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Revue de presse, Articles de presse, communiqués officiels, etc
Supra92
posté 12/02/2011 09:22
Message #221


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Tribune : Auteuil bleu



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Fallait pas s’inviter...

Les pouvoirs publics avaient adressé un message clair aux supporters parisiens souhaitant se rendre le week-end dernier à Rennes-PSG en marge du déplacement officiel, en demandant l’annulation des billets réservés par Internet depuis la région parisienne (lire “Privés de Rennes-PSG !”). Ayant entendu l’avertissement, les groupes de supporters qui contestent le plan Leproux ont décidé d’annuler leur virée en Bretagne. Y en a qui ont quand même essayé d’y aller. Ils ont eu des problèmes.

Alain (le prénom a été modifié à sa demande) est l’un d’eux. Il nous livre un récit conforme à d’autres témoignages et aux vidéos disponibles sur Internet. Abonné depuis quatre ans en tribune G, mais encarté dans aucun groupe, il l’a mauvaise contre le plan Leproux. « La plupart des supporters n’ont rien à se reprocher. Pourtant, on nous empêche de profiter du Parc entre amis comme avant ». Malgré l’annulation de son billet pour Rennes-PSG acheté par Internet, malgré la défection d’associations comme “Liberté pour les Abonnés”, Alain « ne veut pas que la flamme de la contestation s’éteigne ». Avec quelques amis, il réussit à acheter des places dans une des tribunes latérales du Stade de la Route de Lorient, celle qui fait opportunément face aux caméras. Pour l’occasion, une petite banderole “Raté, on est encore là” est confectionnée à la hâte. « On voulait marquer notre présence mais agir pacifiquement pour ne pas discréditer notre action ».

Leur coup d’éclat était planifié pour la seconde mi-temps. Sauf que, sans le savoir, ils n’étaient pas seuls. Une trentaine de Parisiens s’était regroupée à côté du secteur réservé aux fans s’étant déplacés avec le PSG. Surtout, un autre petit groupe était lui aussi présent dans leur tribune latérale. A la 30ème minute, ces derniers affichent subitement leur banderole “Toujours là, PSG Fans”. Ni une, ni deux, Alain et ses amis décident de se joindre à eux. « On a été pris par surprise : on n’a pas réussi à bien déployer notre banderole ». Il faut dire que l’intervention des stadiers rennais ne les aide pas. « La sécurité a quand même été plutôt clémente. Ils nous ont ordonné d’enlever nos banderoles, qui sont restées à peu près une minute, puis ils nous ont demandé de nous asseoir et de ne pas chanter ».

Ce premier essai ne leur suffisant pas, les contestataires décident de reproduire leur action à la 60ème. Là, ça se passe tout de suite moins bien. « Les stadiers sont intervenus beaucoup plus rapidement et violemment. Y en a même un, en blanc, qui donnait des coups de poing dans le tas pour qu’on lâche notre banderole ». La SIR, la brigade de policiers spécialisés créée l’an dernier, est également sur les lieux. Est-ce que les fans parisiens ont fait preuve de violence ? « Franchement, je ne pense pas, affirme Alain. On s’est contentés de tenir la banderole. Un jeune était excité de s’être pris un coup de poing et a pas mal gueulé. C’est pour ça qu’il s’est fait directement embarquer. Un stadier est tombé en tirant sur la banderole : je ne crois pas qu’il ait été bousculé ».

Le calme revient rapidement, mais quelques minutes plus tard, « le chef des stadiers et la SIR nous ont demandé de sortir du stade. On les a suivis pour ne pas créer de problème ». Les seize rebelles subissent alors « un contrôle d’identité pendant environ 2h » avant d’être « emmenés au commissariat pour être finalement relâchés vers 1h du matin » pour treize d’entre eux dont Alain. Les trois derniers, interpellés eux aussi pour « violences volontaires sans ITT en réunion », sortent le dimanche soir : « On leur a dit qu’il n’y aurait pas de suites ». Alain est doublement énervé : « Pourquoi on a été interpellés ? Qu’est-ce qu’on a fait de mal ? “Rien” nous ont dit les RG. Du simple stadier au chef du commissariat, personne ne savait pourquoi on nous arrêtait. On a eu une seule réponse, d’un responsable des stadiers : “On a des ordres des autorités pour enlever vos banderoles” ». Et ce qu’Alain a encore moins apprécié, c’est le deuxième effet Kiss Cool : « Sur place, tout le monde nous a dit qu’on ne risquait rien et à notre retour à Paris, on apprend par la presse qu’on va être interdits de stade ! Pour l’instant, je n’ai pas de confirmation. Si c’est le cas, on contestera cette sanction ».

Quand on l’interroge sur les revendications précises des adversaires du plan Leproux, Alain préfère botter en touche : « Je suis un simple supporter. Sur ces questions, je laisse les responsables s’exprimer ». On insiste : l’absence d’un projet alternatif visible, les divergences entre les opposants au plan Leproux, les incertitudes sur la dénonciation effective de la violence et du racisme de la part de certains d’entre eux n’expliquent-ils pas le manque de soutien médiatique que déplorent ces supporters ? Alain se contente de parler pour lui : « Ce que je peux dire, c’est que ceux avec lesquels je suis veulent rester dans la légalité et que d’autres actions pacifiques seront sans doute organisées prochainement ». Ça tombe bien, ce samedi à 14h, c’est l’AG de “Liberté pour les Abonnés” dans le 11ème arrondissement de Paris. Une bonne occasion d’avancer de manière constructive dans le débat autour de l’ambiance du Parc ?


http://www.sofoot.com/fallait-pas-s-invite...09-article.html
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11G
posté 13/02/2011 10:44
Message #222


Joga bonito
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Fans du PSG, racontez votre vie de supporter depuis la mise en place de nouvelles mesures de sécurité

Depuis le début de la saison, les supporters du Paris Saint-Germain doivent faire face à un plan censé pacifier les tribunes du Parc des Princes. Depuis, des milliers de supporters boycottent les rencontres à domicile et dénoncent, lorsque le club se déplace à l'extérieur, des mesures administratives "liberticides" pour les empêcher d'assister aux matches. Racontez-nous votre expérience. Une sélection de vos témoignages sera publiée sur LeMonde.fr et pourra être utilisée pour une enquête du Monde.


http://www.lemonde.fr/sport/appel_temoigna...78927_3242.html


Le Monde.fr
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popopohey
posté 14/02/2011 17:12
Message #223


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Tribune : Viré du stade



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Loppsi II et criminalisation des supporters


Le projet de loi sur la sécurité intérieure, dit Loppsi 2, a été définitivement adopté par le parlement le 8 février dernier. Au milieu d’un train de mesures directement inspirées du fameux discours de Grenoble (peines plancher pour les violences aggravées, même sans récidive, extension de la surveillance judiciaire, extension du champ de la vidéo-surveillance, double peine restaurée, etc..) et d’options électoralement opportunistes (assouplissement du permis à points), elle comporte également un renforcement des sanctions concernant les violences dans et autour des enceintes sportives (en la matière on imagine bien que l’on évoque surtout le foot). Cette poussée d’acné législative résulte en partie du décès d’un supporter parisien lors de PSG-OM de février 2010, mais elle s’explique aussi par la perspective de l’Euro 2016. Quoi qu’il en soit, le nouveau texte franchit un cap par rapport à des dispositifs pourtant déjà extrêmement lourds, voire douteux au niveau du respect des droits individuels des supporters concernés.

