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Le Topic Du Rhum, On était venu boire un coup, on a fini par créer preference-rhum.fr
Pierrot
posté 16/04/2019 18:11
Message #1401


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Citation (Flosakic @ 16/04/2019 18:18) *
Bon, je fais un CR en deux parties pour vous laisser le temps de digérer, la suite dans les jours qui viennent...

CR Rhum fest 2019


Pour cette 4ème édition du rhum fest, on sent qu’on a changé de dimension – engouement pour le rhum oblige.

Finis les bungalows qui s’enchainent, place au grand hall du parc floral. Ca peut caser plus de marques et de monde, ça perd quand même un poil de charme par rapport aux éditions précédentes.
De grands absents à noter : Bielle, Neisson et l’embouteilleur l’Esprit qui nous avait pas mal bluffé l’an dernier n’ont pas fait le déplacement, c’est assez décevant (Valj nous trouvera bien les raisons, entre augmentation du prix du stand et impossibilité de vendre en direct lors du salon on doit déjà être assez proche d’une explication) angry.gif

Organisation toujours à revoir, Valj et Pierrot arrivent à 12.30 et se tapent une queue de malade. Vestiaire obligatoire mais le flux est bien absorbé (…), là-dessus il y a des progrès. Sacs interdits à l’entrée donc on tape un scandale pour le principe avec Yessod mais on sent bien qu’il n’y a pas trop moyen de négocier.
Vu qu’on commence à être bien rodés, on arrive synchros et on récupère Miam, Mano ayant décidé de demander à son tacos de faire un tour de périph supplémentaire pour arriver en même temps que nous - c’est beau l’amitié - on est quasi au complet. L’afflux de visiteurs initial s'est bien calmé, donc on rentre dans l’antre en 5 minutes.

EPISODE I - Les blancs

On retrouve Vlaj et Pierrot devant HSE - quelle surprise. On décide de respecter le plan de jeu qui a fait de nous une équipe redoutable et redoutée de l’événement, donc on se décide d’attaquer par les blancs. La moitié de la bande restant sous influence du whisky, on se dirige vers le stand LMDW qui propose toute la gamme des Clairins déjà évoqués sur le topic, ainsi que pas mal de références Habitation Vélier.

On attaque donc par un Clairin, ces rhums haïtiens à fermentation longue donc très aromatiques. Vu qu’on sent que le match sera long, on choisit le Clairin Communal - un assemblage des quatre grands frères Sajous, Vaval, Rocher et Casimir distillé en alambic - qui est le seul de la gamme à avoir bénéficié d’une réduction pour atterrir à 43°. C’est assez simple d’attaque, plutôt aromatique en bouche où on retrouve notamment la rusticité du Vaval, finale moyenne due à la réduction, on démarre donc en douceur. Avec un peu de recul on a peut-être fait une connerie d’attaquer comme ça dans la mesure où on est repassé à des agricoles distillés en colonne donc avec des profils moins aromatiques.

On se dirige vers A1710, distillerie déjà mentionnée sur le topic et qui de mon point de vue brille plus par la qualité de ses flacons que par leur contenu… Impressions confirmées par La Perle Bio, de bout en bout sur une canne à sucre très végétale et prononcée, avec un petit côté anesthésiant final assez inhabituel (partagé par Miam, ça aurait été con d’avoir le palais défoncé dès le 2ème rhum).
On poursuit sur un nouvel embouteillage assez intriguant le A1710 Renaissance en version blanc cette fois-ci, embouteillé à 52°, et qui a pour particularité d’avoir reposé quelques jours en fût de cognac. Un nez assez désagréable – âcre, notes de camphre – une bouche plus ronde assez correcte, et une finale sur la canne comme la plupart des produits de la maison. C’est pas trop mal mais on reste quand même sur notre faim.

Petit instant nouveauté, Tahiti est présent sur le salon et propose des rhums pur jus de canne. Nous ne sommes pas que des alcoolos bornés mais aussi des gens curieux julm3.png , donc on se laisse tenter et on va faire un tour chez Manutea, pour tester leur blanc à 50°. Un nez très agricole porté sur la canne, et une bouche extrêmement étonnante sur le fruit, avec des notes d’abricot voire de poire assez marquées. Pas désagréable du tout, même si on se rapproche vraiment plus d’une eau de vie de fruit que de notre breuvage habituel.

Mano et Yessod ont fait une escapade en parallèle chez La Favorite, et se font un comparatif des blancs « premium » de la maison, La Digue à 52° face au Rivière Bel Air à 53°. Victoire assez nette du second, qui l’emporte par la finesse de sa canne et son côté fruité, là où son opposant propose une attaque en bouche assez terreuse et moins de fraîcheur.

On se dirige vers ma distillerie favorite du moment (pas la même qu’avant pour ceux qui ont du mal à suivre), à savoir Savanna, maison de La Réunion qui sort des produits très convaincants depuis quelques temps. Après toutes ces expériences, ça fait parfois du bien de remettre les pieds en terrain connu, donc on attaque le Lontan Grand arôme à 57°, probablement l’un des seuls blancs que je rachète chaque fois que je tabasse sa petite sœur(…). Un nez très frais, une bouche citronnée puis sur l’olive, une texture très épaisse et agréable pour une finale des plus correcte. C’est un must have, définitivement wub.gif
On se refait l’ovni de la maison, le Herr blanc à 57° également, qui a bénéficié d’une fermentation plus longue transformant littéralement ses arômes. Mêmes impressions que l’an dernier, on est entre la fraise Tagada et les frites acides Haribo, même notes sur la longueur, un rhum que vous pouvez servir à vos convives en leur demandant de deviner ce qu’ils boivent.

