candidat à la présidentielle qui voudrait revenir au franc.

…tu ne remarqueras même pas que Bahebeck va partir en prêt à Quevilly et Kebano, libre, à Getafe.

…tu fais comme si tu venais au Parc depuis toujours alors que… tu l'as découvert en 2011.

…tu racontes à tes potes que Paris, c'est « la plus belle ville du monde a enfin le plus beau club du monde ».

…quand tu racontes que désormais l’ambiance au PSG, « c’est trop mortel », c’est que toute évidence, tu as vraiment découvert le Parc en 2011.

…tu trouverais normal qu'un grand club comme le PSG joue dans une enceinte comme le stade de France. « Celui de 98, mec».

…tu t'es acheté direct un maillot floqué Pastore avant de le détester durant ses deux mois de flottement. Tu l’as ensuite caché soigneusement pour le ressortir au printemps en prétendant l’avoir toujours soutenu. Confiance et stabilité, tout ça…

…pour toi, Dalheb, Susic, Toko, Fernandez, Peyroche, Ginola, Valdo, Weah, Lama, Raï, Ronaldinho ne sont que des images sépias et ce n’est pas comme ça qu’on avance dans le monde 2.0…

…tu te trompes dans les chants. Pas grave, personne ne chante…

…dans le secret du divan de ta psy, tu confies ce que tu ne dis pas à tes meilleurs amis comme à ta girlfriandise, c’est que tu sais –au fond de toi- que (ce) Paris est tragique…

…tu t’es rendu compte que l’argent faisait quand même un peu le bonheur.

…tes amis te prennent pour un nouveau riche.

…le cours du baril de pétrole n’a plus de secret pour toi.

…tu as l’impression de débuter une partie de Football Manager.

…des joueurs dont tu ne pensais qu’ils ne connaissaient pas ton club s’en amourachent soudainement.

…il y a plus de conférence de presse pendant l’été que pendant toute la saison précédente.

…il devient le « club de cœur » de tous les jeunes prometteurs du championnat.

…tu as enfin compris la signification de l’expression « quand y en a plus, y’en a encore ».

…tu as troqué tes espadrilles contre des babouches.

…tu sais écrire « Qataris ».

…tu vas enfin pouvoir prendre ton équipe à PES ou FIFA.

…tu dis « Salam Alikoum » à ta boulangère.

…ton été 2022 est déjà booké.

…t’es allé voir sur une carte où se trouvait le Qatar.

…tu détestes les Cheikh d’Abu Dhabi.

…tu mattes déjà les matches en direct sur Al Jazeera.

…ton équipe devient l’équipe à battre alors que la saison n’a pas commencé.


Sofoot
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suppparis
posté 10/03/2012 12:03
Message #343


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PSG. Sébastien Bazin : « Les Qatariens ne sont pas là par hasard »

Décontracté et souriant, Sébastien Bazin nous a reçus vendredi en exclusivité, à l’heure du déjeuner, dans un hôtel cossu du XVIe arrondissement de Paris. Le patron de Colony Capital Europe, qui a cédé 70% du capital du PSG à QSI le 30 juin 2011 et revendu les 30% restants la semaine dernière, est revenu sur son aventure parisienne.

Pourquoi avoir vendu vos 30% restants il y a quelques jours ?

Sébastien Bazin. Dans les accords initiaux, ça devait se réaliser dans deux ans. Les Qatariens voulaient accélérer le calendrier et j’étais d’accord. J’aurais aimé les accompagner davantage, mais je n’ai pas de regrets.

Comment avez-vous trouvé ce nouvel actionnaire ?

Cela a mis dix-huit mois (NDLR : un accord a été signé en mai dernier et la vente a été officielle le 30 juin). De nombreux propriétaires de clubs sont allés les solliciter. Les Qatariens étaient potentiellement intéressés même si, au début, je n’étais pas certain d’aboutir. Tout s’est accéléré avec leur candidature à la Coupe du monde 2022.

Pourquoi, selon vous, ont-ils choisi le PSG ?

C’est le club qui avait sûrement le plus grand potentiel en Europe, ils avaient la possibilité de le façonner comme ils le souhaitaient. C’est le club d’une ville de 11 millions d’habitants. Un rapport de confiance préexistait aussi avec Colony.

Etes-vous bluffé par ce que les Qatariens font du PSG ?

Oui, par la discipline et la méthodologie impulsée par Nasser al-Khelaifi. Tout est réfléchi et organisé. Les arrivées de Leonardo, Jean-Claude Blanc, Ancelotti, le staff technique : rien n’est improvisé. L’ambition est définie, communiquée et s’inscrit dans un calendrier. Ce que l’on m’a reproché, on ne peut pas leur reprocher. Je suis prêt à parier qu’ils seront champions de France et bientôt champions d’Europe.

Que retenez-vous de vos cinq années au club ?

Il y a eu trois phases. La première consistait à redonner des fondamentaux au club. La deuxième est arrivée beaucoup trop vite au bout de quatorze-quinze mois avec les problèmes sportifs et extra-sportifs. Il a fallu défendre le club. Il fallait être costaud, notamment pour tenir. Un échec était impossible, même si cela aurait fait plaisir à certains. Enfin, la troisième phase était de mettre le PSG sur une rampe de lancement, de préparer son avenir en renouvelant le contrat des joueurs cadres et de laisser derrière nous un PSG sans aucune dette. Les Qatariens ne sont pas là par hasard.

Que pouvez-vous nous dire en deux-trois mots sur Cayzac, Le Guen, Villeneuve et Leproux ?

J’ai un rapport très particulier avec Alain Cayzac (NDLR : premier président de l’ère Colony). J’ai vu dans ma vie des gens courageux mais jamais comme lui. Il ne s’est servi de personne pour assumer des décisions pas faciles. Il a été un rempart extraordinaire pour Colony. Le Guen, c’est une grande intelligence, une grande fiabilité même s’il manque un peu d’empathie. Villeneuve est un grand communicant, enthousiaste mais il ne m’a pas fait confiance quand le club en avait besoin. Leproux est courageux, il assume, mais il est un peu politique.

Quelle place occupe le plan sécurité dans votre bilan ?

Ce qui a été fait dans les tribunes a été une décision très douloureuse mais indispensable. Si nous ne l’avions pas prise à l’époque, jamais nous n’aurions le Qatar aujourd’hui. Personne, en tout cas, avec des moyens, n’aurait mêlé son image à celle du PSG.

Certains estiment que c’est la décision la plus importante de l’histoire du club…

Non. La plus importante, c’est sa création. Mais la nôtre, c’était sûrement la plus difficile à prendre. Moi, je suis allé à l’hôpital et j’ai vu Yann Lorence (NDLR : le supporteur tué en marge de PSG-OM en 2010) sur son lit d’hôpital dans des conditions atroces, la famille à côté, le cordon de sécurité assuré par ses copains… Jamais, plus jamais cela. Le club n’a pas le droit. Moi non plus.

Avez-vous réalisé une bonne affaire financière avec le PSG ?

Non, non. Ce n’en est pas une mauvaise non plus. C’est une opération neutre.

Même par rapport aux 100 M€ investis ?

Je ne réponds pas à cela car, pour vous, c’est délicat à décortiquer. On a vendu en deux étapes pour bénéficier de la revalorisation du club. C’est logique et ça se fait au bon moment. Si j’additionne le tout, ce sera neutre à la fin de cette aventure.

La fin de cette aventure, c’est le Parc des Princes ?

Oui, l’histoire n’est pas terminée. On travaille énormément pour que le Parc des Princes reste la maison du PSG. Le Parc des Princes sera différent de celui d’aujourd’hui afin qu’il puisse répondre à l’ambition du nouveau PSG avec plus de recettes, plus de capacité, plus de salles réceptives. On travaille sur le dossier avec le Qatar depuis quatre mois.

Pourquoi le PSG doit-il rester au Parc des Princes ?

Parce que c’est son ADN. On peut faire un autre club parisien ailleurs. Mais le PSG est intimement lié au Parc. Ils ont vécu l’un dans l’autre. Si on aime ce club, on ne le comprend que par son histoire au Parc des Princes.

Avez-vous des garanties pour que le club y demeure ?

Non, mais je vais tout faire pour qu’il y reste.

Et s’il n’y restait pas…

Il n’y aura pas de travaux et, je le crains, pas d’Euro 2016 à Paris. Mais ce n’est vraiment pas mon hypothèse.

Est-il possible de démolir le Parc et de reconstruire un stade à la place ?

Nous avons un accord très clair avec Vinci et le PSG afin d’étudier toutes les possibilités sur le site du Parc des Princes pour qu’il soit compatible avec les ambitions de QSI. Il n’y a aucun tabou. La démolition est une alternative. Dans l’absolu, c’est possible, mais est-ce recommandable ? C’est une vraie question. La seule option à laquelle je me refuse de travailler, c’est une installation du PSG au Stade de France.

Quelle est votre solution ?

Rénover profondément le Parc et augmenter sa capacité actuelle. Deux tiers des matchs de L1 ne nécessitent pas plus de places qu’aujourd’hui. La difficulté concerne les trois ou quatre affiches de L1 et la campagne européenne. On le sait bien.

Vous sentez-vous otage de la décision des Qatariens ?

Pas du tout. La décision leur appartient et je la respecterai. Je pense que les Qatariens vont rester au Parc des Princes. Quand on a vendu le PSG, on n’avait aucune assurance que le nouvel actionnaire resterait au Parc. Nous avons avec Vinci et le PSG de très nombreuses séances de travail pour trouver la meilleure solution.

Est-ce l’obtention du bail qui vous permettra de faire du PSG une opération financière neutre ?

Non, mais vous avez bien compris que j’y tiens.

Le Parisien
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jp.sorin
posté 23/03/2012 10:59
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Paris SG: des nouvelles interdictions de stade annulées en justice


PARIS — Des tribunaux administratifs d'Ile-de-France viennent d'annuler une dizaine d'interdictions de stade prononcées en 2010 contre des supporteurs du PSG qui manifestaient leur opposition au plan Leproux lors de la 1re journée de L1, a-t-on appris mercredi de sources concordantes ( smoke2.gif ).

"Huit jugements ont été rendus, s'est félicité Me Jérôme Triomphe, l'avocat du collectif 0708 qui s'était créé après l'interpellation de 249 personnes aux abords du Parc des Princes le 7 août 2010. Deux sont encore en attente et il n'y a aucune raison qu'ils ne soient pas à leur tour annulés."

En moyenne, l'Etat a même été condamné à verser 1.000 euros aux requérants, issus du virage Auteuil.

"Tous les dossiers que j'ai présentés ont été annulés par le tribunal et je n'en ai refusé aucun. Le préfet de police a même eu l'inélégance d'aller en appel pour l'un d'entre eux et la cour d'appel de Versailles lui a renvoyé son dossier +dans les dents+", a poursuivi Me Triomphe.