Ainsi le ministre de l’Intérieur peut désormais restreindre ou bloquer par simple arrêté un déplacement « individuel ou collectif » et le préfet a toute latitude pour limiter la « liberté d’aller et venir » d’un supporter ou d’une personne « se comportant comme tel » (on appréciera cette extension quasi-infinie des gens concernés) « dont la présence est susceptible d’occasionner des troubles graves pour l’ordre public ». Les interdictions administratives de stade (c’est-à-dire sans aucune condamnation d’un tribunal à la différence des interdictions judiciaires) voient leur durée sensiblement augmentée : elle double et passe à douze mois, voire vingt-quatre en cas de récidive, sous prétexte que la durée actuelle serait insuffisante alors que la justice peut depuis longtemps prononcer des peines de cinq ans d’interdiction de stade... Toujours de manière aussi arbitraire et sans aucune sanction judiciaire préalable, les autorités peuvent priver de stade et de ses alentours tout membre d’« une association ou (d’)un groupement de fait ayant fait l’objet d’une dissolution » : les adhérents lambda des Supras Auteuil, des Authentiks ou de la Brigade Sud de Nice, groupes dissous l’an dernier, apprécieront. Enfin, l’obligation de pointer au commissariat pour les interdits de stade est étendue aux matchs hors de France.

Si le PS et le groupe GDR (PCF et Verts) ont voté contre la loi dans son ensemble, si les radicaux ont émis des réserves sur le principe du couvre feu anti-supporters, seuls les communistes se sont exprimés de manière spécifique et nette sur les dispositions concernant les supporters, par le biais d’un communiqué de sa commission sport qui notamment s’alarme de « la frénésie sécuritaire et s’interroge sur l’avenir des stades, de leurs animations et de leurs publics ». Pour le reste, le consensus demeure fort au nom de la « lutte contre le hooliganisme », qui finalement, à bien analyser la loi, est assez peu visée au vu du flou des énoncés. La logique étant finalement de prévenir tout risque de « débordements » en vidant le football des potentiels « fauteurs de désordre » à l’aide d’une logique de « couvre-feu » laissé à la seule appréciation des forces de l’ordre. L’état de droit s’arrête-t-il à l’entrée voire aux abords du stade ?

Il ne reste plus qu’à espérer que les futurs recours que cette loi va probablement susciter intégreront une contestation de ces articles. Car les problèmes qu’ils soulèvent entachent fortement l’objectif, au départ louable, de lutte contre la violence et le racisme autour du football.

http://www.sofoot.com/loppsi-ii-et-crimina...37542-news.html


Sofoot.com
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Julio94
posté 15/02/2011 16:09
Message #224


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Non-lieu pour Granomort

Antoine Granomort, l'ancien policier qui avait tué un supporter du Paris-SG en marge d'un match contre l'Hapoël Tel-Aviv en 2006, a bénéficié d'un non-lieu. A l'issue de quatre ans d'enquête, le juge d'instruction Nicolas Blot a suivi les réquisitions du parquet de Paris et estimé que M. Granomort avait fait usage de son arme en état de légitime défense, selon une source judiciaire. L'ancien policier avait tué avec son arme de service Julien Quenemeur, en tentant de protéger un jeune Français juif agressé à la sortie du Parc des princes


Lequipe.fr


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La Merguez Ca Rend Baleze ! La Chipo Ca Rend Costaud !
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sylvain
posté 18/02/2011 17:57
Message #225


Légende
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RMC

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210 CRS pour Nice-PSG

La rencontre Nice-Paris SG qui se jouera dimanche à 17 heures au stade du a été classée "match protégé". Conséquence : des mesures de sécurité supplémentaires ont été prises. Il y aura 210 CRS aux abords du stade ainsi qu'une centaine de policiers municipaux. De même, quelques 200 stadiers et contrôleurs seront déployés à l'intérieur de l'enceinte sportive pour éviter tout débordement. Selon André Bloch, le directeur de la sécurité à l'OGC Nice, ils ne seront que 15 supporters parisiens à faire le déplacement, c'est à dire ceux qui ont accepté les contraintes du PSG (billets d'entrée achetés auprès du club et transport organisé par le Paris SG). Par ailleurs, des surveillances seront opérées à l'aéroport Nice Côte d'Azur, dans les gares SNCF et sur l'autoroute afin de contrôler d'éventuelles arrivées massives de supporters parisiens qui auraient choisi de faire le déplacement par leurs propres moyens.


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"If you can't support us when we lose or draw, don't support us when we win". Shankly

Form is Temporary. Class is permanent.
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OsMoZ
posté 19/02/2011 11:12
Message #226


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Signez la pétition : NON à la criminalisation des supporters !

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CL
posté 25/02/2011 09:11
Message #227


BEAST QUAKE 2.0
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Pour SOS Racisme, il y a du mieux au Parc

Depuis le début de la saison, SOS Racisme a mis en place une commission d’observation et de surveillance du Parc des Princes dont la mission est de répertorier les comportements des supporteurs lors des matchs à domicile. « Nous sommes très satisfaits, à la fois de l’implication et du courage de la direction du PSG et de ce que nous avons vu dans les tribunes, réagit Hermann Ebongue, vice-président de l’association. L’équilibre est encore fragile mais le bilan est positif. » En exclusivité, voici les principales conclusions du rapport présenté aujourd’hui et qui porte sur les faits constatés entre septembre et janvier.

1. Des regroupements persistent à Auteuil et Boulogne. Ces deux tribunes sont soumises au placement aléatoire mais SOS Racisme a remarqué qu’à « toutes les rencontres, des petits groupes de 10 à 15 personnes se forment au bas de [ces] tribunes ». Dans ces virages, « les placements par les hôtesses ne sont pas toujours respectés du fait du peu d’affluence du début de saison. De fait, cela permet à quelques anciens abonnés de s’asseoir côte à côte, ce qui pourrait provoquer des mouvements de bande relativement importants ».

2. Pas de comportement raciste. L’association n’a répertorié qu’une seule fois des propos racistes. Autrement, « aucun geste nazi ou insultes racistes et/ou xénophobes n’ont été relevés », se félicite le rapport. Ainsi, SOS Racisme n’a pas eu à engager de poursuites judiciaires. En revanche, les insultes à l’encontre des dirigeants sont « régulières » et « traduisent l’hostilité envers le plan de pacification ». Ainsi, 60% des insultes observées le sont envers Colony, 24% envers Robin Leproux.