Juste à côté mes yeux (un poil troubles mais toujours à l’affût) tombent sur deux bouteilles en provenance… d’Afrique du Sud, des rhums pur jus de canne à fermentation longue, distillés en alambic.
Je demande au mec une goutte du premier, il ne parle pas français donc I repeat in English, et là le gars me dis que les deux bouteilles ne sont ni à lui, ni à son voisin, et qu’il n’a aucune idée d’où se trouve le mec en charge de représenter la marque. Encore un qui a oublié qu’il était là pour promouvoir ses produits et qui est en train de se mettre une dose chez les potes… Je demande poliment si je peux me servir (oula malheureux, ça se fait pas ça normalement), j’ai l’aval du Thénardier briton – il s’en cogne, c’est pas son rhum – donc je prends la bouteille et fais le service clooney3.gif .
Mhoba 58°, un nez assez sympa qui rappelle certains blancs fidjiens avec des notes de colle, texture épaisse, alcool bien intégré, retour d’un côté très frais sur la finale j’ai trouvé ça pas mal foutu et plutôt intéressant. On tape la deuxième quille, Mhoba 65°, un nez moins sympa, alcool moins fondu, assez nette préférence pour le premier nommé.

Entre temps Vince, probablement autant attiré par Savanna que par sa petite représentante est passé au vieux, et vu que nous on a l’esprit de corps on décide de lancer la seconde partie de notre salon et d’attaquer les breuvages plus sombres. Verdict de cette première "mi-temps" (bon il n’est que 14h45), quelques découvertes, mais rien de dingue comme l’Esprit avait pu nous marquer l’an dernier.

TBC


implosion du tibia.gif

Savanna wub.gif super découverte je connaissais juste le nom.

A cet instant j'étais vraiment dans le dur, gros manque d'expérience sur les premiers verres enchaînés trop vite, la pause aura fait du bien .
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Valj
posté 16/04/2019 19:57
Message #1402


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Citation (Flosakic @ 16/04/2019 18:18) *
Bon, je fais un CR en deux parties pour vous laisser le temps de digérer, la suite dans les jours qui viennent...

CR Rhum fest 2019

Pour cette 4ème édition du rhum fest, on sent qu’on a changé de dimension – engouement pour le rhum oblige.

Finis les bungalows qui s’enchainent, place au grand hall du parc floral. Ca peut caser plus de marques et de monde, ça perd quand même un poil de charme par rapport aux éditions précédentes.
De grands absents à noter : Bielle, Neisson et l’embouteilleur l’Esprit qui nous avait pas mal bluffé l’an dernier n’ont pas fait le déplacement, c’est assez décevant (Valj nous trouvera bien les raisons, entre augmentation du prix du stand et impossibilité de vendre en direct lors du salon on doit déjà être assez proche d’une explication) angry.gif

Organisation toujours à revoir, Valj et Pierrot arrivent à 12.30 et se tapent une queue de malade. Vestiaire obligatoire mais le flux est bien absorbé (…), là-dessus il y a des progrès. Sacs interdits à l’entrée donc on tape un scandale pour le principe avec Yessod mais on sent bien qu’il n’y a pas trop moyen de négocier.
Vu qu’on commence à être bien rodés, on arrive synchros et on récupère Miam, Mano ayant décidé de demander à son tacos de faire un tour de périph supplémentaire pour arriver en même temps que nous - c’est beau l’amitié - on est quasi au complet. L’afflux de visiteurs initial s'est bien calmé, donc on rentre dans l’antre en 5 minutes.

EPISODE I - Les blancs

On retrouve Vlaj et Pierrot devant HSE - quelle surprise. On décide de respecter le plan de jeu qui a fait de nous une équipe redoutable et redoutée de l’événement, donc on se décide d’attaquer par les blancs. La moitié de la bande restant sous influence du whisky, on se dirige vers le stand LMDW qui propose toute la gamme des Clairins déjà évoqués sur le topic, ainsi que pas mal de références Habitation Vélier.

On attaque donc par un Clairin, ces rhums haïtiens à fermentation longue donc très aromatiques. Vu qu’on sent que le match sera long, on choisit le Clairin Communal - un assemblage des quatre grands frères Sajous, Vaval, Rocher et Casimir distillé en alambic - qui est le seul de la gamme à avoir bénéficié d’une réduction pour atterrir à 43°. C’est assez simple d’attaque, plutôt aromatique en bouche où on retrouve notamment la rusticité du Vaval, finale moyenne due à la réduction, on démarre donc en douceur. Avec un peu de recul on a peut-être fait une connerie d’attaquer comme ça dans la mesure où on est repassé à des agricoles distillés en colonne donc avec des profils moins aromatiques.

On se dirige vers A1710, distillerie déjà mentionnée sur le topic et qui de mon point de vue brille plus par la qualité de ses flacons que par leur contenu… Impressions confirmées par La Perle Bio, de bout en bout sur une canne à sucre très végétale et prononcée, avec un petit côté anesthésiant final assez inhabituel (partagé par Miam, ça aurait été con d’avoir le palais défoncé dès le 2ème rhum).
On poursuit sur un nouvel embouteillage assez intriguant le A1710 Renaissance en version blanc cette fois-ci, embouteillé à 52°, et qui a pour particularité d’avoir reposé quelques jours en fût de cognac. Un nez assez désagréable – âcre, notes de camphre – une bouche plus ronde assez correcte, et une finale sur la canne comme la plupart des produits de la maison. C’est pas trop mal mais on reste quand même sur notre faim.

Petit instant nouveauté, Tahiti est présent sur le salon et propose des rhums pur jus de canne. Nous ne sommes pas que des alcoolos bornés mais aussi des gens curieux julm3.png , donc on se laisse tenter et on va faire un tour chez Manutea, pour tester leur blanc à 50°. Un nez très agricole porté sur la canne, et une bouche extrêmement étonnante sur le fruit, avec des notes d’abricot voire de poire assez marquées. Pas désagréable du tout, même si on se rapproche vraiment plus d’une eau de vie de fruit que de notre breuvage habituel.

Mano et Yessod ont fait une escapade en parallèle chez La Favorite, et se font un comparatif des blancs « premium » de la maison, La Digue à 52° face au Rivière Bel Air à 53°. Victoire assez nette du second, qui l’emporte par la finesse de sa canne et son côté fruité, là où son opposant propose une attaque en bouche assez terreuse et moins de fraîcheur.