"Considérant qu'il n'y a eu aucun affrontement avec la police, que le préfet n'apporte pas d'éléments probants de nature à établir la matérialité des faits, (...) l'arrêté du préfet de police en date du 3 septembre 2010 est annulé", s'est justifié le 7 mars le tribunal administratif de Paris dans un des jugements transmis à l'AFP.

A l'occasion du match de la 1re journée contre Saint-Etienne, 249 supporteurs du Paris SG protestant contre les règles d'admission au stade mises en place dans le cadre du "plan Leproux", avaient été interpellés avant de se voir la plupart interdits de stade pour, selon les autorités, des faits de violence et d'entrave.

"Ces décisions prouvent définitivement notre innocence et l'arbitraire que revêtaient ces centaines d'IAS", explique pour sa part dans un communiqué le collectif, qui a également sollicité la CNIL pour vérifier que les noms des personnes incriminées avaient bien été retirés des fichiers.

Ces décisions de justice devraient également inciter les 27 supporteurs pareillement sanctionnés pour avoir pénétré le 7 mars dans le centre d'entraînement du Paris SG à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), à initier des recours auprès de plusieurs tribunaux administratifs.

"On nous reproche d'avoir pénétré dans le centre d'entraînement, perturbé la séance et utilisé des engins pyrotechniques. Mais la base pour prononcer des IDS, c'est que les faits se déroulent lors d'une manifestation sportive et un entraînement n'est pas considéré comme tel. On est donc dans l'illégalité totale. C'est totalement arbitraire et on va initier des recours", a confirmé l'un des supporteurs présent sur place après avoir reçu une IDS.

Un avocat parisien a d'ailleurs reconnu à l'AFP avoir été contacté pour défendre une dizaine de cas.

"Alors qu'en France, depuis plusieurs années, 80% des interdictions de stade sont annulées, la préfecture continue d'utiliser cet arsenal à des fins politiques et non pour le maintien de l'ordre public. Le PSG sert désormais de laboratoire pour la politique ultra-sécuritaire du gouvernement", conclut le collectif 0708 dans son communiqué.

Copyright © 2012 AFP. Tous droits réservés


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psgmat92i
posté 23/03/2012 14:07
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LPA : "LA PASSION ET LA FERVEUR NE S’ACHÈTENT PAS"


INTERVIEWS - VENDREDI 23 MARS 2012 - 13H00

Alors que Liberté Pour les Abonnés a décidé de s'auto-dissoudre aujourd'hui, Jérémy Laroche revient en exclusivité pour AllPSG sur les raisons qui l'ont poussé à prendre cette décision. Le leader des LPA dresse un portrait, sombre et réaliste, de ce qui pourrait se passer autour du PSG ces prochaines années.

Les LPA ont décidé de s'auto-dissoudre. Pourquoi?

Aujourd’hui avoir une association officielle ne sert à rien car il n’y aucune discussion avec le club. De plus, cela évitera aux médias de mettre n’importe quel acte sur le dos d’une association. Pour finir, nous n’avons pas besoin d’une association officielle pour continuer le combat, cela se fera différemment dorénavant...

Considérez-vous la cause des abonnés et des animations au Parc des Princes, cette ferveur que l'on a connu par le passé, définitivement perdue?

Les abonnés représentaient la vie de tribune, l’organisation de tifos et de toute l’animation. Mais ils représentaient aussi un contre-pouvoir par rapport à la politique du club. Par le passé, nous avons connu des revendications sur le prix des abonnements, sur le maillot, sur la mise en place de mesure de sécurité (époque Larrue)... Cela, la direction actuelle du club n’en veut plus. Ils veulent des supporters qui viennent regarder le match sans qu’ils ne puissent les critiquer. Ils veulent anéantir la liberté d’expression que l’on pouvait connaître au Parc. C’est pour cela que la cause est perdue et qu’au final il n’y a jamais eu de véritable dialogue avec la direction.

Avec un peu de recul, y a-t-il certaines choses que vous auriez aimé faire autrement?

De notre côté nous n’avons rien à regretter. Nous avons toujours tendu une main au club qui n’a jamais su la saisir. Nous avons prouvé que nous étions de bonne volonté, nous avons prouvé notre sérieux. Mais le club n’était pas réceptif et avait tiré un trait sur les anciens abonnés depuis longtemps.

Quels étaient vos interlocuteurs au sein du club? Vous ont-ils amené à une telle issue?

Notre principal interlocuteur était Jean-Philippe D’Hallivilée, ce qui nous a pas du tout aidé dans nos relations avec le club. Cette personne a un passé beaucoup trop catastrophique par rapport à sa gestion des tribunes pour que se soit l’homme de la situation. Il a continué sur sa lancée en continuant à nous mentir. Cette personne est un vrai frein dans une relation saine entre le club et ses supporters de part son incompétence.

La pression sur les contestataires s'est-elle intensifiée ces dernières semaines? Quelles étaient-elles?

Des Interdiction Administratives de Stade sont tombées sur les leaders de la contestation, pour des motifs totalement illégitimes. Le triangle d’or Boutonnet/Fiamenghi/D’Hallilivilée travaille en toute collaboration pour prendre de telles mesures. Ils passent largement au-dessus des lois pour écarter les contestataires.

Récemment, des supporters IDS en 2010 ont été en quelque sorte "réhabilités" par la justice. Y a-t-il des enseignements à en tirer?

Oui, il a des enseignements à tirer. La majorité des IDS prononcées sont illégales, les décisions des différents tribunaux le prouvent. Mais le problème, c’est que la justice est lente et que les décisions sont rendues bien après la fin des IDS. Nous entreprendrons tous les recours contre les nouvelles IDS car nous vivons dans le pays des Droits de l’Homme. On se doit de répondre face à des hommes qui prennent des mesures illégales en passant au-dessus des lois.

Après deux ans d'existence, quels souvenirs retiendrez-vous de l'association?

Nous retiendrons beaucoup de souvenirs et ce n’est pas fini. Nous avons vécu une lutte passionnante en défendant des valeurs, des couleurs, des droits... Humainement, c’était très fort, avec beaucoup de rencontres, des personnes venant des différentes tribunes, de situations sociales et professionnelles très différentes. L’association était à l’image de l’ancien public unis derrière des valeurs et des couleurs tout en mettant de côté différentes choses.

Le monde ultra est réputé être fermé aux médias. Quels rapports aviez-vous tissé avec eux?

La relation supporters/médias est assez compliquée. Nous avons de bonnes relations avec certaines personnes avec qui une vraie relation de confiance s’est installée. En revanche, il y a d’autres médias qui font mal leur travail, qui ne vérifient pas les informations, qui se permettent de diffuser de fausses informations qui peuvent avoir de graves conséquences, qui sont uniquement la voix du club. Nous avons toujours répondu à toutes les questions des médias, mais ils n’ont pas toujours tous diffuser les bonnes informations.

Le journaliste fait-il toujours un procès à charges sur le dos des ultras?

Je ne peux pas faire de généralité, mais il existe deux types de journalistes. Un qui vérifie les informations et l’autre qui ne fait que diffuser l’information sans en vérifier l’authenticité.

Si les LPA n'existent plus, s'il n'y a plus de leader en tribunes, comment les supporters peuvent-ils s'organiser pour discuter avec l'état-major du club?

Les discussions avec le club ne servent à rien en l’état actuel. Le club a tiré un trait sur nous comme expliqué précédemment. Il faut prendre le problème dans l’autre sens. Le problème ne vient pas de la présence de leaders mais vient de la non volonté du club à discuter et à travailler sur un retour des anciens abonnés.

Nasser a les moyens de construire une grande équipe sur le plan sportif avec des gazodollars mais il ne parvient pas à acheter une ferveur au Parc des Princes. Ne serait-ce pas un point crucial pour la direction actuelle du PSG?

Le PSG a de grandes ambitions sur le plan sportif, c’est très bien pour le club et pour la ville de Paris. Mais la passion et la ferveur ne s’achètent pas. Ces deux dernières années le prouvent. Le nouveau public du Pars est vraiment différent de l’ancien. C’est bien dommage et c’est surtout triste car l’association d’un spectacle sur le terrain avec un spectacle en tribune, comme par le passé, aurait été magique. Mais cela ne tient pas à nous...

A partir de 2013-2014, le PSG devrait jouer à Saint-Denis. Croyez-vous que le Stade de France puisse un jour devenir la maison du Paris Saint-Germain?

Oui, j’en suis persuadé. C’est triste pour le Paris Saint-Germain. Le Parc des Princes représente tellement de choses pour tous les vrais passionnés de ce club. C’est un stade, quand il est en fusion, où règne une ambiance incroyable, où les joueurs adverses peuvent avoir peur, où les joueurs du PSG peuvent être galvanisés par le public... Le Stade de France est aux antipodes du Parc des Princes. C’est un stade froid...

Si demain le club veut vendre des abonnements à 500 euros dans les virages ou des maillots verts et roses, qui peut les en empêcher?

Personne et c’était bien l’objectif du club. L’anéantissement du contre-pouvoir a commencé il y a bien longtemps. Robin Leproux avait pour objectif de tuer ce contre-pouvoir en vue de la vente du club. C’est pour cela qu’un plan a été mis en place, c’est pour cela qu’aucune réelle discussion n’a lieu et c’est pour cela que la liberté d’expression n’existe plus au Parc des Princes. C’est bien triste pour le pays des Droits de l’Homme.

Depuis la fin de l'ère Denisot, le spectacle venait davantage des tribunes que du terrain. Avec QSI, la tendance semble s'être inversée. Crois-tu que l'on puisse un jour avoir un PSG fort dans tous les secteurs?

Je pense que le spectacle que l’on a connu par le passé appartient au passé. Le Parc des Princes va connaître le spectacle que l’on a connu lors du match contre Montpellier de cette année. Un spectacle superficiel aux antipodes du spectacle de passionnés que l’on a pu connaître.

Le modèle anglais, à savoir un stade qui commercialise des places chères et un public qui chante peu, peut-il débarquer à Paris?

C’est clairement l’objectif du club, c’est le football business. QSI veut un réel retour sur investissement. Néanmoins, le modèle anglais n’est pas viable en France. La France est un pays où le football n’est pas une religion contrairement à l’Angleterre. L’avenir nous le dira si ce pari est bon...

Que vont devenir les membres des LPA? Des consignes vont-elles être données? Le boycott est-il toujours en vigueur?

Nous allons rester en relation. Nous n’abandonnons pas la lutte, on va juste s’organiser différemment. Pour les amoureux du club, le  boycott est naturel quand on voit à quoi ressemble le Parc des Princes aujourd’hui. Pour les consignes, on verra ça avec nos membres.