3. Du cannabis dans les tribunes. Le rapport évoque également une « forte consommation de produits illicites (stupéfiants) » à l’intérieur du stade. « Certains se font sortir par les stewards, d’autres pas », regrette la commission. Or, « les conséquences » de cette consommation « sont aussi à l’origine de comportements déviants ». Toutefois, l’ambiance générale au Parc est décrite comme « saine et sympathique ».

Le Parisien


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"Joe Dassin mais lui il été indien seulement" Red Dwarf
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CL
posté 25/02/2011 11:07
Message #228


BEAST QUAKE 2.0
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Les supporteurs sifflent l’arbitraire de la loi Loppsi2

Un collectif et des politiques dénoncent deux articles«liberticides»du nouveau
texte de sécurité intérieure, qui étendent le champ des interdictions de stade.

«Si de nombreux articles de la Loppsi 2 font débat, les dispositions relatives au stade n’ont pas suscité la moindre émotion. Pourtant, ces articles menacent les libertés de milliers de personnes, en écartant notamment l’intervention de la justice pour lui substituer systématiquement l’intervention du pouvoir policier.»Mi-janvier, lors de la deuxième lecture du texte au Sénat, le collectif 0708 de supporteurs du PSG (1) a envoyé ce communiqué aux parlementaires de l’opposition. Pour eux, l’article 24 de la loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (Loppsi), définitivement adoptée le 8 février, est liberticide. Les dispositions relatives aux violences dans et autour des stades sont passées quasi inaperçues au milieu des articles sur les peines planchers ou la vidéo surveillance.

Elles font pourtant du supporteur, au sens large, un délinquant potentiel, dénonce ses détracteurs, comme NicolasHourcade, sociologue à l’Ecole centrale de Lyon:

«Aujourd’hui, on fait un amalgame entre des comportements très différents. Sous prétexte de lutter contre le hooliganisme, on met dans le même panier fumigènes, contestation des dirigeants du football, insultes racistes et bagarres», analyse ce spécialiste des aficionados de clubs. La Loppsi 2 ne fait pas la différence entre ces comportements, tous considérés comme des «troubles à l’ordre public». Et renforce, comme moyen de répression, les interdictions administratives de stade (IAS).

«CONTRAINTES.»

Ces IAS, décrétées par le préfet uniquement sur la base d’un rapport de police ou de caméras de surveillance, pourront atteindre douze mois, voire vingt quatre en cas de récidive.«C’est un dispositif pour dissuader, à la limite
acceptable s’il est court.Mais il devient vraiment problématique dans le cadre des extensions prévues par la
nouvelle loi, pointe le sociologue.Où est le respect des libertés publiques quand on peut interdire de stade quelqu’un
jusqu’à un an sans aucune intervention de la justice?»

Ces IAS obligent les personnes à pointer dans un commissariat les jours de match, soit tous les week-ends ou
presque. «Les contraintes qui s’appliquent aux supporteurs sont encore plus lourdes que celles établies à l’encontre
d’une personne placée sous contrôle judiciaire», dénonce le collectif 0708.

L’an dernier, l’avocat Thibault Pozzo di Borgo a d’ailleurs fait casser par le tribunal administratif plusieurs IAS pour des supporteurs niçois et montpelliérains:«Cette loi est une réaction aux décisions juridictionnelles qu’on a obtenues.Maintenant, on va donner un vrai cadre légal à l’autorité administrative pour prononcer des interdictions de
stade», déplore-t-il. Pour l’exécutif, la durée des IAS était insuffisante. L’arsenal juridique permettait pourtant un éloignement des stades pendant cinq ans : mais, pour le gouvernement, ces interdictions judiciaires de stade (IJS),
qui impliquent donc une procédure devant la justice, prennent plus de temps et requièrent davantage de preuves. Pourquoi faire compliqué avec un juge quand on peut faire simple avec un préfet?

«INCONCEVABLE».

Le texte permet également au préfet d’instaurer une sorte de couvre-feu autour des stades:
«Il peut, par arrêté, restreindre la liberté d’aller et de venir des personnes se prévalant de la qualité de supporteur d’une équipe ou se comportant comme tel» et «dont la présence est susceptible de troubler l’ordre public».Un texte relativement flou qui laisse au préfet une marge de manoeuvre conséquente: quand commence-t-on à se comporter en supporteur? En se drapant d’une écharpe aux couleurs de son club? Le Parti socialiste, silencieux lors des débats parlementaires, a finalement intégré les deux articles en question parmi les quinze justifiant la saisine du Conseil constitutionnel, menée avec le Parti communiste le 15 février.

«Le dispositif porte en lui un risque trop important pour les libertés individuelles», redoute Jean-Jacques Urvoas, chargé des questions de sécurité au PS. Le texte institue aussi une présumée culpabilité collective pour les clubs de supporteurs, qui prévoit que toute personne«du fait»de son appartenance à une association dissoute ou suspendue pourra être interdite de stade. «C’est inconcevable, alors que ces associations peuvent compter des centaines, voire des milliers de membres, s’était indignée la sénatrice communiste Nicole Borvo Cohen-Seat. L’exemple des
supporteurs parisiens [les 249 du groupe 0708, interdits de stade, ndlr] montre bien l’arbitraire auquel ces dispositifs peuvent conduire.»

«On ne peut pas se contenter de l’appartenance à une association,même dissoute, pour présumer d’un trouble à l’ordre public», ajoute Jean-Pierre Dubois, juriste et président de la Ligue des droits de l’homme. Aussi lourds soient-ils, les dispositifs à l’égard des supporteurs n’ont pourtant pas fait tant de bruit que ça. Chez de nombreux détracteurs de la Loppsi 2, on murmure qu’il y a des causes plus importantes à défendre que celle des fans de football.

(1)Ce collectif regroupe 249 supporteurs parisiens interdits de stade le 7 août pour avoir manifesté, en marge de PSG Saint Etienne, contre le plan du club visant à mettre fin aux affrontements entre groupes de supporteurs rivaux.

Par ANTHONYCERVEAUX


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572 Le nombre d’interdits de stade au 8 février selon le ministère de l’Intérieur, dont 409 administratifs
et 163 judiciaires. «La nécessité de régler les problèmes de violence dans les stades, causés par une poignée d’individus, justifie-t- elle que l’on bafoue les droits de tous?»

Le Collectif 0708 qui regroupe 249 supporteurs du PSG interdits de stade

REPÈRES

«La Loppsi 2 renforce le risque de faire du chiffre sur des faits mineurs et d’avoir des sanctions non proportionnelles à la gravité des actes.»