On se dirige vers ma distillerie favorite du moment (pas la même qu’avant pour ceux qui ont du mal à suivre), à savoir Savanna, maison de La Réunion qui sort des produits très convaincants depuis quelques temps. Après toutes ces expériences, ça fait parfois du bien de remettre les pieds en terrain connu, donc on attaque le Lontan Grand arôme à 57°, probablement l’un des seuls blancs que je rachète chaque fois que je tabasse sa petite sœur(…). Un nez très frais, une bouche citronnée puis sur l’olive, une texture très épaisse et agréable pour une finale des plus correcte. C’est un must have, définitivement wub.gif
On se refait l’ovni de la maison, le Herr blanc à 57° également, qui a bénéficié d’une fermentation plus longue transformant littéralement ses arômes. Mêmes impressions que l’an dernier, on est entre la fraise Tagada et les frites acides Haribo, même notes sur la longueur, un rhum que vous pouvez servir à vos convives en leur demandant de deviner ce qu’ils boivent.

Juste à côté mes yeux (un poil troubles mais toujours à l’affût) tombent sur deux bouteilles en provenance… d’Afrique du Sud, des rhums pur jus de canne à fermentation longue, distillés en alambic.
Je demande au mec une goutte du premier, il ne parle pas français donc I repeat in English, et là le gars me dis que les deux bouteilles ne sont ni à lui, ni à son voisin, et qu’il n’a aucune idée d’où se trouve le mec en charge de représenter la marque. Encore un qui a oublié qu’il était là pour promouvoir ses produits et qui est en train de se mettre une dose chez les potes… Je demande poliment si je peux me servir (oula malheureux, ça se fait pas ça normalement), j’ai l’aval du Thénardier briton – il s’en cogne, c’est pas son rhum – donc je prends la bouteille et fais le service clooney3.gif .
Mhoba 58°, un nez assez sympa qui rappelle certains blancs fidjiens avec des notes de colle, texture épaisse, alcool bien intégré, retour d’un côté très frais sur la finale j’ai trouvé ça pas mal foutu et plutôt intéressant. On tape la deuxième quille, Mhoba 65°, un nez moins sympa, alcool moins fondu, assez nette préférence pour le premier nommé.

Entre temps Vince, probablement autant attiré par Savanna que par sa petite représentante est passé au vieux, et vu que nous on a l’esprit de corps on décide de lancer la seconde partie de notre salon et d’attaquer les breuvages plus sombres. Verdict de cette première "mi-temps" (bon il n’est que 14h45), quelques découvertes, mais rien de dingue comme l’Esprit avait pu nous marquer l’an dernier.

TBC


Whaou, c'est vraiment très très bien raconté !!!

Me concernant, rapidement, mes tops :
En blanc :
Le M&G du Cap-Vert, c'était floral et original, très bien.
Le Sampai (Vietnam) 48° était bien aussi.
Le Herr à 62,5 de l'Habitation Velier
Le Hampden blanc.

En vieux :
Chez HSE, le fut américain et le 2003 (je dis pas le français pour pas passer pour un fanboy).
Le Bielle d'Excellence Rhum.
Le 14 ans Savanna
J'ai plus apprécié le 2000 Bally ce coup-ci
Le Barbade 2005 de Plantation
Le Fidji de Old Brothers
Le Diamond de la même maison.
Le Graal de Ced, arrangé à 45°, en citron passion était mortel. Le framboise était cool aussi.
Le 2009 New Grove passait pas mal en fin de journée.

Mes flops :
La Favorite, franchement déçu par les trucs que j'ai gouté (les 2 blancs, le 2010).
Le reste de la gamme Plantation qui était totalement insignifiant.
Le 2005 de Foursquare qui vous a bcp plu, je l'ai trouvé assez plat, mais j'ai du mal le gouter.
Le 2007 JM

Mon plus gros flop c'est les mecs qui postent des photos avec les gens des marques sur Facebook genre ils sont potes avec tout le monde, et qui font juste le jeu des marques comme des bouffons.


--------------------
Retrouvez l'actu du rhum sur www.preference-rhum.fr
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ManoCornuta
posté 16/04/2019 20:30
Message #1403


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Merci flo toujours aussi bon ces CR wub.gif
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Alain Miamdelin
posté 16/04/2019 20:51
Message #1404


Légende
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Au top, comme toujours wub.gif
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Yessod
posté 16/04/2019 21:52
Message #1405


Le roires de la testarete
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Joli CR mais personne n'en doutait.

Pour bien se figurer l'instant où tout à basculé et où Flosakic est devenu notre hôte sud-africain du soir, il faut remettre un peu les choses dans leur contexte. Le rhum fest à beau être pour nous un terrain connu, il s'agit en fait d'un lieu dédié à la vente ou les professionnels sont là pour faire découvrir leurs rhums et en vendre un maximum. Souvent pour boire 1cl de nectar on est obligé de s'entretenir pendant 5 bonnes minutes avec un vrp plein de dents dans le sourire qui nous parle de chaque rhum avant de nous le faire sentir.
le rhum fest a beau être plus détendu que le whisky live (ils sont péteux ces gens) il faut quand même garder sa contenance, éviter de montrer qu'on est saouls comme des cochons et articuler un minimum pour se faire servir. (surtout quand on veut zapper les entrées de gamme pour aller direct vers le nec plus ultra de la gamme)
Hors donc sortant de chez lontan le paradis sur terre du blanc on se retrouve nez à nez avec l'ami Flo une bouteille en main en train de servir des verres de rhums blancs à la ronde. J'avais suivi l'ami Vince et mon verre était plein de savanna 14 ans single cask que j'ai sifflé cul sec (mais j'y reviendrais plus tard et j'achèterai même la quille pour me faire pardonner) pour recevoir l'offrande de notre conteur du soir.