Que peut-on vous souhaiter pour la suite?

Un bon courage dans tous les recours juridiques que l’on va mener. Nous aimerions aussi que le public parisien se rende compte de ce qui se passe autour de ce club, que le Parc des Princes est devenu une zone de non droit où la liberté d’expression n’existe plus...


Allpsg


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FLVCTVAT,NEC,MERGITVR

Bazin,Leproux,Skropetasse and co... Vous verrez la LDC a la télé :cqfd:

Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.
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HHA
posté 24/03/2012 08:08
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PSG, les interdictions administratives de stade en question

Il s’appelle Damien. Bientôt la trentaine, et huit années d’abonnements au Parc des Princes derrière lui. Il a été interdit de stade pendant quatre mois à la fin de l’été 2010. Son seul tort ? Avoir été interpellé lors d’une manifestation contre le plan de sécurité du Parc des Princes, dit « plan Leproux », à l’occasion de la rencontre PSG-Saint-Etienne, le 7 août 2010. Il n’avait aucun antécédent judiciaire.

IAS cassées par les tribunaux administratifs

Après cette interpellation, au commissariat, les supporters se sont échangés leurs adresses mails dans le but d’en parler à la presse. Alors qu’ils pensaient avoir simplement été arrêtés pour un contrôle d’identité, Damien et ses potes reçoivent, quelques jours plus tard, une interdiction administrative de stade, délivrée par la préfecture de police de Paris. Quatre mois chacun. Sale nouvelle. C’est le début du « collectif 07/08 », en référence à la date de l’incident, pour faire annuler ces décisions préfectorales.

Plus d’un an et demi après, chaque IAS traitée par le collectif a été annulée par les tribunaux administratifs chargés de les examiner « avec en moyenne 1000 € de dédommagement au titre des frais engagés » précise le « collectif 07/08 », dans un communiqué. Seule ombre au tableau, tous ces jugements interviennent bien après la fin de leurs interdictions de stade. « C’est fatiguant. Et très frustrant de voir qu’il n’y a eu aucune exposition médiatique, ou très peu », déplore Damien. Maître Jérôme Triomphe, avocat des membres du collectif 07/08 et d’autres supporters parisiens interdits de stade depuis 2007, dénonce : « Ca fait 5 ans que le préfet prend des interdictions administratives pour des motifs fourre-tout, pas du tout individualisés et au final injustifiés et ça fait 5 ans que quasiment toutes les IAS qu’on a eu à traiter ont été annulées car le préfet n’a pas pu prouver, derrière, les faits qui étaient reprochés aux supporters».

IAS, attention danger ?

En France, il existe deux types d’interdictions de stade. Les interdictions judiciaires de stade (IJS), prononcées lors d’une procédure pénale, et les interdictions administratives (IAS) qui sont le fruit d’une décision du ministère de l’Intérieur ou d’une Préfecture. « Le problème avec les IAS, c’est qu’avant elles n’étaient pas très utilisées par le ministère de l’Intérieur et les Préfets. Mais quand ils se sont rendus compte que personne ne contestait, ils ont commencé à les généraliser », indique Damien. À la base, le but était de trouver une parade à la lenteur de la procédure des IJS pour des faits graves. Mais pour Damien, elles « peuvent devenir un réel souci pour la démocratie. Quand on voit comment Jean-Louis Fiamenghi, (le directeur de cabinet du préfet de police de Paris, ndlr) s'en sert à outrance pour tout et n'importe quoi, on est en droit de s'inquiéter ». Maître Jérôme Triomphe, corrobore : « Les IAS sont utilisées à des fins non pas de sécurité mais de communication médiatique pour donner l’illusion de l’action alors que ces arrêtés sont non seulement inefficaces mais illégaux et gravement attentatoire à la liberté d’aller et de venir puisqu’elles sont pratiquement toujours assortie d’une obligation d’aller pointer au commissariat ».

Les décisions obtenues par le collectif 07/08 n’ont pas fait jurisprudence. La récente visite d’une cinquantaine de supporters parisiens au Camp des Loges, pour protester contre l’absence de dialogue de la part du club, a connu le même traitement. Plusieurs supporters ont reçu des coups de téléphone de la part du commissariat les informant d’interdictions administratives de stade prises en urgence. « Tous les leaders des entités présentes ce jour-là », assure Jérémy Laroche, responsable du défunt collectif Liberté pour les Abonnés (LPA). Motif : avoir fait partie d’un groupe de supporter du PSG qui est entré dans le camp d’entraînement du club avec des engins pyrotechniques. « Tout cela est faux, proteste Jérémy Laroche, on est rentré seulement dans le parking, c’était pas une manifestation sportive, donc ça ne justifiait pas d’IAS. Et les engins pyrotechniques ont été allumés à la fin dans la rue lorsqu’on a quitté le Camp des Loges. Il y a avait trois services de police différents qui étaient présents, si on avait dans l’illégalité, ils nous auraient interpellé. Or ça n’a pas été le cas ».

Auto-dissolution du collectif Liberté pour les abonnés


En protestation « face à un système injuste et ultra répressif », comme l’explique leur communiqué, le collectif LPA qui regroupait 400 supporters, anciens abonnés d’Auteuil, de Boulogne et de la tribune G, et qui voulait être un interlocuteur identifié pour discuter avec le PSG, a décidé de s’auto-dissoudre. « Il n’y a plus de discussions officielles avec le club, ils n’ont de toute façon jamais été réceptifs à toutes nos tentatives pour ouvrir le dialogue, explique Jérémy Laroche, et puis c’est un moyen de couper l’herbe sous le pied des autorités, dont notre dissolution était un objectif ». Les membres de LPA dénoncent également, par ce biais, les IAS reçues en marge des opérations de contestation, moyen selon eux de « décapiter la lutte » et pour lesquelles, ils prévoient de mener tous les recours possibles. « Le préfet ne tient aucun compte des dizaines d’annulations de ces IAS qui ont été prononcées devant les tribunaux administratifs. Il s’en moque car de toute façon ces mesures sont exécutoires et produisent leurs effets bien avant l’annulation des interdictions de stade », regrette maître Triomphe.

Cette auto-dissolution n’est pas un « aveu de faiblesse », assure le responsable de l’ancien collectif : « Elle n’annonce pas l’abandon de la lutte, au contraire on va continuer à contester mais d’une nouvelle manière, chacun dans son camp, et il n’y aura plus d’association sur qui taper ». Damien, de son côté, n’est désormais plus interdit de stade, mais après l’attitude du PSG dans cette affaire, pas question pour lui de remettre les pieds au Parc des Princes.


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HHA
posté 24/03/2012 08:26
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Un groupe de supporteurs disparaît, un autre naît

Liberté pour les abonnés (LPA), groupe de supporteurs du PSG né après la mise en place du plan de sécurité à l’été 2010, a décidé de s’auto-dissoudre hier. L’association, à travers un communiqué, se dit lassée de ne pas avoir pu être entendue par le club et les pouvoirs publics depuis deux ans.
Si LPA disparaît officiellement, un autre groupe devrait voir le jour. Il s’agit du SAUP : Soutien aux ultras parisiens. Ce mouvement naissant apparaît encore peu représentatif au sein de la mouvance supportrice du PSG.


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suppparis
posté 25/03/2012 12:32
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JC Blanc : « L’expérience du spectateur »

Jean-Claude Blanc, le directeur général du PSG, était présent lors des rencontres UCPF afin d’évoquer les possibilités pour les clubs français de générer un maximum de revenus. Et selon lui, le stade est un facteur très important et tout sera conçu pour que le Parc des Princes soit le plus accueillant possible, afin qu’il fasse le plein et que les recettes soient bonnes.

« Le stade ne doit pas seulement exister, il doit être conçu autour du spectateur. La Juve a mis le spectateur, le supporteur, au coeur de l’expérience. Construire une enceinte ne suffit pas à amener des revenus. L’expérience du spectateur commence avant d’arriver au stade, quand il commande son billet. Il doit être mieux traité. L’expérience du spectateur, c’est voir un spectacle de qualité, vivre un avant-match positif, et au retour retrouver sa voiture là où il l’a laissée ou avoir un accès facile aux transports en commun. Si cette chaîne d’expérience est réussie, elle permet de dégager des revenus supplémentaires. Ca a été le cas à la Juventus. C’est aussi le cas en Allemagne, et je crois que le football français a beaucoup à gagner à regarder de ce côté là. Au PSG, on raisonne beaucoup autour de l’expérience du spectateur. Quand on va voir un match du PSG, on doit vivre une expérience formidable. On a donc une réflexion sur les familles, sur l’accueil, pour ramener dans les stades des gens qui n’ont plus envie de venir. On réfléchit à la cosmétique du stade, à l’animation avant le match, aux drapeaux, etc...», a expliqué celui qui est à l’origine de la construction du nouveau stade de la Juventus de Turin, et qui assure qu’une décision sera prise « dans quelques semaines » concernant la rénovation du Parc des Princes.

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Source: paristeam.fr
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psgmat92i
posté 28/03/2012 20:38
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Mon interdiction de stade a été annulée mais le PSG m'a dégoûté


Sami Battikh | Journaliste freelance

Sami Battikh est un supporter du PSG, ancien abonné du virage Auteuil. Il a été interdit de stade en 2010 suite à une manifestation pacifique, comme il l'a déjà raconté sur Rue89. Il y a quelques jours, un an et demi après les faits, un tribunal a annulé cette décision. Pourtant, cette réhabilitation ne lui donne pas la moindre satisfaction. Comme d'autres fans du PSG, il a cessé de supporter son club, après deux ans de lutte pour que les ultras retrouvent leur place au Parc des Princes.

Durant le match PSG-Girondins de Bordeaux, le 10 avril 2010 au Parc des Princes (Benoît Tessier/Reuters)

Je supporte le PSG depuis près de vingt ans : douze ans d'abonnement en virage Auteuil pour plus de 300 matchs au Parc. Pourtant, si Montpellier pouvait remporter le titre devant les Parisiens, j'en serais le premier ravi.

Depuis deux ans, je n'arrive plus à aimer le PSG, je ne le supporte plus. Le supporter cherche autre chose que la meilleure équipe avec les meilleurs joueurs, il veut pouvoir vivre une passion irrationnelle et excessive, exprimer sa ferveur quels que soient les résultats.

Cette façon de vivre le foot n'est plus possible au PSG. La direction du club, avec l'aide de la préfecture et du ministère de l'Intérieur, a purgé le Parc des Princes de ses supporters pour les remplacer par des spectateurs.
Mon interdiction de stade est annulée un an et demi après les faits

Pour rappel : à l'été 2010, le PSG interdit les abonnements dans les deux tribunes populaires du Parc des Princes. Le placement dans ces tribunes devient aléatoire pour éviter tout regroupement, les associations de supporters sont dissoutes, de nombreux déplacements en province interdits.