Nicolas Hourcade sociologue

Les interdictions administratives de stade (IAS) ont été instaurées par la loi contre le terrorisme du 23 janvier 2006.
La loi du 5 juillet 2006 rend possible la dissolution ou la suspension d’un groupe de supporteurs par décret. Des dispositifs durcis par la loi Estrosi du 2 mars 2010

Libération


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"Joe Dassin mais lui il été indien seulement" Red Dwarf
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Fabrice
posté 25/02/2011 11:34
Message #229


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Tribune : Non précisée



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Appel à témoins pour Y. Lorence
Il y a un an, Yann Lorence était battu à mort aux alentours du Parc des Princes en marge de PSG-OM. Ses parents ont décidé de lancer un appel à témoins dans une lettre ouverte pour tenter de faire progresser l'enquête. «Au-delà de la douleur d'avoir perdu notre enfant, il apparaît que certains des auteurs de son meurtre n'ont pas encore été identifiés, écrivent-ils. Malgré le travail des policiers, du juge d'instruction et de tous ceux qui les assistent, seuls certains responsables présumés de son massacre ont été arrêtés. Mais, à l'évidence, quelques autres sont en liberté, confrontés à leur seule conscience. Nous avons besoin que chacun des responsables de sa mort soit identifié.»

«Nous sommes convaincus qu'il existe encore des témoins de l'agression de notre fils qui ne se sont pas manifestés à la police», concluent-ils, en demandant à tout témoin direct ou indirect de s'adresser à la 1re direction de la police judiciaire au 01.53.11.23.00. Jusqu'ici, quatre hommes ont été mis en examen pour homicide volontaire dans ce dossier. Ils ont été laissés libres sous contrôle judiciaire. (Avec AFP)


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Le PSG devant le canapé
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ZéroQuatorze
posté 25/02/2011 12:29
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Tribune : Canapé



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La CNIL ouvre une instruction

La commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) a ouvert une instruction contre le Stade rennais après avoir été saisie par un supporteur du Paris-SG dont l'accès à l'enceinte du club breton avait été refusé lors de la 22e journée de L1 contre remboursement du billet. Ce dernier avait acheté sa place sur le site internet du Stade Rennais. Mais il s'était vu interdire l'accès au match classé à risque par les autorités.

Deux cent quarante-neuf supporters du club de la capitale ont subi le même sort. Une quinzaine de Parisiens avait pu accéder à l'enceinte, avant d'être interpellé et placé en garde à vue. Le plaignant espère que sa requête «ira au bout, que le PSG et les autorités arrêteront de nous entraver. On n'est pas des citoyens de seconde zone». (Avec AFP)

L'équipe.fr


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Je suis la petite p*** a cyrille 04 ca va je le vis bien ©Aigle 02/09/09
Il signera dans 1 ou 2 semaines quand Milan aura trouvé son remplaçant. La ça faisait trop de vague coté Milanais, le temps que tout se calme. © Cyr04 '14/06/2012 22:38'
Oui c'est bien le maillot de 96 celui avec lequel on a gagné la C3...©Neibaf 16/09/2012
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psgmat92i
posté 27/02/2011 12:21
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Tribune : Viré du stade



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SOS Racisme/Licra : un "bilan positif" du plan Leproux

SOS Racisme et la Licra viennent simultanément de rendre publique leur analyse (par un communiqué et un rapport) de la situation en matière de violence et de racisme au PSG, et plus largement dans le foot français. Globalement les deux associations apportent leur soutien au plan Leproux « dont elle [la Licra] s’attache à suivre de près l’application ». Hermann Ebongue, vice-président de SOS Racisme (investi dans une commission d’observation de la situation parisienne), renchérit en affirmant dans Le Parisien que « l’équilibre est encore fragile mais le bilan est positif ». Et SOS Racisme de constater la quasi-disparition des slogans racistes et autres débordements dans les tribunes du Parc des Princes (en oubliant néanmoins que les affrontements à caractère politique se sont partiellement déplacés dans la rue). Élargissant son regard à l’ensemble du pays, la Licra s’inquiète de voir monter les incidents dans les divisions inférieures et pointe, à juste titre, « la persistance d’un activisme de groupuscules politiques dans le football comme l’illustrent les agissements de l’association “Lyon Dissident” près du stade de Gerland à Lyon ».

Jusque-là, ces deux associations sont parfaitement dans leur rôle. Mais dans son rapport, dont la teneur a été partiellement révélée par nos confrères du Parisien, SOS Racisme semble aller beaucoup plus loin. Ainsi, l’association regrette le maintien de rassemblements occasionnels de groupes d’une « dizaine » de personnes des ex-Virages, au placement pourtant rendu « aléatoire » par le plan Leproux, en bas de ces tribunes (et là on se demande franchement ce qui les ennuie) et s’inquiète de la consommation de produits illicites stupéfiants dans les gradins (et là on se demande vraiment où est la relation avec la lutte contre le racisme).

Sur le fond, il y a aussi un petit hic : aucune de ces deux associations ne semble se poser la question de la pertinence des mesures prises par le gouvernement à l’encontre des supporters. « Ces événements dramatiques [la mort de Yann Lorence le 28 février 2010 à la suite d’affrontements entre supporters parisiens en marge de PSG-OM] ont conduit les pouvoirs publics, le Ministère de l’Intérieur en tête, à prendre toute la mesure d’un problème qui perdurait depuis plus de vingt ans : nouvelles dispositions législatives, multiplication des interdictions de stade, dissolutions d’associations, condamnations en justice, etc. » se félicite la Licra. Pourtant, au-delà de la légitime volonté de combattre la xénophobie et la violence, ces décisions touchent de nombreux supporters n’étant ni dangereux, ni racistes. Il serait bon de s’en inquiéter, d’autant que la LOPPSI 2 renforce les soupçons d’un traitement discriminatoire et attentatoire aux libertés individuelles envers de nombreux supporters, bien au-delà des hooligans.

On aimerait donc que ces associations invitent les pouvoirs publics à se centrer sur les problèmes graves. A en lire les extraits du rapport de SOS Racisme, on est quand même pris d’un léger doute. Profitant sans doute d’une expérience plus ancienne en ce qui concerne le racisme dans le sport, la LICRA fait preuve dans son communiqué de plus de mesure et de lucidité. Ainsi, à l’instar du “Livre vert du supporterisme”, elle « encourage les clubs professionnels à ce que ces mesures répressives soient accompagnées par un renforcement des programmes de prévention auprès des supporters, comme il en existe déjà avec succès en Allemagne ».

Enfin, on aimerait alerter la LICRA et SOS Racisme sur un fait troublant : les associations de supporters qui, avant le dramatique 28 février 2010, luttaient ouvertement contre le racisme (Supras et Authentiks en tête) sont aujourd’hui les seules à ne plus être invitées à discuter avec les dirigeants du PSG. Bien sûr, du fait de leurs dissolutions, ces associations ne peuvent plus s’exprimer officiellement. Il n’empêche : faire taire les plus antiracistes pour lutter contre le racisme, ça interpelle.