Au milieu d'un tas de crevards essayant de se faire une place près de la bouteille qu'ils visent et qui avancent fébrilement leurs verres pour espérer déguster deux ou trois gouttes de précieuse liqueur, on trouve l'ami Flo bouteille â la main, sourire au lèvres et chemise ouverte à la bébel des grandes années nous servir à tour de rôle des verres de ce merveilleux rhum Sud-africain.

Plusieurs fois la gouaille de notre ami nous ouvrira des portes mais jamais autant que cette fois ci. Il sert les verres avec naturel et distinction. Quand d'autres personnes viennent lui demander il les juge comme un physionomiste à l'entrée d'un club sélect, laisse les gens transpirer un peu avant de leur accorder un verre pour lequel les quidams le remercient, ils participent au spectacle sans en avoir conscience.

Faire le rhum fest avec Flo c'est baigner dans cette ambiance ou tout devient possible parce qu'on ose de manière sympathique.
Voilà tout ce que le CR du modeste Flo ne racontera pas mais qui était pourtant présent ce jour là.
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Pierrot
posté 16/04/2019 22:06
Message #1406


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On ne peut plus vrai. Cette sensation d'être privilégié durant toutes la journée wub.gif

Mais sans trop spoilers la suite tu nous a ouvert de belles portes aussi dont une masterclass improvisée mémorable.
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Yessod
posté 16/04/2019 22:08
Message #1407


Le roires de la testarete
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Citation (Pierrot @ 16/04/2019 23:06) *
On ne peut plus vrai. Cette sensation d'être privilégié durant toutes la journée wub.gif

Mais sans trop spoilers la suite tu nous a ouvert de belles portes aussi dont une masterclass improvisée mémorable.

Quand les techniques de Flo ne marchent plus il faut tenter le Yessod. Ça passe avec classe. clooney3.gif
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Flosakic
posté 17/04/2019 09:44
Message #1408


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Citation (Yessod @ 16/04/2019 21:08) *
Quand les techniques de Flo ne marchent plus il faut tenter le Yessod. Ça passe avec classe. clooney3.gif


La technique du lancer de bras estampillée Culture est quand même assez bien maitrisée, mais effectivement on a pu développer d'autres stratégies sur cette session, on va devenir littéralement injouable dans pas longtemps happy.gif
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Flosakic
posté 17/04/2019 14:24
Message #1409


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Petit complément au chapitre précédent, mais complément d’importance.

Avant d’attaquer les vieux, nous avons fini la session blanc par le Hampden Habitation Velier LROK blanc titrant 62,5°. Yessod l’avait repéré et s’en régalait les papilles d’avance dès le début du salon, l’attente valait le coup.
On a également vu sur ce rhum toute la maitrise tactique de l’équipe Culture : je demande une goutte du breuvage, la nana a à peine le temps de prendre la bouteille que quatre bras supplémentaires parfaitement tendus surgissent, nous assurant ainsi une dose raisonnable pour goûter ce précieux liquide. Cette stratégie dite de l’encerclement a fait ses preuves et sera sans aucun doute très utile pour les sessions à venir ph34r.gif
Pour en revenir à ce rhum, on est dans une Jamaïque parfaitement maitrisée, un peu de colle et de banane rôtie évidemment, associées à une pointe d’exotisme pour un nez très agréable, un alcool superbement intégré dans ce liquide suave qui laisse oublier les watts, une finale puissante et fraîche. Un excellent produit donc wub.gif

Episode II – Les vieux (1ère partie)

Quoi de mieux pour attaquer ce chapitre que d’aller chez Depaz. Une distillerie très attachante, qui sort depuis des années des produits de qualité et accessibles, et qui nous avait ravis avec son brut de fût 2000 l’an dernier. On retrouve sur le stand les désormais très connus 2002 et SC 2003, mais mon choix se porte sur la carafe Depaz Prestige XO.
La bouteille est presque vide, elle (se) finit donc dans mon verre, ce qui nous a permis de profiter de l’oxydation parfaite de ce rhum, avec un nez déjà très ouvert sur le boisé typique Depaz avec quelques touches de coco, une bouche également très familière avec toujours ce bois très fin et quelques fruits confits, on retrouve les notes de coco sur la finale, encore une très belle réussite de la maison.

Les autres membres de l’équipe goûtent le même liquide sorti d’une nouvelle carafe, et on a ainsi pu constater à quelle point l’oxydation est primordiale pour profiter des spiritueux, leur rhum étant beaucoup plus fermé, donc développant beaucoup moins d’arômes que le précédent. Donc pour la énième fois attendez au moins un quart d’heure avant de boire vos vieux (faites vous des ti punchs en attendant si vous avez soif), vous ne le regretterez pas ahmadinejad_wins.gif

On se retourne et on aperçoit le stand Demerara Distillers. Pour les néophytes cette distillerie sort depuis des années les rhums El Dorado, et a récupéré depuis peu les fameux Diamond, Enmore, Skeldon, Albion… bref des rhums issus de différents alambics ayant enduré un long vieillissement tropical - pour une part des anges souvent supérieure à 70% - et pour lesquels il est désormais nécessaire de vendre un bras si vous cherchez les versions précédentes embouteillées par Velier.
Forcément, vu le nombre d’abru… soiffards fan de Don Papa, les bouteilles haut de gamme sont planquées, donc j’entame la négo avec le représentant, in English (ça c’est une nouveauté du salon de cette année aussi). Le monsieur chouine un peu, dit qu’il n’a qu’une seule bouteille, qu’il est obligé de nous rationner comme pendant la grande famine irlandaise de 1845, et qu’il n’acceptera de nous lâcher que deux verres pour 5. Donc on repart Miam et moi avec notre goutte du précieux nectar, et on prévient le reste de la bande qu’il va falloir la jouer fine.
Et c’est ainsi que nous avons pu apprécier les qualités de stratège de Yessod, qui plutôt que d’attaquer le rustre a commencé à tailler une bavette avec sa collègue de la gente féminine. Impossible pour elle de résister au charme et aux arguments de notre ami, et en moins de 3 minutes tout le monde peut ainsi profiter du produit clooney3.gif.
Pour en revenir au sujet, on retrouve la typicité des vieux guyanais dans ce Demerara Albion 2004 à 60,2°, une robe d’un bel acajou, un nez puissant sur un boisé très élégant et prononcé du au long vieillissement, une bouche sur les mêmes notes sucrées et boisées avec un alcool fort bien intégré, pour une finale longue et un poil amère avec des notes de coco des plus agréables. Un très bon produit donc, pour une bouteille très chère quand même. Si on devait comparer avec les embouteillages Velier que nous avons eus la chance de déguster, on retrouve les marqueurs très similaires mais peut-être un peu moins de complexité aromatique dans cette version DD.