Lors du premier match de la saison 2010/2011, j'étais porte d'Auteuil pour manifester contre ce plan du président Robin Leproux, baptisé « Tous PSG ». J'ai été embarqué par la police, ai passé une partie de la nuit au poste et été frappé de quatre mois d'interdiction de stade. Cela sans qu'il y ait eu le moindre débordement.

Plus d'un an et demi après les faits, le tribunal administratif vient d'annuler cette décision. Cette décision arrive bien trop tard. J'ai ainsi dû, comme près de 250 supporters parisiens, aller pointer au commissariat deux fois par soir à chaque match du PSG (à domicile comme à l'extérieur et quelle que soit la compétition). En cas de manquement, je risquais 3 750 euros d'amende et un an de prison.
La logique du présumé coupable a parfaitement fonctionné

Notre innocence vient d'être reconnue mais la logique du présumé coupable a parfaitement fonctionné : ces interdictions de stade, administratives et non judiciaires, ont permis d'empêcher une partie des anciens abonnés de protester.

Leur réputation a été salie auprès de leurs proches et ces interdictions ont servi à légitimer la fermeté de la préfecture et du PSG. C'est une politique sécuritaire performative. Evidemment, nos annulations d'interdiction de stade n'ont été que très peu relayées dans la presse, contrairement aux interdictions initiales.

Visiblement, le ministère de l'Intérieur, la préfecture et le PSG considèrent toujours ce recours comme l'arme absolue contre les anciens abonnés. Quelques jours après nos annulations d'IAS (interdiction administrative de stade), une nouvelle salve d'interdictions d'urgence frappe des dizaines d'anciens abonnés venus manifester au Camp des Loges. Cela sonne la fin de l'association « Liberté pour les abonnés » (LPA), qui vient d'annoncer son autodissolution.

Cette structure, créée en 2010, tentait d'ouvrir un dialogue avec la direction du PSG. Mais en deux années d'existence, cette asso, qui rassemblait plusieurs centaines de membres, n'a jamais été considérée comme un interlocuteur par le club.
Ces procédures d'urgence de maintien de l'ordre ne font réagir personne

Là encore, ces interdictions seront sans aucun doute annulées par le tribunal. Mais une nouvelle fois, l'IAS aura été purgée lorsque les personnes seront reconnues innocentes.

Il ne s'agit que de foot, donc pas de quoi s'alarmer. En tout cas, pas de quoi réveiller l'opposition ou la mairie de Paris sur de tels agissements. Sauf que, pour moi, ces pratiques révèlent des dérives inquiétantes de notre société.

Elles n'ont rien à envier aux dictatures arabes que nos responsables politiques présentaient jusqu'aux révolutions comme des modèles de démocratie. La préfecture use de procédures d'urgence de maintien de l'ordre pour mettre en œuvre la politique liberticide du gouvernement. Une mécanique imparable pour les contestataires qui pourrait très bien être élargie à d'autres domaines que le sport.
La répression a découragé les contestataires

Le lendemain de notre manifestation d'août 2010, Brice Hortefeux, alors ministre de l'Intérieur, demanda que toutes les personnes interpellées soient frappées d'interdiction de stade. Sans enquête. La préfecture s'exécuta sans broncher.

En asphyxiant les anciennes associations de supporters et en réprimant fermement tous les contestataires, le PSG, la préfecture et le ministère de l'Intérieur ont réussi leur coup : la plupart des anciens abonnés ont désormais abandonné l'espoir de retrouver leur passion.

Ceux encore motivés par la lutte sont obligés de le faire dans la clandestinité. La frustration et la brutalité des mesures vont pousser une partie d'entre eux à des actions de moins en moins pacifiques et de plus en plus désespérées. Je ne doute pas que ces actions de quelques dizaines de personnes seront parfaitement instrumentalisées par le PSG et les pouvoirs publics pour justifier leur politique de fermeté envers plus de 20 000 anciens abonnés.
Les supporters violents et racistes n'ont pas été touchés

Ces mesures liberticides n'ont en rien puni les 200 supporters les plus violents et/ou racistes que comptait le Parc des Princes avant le drame de PSG/OM en 2010. Aucun n'a été frappé par les récentes interdictions de stade.

Ces gens-là n'étaient pas structurés officiellement et continuent de vivre cachés – mais connus des services de police –. Ils n'en sont pas moins violents, pas moins racistes. La société ne s'en porte pas mieux. Simplement, lorsque le PSG joue au Parc, ces problèmes ne sont plus visibles.

La mort de Yann Lorence dans les affrontements entre supporters n'est pas la seule motivation de cette politique répressive. Le club est en rupture totale avec l'idée d'un football populaire, a voulu casser une contre-culture qui devenait un contre-pouvoir, dérangeant pour le PSG et les pouvoirs publics.
Eradication de la culture ultra

En quelques années, les dirigeants successifs ont réalisé une véritable éradication de la culture ultra. Du hip-hop underground au punk oi ! , Auteuil abritait un microcosme culturel assez rare.

Les différents groupes étaient autonomes financièrement, se refusaient à toucher quelconque subvention du club ou de l'État, vivant d'un autofinancement total grâce aux adhésions et aux différentes activités. Ils organisaient des concerts, des tournois de foot, des soirées et diffusaient leurs propres médias.

Les différents groupes d'Auteuil n'ont jamais été politisés au sens premier du terme. Mais par leur autonomie, les ultras ont développé un mode de vie à portée clairement politique et hautement subversive. Lorsqu'un mouvement compte des milliers de membres, cette contre-culture devient vite un contre-pouvoir, dérangeant pour la direction du club et pour les pouvoirs publics.

Le rejet des médias, de la culture dominante et de la pensée unique, le goût pour la provocation et la défiance envers les forces de l'ordre sont autant de caractéristiques que l'on retrouvera chez les ultras de Tunisie et d'Égypte, ceux-là même qui contribuèrent en partie à la radicalisation du Printemps arabe.
Les classes populaires n'ont plus leur place en tribune

Le nettoyage au Kärcher des ultras parisiens s'inscrit aussi dans l'objectif d'aseptiser les stades à l'approche de l'Euro 2016 en France.

Pour cacher la disparition de l'ambiance, la direction du PSG tente d'animer artificiellement le Parc des Princes d'une manière pathétique et qui révèle aux yeux de tous la rupture du club avec l'idée d'un football populaire. Elle applique aussi le modèle anglais en augmentant le prix des places.

Le dernier match de la saison au Parc ne sera pas accessible pour moins de 35 euros, en virage Auteuil. Il y a quelques années, mon abonnement dans cette même tribune coûtait 90 euros, pour 18 matches de championnat.

Ce phénomène devrait s'accentuer si les millions investis permettent de gagner des titres. Le déménagement du club au Stade de France en 2013, pendant la rénovation du Parc des Princes, sera le point d'orgue de cette mue du PSG. Un club bling-bling dans un stade sans âme, bâti pour en mettre plein la vue.

rue89


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Bazin,Leproux,Skropetasse and co... Vous verrez la LDC a la télé :cqfd:

Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.
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Kadvael
posté 30/03/2012 20:23
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SAUP veut « un retour des anciens et de la ferveur » au Parc
Contacté par Cédric, un des fondateurs de « Soutien Aux Ultras Parisiens », Canal Supporters vous propose une interview de celui-ci et une présentation du groupement.

CS : SAUP, c’est une nouvelle association?
Cédric / SAUP : Ce n’est pas une association, c’est juste un groupement de supporters qui sont dans les virages actuellement, qui en ont assez de l’ambiance actuelle, qui veulent retrouver la ferveur, qui veulent donc un retour des anciens, des « historiques ».

CS : Vous avez des liens avec les anciennes associations ou LPA ?
Nous sommes complètement indépendants. SAUP a été crée juste avant la dissolution de Liberté Pour les Abonnés. Ce n’est pas pour remplacer LPA mais pour apporter un soutien depuis les gradins. On reprend les chants contestataires mais pas seulement ceux-là. D’ailleurs, je veux préciser qu’après l’article du Parisien, beaucoup de stadiers nous attendaient, ils ont pris les cartes d’identité, pris des photos et ont demandé de quitter les lieux. C’est une répression alors qu’il ne s’agît que de chants.(vahid.gif) On nous dit que le plan Leproux est un plan de pacification mais on entend que des insultes pendant les matches au Parc au lieu des chants. On n’en peut plus de cette ambiance. Si j’avais des enfants, je ne voudrais pas qu’ils entendent ça.

CS : Combien êtes-vous ? Quels sont vos objectifs ?
Nous sommes une cinquantaine, c’est le début. Le groupe est ouvert aux anciens, aux nouveaux. Il n’est pas question de remplacer les historiques ou de discuter avec le club à leur place. C’est un soutien. C’est un groupe non violent, pacifiste, pas question de lancer des fumigènes par exemple. On chante. On tractera ou mettra des banderoles si on peut. Il y aura peut-être d’autres actions.

CS : Vous n’êtes pas une association, comment communiquez-vous ?
Nous communiquons via un forum avec une partie publique et une partie privée.


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Dagoberto
posté 19/04/2012 15:21
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Le PSG lance sa campagne de réabonnement

Le PSG a lancé sa campagne de réabonnement « intégral » pour la saison 2012/2013. Voici le courrier envoyé aux abonnés en virage:

« L’engouement autour du Club n’a jamais été aussi grand, et les demandes pour réserver une place pour la saison prochaine se font chaque jour plus pressantes. Comme toujours, votre fidélité d’abonné primera : nous vous proposons cette année encore une période pour vous réabonner en avant-première, avant d’ouvrir l’abonnement au grand public dès la fin du championnat. La lutte pour le titre de champion annonce une saison 2012/2013 palpitante, avec l’ambition d’être au plus haut dans chacune des compétitions prestigieuses que le PSG disputera, c’est pourquoi la priorité est donnée à l’abonnement Intégral, qui place le public au même niveau d’ambition. La formule championnat ne sera disponible que dans un deuxième temps. Vous êtes actuellement abonné dans les virages. Nous vous rappelons qu’en vous réabonnant dans la même catégorie de tribunes, votre placement se fera de manière aléatoire. Toutefois, cette saison voit le retour de tarifs distincts en virages suivant le niveau : vous pourrez ainsi à nouveau choisir entre le niveau bleu ou rouge pour votre abonnement. Cette saison, vous vous étiez abonné avec un groupe d’amis. Sachez que votre groupe peut comporter jusqu’à 7 personnes: contactez vite d’autres amis pour vous abonner ensemble (…) Partagez votre passion, il n’y aura pas de place pour tout le monde ! Ne perdez pas de temps, reprenez dès maintenant votre place pour un rêve plus grand! »


http://www.canal-supporters.com/archives/52263
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HHA
posté 23/05/2012 00:13
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*Discours fictif. Toute ressemblance avec la réalité ne serait que fortuite.
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Bons baisers de D’Hallivillée...