SoFoot


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FLVCTVAT,NEC,MERGITVR

Bazin,Leproux,Skropetasse and co... Vous verrez la LDC a la télé :cqfd:

Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.
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HHA
posté 28/02/2011 09:23
Message #232


Fluctuat Nec Mergitur
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Incidents en Gambardella

C'est devenu une habitude : les ultras parisiens se servent des matches de jeunes pour faire passer leur message. Pendant que la ministre des Sports, Chantal Jouanno, chantait au Parc des Princes les louanges du plan de sécurité du président du Paris-SG - «Je suis une fan totale de Robin Leproux» -, quelques 200 supporters du PSG - dont des interdits de stade - avaient pris leurs quartier au stade de la porte de Montreuil, dans l'est parisien, où les jeunes du PSG disputaient un match de Gambardella contre le Paris FC.

Répartis en deux groupes issus des tribunes Auteuil et Boulogne, ces supporters ont lancé des slogans hostiles à Colony Capital, l'actionnaire principal du PSG et à son président. Après l'élimination du PSG aux tirs au but, plusieurs fumigènes ont été lancés, entraînant l'incendie d'une partie de la pelouse synthétique.
Toulousains ivres

Au Parc, ce sont des supporters toulousains qui ont provoqué des incidents. Deux d'entre eux, en état d'ivresse, ont été interpellé pour outrage aux forces de l'ordre. En signe de solidarité, une cinquantaine de supporters du TFC ont quitté le stade à la mi-temps, alors que le PSG menait 2-0 (victoire finale 2-1).


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Schultzy
posté 28/02/2011 10:38
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DÉLIT DE SUPPORTÉRISME
Jérôme Latta - lundi 28 février 2011

Les lois Loppsi 2 font l'amalgame entre supporters et hooligans pour accroître la répression des ultras et restreindre les libertés individuelles. Dans une grande indifférence.

Arsenal de mesures regroupées sous l'appellation de loi d'orientation et de programmation sur la performance de la sécurité intérieure, définitivement adopté le 9 février, Loppsi 2 comporte des dispositions hétéroclites: possibilité pour les policiers municipaux de fouiller les bagages, création d'un délit de pénétration sans autorisation dans la cabine de pilotage des trains ou alourdissement des peines pour les squatters... À côté de volets largement commentés comme l'extension de la vidéosurveillance sur la voie publique ou les dispositifs de filtrage d'Internet, celui concernant les "violences sportives" avait des chances de passer inaperçu.

Empilement de mesures

Le nombre dérisoire d'articles consacrés au sujet par la presse d'information l'a confirmé, mais il n'est pas certain qu'en d'autres circonstances, le sort des supporters en général et des ultras en particulier aurait soulevé beaucoup plus de compassion. Pourtant, après avoir fait des stades des zones où s'applique un droit d'exception, ce sont maintenant les supporters qui voient leurs libertés restreintes. Il faut dire que dans ce domaine, les gouvernements successifs depuis 2002 ont occupé le terrain médiatique avec un incroyable empilement de mesures assorties d'opérations de communication: chaque incident majeur a donné lieu à des discours déterminés – toujours les mêmes – et à des annonces consistant essentiellement à inventer des mesures déjà existantes, mal appliquées ou inapplicables (lire l'interview du sociologue Nicolas Hourcade, en septembre dernier, "Les nouvelles mesures annoncées existent déjà").

Le tout avec une remarquable inefficacité, puisqu'en dépit de son caractère numériquement limité, le hooliganisme à la française a débouché sur deux morts aux abords du Parc des Princes, sans toutefois que les médias ne cessent de répercuter docilement la "détermination" du gouvernement en souscrivant à ses mises en scène grossières (lire "Sarkozy bloqué au même stade").



Ubu flic

Le décès de Yann Lorence, le 17 mars 2010 à la suite d'une rixe entre factions de supporters parisiens, en marge du match PSG-OM, a toutefois marqué un tournant répressif supplémentaire, d'abord avec la dissolution des associations parisiennes. Elle préludait à la suppression spectaculaire, par le Paris Saint-Germain, des abonnements dans les virages, en parallèle à une multiplication des interdictions administratives de stade (IAS). Allongées en 2010 à six mois au lieu de trois initialement, elles introduisaient un dangereux précédent en donnant au préfet le pouvoir de prendre de telles décisions sur la foi de simples présomptions ou de rapports de police, sans passer devant aucune instance judiciaire.

249 supporters parisiens ont ainsi été interdits de stade pour avoir simplement participé à une manifestation (non autorisée mais pacifique) pour protester comme les décisions du club, en août 2010. Cette politique ubuesque a aussi vu un supporter présumé passer trois heures en garde à vue... en raison d'une immatriculation en région parisienne, fatale le jour d'un Lens-PSG (lire l'article d'Eurosport). Plus récemment, le préfet d'Ille-et-Vilaine a obligé le Stade rennais à annuler des réservations de billets faites par Internet, sur la foi du lieu de résidence des acquéreurs... suspectés être des supporters du PSG désireux de ne pas participer au déplacement organisé par le club (lire l'article de Ouest-France). Une annulation que les avocats des supporters parisiens peuvent à juste titre qualifier de discriminatoire et mettre en cause sous l'angle de la méthode employée [1].

Sans jugement

Cette politique d'entrave à la libre circulation se voit donc renforcée par le "durcissement" législatif prévu par Loppsi 2. La loi étend les obligations de pointage au commissariat des interdits de stade: elles concerneront aussi les rencontres disputées par "leur" équipe à l'étranger, et leurs noms pourront être communiqués aux autorités et fédérations sportives des pays en question. Les IAS sont étendues à douze mois, vingt-quatre mois en cas de récidive. "C’est un dispositif pour dissuader, à la limite acceptable s’il est court, estime Nicolas Hourcade, cité par Libération. Mais il devient vraiment problématique dans le cadre des extensions prévues par la nouvelle loi. Où est le respect des libertés publiques quand on peut interdire de stade quelqu’un jusqu’à un an sans aucune intervention de la justice?"

Surtout, le texte adopté indique que "le ministre de l’Intérieur [ainsi que le représentant de l’État dans le département ou, à Paris, le préfet de police] peut, par arrêté, interdire le déplacement individuel ou collectif de personnes se prévalant de la qualité de supporter d’une équipe ou se comportant comme tel sur les lieux d’une manifestation sportive et dont la présence est susceptible d’occasionner des troubles graves pour l’ordre public". Même disposition pour "toute personne ayant appartenu à une association ou un groupement de fait ayant fait l’objet d’une dissolution ou ayant participé aux activités qu’une association ayant fait l’objet d’une suspension d’activité s’est vue interdire". (lire l'article de PSGMag.net)



Amalgame hooligans-ultras

Peu de responsables politiques ont réagi, en dehors de Nicolas Bonnet, responsable de la commission sport du PCF qui a interpellé les députés sur cet article 24 de la loi "qui s’en prend aux supporters plutôt que de cibler les hooligans". "Il est également inconcevable qu’un supporter puisse être interdit administrativement de stade du fait de son appartenance à une association de supporters dissoute ou suspendue quand on sait que ces associations peuvent compter des centaines voire des milliers de membres", note le courrier, repris par la sénatrice communiste Nicole Borvo Cohen-Seat.