Il commence à faire chaud, on se dit qu’un peu d’air nous ferait du bien, et Mano n’a pas mangé autre chose que de l’alcool depuis quelques jours, donc on se décide de nous rapprocher de la sortie. Un dernier arrêt chez Foursquare, distillerie très respectée pour la qualité de ses rhums de Barbades, des rhums patissiers et fumés dont la version 2004 se pose comme l’un des meilleurs rapport qualité prix du marché.
On commence par le Foursquare Premise à 46%, qui a la particularité d’avoir passé 7 de ses 10 années en fûts de Sherry. Un produit très accessible, plutôt agréable mais pas très complexe, aux notes pâtissières et un sherry qu’on retrouve très présent sur la finale. On passe à son frère jumeau Foursquare Dominus (je fais une blague de merde sur l’accord probable de ce rhum avec de la pizza, ça fait marrer quelqu’un, c’est cool l’alcool) à 56° avec un vieillissement majoritairement en fût de Cognac. Légère déception sur celui-ci, un poil plus de pêche, mais pas trop de caractère malgré toujours une certaine gourmandise. On termine par le Foursquare 2005, 59° et 12 années de vieillissement, qui démontre nettement plus de personnalité et de similarités avec le 2004. Quelques notes fumées, le côté pâtissier revient, de la personnalité mais un alcool bien intégré et une finale plus intense toujours sur des notes plutôt caramélisées. Un bon produit, mais pour avoir retesté son grand frère depuis, celui-ci reste au-dessus.

Mezan est à côté, un embouteilleur très respectable qui a toujours proposé des rhums abordables et sans ajouts frauduleux (sucre, colorants, etc – il faut être conscient que beaucoup de stands proposent ce type de produits, et qu’il y a une vraie demande quand on voit la taille du stand de cette merde de Kraken…). Leur principale limite était de proposer des produits trop réduits pour nos palais brûlés, mais nous tombons sur le Mezan Long Pond 2000 Single Cask, embouteillé à 58,6°. Un nez très jamaïcains mais moins de banane que sur les Hampden, une belle acidité sur l’attaque, un côté sec et épicé plutôt sympa, un rhum simple et accessible de bonne facture.

On a alors vraiment besoin de prendre l’air, les conversations s’animent et dérivent sur le Mezcal, et on entend dans ce brouhaha l’une des citations du jour de la part d'un membre de la team que je ne dénoncerai pas : « Pour faire un alcool avec de l’agave faut vraiment être en galère » laugh.gif
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Yessod
posté 17/04/2019 14:59
Message #1410


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J'avoue que le coup de l'agave dont tu dois attendre la maturité 8 â 15 ans faut vraiment être en galère.... laugh.gif
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Flosakic
posté 19/04/2019 14:03
Message #1411


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Episode II – Les vieux (2ème partie)

La pause est salvatrice pour certains d’entre nous qui se ravitaillent, l’air est frais et revigorant, nous sommes clairement d’attaque pour la dernière ligne droite.

Pour la reprise, on se dirige vers l’Habitation Saint-Etienne. Comme chaque année, on sent qu’ils y ont mis les moyens : le stand est long et propose beaucoup de références - qu’on aime cette maison ou pas, il faut leur reconnaître ce mérite. L’inconvénient associé est que le stand est littéralement blindé. Les belligérants commencent à être fatigués, et ça squatte méchamment avec son verre plein alors que 3 rangées patientent derrière.
Nous arrivons à créer une brèche en entamant la discussion avec 3 larrons bien sympathiques – c’est ça l’esprit du rhum, tout vient avec l’échange – et optons pour le HSE brut de fût 2007 vieilli en fût de chêne français. Une attaque franche, on sent le bois neuf avec une bouche assez sèche rehaussée par quelques notes plus vanillées, la finale est longue toujours sur le bois et légèrement astringente, c’est un bon produit sans aucun doute.

La plupart des membres du groupe trouvent le produit de qualité, et l’un de nos esthètes se fend de la citation du jour : « Chez HSE, la meilleure finition c’est pas de finition ! » happy.gif

On continue dans la même veine avec le HSE brut de fût 2007 version chêne américain cette fois. Même attaque, mais plus de rondeur et d’arômes en bouche toujours sur des notes très boisées qui nous accompagnent assez longuement, victoire à ce dernier si l’on devait comparer les deux produits, qui restent néanmoins tous deux de belle facture.

Nous sommes sollicités pour participer à un jeu à côté du stand – sans plus de détail.
Réaction immédiate de notre ami Yessod « Je ne joue pas moi madame ! » qui éconduit donc la charmante hôtesse sans ménagement. Vu que nous ne sommes pas qu’une équipe de rustres, je me prête au jeu accompagné de Mano. En gros il faut deviner la longueur totale d’une bobine de corde fine enroulée autour d’une espèce de cage en métal, le gagnant remporte un parcellaire HSE. On échange rapidement avec Mano en véritable pros des mathématiques que nous sommes, on évalue grossièrement la largeur de la cage et le nombre de rangées de cordes, on se rappelle la formule du périmètre du cercle apprise au collège, et on donne notre verdict approximatif. Gros respect au mec qui s’est fait chier à compter les rangées une à une, démontrer une telle patience à cet instant du salon, c’est beau implosion du tibia.gif.