La saison à peine terminée, Jean-Philippe D’Hallivillée, directeur de la sécurité et des relations avec les supporters au Paris Saint-Germain, a accepté de recevoir AllPSG dans son bureau du Parc des Princes. En exclusivité, il répond à toutes nos questions en toute transparence*...

Bonjour, Jean-Phi. Quel bilan dressez-vous de l’an II du plan Leproux? Pensez-vous qu’il y a toujours un malaise avec les supporters?

Pourquoi voudriez-vous qu’il y ait un malaise avec nos clients? On a vécu sans aucun doute la plus belle saison depuis dix ans autour du Paris Saint-Germain. Sportivement, le club a réalisé un bon championnat. Cette saison, le Parc des Princes affiche une affluence record de 42.892 spectateurs par match de Ligue 1, soit un taux de remplissage de 90,4%. Sincèrement, je ne vois pas qui pourrait nous dire qu’il n’a pas pris de plaisir à venir voir jouer les Rouge et Bleu cette année. Si tel est le cas, alors il est de mauvaise foi.

Justement, pendant une décennie, on a eu le droit à un PSG souvent décevant sur le terrain et, dans le même temps, on avait des virages animés, avec leurs qualités et leurs défauts. Pourquoi nous ne pourrions pas avoir un PSG fort et des tribunes festives en même temps? Est-ce trop demandé en ces périodes de crises et de campagnes électorales?

On n’empêche personne de venir dans un virage pour chanter et faire la fête, tant que c’est fait avec un bon esprit. Ce que nous ne voulons pas, c’est qu’il y ait, d’un côté, une France métissée et, de l’autre, une France blanche où il y aurait des individus dangereux. Nous ne voulons pas de politique au Parc des Princes et encore moins de violence. Après, ceux qui l’acceptent viennent. Tous les autres restent à l’extérieur, ce n’est pas plus compliqué. Les gens sont libres de faire leurs choix et de les assumer.

Certes, ça part d’un bon sentiment mais, s’il y a du racisme en tribunes, ne serait-ce pas parce que la société est raciste justement? Proportionnellement parlant, on ne nous a jamais prouvé qu’il y avait plus de racisme à Paris que dans les autres bourgades du championnat de France...

Bien sûr que l’on a retrouvé la société française dans les tribunes du Parc des Princes : les riches d’un côté et les pauvres de l’autre, les enfants de l’immigration dans un virage et les Français pure souche dans celui d’en face. La société est ce qu’elle est, je n’ai pas vocation à la faire changer mais nous pouvons essayer de l’améliorer dans un stade. Ce que je ne veux pas, c’est cette ambiance détestable, ce climat apocalyptique avant un match du PSG et des morts dans nos rues près du Parc des Princes.

Vous dites ne pas vouloir de politique au Parc des Princes. Pourtant, il y a eu le mouvement Sportitude en cours de saison qui a été soutenu par SOS Racisme et l’Union des Etudiants Juifs de France.

Oui, et alors? La seule chose qui compte pour moi, c’est de faire en sorte que tout se passe bien une fois que le spectateur a mis son billet dans le tourniquet. Pour tout ce qui concerne les animations, ce n’est pas mon problème. Il faut voir avec le marketing. Je m’en fous de savoir quelles sont les idées politiques des uns ou quelle est la religion de l’autre. Celui qui prend le micro peut s’appeler Ali, Salomon ou François : tant qu’il n’est pas raciste et pas violent, ça me va.

Vous pouvez quand même comprendre que cela puisse choquer beaucoup de personnes de dire qu’on fait un plan Leproux pour virer la politique et la religion du Parc des Princes et de faire revenir, deux ans plus tard, un satellite du Parti Socialiste et des sympathisants d’une des religions les plus controversées du XXe siècle?

Je raisonne en termes de non-racisme et de non-violence. S’ils remplissent ces deux critères, ils ont le feu vert.

Certes, le non-racisme et la non-violence, tout le monde est globalement favorable. Mais à un moment donné, il faut être cohérent. S’il y a du PS à Boulogne, pourquoi n’y aurait-il pas de l’UMP à Auteuil? S’il y a des juifs en G, pourquoi n’y auraient-ils pas des catholiques en K et des musulmans en A?

On a pris ce qui nous passait sous la main le moment venu. Une fois encore, le seul critère, c’est de ne pas être raciste, de ne pas être violent et de ne pas représenter un danger sur la voie publique. Aujourd’hui, ils n’y sont plus pour éviter ce type d’amalgame.

Durant la première partie de saison, il y a eu des micros qui ont circulé à Auteuil et à Boulogne. Pourquoi ce n’est plus le cas à présent?

Choix de la direction. Ca ne se discute pas.

Vous nous avez donné une vision assez sombre des anciennes associations au Parc des Princes. Mais ne peut-on pas trouver un juste milieu. Il y a quand même 6.000 personnes dans chaque virage, tous ne sont pas violents et racistes...

Il faut parvenir à trouver l’alchimie sans tomber dans les dérives du passé. Je suis fier de pouvoir dire que le mouvement ultra est mort. Je préfère que ce soit lui plutôt qu’un troisième supporter. Après, c’est encore très compliqué de trouver des leaders en tribunes : tôt ou tard, ils finiront par se radicaliser et on retombera dans les dérives qu’on a connues. Nous ne voulons pas de petits chefs dans les virages. Nous cherchons des interlocuteurs. Mais c’est ce qui fait toute la magie du PSG : tout le monde veut bien faire, tout le monde a un avis tranché sur tout... A un moment donné, il faut aussi nous faire confiance. On connaît notre métier.

C’est quand même un aveu d’échec, pour vous et pour les supporters, de n’avoir finalement trouvé personne.

Je préfère être seul que mal accompagné. Un mariage doit se faire à deux. Nous, on impose nos conditions : la charte 12. Elle réclame cinquante supporters à Auteuil et cinquante supporters à Boulogne. On peut lui trouver des défauts mais, une fois encore, il faut les accepter sinon ça ne pourra pas fonctionner.

Si demain je veux monter une association au Parc des Princes, la viabilité économique est remise en cause à cause de cette charte 12. Avec 100 supporters dans une association, à part payer l’apéro en fin de saison, on ne peut rien faire. Si personne ne l’a signée depuis le temps, seriez-vous prêts à parler d’un échec?

Non, parce qu’au final, ça prouve une chose : on n’a pas besoin d’association pour animer une tribune. Il suffit d’un micro et de deux tambours pour faire la fête. Votre association n’a pas besoin de générer 10.000 euros de chiffres d’affaires pour payer ce matériel. Pour chanter, il suffit de connaître les chants et d’avoir une bonne voix, ni plus ni moins.

Justement, celui qui a lancé "un Big Mac pour Gignac" a eu besoin d’une mi-temps pour qu’il soit repris par tout le Parc des Princes. C’est compliqué pour se faire entendre, non?

Oui, mais il s’est fait entendre. Je ne sais pas où vous voulez en venir mais je vous rappelle une fois encore que nous ne voulons pas de leader en tribunes qui vient gérer un territoire comme un Bonaparte. Nous ne voulons pas qu’Auteuil soit plus fort que Boulogne ou inversement. Au final, son chant est parti et personne ne sait de quel côté c’est parti... Ce qui compte, c’est le chant, pas le chanteur.

Face à Bilbao et Rennes cette saison, beaucoup de supporters ont cru que le PSG se qualifiait en Europa League ou repassait devant Montpellier. Un leader en tribune évite ce genre de quiproquo, non?

Ca fait partie des sacrifices que l’on a fait cette saison pour limiter les dérives de supporters ultras. Nous préférons une ambiance différente, des incohérences dans les tribunes mais aucun incident au Parc des Princes et autour du stade. Notre priorité absolue, c’est la sécurité. Je m’en fous de savoir s’il y a trois pèlerins qui font croire que le PSG repasse devant Montpellier. Vous avez qu’à tirer sur la 3G pour vous tenir informés.

Sinon, pour faire des tifos, ça demande des moyens humains, un local pour se rassembler et de la trésorerie pour financer le matériel, non?

Il y a d’autres choses que des banderoles pour l’expérience à vivre dans un stade. Tout le monde s’en fout des trois banderoles déployées dix secondes à l’entrée des joueurs pour faire joli devant les caméras Canal+ et BeIn Sport. On y va crescendo, étape après étape. Il est quand même plus facile de lancer un chant que de créer un tifo. Je ne connais personne qui puisse arriver dans un virage pour mettre en place des animations sonores et visuelles du jour au lendemain. Et puis, le mouvement ultra est mort. Le mouvement ultra est archaïque et a atteint ses limites en France. Il faut se tourner vers l’avenir et accepter ce nouveau mouvement de supportérisme qui se met en place. Avant le plan Leproux, les anciennes associations étaient elles-mêmes à bout de souffle mais elles ne vous le diront jamais...

Qu’en est-il des déplacements pour les supporters parisiens. Peuvent-ils un jour être traités normalement?

Avant, ils passaient pour des animaux et donnaient une image détestable de Paris. Aujourd’hui, ils sont encadrés et font moins peur aux populations. Notre façon d’encadrer les déplacements est une réussite. Nous ne sommes pas prêts de revenir en arrière sur ce point aussi. Il y a quelques incidents de temps en temps mais tout reste sur contrôle. Aujourd’hui, l’arsenal juridique fait que plus personne ne peut venir foutre la merde et saccager une ville ou une aire de repos. Cela se fait au détriment de certaines personnes civilisées mais c’est le prix à payer pour la sécurité. Quand ce type d’incidents se produit, on interpelle les responsables et on serre la vis.

Ne serait-il pas mieux d’organiser les matches du PSG à huis-clos histoire d’éviter tous les problèmes finalement?

A titre personnel, je suis pour. Ce n’est que du football. C’est bon quoi, les gens n’en ont-ils pas marre de se mettre sur la gueule juste pour le PSG? Il y a quand même des problèmes plus graves qu’un pauvre match au Parc des Princes. Tout ce remue-ménage pour des mecs qui tapent dans un ballon : c’est trop, il faut dire stop. On dépense je ne sais combien de millions d’euros en sécurité pour encadrer tous les matches au Parc des Princes. Avec cette même somme, nous pourrions bâtir des centaines de logements sociaux chaque année et régler le problème du logement en France. Mais non, la société préfère dépenser son argent dans des escadrons de CRS pour faire du baby-sitting au Parc des Princes.

Pour la deuxième saison consécutive, il n’y a pas eu de mort au Parc des Princes. Ce doit être un soulagement pour toutes vos équipes?