"Aujourd’hui, on fait un amalgame entre des comportements très différents. Sous prétexte de lutter contre le hooliganisme, on met dans le même panier fumigènes, contestation des dirigeants du football, insultes racistes et bagarres", déplore Nicolas Hourcade. La loi institue ainsi la criminalisation des supporters et la généralisation de l'arbitraire à leur encontre, au bon vouloir des institutions policières et sans réel contrôle par la justice. Pourtant, aux yeux des spécialistes et du simple bon sens, ce tout répressif est aussi inadapté à la situation que contraire au droit [2]. Un rapport du Sénat en 2007, mais aussi le Livre vert du supportérisme, commandité par le gouvernement et qui lui a été remis en octobre dernier, insistaient sur la nécessité du dialogue et de la prévention. C'est aussi l'avis de la Fondation Terra Nova ou des sociologues Patrick Mignon (lequel participe à Terra Nova – lire "Pour une désescalade des réponses sécuritaires dans le football"), Nicolas Hourcade (lire "Quelle politique de gestion des supporters?") et Ludovic Lestrelin (lire "La Loppsi 2 et le football"), tous trois contributeurs du Livre vert.

Gentrification des tribunes

La lutte – légitime – contre le hooliganisme dans les stades sert encore de prétexte à une démonstration d'autoritarisme qui va rater son objectif. Du moins son objectif prétendu: cette politique de stigmatisation des supporters s'inscrit dans la perspective de l'organisation par la France de l'Euro 2016, et surtout dans celle d'un football qui serait débarrassé de ses ultras, remplacés par un public presque exclusivement "familial". Une assistance de consommateurs plus dociles que le monde professionnel espère voir s'installer dans les stades neufs ou rénovés à l'occasion de l'Euro 2016 en France. Et une évolution "à l'anglaise" qui consiste à évincer, en partie par le portefeuille avec une stratégie de hausse des prix, en partie par de telles dispositions répressives, une frange trop remuante de supporters... en marge de laquelle s'abrite une minorité dangereuse, mais qui émet aussi un discours critique envers les dirigeants ou les instances du football, et qui s'élève régulièrement contre une marchandisation mettant en œuvre leur expropriation.

Quel que soit le sentiment que l'on éprouve pour telle ou telle catégorie de population, on doit toujours s'alarmer de la voir privée d'une partie de ses libertés. Dans le cas de la répression du supportérisme, c'est aussi l'avenir du football en tant que culture populaire – et pas seulement comme industrie – qui est en jeu.


[1] Saisie par un supporter, la CNIL a ouvert une instruction contre le club breton, suspecté d'avoir utilisé l'adresse IP de ces clients indésirables pour les localiser.
[2] Les parlementaires PS et PCF ont saisi le Conseil constitutionnel pour quinze articles de la loi, dont ceux évoqués ici.

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posté 01/03/2011 07:56
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Supporteurs du PSG : la contestation se délocalise

Le petit stade Maryse-Hilsz de la porte de Montreuil (Paris XXe) avait rarement connu pareille effervescence. Avant-hier, à l’occasion du derby de Coupe Gambardella, entre le PFC et le PSG, ils étaient entre 300 et 400 anciens habitués du Parc des Princes à garnir cette enceinte. Au milieu des chants et des encouragements, les slogans anti-Leproux et contre Colony Capital ont rythmé la rencontre.

« On avait un peu l’impression d’évoluer à l’extérieur, raconte Alexandre Monier, l’entraîneur du Paris Football Club. Il y avait une super ambiance et jamais on ne s’est sentis en danger. Les supporteurs du PSG se sont très bien tenus jusqu’à la fin du temps réglementaire où certains d’entre eux ont jeté quelques fumigènes sur la pelouse synthétique et ont voulu rentrer sur le terrain. Mais c’était surtout par dépit (NDLR : le PFC a éliminé PSG aux tirs aux buts). »

Le phénomène gagne toute la France

A vrai dire, ce type d’incidents n’est pas fréquent. Depuis qu’ils ont décidé de délocaliser leur contestation sur d’autres stades que le Parc des Princes, ces fans déçus par le plan Leproux ont adopté une attitude pacifique. L’ambition de ces supporteurs, issus majoritairement de la tribune Auteuil et regroupés au sein d’un groupe baptisé Liberté pour les abonnés, est de dénoncer sans se mettre à la faute. « Ce sont des ultras, pas des violents ni des casseurs, décrypte une source policière. Leur première action remonte au 23 mai 2010 lors de la finale du Challenge de France féminin (NDLR : entre PSG et Montpellier) et depuis il n’y a jamais eu de violence. »
De fait, les pouvoirs publics ne manifestent pas d’inquiétude particulière vis-à-vis de ce phénomène qui peut se répéter sur trois matchs différents lors d’un même week-end, comme ce fut le cas les 5 et 6 février. « Il faut garder le cap par rapport à notre politique vis-à-vis de cette mouvance de supporteurs, souligne un dirigeant du PSG. Malgré tout, ce genre de manifestation demeure épisodique. Au Parc, leur absence est contrebalancée par la présence de gens qui chantent et encouragent vraiment le club. »
En règle générale, les rencontres les plus sensibles sont ciblées en amont et des réunions préparatoires de sécurité sont organisées. Ainsi dimanche dernier, une quinzaine de stewards était en poste pour le match de Gambardella entre le PFC et le PSG.

Car le phénomène gagne toute la France. Les PSG Club, ces associations de supporteurs basées dans tout l’Hexagone apportent également leur écot à ces manifestations. L’équipe féminine en déplacement à Hénin-Beaumont, le 31 octobre dernier, a failli en faire les frais. La Fédération française avait décidé d’infliger un point de pénalité aux joueuses parisiennes, une décision finalement annulée en appel, pour au moins un fumigène allumé lors de cette rencontre. Jusqu’ici le PSG n’a eu à subir que des conséquences mineures. Après les incidents du week-end, la mairie du XXe arrondissement de Paris pourrait toutefois lui demander de réparer sa pelouse endommagée et la FFF pourrait le sommer de s’expliquer sur la présence de ces « drôles » de supporteurs.



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« Il y a eu des provocations »

JÉRÉMY LAROCHE président de Liberté pour les abonnés

Que s’est-il passé dimanche, à la fin du match de Gambardella, entre le PSG et le Paris FC ?

Jérémy Laroche : Nous étions 100 à 150 de Liberté pour les abonnés venus encourager les jeunes du PSG. Nous avions donné des consignes à nos membres pour ne pas craquer de fumigènes afin qu’il n’y ait pas de sanctions pour le club. A la fin de la rencontre, il y a eu des provocations et des fumigènes ont été finalement allumés.

Qui a allumé ces fumigènes ?

Ce ne sont pas des gens de notre groupe mais deux ou trois personnes qui se trouvaient à proximité.

Ces rencontres avec les équipes amateurs du PSG constituent-elles, pour vous, le seul moyen de vous opposer à la politique du club ?