Le truc plus embêtant, c’est qu'un abruti a profité du jeu pour me tirer mon verre - gab.gif – bel esprit espèce de crevard – donc je fais culpabiliser grandement l’animatrice du jeu qui avait un peu insisté pour que nous participions, Yessod ne se privant pas d’en remettre une couche. Nous retournons à l’accueil qui nous envoie royalement bouler (« non mais vous comprenez, si on vous redonne un verre y en aura pas pour tout le monde les autres jours… », prends nous pour des cons ouais, vous avez prévu exactement le même nombre de verres que le nombre d’entrées c’est ça ?), et finalement il faut une âme charitable chez HSE pour sauver le reste de mon salon .

Un petit dernier chez HSE, et on opte pour le HSE Single Cask 2003 qui avait conquis l’ensemble des convives d’une dégustation précédente, et qui ressort cette fois-ci dans une version embouteillée en 2018 (ça a d’ailleurs donné lieu à un dialogue complétement improbable entre Miam et la personne de HSE relative au mois d’embouteillage vu qu’il y a eu deux versions, l’une en février l’autre en novembre, c’est la première que nous goûtons ici). Un nez puissant et parfumé sur les fruits noirs, une belle souplesse et un boisé très agréable en bouche, une finale plus que conséquente, nous sommes toujours conquis wub.gif

Les débats s’animent, la team Culture Rhum relance les discussions sur l’échelle de notation des dégustations (ça va de /5 à /100, comme quoi on est une équipe éclectique…), on n’arrive évidemment pas à se mettre d’accord, mais vu qu’on n’est pas rancuniers on continue et on retourne chez Savanna, qui lors de notre escapade de la première partie proposait un vieux des plus prometteurs, le Savanna 14 ans Single Cask Grand Arôme à 64,2°.
On retrouve dans ce rhum tout ce qui nous avait plus chez le Lontan blanc, l’olive est toujours présente mais le vieillissement lui donne un côté plus animal, la bouche nous apporte une touche de vanille des plus plaisantes, les épices apparaissent par la suite pour une finale longue marqué par le retour de la vanille et quelques notes de noix. Un excellent rhum qui va sans nul doute garnir une partie des étagères de la team wub.gif

Sur le même stand on retrouve New Grove, distillerie mauricienne qui nous avait conquis lors des versions précédents avec leur très beaux single cask 2004 et 2007. Le petit frère est arrivé, et nous goutons donc le New Grove Single Cask 2009 embouteillé à 60°. Dans la lignée de la famille, on retrouve un nez puissant et flatteur avec ses notes d’exotisme, une bouche alliant très joliment un boisé puissant avec des fruits exotiques cette fois plus prononcés, la finale est longue et très agréable. Produit une nouvelle fois plus que validé.

L’heure tourne, on va rentrer dans le money time et il faut faire des arbitrages. Vu la tendance nous décidons de ne pas changer de périmètre, et de retourner vers le stand habitation Velier pour s’attaquer cette fois à du sérieux, les jamaïcains de la maison (ce HCLF, quel bonheur…). On débute avec le Habitation Velier Hampden LFCH 2011, un jamaïcain léger en esters (pour un jamaïcain hein) de 7 ans titrant 60.5°. Pas de surprise ici pour un Hampden, une attaque acide et vive, la banane plantin est bien présente, quelques notes d’hydrocarbures font leur apparation, le tout agrégé par une texture plutôt syrupeuse. On apprécie grandement.

Mon œil vitreux mais averti avait néanmoins détecté que lors de notre arrivée il y avait deux bouteilles de Hampden sur le stand, alors qu'ils ne servent plus que ce LFCH. Il y a vraiment une fâcheuse tendance à planquer des bouteilles sous le comptoir cette année. Pas vraiment besoin de négocier, on peut donc profiter d’un second jamaïcain, le Habitation Velier Hampden HGML 2010 9 ans à 62°, qui se distingue de son petit frère par un taux d’esters (particules lourdes aromatiques) nettement supérieur. La robe est plus sombre, la texture plus épaisse, le nez est typique Hampden mais plus riche et suave, l’attaque est épaisse et collante, les marqueurs typiques sont toujours là mais beaucoup plus concentrés avec un léger boisé en supplément, la longueur est plus que conséquente pour un rhum concentré à ne pas forcément servir aux néophytes, mais de toute beauté wub.gif

En parallèle à cette dégustation, une partie du groupe a pu assister à un véritable cours de distillation animé par Daniele Biondi himself, qui n’a pas hésité à passer de l’autre côté du stand pour partager son expertise et sa passion à un cercle de participants aussi attentifs que conquis. La durée de fermentation, les esters, l’alambic… tout y est passé – le tout en restant toujours accessible et souriant, un grand respect à ce Monsieur knahos.gif

Un petit dernier pour la route chez Velier, on opte pour le Velier Royal Navy Tiger Shark qui est le successeur du Royal Navy Very Old Rhum sorti il y a quelques temps. Un blend de rhums des Caraïbes (la première version mixant Guyane, Trinidad et Jamaïque), titrant 57.18°. Un nez très puissant, une bouche boisé ou l’on retrouve la Guyane, une finale longue mais l’ensemble est peut-être un peu trop simple, on est sur un bon produit mais j’en attendais davantage, d’autant plus que le design de la bouteille est absolument magnifique.

La fin approche à grand pas, il faut jeter nos maigres forces dans une dernière bataille – la team est néanmoins toujours extrêmement motivée si on considère la puissance du « On va où maintenant ? » exprimé par Miam, nous choisissons donc Old Brother – embouteilleur indépendant qui a récemment sorti quelques rhums ayant éveillé notre curiosité.

