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Pochettino :«Entraîner un jour le PSG»

Grand artisan du maintien de l'Espanyol, l'ex-Parisien Mauricio Pochettino n'a pas encore prolongé son contrat à Barcelone. S'il veut s'engager dans un "projet sérieux", il n'exclut pas de poursuivre sa carrière d'entraîneur en Ligue 1, un Championnat qu'il connaît par coeur. Entretien exclusif.

« Mauricio Pochettino, quel bilan faites vous après cinq mois passés à l'Espanyol ?
Bon, mais usant car la situation était compliquée à mon arrivée. Avec Féliciano (ndlr, De Blasi, son adjoint italien), nous avons fait une rapide analyse car le problème était mental. J'ai donc insisté sur le travail individuel, pour redonner confiance. Puis, j'ai redonné le goût au jeu en jouant avec quatre, voire cinq attaquants. J'ai été joueur, je connais ces situations. A partir de là, l'équipe a redémarré, pour finir avec huit victoires en dix matches.

La victoire au Camp Nou (2-1, le 21 février dernier) a-t-elle été le déclic ?
Ce fut un grand résultat, face à la meilleure équipe du monde, mais le déclic est venu après, lors d'un stage de quatre jours a Girone. Nous avons beaucoup, beaucoup travaillé. Mais le Barça, non... même si l'Espanyol n'avait pas gagné au Camp Nou depuis 27 ans.

On vous compare souvent à Pep Guardiola. Il y a pire...
C'est même un honneur ! Je remercie Pep car il a ouvert la porte aux jeunes entraîneurs. Cette saison, Guardiola, Unai Emery (Valence) ou moi-même avons eu l'opportunité d'entraîner de grands clubs.

Votre contrat est terminé. Allez-vous rester ?
Jusque là, j'étais concentré sur ma mission. Maintenant, on va parler avec le club. J'attends sa proposition. Je veux un projet sérieux, en tenant compte des moyens financiers de l'Espanyol.

Et la tendance ?
Vraiment, je ne sais pas. L'Espanyol a eu beaucoup de problèmes avec le nouveau stade, le public, l'arrivée d'un nouveau directeur général, d'un nouveau directeur sportif...

Vous voulez quoi, du poids dans le recrutement, plus de marge de manoeuvre ?
Je veux un projet. Et un projet, c'est minimum deux ans de contrat.

Vous donnez votre priorité à l'Espanyol ?
J'aimerais surtout savoir rapidement. Je suis libre, le président m'a donné des signes positifs, mais une négociation reste une négociation. Ce n'est jamais simple.

On annonce Raul Tamudo sur le départ, vous comptez sur lui ?
Tamudo est une idole pour l'Espanyol. Il a un an de contrat, mais je compterai sur lui. Si je reste.

Votre nom a circulé au PSG avant l'officialisation d'Antoine Kombouaré...
J'ai toujours dit que j'aimerais un jour entraîner ce club, mais personne ne m'a contacté. Paris a fait un bon choix avec Antoine. Quand j'étais joueur, il s'occupait du centre de formation. Il a du caractère. Il va réussir.

Et si un club français vous approche, vous l'écouteriez ?
Pourquoi pas ? J'aimerais entraîner en France... sauf à l'OM (sourires). Pour moi, ex-Parisien, c'est impossible. Mais je connais bien la Ligue 1. Je continue de regarder tous les matches. Au passage, je félicite Jean-Louis Gasset et Laurent Blanc pour leur titre. »

Recueilli par François DAVID, à Barcelone

léquipe.fr