Oui, je m’en réjouis et je tiens à les féliciter. Ce n’était pas gagné et on s’en est plutôt bien sorti. Je dois vous avouer que j’ai eu deux ou trois frayeurs en cours de saison. Mais le travail mis en place avec les pouvoirs publics porte enfin ses fruits. D’ailleurs, avec mes camarades de la préfecture et certains employés au Parc des Princes, on envisage de sabrer le champagne pour fêter ça. On l’a bien mérité avant quelques semaines de vacances. Après, on aura tout le mois de juin et de juillet pour préparer la nouvelle saison et mettre en place un nouveau dispositif.

Vous, à titre personnel, vous ne croyez pas qu’en tant que responsable de la sécurité et des supporters, vous êtes un peu responsable de ces deux morts autour du PSG?

Absolument pas. Les incidents se sont passés en-dehors du Parc des Princes, je ne vois pas en quoi je peux être lié de prêt ou de loin. Si je suis votre raisonnement, on pourrait aussi m’accuser du manque de places de parking aux abords du stade, des crottes de chiens sur les trottoirs de Boulogne-Billancourt et de Paris XVIe ou des prix affichés au Carrefour de la Porte d’Auteuil. Non, à un moment donné, il faut faire la part des choses : je ne suis pas responsable de toute la misère du monde. Pour en revenir à ces deux dramatiques morts : je peux éventuellement plaider pour un responsable mais pas coupable.

Vos collègues de la préfecture, vous n’êtes pourtant pas sûr de les retrouver étant donné que le président de la République est devenu socialiste et que le gouvernement a changé.

Ca, c’est vous qui le dites... Vous savez, les gens qui occupent le pouvoir ont suivi les mêmes formations et se connaissent depuis des années. Tout le monde se rencontre à l’ENA, à Sciences-Po, à Assas ou à La Sorbonne... Certains choisissent l’UMP, d’autres le PS, plus par opportunisme que par conviction. Les gens changent mais les méthodes restent les mêmes. Moi, au PSG sur la sécurité et la gestion des supporters, je n’ai pas à me sentir inquiet par rapport à une alternance droite-gauche. Je dois rendre des comptes à Jean-Claude Blanc et, jusqu’à preuve du contraire, j’ai encore toute sa confiance.

Avez-vous déjà eu l’occasion de vous entretenir avec Manuel Valls, le nouveau ministre de l’Intérieur?

Ca doit rester dans la confidence. Il faut voir avec Jean-Claude Blanc sur ce type de relations avec les représentants de l’Etat. Mais Manuel Valls, il me semble qu’il appartient à l’aile droite de la gauche et qu’il est plein de bon sens. Il devrait pouvoir entendre et comprendre le travail mis en place jusqu’à présent pour ne pas tout chambouler du jour au lendemain. Bertrand Delanoë, lui-même maire socialiste de Paris, a sans doute dû évoquer ce sujet avec le nouveau ministre de l’Intérieur. Les supporters, les plus contestataires, ne doivent pas s’attendre à une nouvelle révolution dans les tribunes ces prochaines années... Le changement est maintenant mais ça restera dans la continuité.

Donc, pour vous, les élections ne changent rien?

En matière de sécurité, rien ne peut s’improviser. On raisonne sur le long-terme au PSG. Le club se gère comme une entreprise privée. On ne peut pas remettre des années de travail en question juste pour deux élections nationales entre avril et juin : ça n’aurait aucun sens. Aujourd’hui, le plan Leproux est une réussite, c’est indéniable. Le Parc est plein, le club gagne beaucoup d’argent sur la billetterie et il n’y a plus le moindre incident. Que demander de plus?

Après le PSG, peut-on vous prêter un avenir politique, dans un parti ou à la préfecture?

Je suis à Paris pour un long moment encore. N’en déplaise à certains. Mais après, tout est possible. Je côtoie régulièrement des gens influents dans la sphère politique. Si le PSG n’a plus besoin de moi et que l’on peut me proposer un beau contrat ailleurs, je ne suis pas fermé à ce genre de proposition...

Pour vous, quel est votre meilleur match au Parc des Princes cette saison?

Inévitablement : PSG-Nancy en novembre dernier. Avoir une centaine de supporters à Boulogne et autant à Auteuil qui scandent mon prénom, ça fait chaud au cœur...

Pourtant, si mes souvenirs sont exacts, je crois que c’étaient des insultes et on a perdu face aux hommes de Jean Fernandez...

Raison de plus et qu’importe le résultat. D’un point de vue sécuritaire, c’était le match le plus abouti à gérer de toute la saison. Il y a eu de l’émotion avec les retrouvailles de quelques anciennes figures historiques au Parc. Il y a surtout eu beaucoup d’action avec des fumigènes à récupérer et des IDS à faire traiter. Bon après, je vous l’accorde : pour un spectateur lambda, ce ne devait pas être le match le plus intéressant à regarder. Ce sont des choses qui arrivent une fois dans la saison, c’est la faute à pas de chance pour le grand public.

J’ai surtout l’impression qu’il faut longtemps gueuler avec véhémence pour être entendu par le club. Le club ne peut-il pas discuter calmement avec ses supporters?

Le club n’a pas à discuter. Les supporters supportent et le club dirige. Une page s’est tournée avec tous les anciens supporters et, comme toujours, de nouveaux sont arrivés. Les anciens ont du mal à l’admettre. Mais nous n’avons pas de cours d’élégance à recevoir de qui que ce soit dans la gestion de nos supporters.

Vous avez quand même fini par les recevoir après plusieurs heures à parlementer.

Comme quoi, nous ne sommes pas complétement fermés au dialogue. Au final, nous les avons entendu avec Jean-Claude Blanc et nous en avons conclu que nous n’avions plus besoin d’eux. Ils doivent faire leur deuil du PSG et puis c’est tout. Nous étions bien contents quand ils étaient là et que nous jouions le maintien mais maintenant, on a besoin d’autre chose. Une fois encore, on aspire à un public sans racisme, sans haine et sans violence.

Beaucoup pensent que les prix au Parc des Princes ont augmenté depuis que les associations ne jouent plus un rôle de contre-pouvoir.

A les écouter, ils auraient voulu les mêmes libertés excessives qu’à Marseille. L’OM est un club qui coûte cher et qui est invendable. Le prix est fixé entre l’offre et la demande. Si nous vendons des places en virages à 25 ou 50 euros, c’est parce qu’il y a des gens qui peuvent nous les acheter. Et encore, je ne parle même pas des prix sur le marché noir. C’est une autre histoire...

Robin Leproux avait pourtant dit que ce plan était amené à évoluer. Pourtant, pour la deuxième saison de suite, il n’a guère changé. Etait-ce un simple coup de comm ou les choses peuvent aller en s’améliorant?

Robin Leproux n’est plus au PSG. Il était dans une situation charnière et ne pouvait tenir n’importe quel discours. Aujourd’hui, le club n’a pas besoin de lier un dialogue permanent avec ses supporters. Quand vous allez chez le dentiste, il ne vous remet pas une enquête de satisfaction après chaque visite? Quand vous repartez avec les dents blanches et un sourire rayonnant, on en déduit qu’il a fait du bon boulot. Au Parc des Princes, c’est pareil : les gens repartent avec le sourire et les boutiques se portent bien. J’en déduis que la satisfaction est au beau fixe.


allpsg.com
*Discours fictif. Toute ressemblance avec la réalité ne serait que fortuite.
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Kaji
posté 23/05/2012 16:37
Message #353


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Déjà plus de 10 000 abonnements vendus pour 2012/2013

La campagne de réabonnement/abonnement du paris Saint-Germain bat son plein au Parc des Princes. Lancée mi-avril, la stratégie de communication a permis au club de la capitale de voir déjà plus de 10 000 réservations pour la saison prochaine annonce Le Parisien. Outre les compétitions nationales dans lesquelles le PSG aura certainement son mot à dire, c’est le retour de la Ligue des Champions, la plus prestigieuse des coupes d’Europe, dans l’enceinte de la Porte de Saint-Cloud qui provoque l’effervescence. A cela s’ajoutent des moyens financiers conséquents à la hauteur des ambitions sportives pour recruter des joueurs de très haut niveau et les promesses d’avoir sur le terrain une grande équipe compétitive. Au final, cette opération est donc un véritable succès alors qu’elle ne fait que commencer. Et il ne fait désormais aucun doute que le stade francilien fera salle comble à chaque rencontre.


Canal-Supporters.
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succo
posté 31/05/2012 15:28
Message #354


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Le Parc des Princes "pacifié" après deux ans de plan de sécurité (police)

La situation a été "pacifiée" au Parc des Princes après deux ans d'application d'un plan spécifique de sécurité décidé à la suite de la mort d'un supporter parisien en mars 2010, a estimé jeudi le directeur de cabinet du préfet de police de Paris.

"Tout le monde le reconnaît, la situation n'a plus rien à voir avec ce que c'était il y a deux ans. On a réussi à pacifier la situation au Parc des Princes", a assuré à l'AFP Jean-Louis Fiamenghi, chargé il y a deux ans de coordonner ce plan de sécurité du Paris SG par le préfet Michel Gaudin, remercié mardi par le nouveau ministre de l'Intérieur Manuel Valls.

En août 2010, sous la présidence de Robin Leproux, le Paris SG, en collaboration avec la Préfecture de police de Paris (PP), a mis en place un plan visant à éradiquer la violence qui gangrénait les tribunes du "Parc". Ce plan, qui a notamment instauré le placement aléatoire des spectateurs afin d'empêcher les regroupements en tribunes, était intervenu après la mort en mars 2010 d'un supporteur du Paris SG après des affrontements entre supporteurs parisiens. Selon un bilan dressé par la PP, 162 personnes ont été arrêtées, essentiellement pour des "incivilités", lors de la saison 2011/2012 et 138 personnes ont été frappées d'une interdiction administrative de stade. De même source, aucun acte raciste ou xénophobe n'a été relevé dans l'enceinte cette saison, à l'issue de laquelle le Paris SG a pris la 2e place de la L1.

"On a encore toutefois quelques petits soucis, avec des gens qui essaient de se réunir dans les tribunes latérales, ou ceux qui viennent semer la violence autour des stades quand le Paris SG joue à l'extérieur", a toutefois reconnu M. Fiamenghi. "Mais on les a à l'oeil, on a fait le travail d'identification, on les connaît et on ne les lâchera pas", a-t-il prévenu. Il subsiste "entre 50 et 100 supporters" du Paris SG "problématiques, potentiellement violents", dont la plupart sont interdits de stade, a-t-il souligné. "Il y aura toujours des petites tensions, et c'est pour ça qu'il ne faut pas s'endormir", a-t-il conclu.

http://www.eurosport.fr/football/ligue-1-1...499/story.shtml
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Dagoberto
posté 08/06/2012 19:44
Message #355


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Abos : les deux virages déjà complets !