Premier point, le Thénardier est passionné par ses produits, nous explique l’histoire de la sélection de ses bouteilles avec détails et émotion – c’est vraiment sympa comme moment, et nous impose un « tout ou rien » (= tu suis la dégust de bout en bout ou tu dégages). Ca nous va bien évidemment, donc on démarre le processus par le Old Brother Diamond MDK 2003 – 61.5°, une robe claire (notre hôte nous expliquent que les guyanais ont une fâcheuse tendance à colorer leurs rhums vieux), un produit bien équilibré avec un nez frais, une bouche vive où l’on retrouve d’étonnantes notes de pommes et de fruits verts assez plaisantes, et une finale correcte et astringente. C’est assez accessible et de qualité.
S’ensuit le Old Brother Fiji FSPD 2009 – 63,3°, un nez très fidjien avec des notes de colle et de vernis fort sympathiques, la bouche est puissante mais l’alcool est très bien intégré, une pointe d’acidité et d’agrumes nous nettoie le palais, la finale est étonnamment douce, pour qu’un rhum fasse l’unanimité comme ça en fin de salon c’est une très belle réussite.
Il va falloir conclure, et vu qu’on a un peu la flemme de bouger quoi de mieux que finir par le dernier Bielle… blanc de la maison, qui est la relève des 72.3° et 72.6° que nous avons déjà eu l’occasion de déguster. Old Brother Bielle canne grise 73.4°, un nez absolument magnifique à la fois frais et sur les agrumes, une côté très suave sur une canne fort végétale en bouche assorti d’une belle finale, on finit vraiment sur du haut niveau wub.gif

Vu que la fin de la récré va bientôt être sifflée, on se dirige tranquillement vers le vestiaire qui est encore très accessible, donc pas vraiment d’attente (je passe quand même de l’autre côté pour aider le mec à trouver mon sac et me fais salement refouler quand la patronne s’en rend compte).

Comme tous les ans on repart avec le sourire. Au-delà des produits cet événement reste très convivial et les échanges ont été à la fois complétement stupides et riches, ce qui fait la beauté de ce salon. Les quelques courageux font l’after chez moi, on se rafraichit d’abord à la bière à l’exception de Mano qui commence à loucher sur les Mezcals et a l’air ravi de ce qu’il boit. Peut-être l’ouverture d’un nouveau topic dans pas longtemps ph34r.gif
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Alain Miamdelin
posté 19/04/2019 14:48
Message #1412


Légende
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Un étrange sentiment que tu te souviens plus précisément que moi de ce que j'ai pu dire parfois neokill@h.gif
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Pierrot
posté 19/04/2019 15:38
Message #1413


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Jolie CR clair et précis implosion du tibia.gif

28 références neokill@h.gif vivement le whisky Live
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ManoCornuta
posté 19/04/2019 15:46
Message #1414


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Merci c'était top wub.gif
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Yessod
posté 19/04/2019 22:49
Message #1415


Le roires de la testarete
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Toujours au top en effet. Gloire à toi qui a réussi à créer la brèche au stand HSE sans quoi on serait toujours en train d'attendre notre premier verre je crois. Avec le sourire on arrive à tout, si c'est pas l'esprit du rhum ça!!! kratos77.gif

Petit retour et éclaircissement sur le cour magistral de Daniele Biondi sur le stand de LMDW pour Habitation vellier.
Le mec est proche de Luca Gargano et a donc une place importante dans le développement du rhum de qualité duquel nombre des posteurs de ce topic sont extrêmement friands.

Alors que le stand lmdw est plein à craquer et que nous baignions tous dans une atmosphère joyeuse et potache, où tous les participants au rhum fest sont plus ou moins tes potes, même le pompier là bas qui s'occupe de la sécu (si si!), je me rends compte que je vais avoir du mal à atteindre les vellier vieux qui sont le but ultime de tout ce périple. Les gens sont entassés devant le stand, sont dissipés et n'écoutent rien, rigolent entre eux sans se préoccuper des gens qui remplissent leur verres. Au milieu de ce marasme, la détresse de mon regard en croise une autre, celle De Daniele Biondi.
On a déjà eu un petit moment de discussion 2 heures et demie avant cet échange de regard puisque je suis venu le complimenter sur les blancs de la maison. Il demande donc "quelqu'un a soif?" à la cantonade et je lui réponds oui! Il prend une bouteille sur la table de dégust et deux sous le comptoir et contourne la foule pour s'avancer vers notre groupe. Un espèce de vrp garant de la bonne tenue du salon arrive en costume sombre pour indiquer à notre serviteur que l'on doit cesser de donner de l'alcool dans un quart d'heure et craint donc de le voir s'avancer avec trois bouteilles. Daniele le rassure on va avoir le temps de gouter les trois tranquillement.


Au cours de cette degust on boira donc 3 rhums différents, 3 rhums jamaïcains de trois distilleries différentes en regardant mes notes je m’aperçois que j'ai simplement noté Daniele wub.gif Autant vous dire que pour les précisions on repassera.

Le premier est un rhum de la distillerie Monymusk C'est un brut de fût qui tire à 62°. Les étiquettes sont extrêmement détaillées (j'ai pris une photo du premier) et Daniele va nous expliquer l'intérêt de la notation du taux d’Ester qui tire ici à 275,5.
Le rhum est agréable dans mon souvenir assez léger et facile d'accès pour une jamaïcain mais je suis surtout captivé par les explication que Daniele va nous donner sur la fermentation et la distillation. Et pour ça il va avoir recours à la chimie.

Il nous fait comparer les deux premières bouteilles de sa dégustation qui tirent toutes les deux à 62° mais dont le taux d’Ester varie du simple au quasi triple. Il nous demande d'abord que sont les 38% non alcoolisés dans les deux bouteilles? Réponse évidente, de l'eau. Il nous demande qu'est ce que les 61,8% dans la première bouteille (Ester à 275) et 61,5% dans la deuxième (Ester frôlant les 700) réponse d'un petit chimiste derrière moi de l'éthanol. Où se situent donc la différence entre ces deux rhums? Dans le taux d'Ester et la variété de ceux ci.

La deuxième bouteille est un rhum de 2011 de mémoire (légèrement plus jeune que le premier gouté) J'ai souvenir que la distillerie est situé plus au nord que la première (qu'il nous avait présenté comme une distillerie assez atypique de Jamaïque) On retrouve les marqueurs classiques de la jamaïque colle et banane rotie au nez, fruits exotiques. La bouche évolue bien et une longue finale. Ce rhum est nettement plus intéressant que le premier gouté. Tout ça grace aux Ester...