C’est en effet une possibilité de contester cette politique vis-à-vis de ses supporteurs mais aussi et surtout un moyen d’encourager les équipes amateurs parisiennes. Les valeurs du club sont parfois plus défendues par les amateurs que par les professionnels. Et c’est sympa d’assister à un match du PSG, dans une ambiance agréable et sympa, sans la répression excessive qui nous frappe habituellement au Parc des Princes, où à l’extérieur, lors des rencontres de l’équipe première.



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Ils étaient 300 pour rendre hommage à Yann Lorence

Près de 300 supporteurs parisiens, essentiellement des membres de la tribune Boulogne ont rendu hommage hier soir à Yann Lorence, agressé le 28 février devant le Parc des Princes et décédé quinze jours plus tard. Le rassemblement, qui a débuté à 20 heures à proximité de l’avenue du Parc, s’est déroulé sans incident.

Entre 50 et 70 policiers étaient présents. Sur place, un des leaders de la tribune a prononcé un discours, demandant que « justice soit faite » et déplorant que l’enquête n’ait pas « beaucoup avancé ». Ces supporteurs, dont beaucoup avaient une rose à la main, se sont ensuite mis à genoux et ont consacré une longue minute de silence à la mémoire de Yann avant de scander son nom. Quelques torches ont été allumées. Le groupe s’est dispersé peu avant 21 heures.


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Schultzy
posté 01/03/2011 08:26
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En complément des articles postés plus haut.
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« Ça a failli nous coûter un point »

SOPHIE PERRICHON coordinatrice sportive de l’équipe féminine du PSG
Le 13 février, des supporteurs du PSG étaient venus en nombre assister à un match de D 1 féminine. L’équipe parisienne avait manqué de perdre un point sur tapis vert à cause d’un fumigène.

Pourquoi la Fédération française a-t-elle voulu vous sanctionner d’un point après votre victoire à Hénin-Beaumont ?
Sophie Perrichon. Ce jour-là, les supporteurs parisiens qui avaient décidé de venir suivre le match ont allumé un fumigène. Ce n’était pas dangereux mais c’est contre les règlements et le délégué du match l’a mentionné dans son rapport. Ça a failli nous coûter un point, ce qui n’est pas négligeable quand on a des ambitions dans son championnat.

Quelle était l’attitude de ses supporteurs pendant le match ?
C’est clairement un mouvement de contestation mais ils nous ont également supportées pendant toute la rencontre. Et il faut aussi souligner qu’ils n’ont jamais insulté ni eu de propos hostiles contre l’équipe adverse.

Est-ce que votre équipe a été déstabilisée par cette ambiance ?
Ce qui l’a déstabilisée, c’est surtout le niveau sonore parce que les joueuses ne sont pas habituées à ça. En général, on est suivies par un petit groupe de supporteurs, pas plus d’une cinquantaine. Mais elles se sont vite habituées. Le plus triste, c’est qu’on manque de médiatisation et on parle de football féminin pour ce phénomène.

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Schultzy
posté 01/03/2011 10:52
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SOS Racisme fait la police des mœurs au PSG
Par Violette Nahmias

Encouragée par les satisfecits de SOS Racisme et du gouvernement (réussir à mettre d'accord l'association antiraciste et le gouvernement de Nicolas Sarkozy : le PSG est décidément une équipe miraculeuse), la direction du PSG est en train de transformer le Parc des Princes en salle des fêtes.

Longtemps critiqué pour la violence de ses supporters, le club a enfin mis en place en 2010 des mesures draconiennes pour « pacifier » le Parc des Princes. Ce qui a provoqué ce changement de cap énergique ? La mort d'un supporteur de la tribune Boulogne, sous les coups d'autres supporters parisiens, eux de la tribune Auteuil, en marge d'un catastrophique PSG-Marseille le 28 février 2010.

Le Kop of Boulogne et le Virage Auteuil sont les deux tribunes historiques du Parc des Princes. Elles rassemblaient les groupes de supporters parisiens les plus actifs (par exemple, les Boulogne Boys à Boulogne et les Supras Auteuil à Auteuil).

Les valeurs positives du sport et l'amour du club

La rivalité entre les deux tribunes, qui date de la création de la tribune Auteuil en 1991, s'est exacerbée au cours des années 2000, autour de luttes de suprématie dans le Parc des Princes. L'antagonisme est également symbolique, la tribune Boulogne étant considérée comme une tribune majoritairement raciste et d'extrême droite, Auteuil se voulant antiraciste et ouverte à tous.

Dans ce contexte, la direction du PSG a donc pris des mesures drastiques pour dissoudre les groupes de supporters fauteurs de troubles : fin des abonnements, placement aléatoire dans le stade, sans oublier la création du fameux manifeste « Tous PSG », supposé défendre les valeurs positives du sport et l'amour du club, au-delà de l'appartenance à une tribune.

« Certains fumeraient du cannabis… »

C'est l'efficacité de ces mesures que SOS Racisme est venu évaluer au Parc des Princes entre septembre 2010 et janvier dernier. Dans les extraits du rapport parus dans la presse, on apprend que les (rares) spectateurs qui se sont déplacés pour voir jouer le PSG se sont en général bien tenus, puisque SOS Racisme n'a relevé qu'un seul propos raciste.

En revanche, des spectateurs indisciplinés ne respecteraient pas les consignes de placement des hôtesses formant des groupes de dix à quinze personnes (gardien de l'ordre, SOS Racisme ? ) et que certains fumeraient même du cannabis dans les tribunes ce qui favoriserait « les comportements déviants » (sécuritaire, SOS Racisme ? ).

Le bilan serait donc « fragile » mais « positif » comme l'expliquait Hermann Ebongue, vice-président de SOS Racisme au Parisien.

« Une fille pour la nuit, Paris pour la vie »

Prochaine étape, selon Robin Leproux, président du PSG : faire revenir les supporters historiques qui ont déserté le Parc. Un défi presque impossible puisque ces mesures empêchent précisément la présence de supporters au Parc des Princes.

Car un supporter n'est pas un simple spectateur qui vient applaudir son équipe préférée, voire son adversaire. C'est quelqu'un qui soutient son équipe quels que soient les joueurs et les résultats (le stade est resté plein ces dernières années, malgré le niveau de jeu souvent calamiteux des joueurs de la capitale).

Un stade de football n'est pas une salle de spectacle, mais un lieu de sociabilité, où le supporter a des habitudes et des amis, où il se construit une identité, exaltée au travers de chants, de banderoles et de tifos :

« Une fille pour la nuit, Paris par la vie. »

Ce processus est très bien décrit par le sociologue Christian Bromberger dans « Le Match de football, ethnologie d'une passion partisane », qui montre également qu'un stade est un territoire, investi par des groupes de supporters et régi par des règles spécifiques. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si les supporters du PSG s'opposent fermement au déménagement du club du Parc des Princes au Stade de France, en revendiquant :

« Le Parc est à nous, Saint-Denis on s'en fout. »

Un stade qui ne chante plus

Dans un stade sans association et sans territoire aucune configuration de ce style ne peut émerger. Les supporters ne peuvent pas se rassembler, s'organiser, préparer des tifos ou lancer des chants, surtout quand leur équipe est menée. Impossible donc de mettre en scène son identité et son attachement au club. Tout ce qui fait le charme d'un stade de football.