Décidément, la campagne d’abonnement pour la saison 2012-2013 est un véritable succès pour le PSG. Après avoir annoncé le chiffre de 15 000 abonnés, le club de la capitale annonce ce vendredi que les deux virages sont déjà complets.

Il semble que le tarif de l’abonnement en virages (environ 400€ pour l’abo complet), jugé encore abordable par la grande majorité, contrairement à ceux imposés en tribune Paris et Présidentielle, a poussé les supporters à opter rapidement pour ces emplacements. De plus, les tribunes C et D rouge affichent également complet. Autant dire que le PSG est bien parti pour atteindre son objectif, à savoir passer la barre des 25 000 abonnés pour la saison 2012-2013.


http://www.paristeam.fr/club/abos-les-deux...lets-87094.html
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Homer
posté 18/06/2012 14:36
Message #356


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Procès d’onze ultras parisiens à Laon

Onze ultras du PSG, pour la plupart faisant partie de l’ancienne association des Tigris Mystic, ont été condamnés par la Justice pour une attaque de membres des Bad Gones (OL) sur une aire d’autoroute de l’A26, près de Guignicourt, en 2007. Le tribunal correctionnel de Laon a condamné quatre d’entre eux à quatre mois de prison ferme, un autre à deux mois et les autres à des peines de sursis allant de un à quatre mois, rapporte L’Aisne Nouvelle.

Canal Supporters.com


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Hercule Poirot
posté 23/06/2012 19:29
Message #357


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Montpellier, champion de France 2012, et le Paris Saint Germain, deuxième au classement. Il n’y a pas que le propriétaire qatari du club parisien qui fasse la grimace à ce résultat, les supporters aussi. A plus d’un titre : cette deuxième place d’un club très bien nanti en argent intervient deux ans après le Plan Leproux qui a renvoyé des virages du Parc des Princes toutes les associations de supporters parisiens. Décision intervenant après des actes de violence répétée. Conséquence : un boycott massif des tribunes du stade. A l’heure où un déménagement, temporaire ou définitif au Stade de France est envisagé où en sont les liens entre les fans à l’écharpe rouge et bleu, leur Stade et le club ?

Ceux qui ont assisté pour la première fois à un match au Parc des Princes cette année ont trouvé qu’il y avait une bonne ambiance. Bruits, lumières, drapeaux… C’est qu’ils ne savent pas ce qu’est (ou ce qu’était) une ambiance de football, une ambiance de stade, assurée pendant quatre vingt dix minutes, sans relâchement, par des supporters qui ont planifié, orchestré, répété, et financé des animations. C’est qu’ils ne savent pas que le supporterisme n’existe pas sans une certaine culture.

Le Paris Saint Germain vit une période de transition. Il en a vécu un certain nombre depuis quinze ans, entre changements de propriétaires, de dirigeants, d’entraîneurs et bien sûr de joueurs. Un seul « acteur » du club assurait une sorte de continuité : les supporters, qui se sont considérés comme porteurs de l’identité du club.


Victor Macé de Lépinay est un habitué du Parc des Princes depuis 1994. Pas à tous les matchs mais presque. Et depuis 1994, depuis qu’il a treize ans, il s’intéresse aux supporters. Il connait très bien le PSG, son histoire et ses petites histoires. Il se souvient de chaque match mais aussi de chaque ambiance, joyeuse ou violente. Pour Sur les docks, il part à la recherche de l’âme du club. Il raconte avec des figures actuelles et passées des tribunes d’Auteuil et de Boulogne, la nostalgie d’une époque récente mais peut-être définitivement révolue.


http://www.franceculture.fr/emission-sur-l...main-2012-06-21
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sylvain
posté 27/07/2012 18:17
Message #358


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Où est passé mon PSG ?


Alors qu’ils étaient près de 500 à acclamer Zlatan Ibrahimović sur la place du Trocadéro à Paris, le 18 juillet, des supporters historiques reviennent sur le changement de dimension du PSG, et regrettent moins l’arrivée de grands joueurs qu’ils redoutent une certaine perte d’identité du club.


Au cœur du mois de juillet, les dizaines de kilomètres de plages qui cernent la ville d’Hyères-les-Palmiers, cité balnéaire du Var, offre un échantillon assez représentatif de la société française. Et par l’exhibition des maillots, des clubs de football supportés. C’est bien connu, loin de ses terres, le supporter prend encore plus de plaisir à afficher ses couleurs, surtout quand son club vient de recruter Zlatan Ibrahimović. La tenue de saison de l’été 2012 sur les plages hyéroises est donc sans surprise, le maillot du PSG, domicile et extérieur, de l’année dernière et de celle qui arrive. Fly Emirates qui déloge moins de dix ans après Khalifa Airways sur la Côte d’Azur. Et ce n’est que le début. Dans la capitale, on n’attend qu’une seule chose pour se draper de la nouvelle tunique bleu-blanc-liseret rouge-blanc-bleu : le choix de numéro d’Ibra ! Ils sont nombreux à s’être (re)découvert une passion pour le PSG à mesure qu’affluent les stars du côté de la Porte d’Auteuil. Mais en dépit de l’océan d’opulence qui a envahi le Trocadéro, seriné en boucle sur les chaînes d’infos comme sur les radios, certains nagent à contre-courant.

« Quand il y aura un PSG-OM, la plupart des mecs ne sauront même pas ce que ça signifie »

« C’est plus mon club, c’est plus mon football. Pour moi, le PSG est en train de devenir comme Manchester City, ce club qui me fait gerber, et de perdre son identité », tranche un ancien abonné du Virage Auteuil. L’arrivée de Zlatan ou de Thiago Silva est moins en cause que la vision purement mercantile des Qataris : « Y a toujours eu des grands joueurs à Paris : Bianchi, Sušić, Weah, Okocha, mais ils étaient entourés d’autres joueurs qui comprenaient l’identité parisienne. Aujourd’hui, ce qui me dégoute le plus, c’est pas l’arrivée d’Ibrahimović, c’est qu’on va chercher Veratti en Italie, un jeune de 19 ans, pour le faire jouer au même poste que Chantôme, c’est qu’on a fait venir Alex alors qu’on avait déjà Sakho, on met des bâtons dans les roues des jeunes du centre de formation ! » Des jeunes élevés au biberon du Camp des Loges, qui ont appris que porter le maillot du PSG, c’est être haï partout en France. « Maintenant, quand il y aura un PSG-OM, la plupart des mecs ne sauront même pas ce que ça signifie », déplore ce supporter qui fut abonné au Virage Auteuil pendant 15 ans avant la mise en place du plan Leproux à l’été 2010.

15 ans, c’est aussi le temps passé par Alexis sur les travées de la tribune H, emmené pour la première fois par son père au Parc des Princes. Aujourd’hui, cet étudiant de 25 ans ne cache pas une certaine « excitation à l’idée de voir au Parc un mec qu’on ne voyait avant que sur L’Équipe du Dimanche ». Il se languit même de la reprise du championnat. Mais il n’est pas dupe, pour autant, de la transformation du PSG : « On sait très bien que ça ne voudra pas dire le retour d’une super ambiance au Parc des Princes mais bon je suis plus supporter du PSG que du Parc des Princes », résume t-il.

« Le risque à la fin c’est de ne plus rien contrôler du tout »

C’est la raison pour laquelle Paris Latino, bien connu du milieu supporter parisien, ne se réjouit qu’à moitié de la saison à venir. « On ne va pas cracher sur les grands joueurs. Quand Tapie est arrivé à Marseille au début des années 90 et qu’il a ramené des stars à l’OM, les ultras n’ont pas déserté le Vélodrome, au contraire. Le vrai problème pour moi, c’est pas l’arrivée de grands joueurs mais la fin des associations de supporters, la fin d’une certaine liberté pour aller au stade, c’est pour ces raisons que j’ai pris mes distances, même si j’ai toujours le PSG dans le cœur », confie ce « chien errant » comme il se décrit lui-même désormais, qui s’est posé pour la première fois au Parc des Princes en 1987... « J’ai connu le PSG des années 80 et des années 2000 à l’époque où on n'avait pas une grosse équipe et où on souffrait pas mal. On n’était pas vraiment là pour les bons résultats… »

Ces supporters qui ont vécu le but à l’arrachée de Laurent Leroy contre le Bayern Munich en 2000, comme l’angoissante lutte pour le maintien en 2008 lors de deux matchs couperets face à Saint-Étienne et Sochaux, redoutent quand même d’être dépossédés de leur club de cœur. Pour certains anciens abonnés des virages, c’est déjà le cas. Pour Alexis, « c’est quelque chose d’un peu insidieux » qui est à l’œuvre et « qui voit les choses changer petit à petit autour du PSG. Le risque à la fin, c’est de ne plus rien contrôler, que la direction qatarie finisse par nous faire accepter n’importe quoi, comme une augmentation substantielle des abonnements… » Goûter les gestes techniques de Zlatan et la sérénité défensive de Thiago Silva, en Ligue 1 comme en Coupes au Parc des Princes, sera tarifé 1 190 euros en tribune H. Pour la saison 2009-2010, la même place coûtait 760 euros… 56% d’augmentation en deux ans, changement insidieux ?


Anthony Cerveaux, à Hyères et à Paris


http://www.sofoot.com/ou-est-passe-mon-psg-159812.html


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Mock75
posté 07/08/2012 10:52
Message #359


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« Le Parc est passé d'un public supporter à un public client »

Alors que le Paris Saint-Germain version QSI s'apprête à toucher les cieux cette saison, Jérôme Bénadiner et William Samuel Touitou, auteurs, réalisateurs et producteurs de "PARC", rendent un hommage vibrant au Parc des Princes de l'avant-Leproux et à ses supporters historiques. Pour que l'histoire ne tombe pas dans l'oubli. Pour crier ce qu'ils estiment être la vérité. Entretien à la veille de la sortie du documentaire le plus brulant de l'été.

D'où vous est venue l'idée de faire un documentaire en hommage au Parc et à ses supporters ?

Jérôme Bénadiner : On a joué au PSG jusqu'à nos 18 ans. Le stade est en nous depuis notre enfance. Ce qu'il s'est passé ces dernières années, les embrouilles entre les Kops mais surtout le plan Leproux et ses conséquences, est beaucoup trop révoltant pour qu'on le laisse sous silence. Étant donné qu'on a monté notre boite de production, on s'est dit qu'on avait le devoir de raconter toute cette histoire.
William Samuel Touitou : Quand on a décidé de faire ce documentaire, on a pensé aux mecs qui passaient leurs nuits à peindre en hiver dans les coursives du Parc, aux mecs qui ont donné de leur personne, aux mecs qui claquaient leur oseille à faire tous les déplacements. Que le club et les médias n'aient même pas une once de considération pour ces gars-là, qui ont fait naître et vivre le PSG, c'est quelque chose qui nous a profondément dégoûtés et qui nous a donné envie de lancer le truc.