Je dois avouer à ce moment de la discussion avec Daniele que certains des mecs qui se sont collés à nous en espérant avoir 3 shots de rhums cul sec commencent à trouver le temps long. Ils ont fini leur verre regardent bouger les lèvres de Daniele et se rendent comptent que le mec dit des trucs qu'ils ne comprennent pas vraiment et qui les intéresse assez peu, on est en fin de salon, ils sont dans le dur. Je les ignore pour éviter que Daniele ne se décourage et le relance du mieux que je peux avec mes questions. Il continue son cours magistral.

Les ester donc sont en majeur partie ce qui va donner le gout du rhum et ces spécificités. Lors de la fermentation si celle ci est assez longue (ah les grands aromes!!) la mélasse va commencer à devenir un peu acide. Il prend la comparaison avec des bières artisanales à fermentation naturelle qui donneront des lambics, des bières qui développent des notes d'acidité là ou on est habitué à avoir de l'amertume. C'est cette acidité sur les rhum issu de mélasse qui va donner après distillation les Ester présents en très grandes quantités dans ces rhums Jamaïcains. Ca influe sur les arômes mais aussi sur la tenue en bouche des rhums.

Daniele nous indique que vu les contraintes de production de la plupart des distilleries il est quasi certain que le taux d'Ester présent dans les bouteilles en dégustation sur le salon n'excède pas les 40 et ce dans 90% des cas. Je le trouve un peu dur mais je ne contredis pas après tout le mec en sait 100 fois plus que moi sur le rhum. Et c'est là qu'une phrase malencontreuse se voulant sympathique mais étant surtout complètement à coté de la plaque d'ivrognerie d'un de nos acolytes sort notre guide de sa torpeur. Il se rend compte qu'il parle à des mecs qui font au mieux semblant d'être lucides... Le mec en costard en profite pour indiquer que tout ceci n'a que trop duré. Daniele repart avec ses trois bouteilles sans qu'on ai gouté le dernier.

Je rince mon verre à l'eau (oui je précise qu'on avait tous une bouteille d'eau à la main parce qu'ils nous ont supprimé les sacs à dos en début de salon) et je m'engouffre derrière Daniele pour obtenir le dernier Rhum. Il me semble qu'Alain Miamdelin réussi à s'engouffre dans la brèche et que nous sommes donc deux à boire le dernier des trois rhums que Daniel nous proposera en cette fin de salon. Taux d'Ester dépassant les 1500. Un rhum de 2005 ou 2006 de mémoire. et une claque dans ma gueule. Je regrette d'avoir été en fin de salon avec un palais aussi chargé pour ne pas pouvoir apprécier plus que ça le nectar que Daniele a servit avant de le ranger sous la table. Les arômes changeaient trop vite pour que je puisse les identifier. Une très belle complexité... Finale longue à l'extrême...

J'ai chaleureusement remercié monsieur Biondi pour le temps qu'il nous a accordé et je sis retourné vers le groupe en me disant que je pouvais m'arrêter là.

Finalement on a quand même enchainé par les trois rhums de Old brothers mais qu'importe pour moi la plus belle note de mon salon est arrivé au stand habitation vellier.



Je conclue sur les vannes de Flosakic qui ont égayé notre parcours et notre périple du jour en me souvenant de la meuf qui avait rit à sa blague moyenne sur les rhums Dominus qui devraient s'accorder parfaitement avec les pizza ligue 2. Cette jeune fille qui voyant nos rires répondre à son rire s'était rapproché de son mec en nous disant "c'est mon mec il faut pas que je le perde" (je me souviens d'avoir pensé l'alcool c'est mal sur sa réplique)
On recroise la demoiselle suivant son mec comme un petit chien plusieurs fois au cours de l'après midi. ET en abordant le stand New Grove on voit la flle passer riant aux éclats mais sans le fameux mec. Flo lui sort : alors ça y est tu l'a perdu? Elle le regarde eyt commence à paniquer en cherchant autour d'elle. Elle est ârti en traçant alors qu'on a tous éclaté de rire.

Vraiment l'alcool c'est maaaaal! Mais c'est tellement bon!
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Valj
posté 20/04/2019 07:39
Message #1416


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Joli CR aussi Romain, merci.

Sinon, mauvaise nouvelle, le Bielle de Excellence Rhum devrait sortir aux alentours de 180€. De mémoire c'est un 6 ans, ça sera sans moi hanouna.gif


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Yessod
posté 20/04/2019 08:39
Message #1417


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Marrant pour moi c'est plus de l'anecdote que du CR vu qu'il y a une référence pour 10 paragraphes...


Sinon pour le bielle j'ai pas goûté il ne me manquera pas. 180 balles ça commence à se toucher surtout que t'a encore d'excellents produits à moins de 100 balles en rhum
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Valj
posté 20/04/2019 09:09
Message #1418


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Citation (Yessod @ 20/04/2019 09:39) *
Marrant pour moi c'est plus de l'anecdote que du CR vu qu'il y a une référence pour 10 paragraphes...


Sinon pour le bielle j'ai pas goûté il ne me manquera pas. 180 balles ça commence à se toucher surtout que t'a encore d'excellents produits à moins de 100 balles en rhum


C'était un compte-rendu d'anecdote si tu veux laugh.gif


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Flosakic
posté 20/04/2019 09:12
Message #1419


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Sympa la leçon, quel grand homme le Daniele wub.gif

Et les esters c’est le goût wub.gif
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Yessod
posté 20/04/2019 09:20
Message #1420


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Et du coup je ne suis pas sur qu'on ai goûté les mêmes chez vellier. J'ai cherché les références pour avoir les taux d'Ester mais c'est pas encore sorti à mon avis.



En tous cas un très grand moment pour clôturer ce rhum fest 2019.

Grande Daniele knahos.gif
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