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Foot - ESP - Espanyol - L'espoir Pochettino
Lanterne rouge du classement avant la réception dimanche du FC Séville (19h00), l'Espanyol a confié son destin à Mauricio Pochettino. L'ancien Parisien est vu comme le messie.

Dernier du classement, soumis à une (très) forte pression populaire, l'Espanyol Barcelone vit des moments difficiles. Mais l'historique club catalan, qui a déjà changé deux fois d'entraîneur cette année, garde espoir malgré des statistiques quasi-grotesques (le Barça a par exemple frappé plus de fois les poteaux que l'Espanyol a marqué de buts). Pourquoi ? Parce que Mauricio Pochettino est là. Et la seule présence de l'Argentin, figure historique de l'Espanyol (il est l'étranger ayant joué le plus de matches pour le club), ancien capitaine du PSG et personnage apprécié de tous, a redonné l'espoir aux supporters. Car ces derniers vivent très mal la descente aux enfers de leur club, passé en six mois d'outsider à la risée de la Liga.

De la Pena : «L'entraîneur idéal»
Le brave Bartolomé «Tintin» Marquez, technicien compétent mais trop mou, fut renvoyé en décembre. En remplacement, les Catalans confièrent le club à José Maria Esnal, écartant au dernier moment l'option Luis Fernandez. Nouvel échec : après huit matches sans victoire, Esnal fit ses bagages. Le vieux Basque, aux méthodes dures et ancestrales, était une erreur de casting. Intronisé le 20 janvier, à quarante-huit heures d'un match de coupe contre le FC Barcelone, Pochettino s'attacha d'abord à soigner les têtes. «Au moins, Mauricio a dit qu'il était content de l'équipe et qu'il n'avait pas besoin de renforts, explique Luis Garcia, l'une des vedettes de l'Espanyol. Cela nous a touchés. Et redonner de la confiance.» «Pour moi, c'est l'entraîneur idéal, rétorque Ivan De la Pena, dont le retour dans l'entrejeu (l'ex-Marseillais a subi trois blessures cette saison) est très attendu. En plus, il connaît le club et a déjà vécu des situations de crise. Pochettino va nous aider.»

«Les supporters dépriment ? Qu'ils prennent un valium»
Si un net changement s'est produit dans les têtes, sur le terrain, ce n'est pas encore ça. En cinq matches, l'Espanyol a fait quatre matches nuls et concédé une défaite, certes honorable, face au Barça (2-3). De quoi déprimer les plus optimistes... «Et bien, qu'ils prennent un valium ! assène avec humour Pochettino. Moi, j'ai besoin que tout le monde soit derrière nous. L'Espanyol est un grand club, avec une tradition. Je suis optimiste.» Il le faudra car c'est un véritable tourmalet qui attend les Pericos : FC Séville, Barcelone, le Real Madrid et Villarreal ! Une bonne nouvelle cependant : Raul Tamudo, troisième meilleur buteur en activité derrière Raul et Eto'o, est sur le point de revenir. Heureusement, car le manque de talent est flagrant, surtout devant. Un détail qui ne trompe pas : avec trois réalisations au compteur, Tamudo est le meilleur buteur de l'Espanyol. Un «honneur» qu'il partage avec le défenseur Sergio Sanchez, l'une des seules satisfactions de la saison. «Moi, je suis sûr que l'on s'en sortira, conclut ce dernier. Nous n'avons pas eu de chance, mais grâce à Mauricio, nous allons revenir. En quelques phrases, il a su nous remettre sur le droit chemin.» Reste maintenant à accélérer. - François DAVID, à Barcelone

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