Le PSG réalise sa meilleure saison depuis de nombreuses années : quatrième en championnat à deux points du leader, Lille, qualifié pour les huitièmes de l'Europa League et pour les quarts de la coupe de France. Devant un stade aux deux tiers vide qui ne chante plus, même quand son équipe mène.

Rue 89.com


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Fabrice
posté 01/03/2011 18:59
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Trois cents supporters parisiens, principalement de la tribune Boulogne, se sont recueillis lundi soir sur le lieu de l’agression de Yann Lorence, à proximité du Parc des Princes. Le père de Yann Lorence avait lancé un appel sur RTL que voici :
«On dit qu’il y avait entre 15 et 30 personnes autour de Yann, on en a identifié 5, il y en a donc d’autres dans la nature. On pense qu’il y a des photos ou des vidéos ou même des gens qui ont assisté, depuis leur immeuble, au meurtre de mon fils. Avec un bâton, avec une poubelle, avec une pierre, enfin qui ont essayé de lui enfoncer la tête dans le sol. Je crois qu’un an après, peut-être que des gens qui ne voulaient pas témoigner, par peur de représailles ou simplement parce qu’ils n’avaient pas réfléchi à la portée des choses et que maintenant il est temps de faire la lumière sur tout cela et d’avancer. C’est à eux, en leur conscience, de faire leur choix. J’aimerais leur dire que nous sommes une famille en détresse et qu’ils pensent que s’ils ont des enfants, ils aimeraient peut-être savoir la vérité. Le PSG est un seul club, il n’y a pas des gens à Auteuil, des gens à Boulogne. Tout ça doit finir, pour qu’on puisse faire notre deuil et pour que les gens puissent aller avec leurs enfants au club.»


canal-supporters.com


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suppparis
posté 03/03/2011 18:46
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Plutôt que cibler les hooligans, le gouvernement criminalise tous les supporters

Un an après les affrontements entre supporters du PSG ayant entraîné le décès de Yann Lorence et quelques semaines après le vote de la Loi LOPPSI 2, un bilan s’impose : plutôt que cibler une minorité de hooligans, le gouvernement s’en prend à tous les supporters en développant une politique attentatoire aux libertés publiques. Toutes ces mesures, outils de communication gouvernementale, sont inefficaces et déplacent plus qu’elles n’enrayent les phénomènes de violence, de racisme et de xénophobie.

Suite aux décisions du PSG de dissoudre plusieurs associations de supporters, de supprimer les abonnements en virage et le placement aléatoire, le gouvernement renchérit en multipliant les interdictions administratives de stades sans jugement et par la création d’un dispositif de « couvre – feu anti-supporters ». Prés de 250 supporters parisiens ont été interdits de stade pour avoir manifesté pacifiquement leur opposition à la direction du club. Un supporter « présumé » sur la base de l’immatriculation de son véhicule en région parisienne a passé 3 heures en garde à vue à proximité de Lens en raison du déplacement du PSG le même soir dans cette ville. Enfin, le Préfet d’Ile-et-Vilaine a récemment obligé le Stade Rennais à annuler les réservations des billets faites par internet pour tous les acheteurs de la région parisienne !

Cette situation de criminalisation généralisée, d’atteinte aux libertés et de discrimination des supporters n’est plus acceptable. Il est temps de faire entendre une autre voix que celle « de tous des hooligans », d’engager un réel travail ciblé combinant le dialogue avec les clubs, la responsabilisation des associations de supporters et la prévention comme le suggère le « livre vert du supportérisme » remis au gouvernement en décembre. Une autre question se pose. Le choix gouvernemental de la tolérance zéro ne serait-il pas guidé par un autre choix, celui de l’appropriation des stades par des « businessmen » préférant des consommateurs aux supporters ? Comme le laissent entendre certains présidents de clubs professionnels dans la presse, pour faire face à leur endettement et à la baisse des recettes sur les transferts des joueurs, la construction de leur grand stade doperait leurs revenus et leur permettrait de sortir de la crise qu’ils ont eux-même provoquée. Il est nécessaire que tout le monde du football s’interroge sur les évolutions en cours des stades, de leur animation et de leur public.

Le PCF invite tous les amateurs du football à se mobiliser, notamment dans la perspective de la construction des futurs stades pour l’euro 2016, pour l’organisation d’un grand débat démocratique sur l’avenir du football.

Nicolas Bonnet

Responsable de la commission sport du PCF

Source: PCF

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Baghib!
posté 04/03/2011 11:17
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AJA-PSG, les grands moyens

Même si aucun incident n'a escorté les déplacements du Paris-SG cette saison, la présence du club de la capitale en province continue d'inciter les pouvoirs publics à prendre un maximum de précautions.


Samedi à Auxerre, où la rencontre AJA-PSG (21h00) a été classée à hauts risques, trois compagnies de CRS (240 hommes) et deux escadrons de gendarmes mobiles (130 hommes) seront mobilisés, ainsi que des effectifs de la Brigade Anti Criminalité (BAC), du commissariat d'Auxerre, de la section d'intervention rapide et de la police montée. Les billets ont été vendus nominativement, et seules les personnes munies de ce billet et d'une pièce d'identité pourront pénétrer dans le périmètre du stade.

«Cent vingt supporters parisiens seront présents dans le parcage visiteurs, dans le cadre d'un déplacement officiel », explique une source policière. « Nous savons aussi que trois cent autres ont réussi à acheter des billets, et qu'ils pourront être tentés de se regrouper dans le stade. Nous ne craignons pas d'incidents, mais on peut s'attendre à des slogans hostiles à la direction et à l'actionnaire du club parisien (Colony Capital), à la Ligue ou sur la loi qui vise à réprimer plus durement les infractions commises dans les stades. » La routine, en somme... - A.B
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sylvain
posté 06/03/2011 12:58
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L'Equipe

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Auxerre-PSG: Protection rapprochée pour Leproux.

Environ 500 supporters parisiens s'étaient déplacés à Auxerre, en dehors des deux bus affrétés et sécurisés par le PSG (120 supporters). Ils se sont installés un peu partout dans l'enceinte de l'Abbé Deschamps, dont certains à proximité de la tribune présidentielle. La sécurité de Robin Leproux, le président du PSG, a été renforcée par des gardes du corps.
Ces supporters parisiens venus par leurs propres moyens se sont montrés très remuants. Ils ont été rappelé à l'ordre par le speaker du stade, notamment lorsqu'ils ont lancé un fumigène sur la pelouse. Mais aucun incident majeur n'a été relevé pendant le match. La préfecture de l'Yonne avait déployé 300 membres des forces de l'ordre à l'extérieur du stade.


Edit Dub : Post de BenJ supprimé (pas de mise en page), on a déjà parlé du déficit depuis quelques jours


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