Comment le film est-il construit ?

WST : On suit un supporter lambda, de virage, d'Auteuil ou de Boulogne, on ne précise pas. Le soir du sacre de Montpellier, il ne ressent pas d'émotion particulière parce que ça fait deux ans qu'il a perdu la foi. Pour lui, le Parc est le plus beau stade du monde mais ce stade n'est plus le sien depuis le plan Leproux, le placement aléatoire en virage et la dissolution des groupes de supporters. Il nous fait alors voyager à travers le temps, de la création du club jusqu'à nos jours à la recherche de ce qui a fait l'identité si particulière du Parc des Princes. Ce fil directeur est entrecoupé d'interviews d'anciens joueurs, de journalistes, d'ex leaders d'associations, qui nous racontent leurs souvenirs de Parc et rendent l'histoire plus vivante.

Faire un documentaire sur le Parc et son ambiance, en rendant hommage à ceux qui sont souvent présentés comme des voyous, c'est prendre un engagement politique, non ?

JB : C'est forcément quelque chose de militant, même si on a toujours essayé de garder une certaine objectivité. On soulève beaucoup de questions qui dérangent comme par exemple l'implication des pouvoirs publics et du club dans l'aggravation de la situation à la fin des années 2000.
WST : C'est notre manière de participer à la lutte pour que la vérité soit connue. C'est un travail de mémoire. On sent que beaucoup avaient besoin qu'on parle de ça. Depuis qu'on a lancé la promo du film, on reçoit un mail de remerciements toutes les cinq minutes.

La question qui tue : mieux vaut un Paris Saint-Germain qui galère avec un public bouillant derrière ou un PSG qui gagne dans une ambiance moyenne ?

JB : On a des amis qui nous disent "mais comment vous pouvez ne pas être contents avec les Qataris, avec Zlatan et tout le reste". Évidemment qu'on est contents, c'est super que le PSG se construise une équipe de rêve. Mais on vivra la chose de façon moins passionnée. Quand tu as été fan du PSG à notre époque, que tu as connu un soir de match dans un Parc en folie, tu ne peux pas totalement te réjouir de la situation actuelle. Bien sûr qu'on va kiffer la Ligue des Champions cette saison. On va se faire des super soirées canap' pop-corn.
WST : Ça peut paraître ridicule, mais je préfèrerais un PSG en deuxième division avec le Parc comme avant. Zlatan, c'est chouette mais ça ne nous fait pas vibrer.

Que sont devenus les anciens d'Auteuil et de Boulogne ? Ils boycottent toujours ou sont-ils revenus au stade de leur côté ?

JB : Certains sont revenus, d'autres non. Ceux qui sont revenus ont souvent déjà fait leur deuil. Ils savent que ce n'est plus le même Parc et ils n'y vont plus de la même façon. On ne juge pas ces mecs-là, comme on ne juge pas non plus les supporters qui sont arrivés depuis deux ans.

C'était quoi être supporter de virage dans l'ancienne ambiance du Parc ?

JB : Des émotions folles. J'ai tout connu au Parc, j'ai vibré, j'avais la chaire de poule, je rentrais chez moi aphone. Que ça soit des matchs pour la première place ou pour la huitième place, on vibrait de la même façon. On savait que quand l'équipe marquait un but, c'était en partie grâce à nous. On avait un rôle. Nous aussi, on jouait un match. Ce qui était fou, c'était l'électricité qu'il y avait. Quand Canal, beIN ou n'importe quelle chaîne fait une bande annonce de deux minutes, elle te met une minute de fumis et de tifos. Au fond, c'est ce que les gens aiment dans le foot.

Et le nouveau public ?

WST : On est passés d'un public supporter à un public spectateur, à un public client. Le club a totalement tué l'esprit d'autrefois. Par exemple, quand tu fais une banderole, tu dois la montrer à des responsables qui te disent si tu peux ou pas la mettre. Un nouveau public est arrivé avec les bons résultats sportifs. Il n'y a plus de chants, plus d'ambiance, plus d'esprit populaire. Ça vire très rapidement à l'insulte de l'adversaire. Maintenant, quand une autre équipe vient jouer à Paris, leurs supporters peuvent crier "on est chez nous" sans se faire couvrir par le reste du stade. C'est un truc de malade.

Est-ce que vous pensez qu'un PSG sans la ferveur de ses virages puisse connaître d'autres histoires d'amour comme il en a connues avec Raï et Pauleta par exemple ?

WST : Bien sûr que non. Un lien s'était construit entre eux et les virages. Ce sont des hommes qui ont été marqués à vie par leur expérience à Paris. Pauleta nous racontait qu'aujourd'hui, quand il a un petit coup de déprime, il va sur internet et regarde des vidéos de l'ambiance de l'époque. Les mecs passaient aux locaux des assos, passaient en tribune. Ce genre de chose ne pourra plus arriver mais ce n'est pas du fait des joueurs. Un Lavezzi par exemple, avec l'ancien Parc, ça aurait sûrement été incroyable.

On dit beaucoup que le plan Leproux avait comme "objectif caché" de favoriser la reprise du club par les Qataris, parce qu'il devenait plus vendable sans ses ultras.

JB : C'est certain, mais j'irai même plus loin. Personnellement, je pense que l'arrivée des Qataris était prévue depuis longtemps. Avant le plan Leproux. Les pouvoirs publics et le club ont laissé les choses dégénérer volontairement pour pouvoir se débarrasser des ultras et des classes populaires et trouver un repreneur qui ferait un PSG business et Disneyland.

Les derniers mois durant lesquels tout a dérapé, vous pensiez quoi de la situation ?

WST : Le soir du PSG-OM où tout à dérapé (soir de la mort de Yann Laurence, ndlr), ça partait vraiment dans tous les sens. Ce qui est incompréhensible, c'est que des mecs qui sont normalement placés aux extrémités du stade, avec entre eux des grilles et des cordons de CRS, aient pu venir se taper dessus. Ça pose beaucoup de questions. A cette époque-là, moi je flippais, je n'étais pas serein du tout.
JB : Pendant les derniers mois, la haine entre les virages était devenue trop forte. Ça s'est dégradé progressivement et les assos étaient dépassées. Ces actions-là étaient faites par des indépendants, des mecs souvent incontrôlables qui n'étaient pas encartés et qui donc n'avaient pas de consignes à respecter. Des gars souvent ivres mort et "cokés" qui se chauffaient entre eux. Personne ne voulait que ça en arrive là, en particulier les assos, mais personne ne contrôlait plus rien.

Est-ce qu'il existait une solution pour mettre hors-service les mecs les plus violents sans entraîner les mêmes dommages collatéraux que le plan Leproux ?

JB : La solution, elle était en amont. Ca faisait des années qu'on avait identifié les problèmes. On connaissait parfaitement les personnes violentes. Le Parc était le stade le plus surveillé de France, avec des caméras partout. Tu regardes un reportage pourri à la télé où on te montre que les agents de sécurité peuvent lire l'heure sur la montre d'un supporter mais par contre, quand ce même mec vient en frapper un autre ou fait un salut nazi, on t'explique qu'on ne peut pas identifier les auteurs des troubles. On nous a vraiment pris pour des cons. Le pire, c'est que les mecs qui mettaient le bordel sont toujours là à tourner autour du stade…

Et le retour à l'ambiance d'avant 2010, vous y croyez ?

WST : A l'heure actuelle, non. Les dirigeants du PSG n'ont aucune intention de mettre fin à l'aléatoire. Ils ont trouvé un nouveau public qui conteste moins, qui fait moins de vagues, ils sont contents. Mais attention, si la mayonnaise ne prend pas et que, pour une raison ou pour une autre, les résultats ne sont pas là cette année, les gens ne vont rien comprendre, il va y avoir une ambiance de plomb dans le stade. Peut-être que là on dira : "Ah oui, effectivement, avant, même quand ça n'allait pas, le public soutenait l'équipe".
JB : Les Qataris finiront bien par partir. Tout ce qu'on demande, c'est juste la possibilité de se réunir où on veut dans le stade, de faire la fête et de soutenir notre équipe. Maintenant qu'on a connu ça, on l'a dans la peau et on se battra pour le connaître à nouveau. On ne lâchera jamais l'affaire, même si on doit attendre vingt ans.

Et le transfert du PSG au Stade de France ?

JB : Ca serait évidemment une énorme connerie. Le club finirait de perdre le peu d'identité qu'il lui reste. Le problème, c'est qu'ils ont éliminé le seul contre-pouvoir qu'il y avait au club : les supporters. En 1998, quand les dirigeants ont voulu aller au Stade de France, le public a fait barrage : à chaque match une banderole, à chaque match un chant "Saint-Denis on s'en fout" et on n'est pas allés au Stade de France. Maintenant qu'il n'y a plus de contre-pouvoir, s'ils veulent mettre un maillot vert, ils le mettront. S'ils veulent aller au SDF, ils y iront. Ils pourraient même aller jouer à Marseille s'ils le voulaient.


http://www.sofoot.com/le-parc-est-passe-du...ent-160229.html
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Schultzy
posté 09/08/2012 13:22
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MESURES DE SÉCURITÉ EXCEPTIONNELLES POUR LOSC-PSG

Communiqué LFP
09/08/2012

Le match LOSC-PSG, qui aura lieu le 2 septembre, a été classé à hauts risques par la Division Nationale de Lutte contre le Hooliganisme (DNLH) en raison du contentieux existant entre les ultras des deux équipes et des incidents survenus à Lille lors la dernière rencontre en avril dernier.

La tenue de la Grande Braderie, qui se déroule ce même week-end à Lille, entraîne par ailleurs une difficulté de mobilisation des forces de l’ordre pour ce match.

Dans ce contexte, le Ministère de l’Intérieur a demandé à la LFP de prendre des mesures de restriction exceptionnelles concernant la billetterie et le déplacement des supporters parisiens.

Ces mesures sont les suivantes :
- Seuls les supporters parisiens, encadrés et accompagnés par le PSG, pourront accéder à l’espace visiteurs.
- Il n’y aura pas de vente, ni de cession de billets. L’accès au stade sera limité aux seuls abonnés et invités du LOSC.

Ces mesures seront complétées par un arrêté préfectoral spécifique interdisant à tout supporter du PSG non pris en charge par le club de se présenter dans ou aux abords du stade sous peine de sanctions pénales.

Commentaire de Frédéric Thiriez, président de la LFP :
«Nous devons tous ensemble, pouvoirs publics, clubs, LFP, faire en sorte que ce match exceptionnel, qui se déroule également dans un cadre exceptionnel, le nouveau Grand Stade de Lille, bénéficie des conditions de sécurité optimales».

Lfp.fr


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